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 Meeting again for the first time ● Nate&Hell

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Nate V. Darrow
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MessageSujet: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyMar 10 Juil - 20:44

La journée a été longue, je ne suis pas fâché de rentrer à la maison. Enfin, ‘maison’, c’est un bien grand mot. Disons le taudis familial qui nous servit de toit durant notre enfance et adolescence, et que nous avons dû réintégrer le temps de mettre en ordre les affaires de notre père suite à son décès, en attendant de nous trouver un autre logement.
La poussière danse dans un rayon orangé qui filtre entre les rideaux mités ; il tombe sur ton visage endormi.
« Branleur… » marmonné-je.
Je te secoue ; aucune réaction, pas même un froncement de sourcil ou un grognement. J’insiste. Une fois, deux fois, trois fois.
« Bon allez, debout maintenant ! »
Tu daignes enfin te manifester et grommelle, t’animant à peine :
« Hooonnnoripeutelai…
— C’est ça, j’en parlerai à mon cheval. Arrête de jouer au con Noah, c’est l’heure de ton shift.
— Naaay…
— Tu m’emmerdes. »
Je prends le taureau par les cornes et toi par les pieds. Je tire ; tu t’agrippes à l’accoudoir du canapé. À force égale, je n’arrive pas à te faire bouger. J’abandonne, me laisse tomber à terre.
Une mouche bourdonne à mon oreille ; le tic-tac de l’horloge m’horripile. Ton pied vient tapoter ma tête.
« Nay.
— …
— Naay-haay ?
— Hon ?
— Tu peux y aller à ma place s’il-te-plaît ? »
Je bondis sur mes pieds.
« Je l’savais !
— S’il-te-plaîîît !
— Tu m’fais chier ! »
Tu décolles finalement ton visage de ton oreiller dont les plis se sont décalqués sur ta joue.
« Tu m’en dois une !
— Je t’en dois toujours une…
— Et vice versa.
— Ça va, ça va ! Reste sur ton canapé pourri, j’y vais.
— Aaah, merci Nay, t’es un vrai frwwrr… »
Ta phrase meurt étouffée dans le coussin. En cinq secondes, tu ronfles déjà. Je te fous un coup de pied au cul, pour la forme. De toute façon, ce n’est pas ça qui te tirera de ton sommeil de plomb.
Je renfile ma veste et mets les voiles.

« Alors Noah, encore en retard ?
— Désolé patron, panne de bus.
— Je n'veux pas l'savoir. J'espère que t'es en forme, parce que t’en auras besoin : c’est toujours blindé le vendredi soir. Allez, au boulot. »
Noah mon vieux, t’es un bel enfoiré, pensé-je en revêtant mon uniforme, une simple chemise noire, pour la deuxième fois de la journée.

Je n’ai pas sitôt pris ma place derrière le bar que déjà on s’approche pour passer commande. Je croise les doigts. Pour me mettre de bonne humeur pour la nuit, il me faudrait…
« Qu’est-ce que vous avez comme cocktails ? »
Ah, parfait ! Je souris en récitant à la jeune femme la liste des spécialités de la maison. Finalement, peu aventureuse, elle préfère se rabattre sur un bête cosmopolitan, le cocktail fétiche des pétasses. Je suis presque déçu ; mais c’est déjà mieux qu’un kir royal. Je sors le matos, les ingrédients et le grand jeu, faisant virevolter le shaker sous les yeux de la demoiselle que je ne quitte pas des miens. Son petit sourire en coin confirme que cela fait toujours son petit effet. Lorsque je lui tends son verre, c’est poitrine en avant qu’elle me demande :
« Combien je vous dois ? »
Et c’est avec mon plus beau sourire que je lui réponds :
« Dix dollars. »
C’est fou ce qu’elle est tout de suite plus moche lorsqu’elle tire une tronche de trois mètres de long. Désolé ma grande ! Je n’offre pas le premier soir, encore moins aux cosmo-girls.
Elle plaque un billet sur le bar et s’en va le nez en l’air. J’en pouffe encore en prenant la commande suivante.
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Hell L. Blavatsky
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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptySam 21 Juil - 21:32

Retrouve-moi là-bas qu'il avait dit. Je serai à l'heure qu'il avait dit. Mais putain quel baratineur. Je n'ai pas le droit de jurer, j'ai promis que je ne jurerai pas. Alors je vais en rester à baratineur. Mais soyez-en avertis, je n'en pense pas moins. Parce que pour poser un lapin à la fille avec qui on sort depuis un an faut être un sacré... Non je ne dis rien. Assise à une table, tu adresses encore un sourire désolé au serveur qui te regarde avec un air compatissant. Il est déjà venu trois fois à la table te demander si tu désirais quelque chose à boire. T'as l'air fine tiens... En plus bonjour la gueule du bar. Ce n'est pas aussi pourri que la tête de Sanglier mais pas aussi bien que les trois balais. Non, oublie tu ne peux pas connaître c'est vieux. Nous n'avons pas les mêmes références. Quelle honte cette jeunesse... Peut-être que certaines personnes reconnaîtront ce truc de vieux. Oui pas toi je sais alors tais-toi et attends. Aies l'air d'une cruche qu'on vient de laisser tomber. Fais la pauvre petite créature et à tous les coups le serveur viendra te filer son numéro à la fin. Ton téléphone vibre. "Désolé ma puce mais j'ai été retenu, je rentrerai tard ne m'attend pas." C'est ça. Et je te parie combien qu'il a oublié qu'il t'avait donné rendez-vous ? Tu veux pas parier ? C'est parce que tu sais que j'ai raison je suppose. Et en plus tu vas devoir rentrer seule, sans même Uranus à tes côtés. Bah oui t'allais pas l'emmener ici. Et pis Aedan aurait dû te ramener.  Comme quoi tout tombe à l'eau. Tu frissonnes déjà. Avec le chien tu n'as jamais de problème mais qui dit que là tu n'en auras pas ? Après tout...

"Bah alors petite ? Tu fais quoi toute seule dans la rue ?" Une gamine brune haute comme trois pommes regardait avec fascination l'adolescent qui lui faisait face. La capuche ne lui allait pas, c'était le moins de le dire mais c'étaient plutôt ses yeux porcins enfoncés dans ses orbites qui l'amusaient, dont l'air méchant contrastait avec sa voix doucereuse. Elle était perdue mais jamais elle ne l'aurait avoué. "Je me promène c'est tout. Je peux passer maintenant ?" Un rire gras s’élèva dans la ruelle, bien vite repris par les comparses du gars. Ils avaient tous la voix un peu rauque de celui qui a mué mais dont ce n’est pas fini comme il faut. Et du coup c’était moche. Mais bon. "C'est qu'on est tombés sur une forte tête hein les gars ?" Son sourire la fit sourire. Elle ne pensait pas qu'ils se moquaient d'elle, après tout les grands ne sont pas méchants surtout lui, du haut de ses... Quinze ans peut-être ? Mais, aussi vite qu'il y était apparu, le sourire disparut du visage du jeune homme. "Les fortes têtes elles rentrent dans le rang." Et avec brutalité il se saisit de l'avant-bras de la fillette qui se mit à piailler de mécontement et à se débattre comme un chat pris au piège. Deux autres garçons la tenaient, lui empêchant tout mouvement. Sortant avec satisfaction un ridicule coutelas de sa poche, le 'chef' de la bande se rapprocha de la fillette réticente. "L'éducation ça se commence tôt, c'est mon père qui me l'a appris." Relevant le T-Shirt de la gamine, il appuya la lame sur la peau tendre découverte. Elle hurla et commença à pleurer, bougeant de plus belle, ce qui n'eut pour effet que de faire dévier le couteau qui lui entailla plus profondément la hanche. L'arabesque pourpre dessinée sur son épiderme la brûlait. Pourquoi les gens étaient méchants ?

Cette gamine malmenée c'était toi, il y a bien longtemps. Rien que de repenser à cette scène, ta cicatrice te donne l'impression d'irradier comme si elle était infectée. Ton visage pâle se lève vers la vitre alors que tes yeux cherchent désespérément une quelconque issue à ce souvenir qui te retourne le cœur. Tes doigts s'entortillent frénétiquement dans les perles de ton collier au point qu'il se brise, victime de ton anxiété. Le bruit et la vue de ton bijou brisé t'arrachent un juron que tu essaies d'arrêter sans y parvenir à temps. Les boules blanches roulent partout sur le plancher et un certain nombre de personnes te regardent, à ta grande honte. Tu rougis violemment, et te lèves sans regarder autour de toi afin de te diriger vers le bar. Sans même oser adresser un regard au barman, tu dis d'une voix et basse et pressée : "Une balayette s'il vous plaît... tu regardes la carte du coin de l'oeil ...Et un Hurricane aussi s'il vous plaît." Soirée pourrie pour soirée pourrie, tant qu'à faire autant boire n'est-ce pas ? Tu t'assieds sur un des hauts tabouret avec résignation, - mais aussi avec difficulté à cause de ta longue robe fendue - attendant ta commande. Tu ne peux cependant t'empêcher de jeter un coup d'oeil vers l'homme derrière le comptoir. 

"Eh petite ça va ?" Un sanglot de la part de la gamine répondit à la question de l'adolescent. Apparemment ça n'allait pas. Il la saisit par le bras et son jumeau fit de même. "Tu t'appelles comment ?" La fillette s'essuie le nez du revers de la main droite, faisant de même sur ses yeux avec la main gauche en même temps. Puis elle daigne répondre d'une petite voix brisée : "Hell." Un des deux l'aide à se relever et lui demande : "Eh bien Hell on va te ramener chez toi. Tu habites où ?" La petite brune lui explique avec beaucoup d'images et d'expressions pour être sûre qu'il comprend. Malgré la douleur lancinante de sa blessure, sa curiosité prend le dessus. "Pourquoi t'es en double ?" Un rire franc jaillit de la bouche des deux frères.

"Nate ? Noah ? Enfin un des deux ?" Tu es perplexe, c'est le moins que l'on puisse dire.

