Citation :

10 bonnes raisons d'applaudir le projet Animals :

1.Le projet Animals a pour but de diminuer considérablement la population carcérale de Détroit. Les participants sont choisis au hasard parmi les plus vieux et les plus jeunes détenus, parmi les plus dangereux et ceux qui le sont moins. Une stricte égalité sera donc établie entre les participants de ce jeu, peu importe leur âge ou leur crime.

2.Les règles seront différentes pour chaque nouvelle session. Personne ne sait à l'avance par quel moyen devront s'affronter les prisonniers: un duel de jeu de dame ou une bonne vieille roulette russe où le vainqueur sera le dernier survivant ? Le secret reste total, rien de mieux pour éviter qu'une opposition se mette en place... Après tout elle ne saurait pas vraiment contre quoi s'opposer tant que la première session n'aura pas débuté.

3.Tout comme la télé-réalité des Kardashian qui a accompagné la génération de nos grands-parents, on espère que le projet Animals rapportera autant...

4.Le vainqueur pourrait être un psychopathe, sociopathe, violeur, pédophile, nécrophile, le gouvernement a bien promis de le gracier. On apprécie la bonté de notre gouverneur.

5.L'émission pourra ravir les pupilles d'une société primitive qui pense pouvoir punir ses semblables comme bon lui semble. N'oublions pas que l'État du Michigan a aboli la peine de mort en 1846... Si on ose imaginer le pire.

6.Personne n'est à l'abri d'un procès, puis d'un emprisonnement, puis d'une sélection pour ce participer à ce projet.

7.Le projet Animals découragera la plupart des plausibles criminels à ne pas devenir des futurs criminels. Dans ce cas il aurait fallut mettre des caméras dans le camp de Guantanamo, les goulags et les camps de concentration.

8.Seuls les plus purs et les plus innocent d'entre nous survivront à ce projet.

9.Un bon moyen d'éradiquer les noirs, les arabes, les indiens et asiatiques de nos terres.

10.God Bless America.

« J'ai trouvé ce papier très intéressant dans ton ordinateur Redord. Tu comptais m'en faire part un jour pour le faire publier, ou bien tu aurais préféré le faire imprimer sur des tracts que tu aurez distribué clandestinement sur la voie publique jusqu'à qu'un agent des forces de l'ordre t'embarque ? Dans ce cas tu aurais raison de t'inquiéter de ce projet. » Le patron marqua une pose. Thaïs resta debout, lui fit face sans répondre. Elle avait la carrure d'une femme prête à assumer toutes ses idées et ses opinions même si ces dernières devaient lui porter préjudices. La journaliste entrouvrit les lèvres pour lui répondre, mais l'homme la coupa net pour ajouter que « Ce n'est pourtant pas la première fois que je te reprends. Et si ça n'avait pas été moi qui avait fouillé ton ordinateur, comment aurions-nous fait ? » La femme décida finalement de prendre place dans l'un des sièges du bureau. Sur un ton las, elle fit une suggestion à son patron. « Je pense que les lecteurs ont besoin de lire ce genre de choses. Je suis réellement la seule a penser que ce projet est un projet de merde dans cette foutue boite ? » Cela avait été une des nombreuses désillusions du métier. Thaïs, à une époque, avait pensé pouvoir écrire ce qu'elle voulait de la manière qu'elle voulait, mais les règles du journalismes étaient plus complexes et plus vicieuses que ça. Le journaliste se devait d'être objectif, d'adopter une objectivité qui allait dans le sens du gouvernement de préférence. Chose de très difficile pour une femme comme Redford qui avait été habitué à admirer de grands hommes révolutionnaires (Hitler et ces exterminations nazis, Georges W. Bush et sa guerre contre le terrorisme et Robert C. Abrams et son projet Animals n'en étaient pas à ses yeux.). Mais la presse était avant tout un marché, et comme le marché financier n'allait pas fort en ce moment, le patron se devait de faire marcher sa boite du mieux possible sans attirer l'attention du gouverneur sur les papiers qu'il faisait imprimer et ça, il l'avait assez répété à ses employés. « Tu dois conforter l'américain moyen dans son idée que le projet Animals est une bonne idée et tu dois aussi tenté de convaincre les sceptiques. Voilà ce que tu dois faire... Les lecteurs se foutent complètement de tes opinions personnels ! Ils veulent juste avoir l'impression de saisir quelque chose à la politique et si une personne diplômée écrit noir sur blanc ce qu'ils pensent, c'est parfait ! Je t'en demande pas plus. » Elle ricana puis se leva brusquement de sa chaise. Elle se disait parfois que cet escroc aurait simplement du rester son boss et rien d'autre. « Tu m'en demandes déjà trop... Collabo' de merde. » Le collaborateur, comme Thaïs le prénommait, posa une petite boite sur son bureau. Il l'ouvrit pour dévoiler un magnifique diamant à sa bien-aimée. Elle aurait bien pu se payer quatre mois de loyer avec cette connerie. Malheureusement pour lui, Redford n'était pas le genre de femelle à se laisser avoir par un joli cadeau. « Ça tient toujours pour ce soir ? » Thaïs claqua fort la porte derrière elle. Elle lui avait répété une dizaine de fois que ce soir, elle irait voir ses parents. Et puis il lui restait aussi ce fichu article à rédiger. Foutue propagande à laquelle Thaïs se retrouvait obligé de participer pour conserver son emploi et son salaire...