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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyDim 22 Juil - 20:06

Les commandes se passent et je les exécute, certaines avec plus de vivacité que d’autres, selon leur originalité. Je fais mon joli cœur pour les jolies filles, le gros bras pour les beaux gosses, l’air de dire : don’t mess with the cocktail-maker. Tu fais pareil quand c’est toi derrière le bar, forcément, et d’ailleurs c’est bien toi qui te fait rappeler à l’ordre par le patron :
« Noah, arrête de jouer les stars, c’est pas ça qui fera se remplir les verres plus vite ! »
Je m’en amuse ; on passe le temps comme on peut.

Vient un temps mort. Tout le monde est servi, et il n’y a pas de nouveaux arrivants. Mais le travail ne s’arrête pas pour moi pour autant. Une collègue m’apporte des verres sales récupérés sur les tables. Je les lave, puis les sèche, mon regard errant sur la salle. J’observe les différents tableaux, m’imaginant l’histoire de leurs protagonistes.

Dans un coin, un homme et une femme se bécotent sur la banquette. Ah ? Non, ce sont deux femmes, seulement l’une est masculine à s’y méprendre. L’autre en revanche, c’est un canon. Peut-être une mannequin ayant épousé un vieux politicien riche à millions, et qui retrouve son amante dans ce bouge loin de sa vie diamantée pour y vivre son amour interdit à l'abri des flashs des paparazzis.
En plein milieu, une bande de six potes, la trentaine bien tapée, rigolent comme des baleines au-dessus de leurs pintes. Des amis d’enfance ayant pris des chemins différents devenus adultes, qui se sont retombés dessus des années après et qui se sont retrouvés comme s’ils ne s’étaient jamais séparés.
Au bout du bar, trois types en costard, la mine grave, penchés l’un vers l’autre, discutent à voix basse. Sûrement des espions au service du gouvernement, chargés de retrouver un criminel en fuite.
Seule à une table, une jeune femme scrute l’entrée du bar, l’air nerveux, impatient. Trois fois déjà, on est venu lui demander sa commande ; trois fois, elle a dû remettre ça à plus tard. Une secrétaire ayant donné rendez-vous à son patron pour lui annoncer que, surprise, elle a maintenant l’assurance d’être fertile, et comptant bien lui rappeler qu’il devait quitter sa femme dans deux mois il y a de cela un an.
Et soudain, par-dessus le brouhaha, un bruit de pluie me parvient aux oreilles. C’est la petite secrétaire qui vient de briser son collier de perles. Comme si elle n’était déjà pas assez à plaindre comme cela. Je fais mine de n’avoir rien vu, mais j’ai un petit sourire en coin lorsqu’elle ramène son minois à mon bar, me passant certainement la commande la plus originale de la soirée.

« Pour l’hurricane, y’a pas de soucis. Mais pour la balayette, faudra que vous me donniez la recette, » badiné-je.
Mais elle a manifestement tout sauf envie de rire, et je la comprends ; ce n’est jamais drôle de porter l’enfant illégitime d’un PDG gras du bide qui non content de lui faire des promesses en l’air et de lui poser un lapin, se tape certainement la DRH et l’hôtesse d’accueil en plus d’elle et de sa femme.
J’ai un petit pouffement nerveux, puis me reprend.
« Hé, Marco ! Va donc chercher une balayette pour le collier de la p’tite demoiselle ! lancé-je à un collègue avant de me retourner vers ma cliente. Allez, asseyez-vous que je m’occupe de vous. »
Le dit Marco s’exécute et s’en va récupérer les perles, se faufilant à quatre pattes entre les jambes et les sièges pour ne pas en laisser une seule sur le plancher. Pendant ce temps, j’exécute rapidement la commande de la jeune femme, ne voulant pas lui faire attendre plus que de juste le petit remontant dont elle semble avoir bien besoin.
Je suis en train de verser le mélange dans le verre, lorsqu’elle m’appelle par mon prénom, puis le tien. Je lève les yeux vers elle en m’efforçant de sourire, alors que dans ma tête débute un semblant de panique : et merde. C’est qui encore celle-là ? Déjà, elle nous connait. Mais est-ce que c’est une simple connaissance, ou parce qu’on l’a tronchée tous les deux et qu’elle nous a démasqués ? Ce serait pas la première fois que ça arrive. Remarque, elle n’a pas l’air trop remontée, contre nous en tous cas. Allez Nate, réfléchis. De jolis yeux verts en amande, une peau de nacre, sûrement très douce, un petit cul bien rebondi… Oui, on aurait très bien pu se la taper. Mais j’ai beau me retourner la cervelle, même si elle me dit vaguement quelque chose, je n’arrive pas à mettre un souvenir sur son visage.
Alors, dans ces cas-là, le mieux à faire est encore de lui offrir mon plus beau sourire, et de répondre :
« Ça dépend… Qui les demande ? »
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Hell L. Blavatsky
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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyMer 25 Juil - 8:45

Un ricanement te parvient du serveur alors que tu passes ta commande. Et en plus il se fout de ta gueule ce con. Comme si tout cela ne suffisait pas il faut en plus que tu te fasses juger sans aucune raison ni connaissance par un barman qui doit passer sa journée à faire ça. Tu fulmines intérieurement mais, fidèle à ton image, tu ne dis rien. Le seul signe de ton envie de lui foutre une tarte quand tu passes ta commande se trouve être ta main crispée sur un socle de verre en papier. Garde ton calme princesse et tout se passera bien. Il n’en vaut pas la peine, ce n’est qu’une espèce de gros bras certainement macho qui se croit séduisant. « Pour l’hurricane, y’a pas de soucis. Mais pour la balayette, faudra que vous me donniez la recette. » Mais c’est pas vrai ça ! Et en plus il se croit malin le coco ? Non mais je rêve, il devrait faire l’école du rire celui-là ! T’as l’air d’avoir envie de te prendre des blagues à deux balles dans la gueule peut-être ? Non alors qu’il se la ferme et qu’il te fasse ton Hurricane pour que tu puisses ingurgiter un peu d’alcool. Tu lèves des yeux noirs - enfin verts mais passons - vers lui. « Merci de m’avoir montré que si vous arrivez à mettre des filles dans votre lit c’est pas grâce à votre humour. » Nan mais c’est vrai quoi ! Ne dit-on pas ‘‘Femme qui rit à moitié dans ton lit’’ ? Apparemment il ne doit pas avoir les moitiés d’avance quand il drague... Après cette réflexion, il demande à un subalterne d’aller ramasser les perles de ton collier, se doutant certainement que tu n’es pas d’humeur à plaisanter. Pas du tout même. Mais c’est quand tu le regardes dans les yeux et que tu lui parles que tu le reconnais. Il te faut dix ou vingt secondes avant d’identifier ce visage et quand enfin tu le reconnais, tu restes bouche bée. Enfin pas comme un poisson, en plus élégant mais tout de même. C’est pour ça que tu l’interroges sur son identité. A son tour il se met à te scruter, cherchant sans doute à ne pas rester en reste et se souvenir de toi. Mais ce sera plus complexe car tu n’avais que cinq ans la dernière fois qu’ils t’ont vus alors qu’ils en avaient déjà quinze. On change moins entre quinze et... Trente-et-un ans (si mes calculs sont bons) qu’entre cinq et vingt-et-un.Il te dévisage avec insistance, tentant je suppose de faire un parallèle avec une personne qu’il aurait rencontrée. Il n’y arrive visiblement pas puisqu’il t’interroge avec un grand sourire qui cache de la suspicion : « Ça dépend… Qui les demande ? » Ah il est méfiant hein ? Il doit avoir peur d’être tombé sur... Sur une ancienne conquête peut-être ? C’est possible. Ca ne t’étonnerait pas en tout cas. Moi non plus. Prise de pitié pour ce pauvre mec qui tente désespérément de se souvenir de toi, tu décides d’aider sa mémoire :

« Hell. Moi c’est Hell. » Bon ça va, ce n’est pas un prénom très courant et je pense que quand on sauve une gamine d’une agression, même si c’était il y a seize ans, on se souvient de son nom. Parce que ça n’arrive pas tous les jours,sauf pour les super héros. Chose que ni Nate ni son frère ne sont, c’est indéniable. Tu le regardes essayer de t’associer à une connaissance sans pour l’instant montrer un succès retentissant dans cette opération. Bon. Il va se rappeler oui ou non ? Parce que si lui aussi il t’a oublié, ce serait une fois de plus dans la soirée et ça ferait vraiment trop. Son sourire resplendissant de pub pour dentifrice te donne envie de lui foutre une tarte. Merde quoi, il va parler ? Toujours égale à toi-même, tu le regardes dans les yeux avec une apparente patience. « Et si tu ne te souviens pas de moi, je crois que je peux tout de suite retourner m‘asseoir à ma table avec mon cocktail. » Tiens le cocktail d’ailleurs, tu ne l’as pas encore goûté. Tu portes ton verre à tes lèvres sans quitter Noah des yeux - ou Nate peu importe - pour te rendre compte que le cocktail n’est pas désagréable du tout. Il est même délicieux ! Pas assez alcoolisé peut-être par contre. Pas suffisamment pour cette situation. Tu savoures le goût de fruit de la passion associé à la fraîcheur du citron vert pendant une gorgée et te laisses griser par le rhum passant sur tes papilles. Purée quand même, qu’est-ce que c’est bon !

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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyLun 30 Juil - 12:10

Imprévus !


Deux hommes entrent dans le bar. Masqués, tous deux cachés sous de grandes vestes noires, les rares personnes leur ayant accordé un brin d'attention jusque là sentent que quelque chose cloche. Le premier, d'un carrure impressionnante, renverse violemment une table d'un coup de pied. Elle s'écrase au sol dans un fracas assourdissant, arrachant quelques hurlements aux spectateurs de la scène. "Ok tout le monde ! si personne ne cherche à se la jouer héro, y'aura pas de blessés !" scande-t-il dans un grand sourire que l'on devine sous son masque. Tandis que le plus gringalet des deux garde la porte de sortie, le colosse s'avance vers le comptoir, bien évidemment armé. Pointant son arme sur une jeune brune au mauvais endroit au mauvais moment (Hell), il fixe le barman d'un regard insistant. "Bon mon vieux, tu sais quoi faire ! si tu fais pas le con, la jolie petite miss aura toujours sa tête sur ses épaules quand on sortira de là."

En tout logique, la bonne décision serait de donner la caisse sans broncher et les laisser partir simplement. Oui mais voilà, le hasard faisant mal les choses, un des "otage" pianote en ce moment même sur son téléphone. "Il prévient les flics !" cri le deuxième ravisseur, braquant son arme sur l'homme imprudent.

Dilemme


La situation est tendue, Nate, tu as deux solutions qui s'offrent à toi :
Que choisis-tu de faire ?

Tenter de calmer la situation avant que quelqu'un ne se fasse tuer
(mais perdre la recette de ton bar)
VS
Profiter de l’inattention du premier braqueur pour tourner la situation à ton avantage
(et risquer la vie des quelques personne dans la salle)
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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptySam 4 Aoû - 18:02

« Hell. Moi c’est Hell. »

« Pourquoi t’es en double ? »
« Hé ben Hell, ils t’on fait vivre l’enfer pas vrai ? Hahaha euuh… désolé. »
« Hell. »
« Tu t’appelles comment ? »
« L'éducation ça se commence tôt, c'est mon père qui me l'a appris. »
« Sid ! C’est qu’une gamine ! Qu’est-ce qui tourne pas rond dans ta tête bordel ?! »


« Putain… »
Ma bouche s’est figée, articulant un o muet, et j’en oublie de ciller. Je fixe ses prunelles. Elles sont maintenant plus petites dans ses grands yeux, mais oui, je les reconnais. Je sors de ma torpeur.
« Désolé de te décevoir, mais tu vas rester assise sur ce tabouret, dans ce cas ! »
Je souris.
« Comment vas-tu, ma petite Hell ? »
Je termine rapidement d’essuyer les verres humides qui restent.
« Enfin, ‘petite’… »
Je ne peux m’empêcher de la détailler, ni obséquieux, ni faussement pudique.
« Tu as bien grandis. »
Et quand je dis ‘bien’…
« Normal, c’est sûr, ajouté-je avec un petit rire. Faut dire que ça fait un bail. »
Je sors quelques billets de ma poche, le prix de son cocktail, et les brandis entre deux doigts.
« Permets-moi, pour fêter ça. »
J’ouvre la caisse et m’apprête à y ranger les billets, lorsqu’un bruit de fracas suivit de cris m’interpelle. La première pensée qui me vient à l’esprit est que Barney, notre poivrot officiel, a décidé de nous faire son petit show pour la troisième fois de la semaine. Mais quand je comprends finalement de quoi il s’agit, je me dis que j’aurais mille fois préféré Barney à ça. Barney, lui au moins, il met l’ambiance. Ces deux connards là, eux, ne font que la casser.
Ce n’est même pas la première fois que j’assiste à ce genre de scène, que ce soit ici ou ailleurs. Il nous est peut-être même arrivé, du temps où nous fréquentions Sid, d’être de l’autre côté du comptoir. Je sais que la meilleure chose à faire dans ce genre de situation est de rester calme et de ne pas essayer de jouer les héros.
Mais lorsque l’armoire normande colle le canon de son flingue contre la tempe de Hell et demande le contenu de la caisse, je n’ai qu’une envie, c’est de lui dire que la caisse, il peut se la foutre au cul, puis de lui carrer mon poing dans la gueule. Je me contiens malgré tout, mais la frustration se lit sur mon visage et sur les jointures blanchies de mes mains. Ça amuse le type, qui ricane :
« Alors quoi ? C’est ta copine, c’est ça ? T’en as de la chance. Ce serait dommage qu’elle ressorte de là avec un trou dans la tête, ce serait gâcher. Alors, je serais toi, je desserrerai ce poing. Je suis pas très patient, tu vois, et ta tronche me donne une furieuse envie d’appuyer tout de suite sur la détente. File-moi l’oseille, et tout se passera bien. »
C’est alors que son complice se précipite sur un pauvre type qui avait sorti son portable pour prévenir les flics. Il lui colle son canon contre la tempe, et le malheureux justicier est contraint de lâcher son téléphone. Il me passe par la tête que ce serait l’occasion rêvée pour tenter de maîtriser la brute, distraite par la situation, et en profiter pour passer une fois encore pour un héros aux yeux de la jolie petite Hell.
Est-ce que ça vaut le coup ?

Je regarde Hell dans les yeux et lui adresse un petit sourire.
« T’inquiètes pas, ma belle. »
Je soulève la caisse et la retourne sur le bar, devant l’armoire à glace.
« Ils sont gros, ils font peur, mais suffit de savoir comment les amadouer.
— T’es pas si con que t’en as l’air, mon gars, commente le braqueur en ramassant le fric.
— Venant de toi, ça me va droit au cœur, ne puis-je m’empêcher d’ironiser. Vous voulez un doggy-bag, ou ça ira comme ça ? »
Il relève les yeux vers moi, et je ne sais si son regard s’amuse de ma répartie ou me menace de ne pas aller plus loin. Toujours souriant, je retire un dernier centime récalcitrant qui s’était coincé dans le tiroir et le lui tend.
« Tiens, qu’on aille pas dire que je sois malhonnête. »


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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptySam 11 Aoû - 16:56

« Putain… » Ah mais c'est qu'il en est baba hein ? Et pas baba cool, plutôt baba en mode carpe immergée. Ça l'étonne tant que ça ? Allons bon, c'est pas comme si t'étais king kong non plus. Là il aurait eu le droit d'avoir l'air débile. Sa tête t'arrache un sourire et tu en oublies un instant que tu ne sais toujours lequel c'est qui te fait face. Nate ou Noah ? Noah ou Nate ? Même si au fond ça n'a pas grande importance vu comme ils se ressemblent, autant physiquement que mentalement. Enfin de ce que tu avais vu ce fameux soir, même si c'est dur de se faire une idée des gens à partir d'un événement et rien d'autre. Mais on essaye. Ce serait pas des préjugés en fait ? Il vaut mieux ne pas se dire cela, ça donne mauvaise conscience. Alors tu ne penses pas à ces histoires sordides de jugements injustifiés et tu regardes cet homme qui a du mal à reconnaître en toi cette petite fille, cette gamine qu'il n'a vu qu'une fois. Comme tu le comprends. Toi-même ne te reconnaitrais pas, c'est sûr. « Désolé de te décevoir, mais tu vas rester assise sur ce tabouret, dans ce cas ! » Tant mieux. Ça t'aurait fait chier de bouger, on est bien là, ta table est près de la porte donc le bar est bien plus agréable en cette saison, surtout avec un bon cocktail alcoolisé pour se réconforter. Hurricane. La tornade qu'on dit souvent envoyée par Satan, Lucifer ou quelque soit son nom. Cela te va bien comme boisson Hell. Souriant et essuyant des verres sales, Noah te demande comment tu vas. Ou Nate on s'en fout. Il se reprend sur un adjectif mal utilisé. Ou alors je devrais peut-être l'appeler N. tant que je ne suis pas sûre de son nom. 

« Je survis, comme tout le monde je suppose. » Tu n'as pas envie de jouer à la petite dame modèle et banale avec cette vieille connaissance sortie de nulle part. Tu n'as pas envie que vos retrouvailles tournent à un simple "ça va et toi ? - ça va - tu deviens quoi ? - oh pas grand chose et toi ? - coiffeuse" Non, tu ne veux pas de ces inepties qui ne mènent jamais nulle part, pas alors que tu as la chance de voir qu'un de tes vieux "amis" n'a pas fini en prison ou six pieds sous terre comme tant d'autres. Parce que c'est ça de vivre dans le North Side. Voir ses amis tomber un à un, victimes de ce putain de système, de cette chienne de vie. Ce soir tu vis, autant que tu peux et même plus. Survivre ou vivre ? Tu n'es pas là pour te demander s'il y a une différence. Tu prends une autre gorgée du cocktail rougeoyant. « Permets-moi, pour fêter ça. » Allons bon, il veut te payer le verre ? Quelle gentillesse il a dites-moi. Tu ne veux pas qu'on te donne l'aumône, encore moins de sa part. Les inconnus peuvent bien penser ce qu'ils veulent mais face à un "ami" ce serait la déchéance. Mais au fond n'est-t'il pas un étranger lui-même que tu n'as vu qu'une seule fois ? 

« Merci mais ce n'est pas la... » Tu es coupée en plein milieu de ta phrase par le fracas d'une table qu'on renverse avec violence. Et malheureusement, lorsque tu tournés la tête, tu te rends compte que ce n'est pas un poivrot un peu trop énergique qui est la cause de ce bordel. « Ok tout le monde ! si personne ne cherche à se la jouer héros, y'aura pas de blessés ! » Et putain, encore des gros bras qui se prennent pour des braqueurs. De grands manteaux, des masques - quelle lâcheté - et des pistolets. Les pistolets tu n'aurais pas pu les louper vu que tu en as un de plaqué sur la tempe. Bizarrement ça ne te fait pas peur. Tu es bien plus effrayée par les couteaux. C'est con n'est-ce pas ? Mais c'est parce que les personnes qui sortent des armes blanches s'en serviront forcément, ils ont la volonté. Alors que le revolver est l'arme des lâches. Menacer d'appuyer sur la détente ça ne coûte pas grand chose quand on s'est qu'on n'aura pas les tripes de le faire. On peut bluffer, les gens ont trop peur de jouer avec ça de toute façon. Quand t'as un couteau, tu ne plaisantes pas. Tu t'en sers ou tu te laisses faire. Alors avec son masque et son pistolet il te fait bien rire le mec. Il n'a pas les couilles de se montrer et il veut te faire croire qu'il les auras pour te faire sauter le caisson ? Pathétique. Tu te tournes calmement vers N. Ton agresseur fait une remarque lourde et sans intérêt sur toi pour qu'il se dépêche de lui filer le fric. « T’inquiètes pas, ma belle. » Oh mais tu ne t'inquiètes pas le moins du monde, au contraire. Tu les méprises. « Ils sont gros, ils font peur, mais suffit de savoir comment les amadouer.[/color] » Et sur ces mots il tend la caisse au clown idiot qui essaie de prouver sa supériorité et renchérit, comme s'il dominait N. qui continue dans son humour. 