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Animals, un espoir.
Les citoyens de notre ville vont enfin pouvoir souffler, se réjouir et féliciter un gouverneur très entreprenant. Le projet animal est peut-être l'unique moyen de voir, un jour, les rues s'apaiser et la délinquance se dissiper. A l'image d'un grand méchant loup qui a souvent empêcher nos enfants de faire les pires bêtises, Animals évitera sûrement à quelques uns d'entre nous, citoyens américains, de commettre des crimes ou des délits. Le gouvernement comme les habitants de notre pays portent leurs espoirs sur ce qui semble être un des meilleurs moyens de faire disparaître un des problèmes majeurs de notre société depuis des années. Bon nombre d'entre nous sauront reconnaitre là l'audace d'un gouverneur sérieux. Il ne reste plus qu'à attendre et être présent devant nos écrans lorsque le projet sera enfin lancé.

Thaïs Redford.

Ses doigts tapaient frénétiquement sur le clavier de son ordinateur portable. La femme fumait cigarette sur cigarette, se retrouvant rapidement piégée dans un nuage de fumée irrespirable. Elle avait les yeux rouges, fatigués d'avoir passé du temps sur ces quelques lignes minables qui ne suffiraient pas pour l'article qu'elle devait rendre dans la semaine. Son téléphone portable vibrait à côté d'elle, Thaïs recevait des messages de son patron qui se transformait en amant minable la nuit venue. Il voulait passer chez elle, elle ne souhaitait pas le recevoir. Agacée, elle ferma son ordinateur, ouvrit les fenêtres de son appartement pour le laisser respirer. La soirée promettait d'être mauvaise si son intérieur continuait de sentir la nervosité et la nicotine. Thaïs profita du fait qu'elle avait un ami plus fortuné qu'elle pour faire du chantage, si il voulait venir, il n'avait qu'à ramener de quoi dîner en plus d'une bonne bouteille de vin. Cet homme, elle ne l'aimait pas vraiment, mais elle avait réussi à se piéger dans cette routine. Il s'avérait être une assez bonne compagnie quand ils ne parlaient pas d'actualité, de politique, de religion, ou d'histoire. Leurs idées divergeaient tellement que Thaïs avait songé une ou deux fois à démissionner. La réalité revenait souvent lui rappeler qu'elle n'avait pas les moyens de faire des caprices malheureusement. Issue d'une famille modeste, et de noirs en plus de ça, qui l'avaient adopté, Thaïs n'avait pas eu la chance de faire de belles études dans les plus grandes écoles du pays. Elle s'était contentée d'aller à l'université comme tout le monde, et d'obtenir un diplôme comme tout le monde. On avait accepté de l'embaucher car elle n'était pas si mauvaise et que son cv n'était pas extraordinaire au point de la payer une fortune. De plus, son employeur était un homme et Thaïs une blonde au fort caractère. Il toqua deux fois avant d'entrer dans l'appartement, des paquets dans les bras, un prospectus coincé dans la main. L'homme embrassa sa blonde, lui demanda où elle en était au niveau de son travail. « Tais-toi et occupe toi du vin. » Il servit donc du vin à sa dulcinée avant d'attraper son ordinateur et de l'ouvrir. L'écran mit du temps mais il afficha bien son ébauche d'article. « Huuum … Thaïs, c'est trop. Tu veux passer pour une propagandiste, c'est ça ? » La journaliste lui arracha l'ordinateur des mains pour le refermer. « Tu es agaçant. Pourquoi tu ne le ferais pas cet article ?» Il ricana avant d'attraper sa blonde par les hanches. « Parce-que je suis le patron et que tu couches avec moi... Alors autant te donner la chance d'écrire les articles qui intéressent le plus les américains non ? », « Je me dis souvent que je ferais mieux de démissionner. » qu'elle souffla avant de boire une gorgée du délicieux vin.