« Oh mais je ne m'inquiète pas tu sais. Ce genre de type c'est comme les chihuahuas : ça aboie tout le temps fort mais quand il s'agit de mordre c'est plutôt inutile. » L'homme qui avait enlevé le canon de ta tête le braque de nouveau sur toi et t'insulte : « T'as dit quoi là petite salope ? » Tssss tssss, quelle vulgarité. Tu ne prêtes aucune attention à l'armoire à glace et suce tranquillement ton Hurricane à la paille. « Tu sais ce qui me fait le plus mal ? C'est de voir tous mes amis finirent en prison ou six pieds sous terre alors que de tels cons se baladent encore et se prennent pour les caïds parce que les seuls qui ont des couilles se sont fait coffrer. » Encore une fois tu penses à Marvel, Meadow, Carter, Benjamin, Zak, Aaron.i.. Ils sont bien trop souvent dans ta tête mais tu n'y peux rien. Ces ordures devraient être à leur place. « Tu rouvres encore la bouche petite pute et je t'explose la cervelle ! » Enfin tu te tournes vers lui et le regarde dans les yeux à travers la cagoule avec l'air de la personne qu'on dérange en pleine conversation. Tu daignes accorder un peu d'attention à ce parasite. « Eh bien vas-y. Qu'est-ce qui t'en empêche ? Rien non ? » Tu ricanes méchamment. « Ah si, j'avais oublié : t'as pas les couilles qu'il faut pour appuyer sur la détente. Allez, casse-toi pauvre con, t'as eu ce que tu veux, estime-toi heureux. » Et il s'en va. Non sans parler bien sûr, non sans tenter de te prouver que si lui et son acolyte passent la porte, ce n'est pas pare que tu le leur as ordonné mais parce qu'ils ont fini ce qu'ils devaient faire. Tu soupires. Il reste bien en toi cette Hell d'avant, là, tout au fond. Et de temps en temps ta rancœur la fait sortir. Tu auras beau t'efforcer d'être Miss Tout-Le-Monde, tu ne le seras jamais. 

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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyDim 19 Aoû - 14:18

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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyMar 28 Aoû - 20:25

Lorsque Hell commence à parler, je ne sais quelle sensation prend le dessus : l’inquiétude, ou la surprise. D’abord, je crains que ses paroles ne relancent les braqueurs dans leur délire de gros bras, et, comme de juste, alors qu’ils s’apprêtaient à partir, l’armoire normande braque de nouveau son flingue sur la tempe de la jeune femme. Mais, alors que je l’observe et l’écoute leur tenir tête avec un flegme qui irait jusqu’à en rendre Dr House mort de jalousie, je ne peux m’empêcher de ressentir de l’amusement, et surtout, de l’admiration. Elle est bien loin, la petite gamine apeurée que j’ai connue l’espace d’une sombre soirée. Je n’aurais pas cru, surtout en la voyant toute seule à sa table quelques minutes plus tôt, l’air nerveuse et un peu paumée, qu’elle serait capable d’autant de cynisme et de stoïcisme. Et ces enflures non plus, d’ailleurs. Je ne sais si c’est le fait de se faire mettre le nez dans leur caca par une petite demoiselle d’apparence si faible et impressionnable, ou de ne pas être capable d’assumer une fois devant le fait accompli… ou un peu des deux, mais les voilà qui quittent les planches avec la grâce naturelle qui leur incombe, se fendant d’une ou deux dernières piques minables auxquelles personne ne prête d'ailleurs attention.

Lorsqu’enfin ils passent la porte, un brouhaha sans nom envahit le bar. Les femmes pleurent dans les bras de leurs hommes ; les frat boys échangent des commentaires bien gras sur la situation, beuglant à qui mieux mieux qu’ils leur auraient cassé la gueule si seulement l’occasion s’était présentée ; les deux amoureuses profitent du bordel pour filer discrètement à l’anglaise sans régler leurs consommation ; seuls les types en costard n’ont pas bronché d’un poil de cul. Ils me font signe de leur remettre la même chose, comme si de rien n’était. J’approuve d’un signe de tête, et me mets au travail, tout en gardant un œil sur Hell. Un petit sourire en coin, je dis enfin :
« Alors là… J’avoue que tu m’as soufflé. Je dis pas que je te conseillerais de sortir cette carte là à chaque fois que tu te retrouveras dans cette situation, mais pour le coup, t’as assuré chez mémé. La tronche de ces deux connards… On aurait cru qu’ils avaient vu la vierge en technicolor. Ça valait de l’or. »
Je fais glisser les trois pintes en direction de mes étranges clients en les signalant d’un « Hep ! » avant de reprendre :
« Je t’en offre un autre, pour la peine ? Ça remplira un peu la caisse, et ça fera plaisir à mon boss.
— NOAH !
— Quand on parle du loup… »

Bien sûr, il a observé toute la scène, bien à l’abri depuis la réserve. Et maintenant que l’ouragan (haha, l’ouragan… ) est passé, c’est moi qui vais prendre sur ma gueule parce que môssieur n’a pas eu les couilles d’intervenir. Pourtant, c’est bien le même couillon de service qui passe son temps à exhiber ses dernières acquisitions en matière d’armes de protection personnelle, et à crier sur tous les toits qu’il doit quitter le taf plus tôt parce qu’il doit se rendre à une réunion de la NRA. Quand on est con…
Je me mets en mode robot et ferme les écoutilles afin de ne pas m’énerver pendant qu’il me postillonne ses amabilités à la figure, me contentant de baisser les yeux et de hocher sagement la tête lorsqu’il me menace de retenir tout ça sur ma paye. T’inquiète pas, vieux. J’ai des potes chez ton assureur, alors je récupérerais la différence avant même que t’aies le temps de te sortir les doigts du cul. Lorsqu’il en a terminé de passer sa frustration sur moi, il retourne à son poste, c’est-à-dire quelque part dans l’arrière-boutique, certainement à zieuter un film porno ou quelque autre monument d’intellectualité. Je me retourne alors vers Hell, un grand sourire aux lèvres et reprends comme s’il ne s’était absolument rien passé :
« Alors, où est-ce qu’on en était ? Ah oui. Un autre hurricane ? »
Je prépare déjà le matos, n’interrompant mon geste que quelques secondes en entendant une sirène de police passer devant le bar. Mais la voiture continue sa route sans même s’arrêter. Je hausse les épaules ; ça m’aurait étonné que les poulets se déplacent pour si peu, surtout dans ce quartier. Reprenant la préparation du cocktail, je me penche alors par-dessus le bar en direction de Hell, et lui dis à voix basse, de façon à ce qu’elle et elle seule puisse m’entendre :
« Au fait, moi c’est Nate… Mais ce soir, je suis censé être Noah, alors... »
Je mets un doigt sur ma bouche en lui faisant un clin d’œil, et termine de préparer son verre, que je lui tends avant de l’agrémenter d’une petite ombrelle.
« Et voilà, c’est le petit Jésus en culotte de velours ! »

Je l’observe, me remémorant ses paroles durant l’attaque, quant à l’injustice du système judiciaire et carcéral. Je ne peux qu’approuver ces dires… J’aurais envie de l’interroger là-dessus, d’en savoir plus sur ce qu’elle a évoqué avec un regard si assombri. Je voudrais lui dire que si elle a besoin d’en parler, je suis là pour ça. Après tout, en tant que barman, j’en ai entendu des vertes et des pas mûres par-dessus ce bar. Mais pourquoi elle me parlerait à moi ? En souvenir du ‘bon vieux temps’ ? Mais ouais, bien sûr.
Alors, je me contente d’un simple :
« Ça va aller, ma belle ? »

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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyVen 31 Aoû - 9:05

T’as l’air de l’avoir impressionné. Tu aurais impressionné n’importe qui après tout, à part Marvel et Meadow peut-être. On ne s’attend que rarement à ça de la part d’une ‘‘frêle’’ jeune femme bien vêtue. On se dit que a va être facile de la dépouiller de ses bijoux. Mais au fond... Maintenant qu’ils sont partis c’est le bordel dans la salle. Des gens qui se barrent, des femmes qui pleurent, des hommes qui se la jouent. Tu soupires. Des fois tu te demandes si tu ne serais pas mieux en prison. Oh bien sûr il y a des hypocrites là-bas aussi mais moins que dans cette putain de ville gangrénée jusqu’à la moelle. Avant du avais pitié de ce système, des gens qui étaient obligés de s’entre-déchirer pour arracher un peu de vie en plus. Maintenant tu le méprises, rien de plus. La vie a opéré bien des changements en toi depuis tes dix-sept ans et ta ‘‘disparition’’. Tu as beau être tout en bas de la chaîne, tu regardes le monde de haut et ce n’est pas forcément une bonne chose. A vrai dire ce n’est pas une bonne chose du tout mais ce n’est pas moi qui vais te faire changer, ça fait bien trop longtemps que je te laisse faire. Trop tard. Et puis j’ai pas envie d’essayer de te rendre pacifique et charitable. C’est pas fait pour toi toutes ces associations bien pensantes qui tendent la main comme des cons au premier mec qui décide de profiter de quelques pigeons et le fait tout en les rendant heureux d’avoir pu aider quelqu’un. T’es pas aussi conne que ça. Tu balaies la salle du regard. A une table des types en costumes. Ils n’ont pas bougé d’un pouce, comme si ça leur importait peu de se faire braquer. Comme s’ils avaient l’habitude ou qu’ils étaient intouchables. Quoi qu’ils le sont peut-être, intouchables. Ils ont une espèce d’air louche. Ce sont des hommes dangereux, bien plus que ceux qui sont venus réclamer la caisse. Du gouvernement peut-être. Tu croises le regard de l’un deux et il soutient ton inspection. Tu finis par te détourner. Ceux-là peuvent être source de bien plus grands problèmes.

« Alors là… J’avoue que tu m’as soufflé. Je dis pas que je te conseillerais de sortir cette carte là à chaque fois que tu te retrouveras dans cette situation, mais pour le coup, t’as assuré chez mémé. La tronche de ces deux connards… On aurait cru qu’ils avaient vu la vierge en technicolor. Ça valait de l’or. » Tu souris, amusée. Tu ne sors effectivement pas cette carte à chaque fois. Tu considères habituellement que les apparences valent plus que ces petits plaisirs inavoués mais pour le coup tu t’es lâchée. Il faut bien que tu t’amuses des fois. Décidant qu’il n’y a aucune réponse pouvant aller face à sa réplique, tu gardes le silence mais aussi le sourire. Il fait glisser trois bières sur le comptoir et te propose de te remettre un Hurricane. Tu t’apprêtes à accepter quand son patron l’interrompt. C’est donc Noah que tu as en face de toi. Et Nate alors, est-ce qu’il travaille aussi dans ce bras ou est-ce que ces jumeaux ont choisi des chemins différents ? Tu écoutes avec impatience l’homme grassouillet passer un savon à ton ami. Il aurait soi-disant dû intervenir. Tu soupires. Non mais franchement il se prend pour qui ? Et il prend Noah pour qui ? C’est pas Batman quand même de l’ autre côté du bar. Mais le brun encaisse silencieusement. Il doit avoir l’habitude que ce con lui reproche des choses débiles au point qu’il est devenu hermétique à ces remontrances injustifiées. A sa place tu ferais pareil, très probablement. Et lorsqu’enfin l’autre abruti s’éclipse vers ce que tu supposes être la réserve, Noah se tourne à nouveau vers toi. « Alors, où est-ce qu’on en était ? Ah oui. Un autre hurricane ? » Volontiers. Tu acquiesces avec le sourire et le remercies quand il te tend le verre. Miam. Enfin si miam est adapté à un liquide du moins. Slurp ? Slurp disons. Tu goûtes. Aussi bon que le premier - le contraire aurait été étonnant. « Au fait, moi c’est Nate… Mais ce soir, je suis censé être Noah, alors... » Tu ne peux t’empêcher d’éclater de rire à cette révélation. Au moins ça répond à ta question ‘‘est-ce que les deux frères travaillent ici ?’’. Mais c’est Nate que tu as en face de toi. Tu aimerais dire que tu n’es pas surprise mais tu l’es en fait. Tu ne te serais pas attendue à ça, mais alors pas du tout. « Ne t’inquiète pas Noah, je ne dirai rien. » C’est pas ton genre de balancer comme ça.

Nate te regarde avec une espèce de compassion curieuse et tu espères qu’il ne va pas te poser de question. Ce serait pas mal. « Ça va aller, ma belle ? » A vrai dire non. Et ça fait quatre ans que ça ne va plus. Mais tu t’es tellement faite à cette atmosphère que c’est devenu ton habitude et qu’on fond eh bien... Eh bien ça va. « Ne t’inquiète pas, je ne suis pas facile à abattre. » Tu sais que ça me rappelle une vieille chanson ça. Vous me tirez dessus mais je me relève. Vous me tirez dessus mais je ne tomberai pas. Bizarre non ? Non, tu ne trouves pas ça bizarre toi ? Moi si. « A part travailler pour un connard vous faites quoi dans la vie tous les deux ? »

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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyDim 2 Sep - 22:09

Au moins, ma petite révélation aura eu le mérite de l’amuser. Son rire résonne comme une entité alien, un rafraîchissement inattendu dans l’ambiance morose du bar, plombée par l’intervention des deux braqueurs ; en même temps, on ne pouvait pas non plus s’attendre à ce qu’après ça, tout le monde monte sur les tables et fasses joyeusement tourner les serviettes. Lorsqu’elle répond finalement à ma question, son regard se voile à peine. Qu’est-ce que tu caches, hein, Hell ? Rien, peut-être. Peut-être beaucoup. De toute façon, tu ne me diras rien, pas vrai ? Et je ne peux pas t’en vouloir, je suis à peine plus qu’un inconnu, après tout. Elle continue la conversation, toujours comme si de rien n’était, et sa question m’arrache un petit rire.
« Ben… Pas grand-chose d’autre, réponds-je. Excuse-moi un instant. »
Je m’interromps afin de prendre et d’exécuter la commande d’un nouvel arrivant. À son air perplexe qui circule sur le bar quelque peu sans dessus-dessous, je comprends qu’il ne doit pas se douter de ce qu’il vient de se dérouler il y a seulement quelques minutes en ce lieux. Bah, du moment qu’il paye, moi je m’en fiche. Une fois mon devoir rempli, je me retourne vers Hell.
« Qu’est-ce qu’on disait ? Ah oui… ‘Dans la vie’… Ben, on survit, c’est déjà ça. À vrai dire, s’il n’en avait tenu qu’à nous, on serait encore loin d’ici. Mais on a dû revenir, pour une histoire d’héritage. Alors voilà… Passionnant, n’est-ce pas ? »
Je voudrais bien lui demander ‘et toi ?’ mais je la sens si fermée que je n’ose pas. Tu es bien mystérieuse, petite fée. Oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, elle m’impressionne, dans sa froideur, son détachement, sa résolution… Ça me change des rares filles superficielles et nunuches qui fréquentent habituellement ce rade.

Je consulte ma montre. Mon shift se termine dans quatre heures. Mais Hell ne va certainement pas rester autant de temps. D’ailleurs, je me rends compte que je ne sais même pas ce qu’elle fait ici. Est-ce qu’elle attend quelqu’un ? Si c’est le cas, vu depuis quand elle attend, cette personne ne viendra plus. Même prendre un taxi, dans ce quartier, n’est pas recommandé, d’autant plus lorsqu’on est une jeune femme seule. Même si elle m’a démontré par A+B qu’elle n’avait besoin de personne pour se démerder, je ne peux me résoudre à l’idée de la laisser repartir seule dans cette jungle à cette heure-ci. Quand Noah et moi l’avons prise sous nos ailes, il y a des années de cela, et même si cela n’avait duré qu’un instant, cela avait suffi à tisser un lien, même infime, que ma nature loyale est incapable d’ignorer. Il n’y a pas grand monde qui peut se targuer d’éveiller ce genre de sentiment chez mon frère et moi. Alors, que ça lui plaise ou non, elle ne repartira pas seule d’ici.
« Dis, qu’est-ce que tu dirais si on mettait les voiles et qu’on se barrait de ce trou pourave ? Et t’en fais pas pour mon connard de patron, je lui manquerais pas. Et il a beau gueuler, il sait qu’il peut pas grand-chose contre lui. Je l’ai choppé la semaine dernière dans la réserve avec une femme… Et c’était pas la sienne. »
Je lui fais un petit clin d’œil.
« Allez ma grande, termine ton verre, prends tes affaires, et je t’emmène sur ma licorne ! … Enfin, j’espère que t’as de l’imagination, parce qu’à vrai dire j’ai même pas un scooter pour me déplacer. »
Je fais un rapide rangement sur le comptoir avant d’ajouter :
« Attends-moi là, j’en ai pour une seconde et demie ! »
Je m’éclipse en direction des vestiaires pour me changer et récupérer ma veste. Je reviens alors près d’elle et contourne le bar.
« Bon d’accord, j’ai menti, j’ai pas mis une seconde et demie. Tu m’en veux ?
— Noah ? Tu crois faire quoi, là ? m’interpelle alors mon patron.
— Ah, ouais, à ce propos boss… J’ai reçu un appel de ma mère, elle est à l’hosto, alors faut que je file.
— Vraiment… ? Bon, alors d’accord. Mais ça sera retenu sur ta paye, hein !
— No souçaï, boss ! »
Je me tourne vers Hell, tendant mon bras vers la porte.
« Après-toi ma belle. »
Je la suis, passe la porte, et je l’ai à peine refermée que la voix de cet abruti résonne dans mon dos :
« Hé mais… PUTAIN NOAH ! Ta mère est morte ! Te fous pas d’moi ! »
Il en a mis du temps, l’abruti. Je passe ma tête à l’intérieur du bar, et lance :
« J’me suis trompé, je voulais dire la mère de Nate, au temps pour moi ! »
Et sur ce, je file à l’anglaise aux côtés de Hell.
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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyLun 3 Sep - 7:49