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Le projet animals.
Avant les grandes crises économiques, les États-Unis d'Amérique étaient considérés comme la plus grande superpuissance du monde, ayant prouvé et fait adhérer un bon nombre d'autre pays à son modèle économique, politique et culturel. Néanmoins, avec le temps et des erreurs accumulées, notre pays pays a fini par flancher comme beaucoup d'autres. Indépendamment des pays et autres organisations mondiales, les USA ont préférés fermer leurs frontières le temps d'améliorer leur situation économique, sociale et politique, remarquant rapidement que dans un contexte pareil chaque État du monde ne faisait que tirer les autres vers le bas. Malheureusement, au cours des dernières années, des présidents ce sont succédés sans jamais trouver le moyen de redresser notre merveilleux pays. Aujourd'hui, les États-Unis d'Amérique ont enfin une chance de connaitre un nouveau tournant dans leur histoire. Le projet Animal est peut-être le projet qu'il nous fallait pour commencer, pour attaquer le problème et guérir notre merveilleuse nation de ses nombreux maux. Sûrement que la criminalité est la source de ce mal-être. Et dans ce cas, ce projet qui promet de réduire la criminalité du Michigan est celui dont nous avions besoin, nous citoyens, pour nous conforter dans cette idée qu'il y a et qu'il y aura toujours de l'espoir. Souvent les américains ont pensé que le gouvernement cherchait à les exploiter plutôt qu'à les aider à surmonter cette crise que tout le monde subis. Toutes les télés avaient montré les images d'un peuple en colère et prêt à tout pour se faire entendre, même au pire. Mais désormais, le gouvernement contrôle son peuple et ce qu'il se passe à l'intérieur de son état. Abrams est l'homme qui manquait à notre pays, un homme politique courageux n'ayant pas peur de froisser une minorité de rebelle pour guider son peuple vers un avenir meilleur. Le projet animals, pour ce que le gouvernement à pu nous en expliquer, s'annonce prometteur, il pourrait agir sur la population comme une mise en garde, en démotiver beaucoup à faire de nos rues le premier repère de bandits de la ville. Sûr et puissant, nous espérons que c'est ce que notre pays redeviendra dans quelques années, car nous savons que les effets n'agiront pas immédiatement, nous avons attendu et nous pouvons attendre encore. Abrams et son projet animals se sont fait une place dans l'Histoire des États-Unis d'Amérique. Il ne reste plus qu'à voir si ils la marqueront en bien, ou en mal. Notre liberté s'arrête là où commence celle des autres, c'est ce disaient déjà des hommes des siècles avant nous.

Thaïs Redford.