« Ben… Pas grand-chose d’autre. Excuse-moi un instant. » Pas grand chose ? Tu espères que pas grand chose est un minimum conséquent parce qu’on doit quand même bien se faire chier ici avec cet abruti en guise de patron. Même si ce ne sont pas tes affaires, c’est ton avis. Tu ne le donnes pas mais ton regard le fait bien sentir. Heureusement, il ne l'aperçoit pas puisqu’il s’est éloigné pour servir un nouvel arrivant à l’air tout paumé. Lorsqu’il revient te parler, il t’explique qu’ils auraient bien aimé se barrer mais qu’une histoire d’argent les a retenus. L’argent, toujours l’argent. Tu réfléchis au ‘‘on serait déjà loin’’. Loin. Tu te demandes comment c’est ailleurs, hors de ces putain de murs qui vous emprisonnent dans votre propre ville. Peut-être que c’est plus beau, qu’on y est mieux. Tu balances tes jambes du haut de ton siège. Mais tu te souviens de tes leçons d’histoire, de toutes ces émeutes qui ont déchiré les anciens Etats-Unis, des Animals. Au fond peut-être qu’hors de ces grilles c’est encore pire. On ne peut pas savoir tant qu’on ne l’a pas vu et tu ne le verras certainement jamais. Tout ça à cause d’espèces de bureaucrates immondes qui se croient au-dessus de tout. Tu aspires un peu plus de cocktail. « J’ai vu plus nul comme histoire. » Véridique. Nate regarde sa montre et tu en profites pour jeter un oeil à la tienne. Une heure que tu attends Aedan tout en sachant depuis quinze minutes qu’il ne viendra pas puisqu’il n’a pas que ça à foutre et qu’il doit travailler. Très romantique comme anniversaire de rencontre. « Dis, qu’est-ce que tu dirais si on mettait les voiles et qu’on se barrait de ce trou pourave ? Et t’en fais pas pour mon connard de patron, je lui manquerai pas. Et il a beau gueuler, il sait qu’il peut pas grand-chose contre moi. Je l’ai chopé la semaine dernière dans la réserve avec une femme… Et c’était pas la sienne. » Pas de problème pour mettre les voiles, il fallait bien que tu partes à un moment ou à un autre de toute façon. T’allais pas rentrer à trois heures du matin non plus, ça n’aurait pas eu de sens alors que t’es seule - ou presque puisque tu discutes avec Nate - et que tu travailles demain. Quant au patron... Tu as toujours abhorré les hommes qui trompaient leurs femmes - tu ne considères pas ce que tu fais avec Aedan comme une tromperie envers Marvel - surtout dans son genre. Tu souris mais déjà ton compagnon continue : « Allez ma grande, termine ton verre, prends tes affaires, et je t’emmène sur ma licorne ! … Enfin, j’espère que t’as de l’imagination, parce qu’à vrai dire j’ai même pas un scooter pour me déplacer. » Une licorne ? Oui c’est pas mal une licorne comme moyen de transport, tu ne vois aucun problème à chevaucher des licornes pour rentrer chez toi. A part si ça sent comme les chevaux. Peut-être que c’est vraiment pur et que ça n’a pas d’odeur mais au fond tu ne sais pas : tu n’en as jamais rencontré. « Si une longue marche ne te dérange pas, je ne dis pas non ! » Enfin longue... T’habites pas dans le quartier Ouest mais t’es pas tout proche quand même. Tu finis ton verre alors qu’il va se changer dans la remise. C’est vraiment bon. Et puis ça réchauffe un peu même si ce ne sont que deux verres. Il fait pas très chaud dehors il faut dire. Lorsqu’il revient vers toi, c’est pour te demander avec humour si tu lui en veux de ne pas avoir suivi l’expression qu’il a utilisée. Encore une fois tu souris - tu souris beaucoup ce soir, je sais pas si c’est l’alcool ou le fait de te trouver un ‘‘ami’’ qui n’est pas en prison - et secoues la tête en signe de dénégation.

Alors que vous vous apprêtez à partir, le connard l’apostrophe pour l’arrêter. Nate sort une connerie de mère à l’hosto et dit ne pas se soucier d’un malus sur son salaire. Quand même, justifier sa sortie par ça. Surtout quand sa mère est déjà morte comme tu l’apprends dès que vous sortez. Tu pouffes devant à la fois un tel culot et une telle connerie de la part de deux adultes. Le peu de rhum que tu as absorbé te rend guillerette et le froid de la nuit te semble moins agressif. Alors que ton ami sort une autre débilité à son employeur, tu regardes au loin dans la rue encore pas mal animée pour un soir de semaine. T’aidant de l’épaule de Nate pour garder ton équilibre, tu ôtes tes chaussures à talon avant qu’elles ne te meurtrissent les pieds sur le chemin du retour. « Si une marche dans les quartiers Nord ne t’effraie pas trop je propose qu’on y aille. » Tenant ta pochette qui te sert de sac dans une main et tes talons dans l’autre, tu es soudainement plus petite à côté de ton compagnon. Eh oui, ça aide dix centimètres sous les pieds. Tu lèves les yeux vers lui et lui explique sans qu’il l’ait demandé pourquoi tu te trouves là, seule, dans une grande robe. « Mon petit copain devait me retrouver ici pour l’anniversaire de notre rencontre mais apparemment son boulot est plus important. » Tu rigoles nerveusement, pas très à l’aise. « Si j’avais su je l’aurais pas attendu. En tout cas qu’il s’attende pas à trouver de quoi manger en rentrant cette nuit. » Tu jettes un regard dans ta pochette pour y vérifier la présence des perles de ton collier brisé qu’un autre employé t’a ramenées. Check.
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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyMar 4 Sep - 12:56

Je marque une halte lorsqu’elle pose la main sur mon épaule pour prendre l’équilibre afin de retirer ses talons. Une fois que c’est fait, je ne peux que noter la différence flagrante ; plus petite, elle paraît encore plus frêle. Je fais mine de regarder dans sa direction, mais par-dessus sa tête, fronçant les sourcils.
« Heu… Par où t’es passée ? »
Je baisse les yeux.
« Ah ! T’es là ! … Oui bon, d’accord, j’arrête. C’était nul. Désolé, mais après quinze heures de taf d’affilé, exit la répartie et bonjour les blagues de merde — sans compter les p’tits verres par-ci par-là, je serais con de pas en profiter avec un boulot pareil ! »
C’est alors qu’elle me suggère qu’il est temps de se mettre en route, direction les quartiers nord, si ça ne m’effraie pas, bien sûr.
« Pft ! M’enfin, tu me prends pour qui ? Les quartiers nord ! Haha ! J’en ai vu d’autres ! Et puis, après une journée pourave, rien de mieux qu’un, euh… »
Je tousse alors que nous passons près de la sortie d’une conduite d’aération provenant manifestement d’une friterie.
« Hem hem ! … qu’un bon bol d’air… Ah, dégueu ! »
Marchant à ses côtés, je la regarde du coin de l’œil, et ajoute, tout de suite un peu moins sûr de moi :
« … T’habites vraiment dans ces putains de quartiers nord ? Hé bah, quand on m’aura tout dit ! »

Nous marchons quelques temps en silence, lorsqu’elle le brise. Hé, moi qui croyais qu’elle ne me raconterait rien ! Je ne sais si c’est parce qu’elle se sent en confiance, ou un peu pompette… Faut dire que je les ai chargés, les hurricanes. Remarque, qui sait, peut-être que si je m’étais décidé, elle ne m’aurait pas envoyé chier comme je le craignais. Peut-être même que c’est moi qui passe pour un malotru, en faisant mine de ne pas m’intéresser à sa vie, à ce qu’elle est devenue, à ce qu’elle faisait dans ce rade… Soit, maintenant je suis renseigné. Quoiqu’il en soit, c’est plutôt sympa qu’elle décide de s’ouvrir. Même si ce qu’elle m’avoue n’est pas des plus joyeux pour elle, faut l’admettre. Elle essaye d’en plaisanter, mais j’entends l’amertume dans sa voix. Tu m’étonnes…
D’abord, je ne sais pas trop quoi dire, et garde le silence. Puis je passe un bras réconfortant autour de ses épaules, la secouant doucement une ou deux fois afin de ne pas paraître trop familier non plus.
« J’aurais envie de te dire que tous les mecs sont pas des salauds mais… »
Je lui adresse un petit sourire.
« Ce serait faire preuve d’un peu d’hypocrisie de ma part… un tout p’tit peu ! »
Faut dire que Noah et moi, on est pas les derniers des salopards lorsqu’il s’agit de femmes… Est-ce que ça veut dire qu’on est de mauvaises personnes ? Ben, y’a sûrement mieux que nous, c’est sûr. Tout ce qui compte pour nous, c’est… nous. Si les autres sont pas contents, ça nous glisse dessus comme sur les plumes d’un canard, tant qu’on est ensemble et qu’on va bien. Y’a bien quelques exceptions à la règle, mais seulement en matière d’amitié. Alors que quand il s’agit de femmes, donc de relations sexuelles et rien d’autre, c’est justement là qu’on fait preuve du plus d’insensibilité. C’est pour ça que je peux arriver à me soucier de Hell, parce que ce que nous avons partagé dans le passé fait que je ne pourrais pas la considérer comme une cible potentielle — enfin, plus, maintenant que je sais qui elle est. S’il n’y avait pas eu ça, je m’en serais bien foutu de sa vie, et encore plus du fait de savoir qu’elle soit maquée ou non, je l’avoue. Oh, je me serais certainement démerdé pour la raccompagner. Seulement, pas chez elle.
Enhardi par ces confidences, je me risque à continuer sur cette lancée :
« Ça fait longtemps que vous vivez ensemble ? »
J’en déduis que ça doit être le cas, puisqu’elle évoque son retour plus tard dans la nuit.
« Qu’est-ce qu’il fait dans la vie ? J’espère qu’il prend bien soin de toi, au moins ! »
Je lui jette un coup d’œil en coin, et ajoute, hésitant :
« Et toi, au fait… Qu’est-ce que tu deviens ? »
Bon allez, ça c’est fait. Si elle ne veut pas en parler, tant pis, je n’insisterai pas.
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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyMer 5 Sep - 13:58

« Heu… Par où t’es passée ? » Faussement outrée, tu le frappes frénétiquement sur la tête avec ta pochette sans probablement lui faire plus mal que si tu le bombardais de pois chiches. Oui, il peut bien essayer de s’excuser, de parler de fin de soirée et de blagues de merde mais tu détestes qu’on se foute de ta taille. T’es dans la moyenne, et pis un mètre soixante-deux c’est pas non plus la mort. Mais bon, t’as l’habitude et t’es un peu pompette alors tu peux comprendre ça. Il rit face à l’évocation des quartiers nord. « Pft ! M’enfin, tu me prends pour qui ? Les quartiers nord ! Haha ! J’en ai vu d’autres ! Et puis, après une journée pourave, rien de mieux qu’un, euh… » En même temps t’espères qu’il en a vu d’autres parce que c’est dans le quartier Nord que lui et sa bande t’avaient agressée. De toute façon t’as pas envie d’y penser, c’est pas le moment, t’en as ras-le-bol. Tant que tu en étais à te bourrer la gueule, tu regrettes de ne pas avoir acheté de bouteille pour la route. Tu grimaces et ton état te fait tousser à t’en arracher la gorge lorsque l’odeur nauséabonde d’une friterie douteuse vient se plaquer contre vos figures. Ah non, tu vas pas faire de l’asthme quand même ! Tu n’en entends même pas la remarque de Nate, certainement encore d’un humour limite. Il te regarde avec circonspection, comme s’il te soupçonnait d’une quelconque arnaque. « … T’habites vraiment dans ces putain de quartiers nord ? Hé bah, quand on m’aura tout dit ! » Ouais. T’aimes pas forcément ça mais au fond qu’est-ce que t’en as à foutre ? T’as jamais testé les autres quartiers de toute façon, t’as rien à dire. « Je les ai jamais quittés. » Jamais. C’est pas que tu y soies si bien ou que tu y soies autant acceptée que d’autres non, toi tu es et as toujours été la fille du poulet, maintenant la meuf du poulet. On a beaucoup jasé sur ta disparition, on a dit que tu t’étais trouvée un richou pour t’entretenir. Mais t’es revenue. Alors maintenant on te parle pas beaucoup, à part tes amis d’enfance. Et puis c’est pas comme si tu cherchais spécialement un contact humain non plus. Je me plais à me dire que tu n’es pas asociale mais réservée, ça adoucit mon amertume face au boulot que j’ai bâclé. Même si je sais que c’est à moitié faux. C’est là que, poussée par... La nostalgie du bon vieux temps ou que sais-jà d’autre, tu lui expliques un peu pourquoi tu étais là, seule à une table dans un bar pas forcément des plus classes. « J’aurais envie de te dire que tous les mecs sont pas des salauds mais… Ce serait faire preuve d’un peu d’hypocrisie de ma part… un tout p’tit peu ! » Un grand sourire révèle tes dents blanches face à sa franchise et son humour... finalement pas trop pourri. Tu te demandes si il aurait essayé de te mettre dans son lit s’il n’avait pas su que tu étais Hell. Probablement. Boarf, tu t’en fous de le savoir ou pas, t’aurais dit non. De toute façon, ce n’est pas à toi de juger du bien fondé des actions des jumeaux, tu t’appelles ni Dieu ni Maman. T’es pas encore morte ou immortelle. N’empêche... « Vous êtes le genre de salopards qui laisse des putes à se demander pourquoi le matin elles sont seules dans le lit... Je devrais te dire que c’est pas bien mais au fond le sort de ce genre de filles m’importe peu. » Tu aimeras ton prochain comme Il t’a aimé. T’as jamais lu la Bible ma belle ? T’iras en enfer, Hell. Non, pas de jeu de mots là-dedans promis. S’enhardissant de tes quelques confessions, ton compagnon de route décide de pousser le questionnaire un peu plus loin.

« Ça fait longtemps que vous vivez ensemble ? » Pas tant que ça à l’échelle d’une vie mais dans ma tête oui en fait. Pour toi ça fait une éternité. Parce que c’est une éternité passée sans Marvel, et que ça c’est ce qui fait passer chaque minute pour une heure à tes yeux. « On s’est rencontrés il y a un an mais ça fait six mois qu’on vit ensemble. » Déjà. Seulement. Oh merde je me perds dans le temps, quand t’es pompette ça me donne l’impression que je suis bourrée alors que je le suis pas. Ce doivent être tous tes gloussements mentaux incontrôlés, ton scumbag brain. Il m’insupporte. Les questions continuent. « Qu’est-ce qu’il fait dans la vie ? J’espère qu’il prend bien soin de toi, au moins ! » Tu ris à sa dernière phrase. « Oui papa, il est policier papa ! » En fait je préfère presque quand tu ne fais pas de blagues du tout... Tu me fais peur je te l’ai déjà dit ? Probablement, je radote beaucoup, surtout après avoir bu. « Et toi, au fait… Qu’est-ce que tu deviens ? » Il te pose les questions comme s’il avait peur que tu lui foutes une tarte. T’es pas Godzilla non plus ! T’as pas la taille requise de toute façon. Non, moi tu ne peux pas me frapper princesse. « Coiffeuse. Ouais je sais, passionnant. En plus je peux même pas boire au travail. » Pâteuse plus que songeuse, tu déambules avec légèreté, marchant sur la bordure du trottoir comme sur un fil. Comme les petites filles. Le bitume déchire peu à peu tes collants couleur chair mais tu n’en as cure. Alors que tu vois une rambarde sur le côté du trottoir, tu te demandes si tu pourrais tenir dessus et t’arrêtes pour la regarder avec intérêt. « Si tu m’aides à monter, je suis sûre que je peux marcher dessus sans tomber. » Vraiment chargés les hurricane. T’es sûre que t’avais pas un peu picolé avant ? Allez avoue...
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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyJeu 6 Sep - 20:35

Au résumé coloré qu’elle fait de notre relation, à Noah et moi, avec les femmes, je me contente d’esquisser un petit sourire en baissant humblement, les yeux. Dans le mille. Mais je ne me sens pas honteux. Ce comportement, nous l’avons depuis qu’on a découvert ce qu’on pouvait faire avec l’engin qu’on a entre les jambes. Une fois, une fois une fille a fait la différence, l’exception à la règle… Et Noah et moi avons failli être séparés. Alors ce n’est pas demain la veille qu’on changera notre approche des femmes, oh non. Je dirais même que depuis cette expérience, on est encore plus salauds. Est-ce que ça cache quelque chose ? Une peur, une haine, un complexe ? Je vous laisse en juger. Moi, tant que je peux continuer ma vie pépère aux côtés de mon jumeau, je m’en contrecarre bien de votre psychanalyse.

Plus tard, je m’amuse de sa plaisanterie et du fait qu’elle m’appelle papa. J’en aurais bien même franchement rigolé, si je ne m’étais pas alors souvenu des paroles d’un collègue, quelques semaines plus tôt : « Toi, t’es tellement un chaud lapin que si t’avais une fille, même elle, t’essaierais de la chopper. » Je suis pas facilement choqué, mais y’a des limites tout de même… Heureusement que sa réponse suivante vient chasser cette réflexion malsaine de mon esprit, et cette fois-ci, je ris de bon cœur.
« Pauvre de toi ! Mais dis-moi, t’es pas un peu jeune pour être une soularde pareille ? » la charrié-je sans méchanceté.
Je l’observe d’ailleurs, amusé, jouer à la funambule sur la bordure du trottoir, telle une écolière guillerette à la sortie des classes. Et je revois, pour la première fois de la soirée, la petite fille qui avait croisé notre chemin seize ans auparavant. Je souris bêtement. Pauvre puce. Je ne sais pas grand-chose sur toi, et ce n’est pas ce court échange qui m’en apprendra bien plus. Mais il y a quelque chose chez toi qui émeut mon cœur de grand con égoïste. Peut-être que je me trompe, mais il me semble que s’il y a quelqu’un qui mérite de s’en sortir, c’est bien toi ; ou, au moins, de se permettre de se changer un peu les idées l’espace d’une soirée, même si ça veut dire avoir recours à l’alcool pour t’embrumer un peu l’esprit. C’est pas moi qui te jetterai la pierre, oh non.

Je stoppe ma marche à sa dernière réplique, alors qu’elle est en contemplation devant la rambarde. Perplexe, je me gratte la tête.
« Euh… T’es sûre que c’est une bonne idée ? »
Vues la couleur de ses pommettes et la teinte un peu vitreuse de ses yeux, j’ai quelques doutes. Mais il me semble également clair qu’une fois qu’elle a une idée, et surtout dans cet état joyeusement pompette, elle voudra mordicus aller jusqu’au bout, et par conséquent, j’aurais beau essayer de la dissuader, il y a de grande chances que je me heurte à un mur. Soit !
« Bon, si ça peut te faire plaisir… Mais j’te préviens ! Si tu te rétames et qu’on voit ta culotte — si t’en porte une — faudra pas que tu viennes pleurer. Et promis, si ça arrive, je m’efforcerai d’être un gentleman. »
Je m’approche et la prends par les hanches.
« Prête ? »
Je la soulève ; elle ne pèse pas plus lourd qu’une plume dans mes bras.
« En selle, sauterelle ! »
Je la dépose sur la rambarde, mais je continue à la tenir, attendant qu’elle trouve son équilibre.
« On a l’air fins, j’te jure… »
Je tapote des doigts sur ses hanches, avec une impatience feinte.
« Et maintenant ? Triple salto arrière avec vrille du saumon de printemps ? Enfin… ou quelque chose comme ça. Elles ont toujours des noms à la con, les figures des gymnastes, de toute façon. »
Je la lâche enfin, mais garde mes bras levés, mes mains encadrant son corps comme des parenthèses.
« Si tu tombes, évite de te servir de moi comme tapis, s’il-te-plaît. »

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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyVen 7 Sep - 18:08

« Pauvre de toi ! Mais dis-moi, t’es pas un peu jeune pour être une soularde pareille ? » Rooooh, y'a pire quand même faut pas exagérer... Dans ta tête t'es une petite mamie de toute façon ma cocotte alors tu peux bien avoir les avantages de l'âge ! C'est pas que tu buvais pas d'alcool avant mais maintenant que t'as vingt-et-un ans, plus rien ne peut légalement t'arrêter sauf si tu crées vraiment des problèmes - ce dont tu es capable. Et puis boire au travail... Avant d'accueillir Scarlett chez toi ça faisait un moment que tu n'avais pas vraiment bu pour le plaisir. Regardant ton compagnon, tu te demandes s'il se saoule réellement très souvent, s'il préfère choper les filles en ayant les idées un peu claires ou si au contraire ce sont les faveurs accordées sous la brume doucereuse de l'alcool qui lui donnent ce frisson qu'il recherche. Mais tout ça n'est qu'une espèce d'éclair fugitif dans ta tête et tu réponds à sa question avec un sourire malicieux. « Je suis majeure, c'est tout ce qui compte ! » Peut-être. Je ne suis pas convaincue, je te l'avoue. Très probablement lui non plus mais au fond ce n'est pas ce qui importe n'est-ce pas ? Tu peux faire ce que tu veux même s'il n'aurait sans aucun doute nul mal à t'empêcher de commettre un quelconque acte qui lui déplairait s'il le désirait. Tu marches avec application sur le bord du trottoir. La chaussée est un gouffre. Et au fond du gouffre il y a des monstres et des épieux acérés. L'ivresse même partielle ne t'aide pas à te convaincre que tu vas survivre, pourtant ton pas est agile. On dirait que tu as fait ça toute ta vie, ce qui est la cas puisque la limite du trottoir était ta seule poutre étant petite. Tu n'aimais pas les filles qu'il y avait à la gym et de toute façon te mettre en justaucorps devant des end ne t'inspirait guère. Il y en a un autre qu'a pas l'air inspiré d'ailleurs à l'idée que tu testes tes capacités sur la rambarde. « Euh… T’es sûre que c’est une bonne idée ? » Évidemment que non c'est pas une bonne idée, même moi je te trouve débile. Écoute ton ami-là c'est complètement dingue ce que tu veux faire princesse ! Il semble avoir pourtant décidé qu'il était inutile de tenter de t'arrêter. Pourtant il pourrait bien, c'est pas comme s'il faisait largement plus d'une tête que toi... Il jauge à la fois la rambarde et ton corps maigrelet, tes joues rouges, tes yeux brillants et en déduis très vraisemblablement que tu vas te rétamer, aussi il te sert un discours peu orthodoxe sur la sécurité : « Bon, si ça peut te faire plaisir… Mais j’te préviens ! Si tu te rétames et qu’on voit ta culotte — si t’en portes une — faudra pas que tu viennes pleurer. Et promis, si ça arrive, je m’efforcerai d’être un gentleman. » Tu portes une culotte. Mais ce n'est pas la question de toute façon n'est-ce pas ? Quant à lui en gentleman... J'aimerais bien que tu tombes rien que pour voir ça. Non, sincèrement... J'ai du mal à l'imaginer. 

Après un avertissement qui n'a pas trop percuté dans ta tête, il te soulève sans aucun effort par les hanches, t'arrachant un cri de surprise. Te déposant avec une facilité déconcertante sur la barre, il ne te lâche pas jusqu'à ce que tu aies assuré ton équilibre en mettant tes bras à l'horizontale, et même après ses mains restent non loin de toi malgré sa remarqué sur les noms de figures en gymnastique. « Si tu tombes, évite de te servir de moi comme tapis, s’il-te-plaît. » Tu ne prends même pas la peine de répondre, regardant le filament qui s'étire sous toi. Tes pieds quasi nus épousent le métal glacé sans aucune plainte. Quelques filaments de tissu rescapé de tes collants te frotte la plante de ceux-ci sans pour autant te gêner. Tu fermes les yeux, essayant de te rappeler des mouvements des jeunes femmes à la télé. Les rouvrant, tu avances une jambe avec assurance et fais un pas sans même être confrontée à une certaine difficulté. Au final des années de funambulisme au bord d'un gouffre sont utiles. Rassurée, tu fais un autre pas et commences à marcher avec légèreté, ta silhouette découpée dans la faible lumière du réverbère se découpant sur le trottoir en ombre chinoise. Si tu savais danser tu essaierais de la faire mais non seulement tu chuterais à coup sûr, non seulement... Tu ne sais pas danser. Et pourtant, prise d'une hardiesse probablement due au hurricane, tu sautes sur la barrière suivante, atterrissant sans encombre, vacillant un peu sous le choc. Ton rire cristallin s'élève dans la nuit, alors que tu regardes Nate, émerveillée. « Je savais pas que je pouvais faire ça ! Mais je crois que tu n'auras ni à jouer les gentlemen, ni à servir de tapis. » Sautant à terre comme un chat - et Dieu sait pourtant que tu abhorres les chats - tu hurles à la réception. Jurant tout bas, tu essaies de ramener ton pied gauche dans la lumière pour ôter sans grande finesse les deux éclats de bouteille de bière qui sont logés dans la chair. Ils y laissent une espèce de crevasse sanguinolente et brouillée. Putain ça fait mal. Tu ne saurais dire si l'alcool accentue ou au contraire atténue la douleur. Tes talons que tu as lâchés sous l'effet de la surprise gisent au sol, accueillant goutte après goutte ton hémoglobine. Tu fermes les yeux et t'appuies contre la rambarde sur laquelle tu marchais un instant auparavant. 
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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyMar 11 Sep - 17:26

Je finis par baisser les bras, mais pas ma vigilance. Restant à quelques centimètres seulement de la rambarde, je garde les yeux fixés sur Hell, prêt à intervenir si jamais elle devait se casser la binette. Elle reste immobile pendant un certain temps, les yeux fermés, l’air solennel, comme si elle s’apprêtait à s’élancer sur le tapis des JO. Note à moi-même : moins charger les hurricanes, la prochaine fois. Ça y est, elle bouge. Elle avance, prudemment d’abord, puis avec de plus en plus d’assurance, sur la barre de fer. Je la suis, marchant en crabe, le nez en l’air. Ça va mal finir, je le sens… Si c’est pas elle qui tombe, ce sera moi qui me taperai un torticolis.
Lorsqu’elle arrive au bord de la première barrière, je la vois qui s’apprête manifestement à sauter sur la suivante.
« Euh… J’suis pas sûr que ce soit… »
Mais elle s’élance déjà, et atterrit légèrement, tel un chat, à peine vacillante.
« … facile, mais oui, c’est facile. »
Son rire tintinnabule, pétillant, dans la nuit.
« Je savais pas que je pouvais faire ça ! Mais je crois que tu n'auras ni à jouer les gentlemen, ni à servir de tapis.
— Hin hin hin ! ricané-je. J’ai envie de dire que je suis déçu… ou pas ! Parce que de là où je suis, j’ai bien vu que tu portais une culotte. Bon allez, maintenant descends de là avant de te faire mal. »
Elle s’exécute… et pousse un cri de douleur. Ben voilà autre chose ! Alors qu’elle soulève son pied, je comprends de quoi il s’agit. Après ce que je viens de lui dire, c’est un comble, tout de même. Mais ce n’est pas le moment de balancer un je te l’avais bien dit, ou quelque chose du genre. Je pousse un petit soupir et m’agenouille à ses pieds, tout en fouillant dans une poche de ma veste. Avisant alors ses talons à terre, juste sous son pied sanguinolent, je les écarte afin qu’ils ne subissent pas plus de taches. Je tire finalement de ma poche une flasque, que j’ouvre.
« Tu permets ? » demandé-je.
Je prends sa cheville dans ma main libre et la fais légèrement tourner.
« Serre les dents, ça va pas faire du bien. »
Je verse alors quelques gouttes du contenu de la flasque sur la plaie.
« Et si ça te plaît pas, je te ferais savoir que c’est un whisky du feu de dieu que je viens de sacrifier pour tes jolis… petons. »
Je referme et range la flasque, puis tire ma chemise de barman que j’avais fourrée en boule dans une de mes poches. D’un coup de dents, j’en arrache une manche. Ce ne sera pas une grande perte. Bien entendu, mon patron va encore râler, mais au point où on est tous les deux, on en est plus à une chemise près.
« Bon, elle a été portée, donc c’est pas à cent pour cent bactéries-proof, mais ça ira en attendant. Faudra juste que tu changes ça pour une compresse stérile en rentrant. »
J’entreprends alors de l’enrouler autour de son pied.
« T’as de la chance dans ton malheur. La plaie a pas l’air trop profonde. J’suis pas médecin, mais tu devrais pas avoir besoin de points de suture. »
Je termine en serrant bien le nœud afin de faire pression sur la plaie.
« Et voilà ! »
Je me relève pour admirer mon travail.
« Si, c’est pas mal ! Ça pourrait même lancer une nouvelle tendance. On appellerait ça le Cinderella Street Style. Ça te vend pas du rêve, toi ? »
Oui bon, d’accord, c’est peut-être pas le moment de plaisanter. Je me contente donc d’un rapide petit ricanement avant de hausser les épaules.
« Bon, je vais pas te laisser comme ça. Le chemin est encore long, et au-delà du fait que ce serait ni pratique ni agréable pour toi, vaut mieux éviter que tu fasses travailler ton pied pour pas aggraver la blessure. Alors… »
Je me penche, passe un bras autour de ses épaules, l’autre sous ses genoux, et la soulève.
« Ça sera beaucoup plus simple et plus rapide comme ça. En tout bien tout honneur, cela va de soi ! »
Je me mets en marche, soutenant Hell dans mes bras, ce qui, vu son poids plume, ne m’empêche pas d’avancer à bon train.

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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyMer 12 Sep - 17:20

« Hin hin hin ! J’ai envie de dire que je suis déçu… ou pas ! Parce que de là où je suis, j’ai bien vu que tu portais une culotte. Bon allez, maintenant descends de là avant de te faire mal. » Mouais, s'pece de malotru ! Tu lui jettes un regard le plus noir possible en considérant le fait que tu ne lui en veux pas vraiment. Après tout ce n'est qu'une culotte. Un peu moins qu'un maillot de bain mais pas de beaucoup. À regrets tu t'exécutes, décidant que tu as fait suffisamment de gymnastique pour l'instant. Mais tu aurais dû en faire plus il me semble. Putain de buveurs de bière, ils peuvent pas faire attention à l’endroit où ils fracassent leurs bouteilles ? Toi t’es peut-être à moitié ivre mais tu sèmes pas des éclats de verre dans toute la rue non plus. Tu cherches pas à blesser les gens. Tu te mords la lèvre pour retenir un gémissement et lorsque tu ramènes tes doigts vers toi, tu les trouves rouges de ton propre sang. Ta vision se trouble et l’effet conjugué de l’alcool et de la douleur te rend incapable de faire un quelconque lien entre ton pied et ce sang. Consternée, tu contemples tes doigts souillés avec une espèce de fascination morbide. C’est à toi ça ? L’odeur âcre tu la reconnais mais quand à l’associer avec ta blessure... Tu ne réagis guère quand Nate prend ton pied pour y verser un liquide ambré. Mais lorsque ledit liquide entre en contact avec la plaie, la brûlure insupportable t’arrache un cri que tu ne peux retenir. Tu sembles sortir de la brume qui t’enveloppait lorsque les mots de Nate résonnent à tes oreilles. « Et si ça te plaît pas, je te ferais savoir que c’est un whisky du feu de dieu que je viens de sacrifier pour tes jolis… petons. » C’est tout lui ça. Enfin tu ne le connais pas vraiment mais de ce que tu as vu... C’est tout lui. Tu lui lances un regard noir. « Je te rappelle que si tu m’avais pas dit de descendre je serais pas dans cet état-là. » Nan mais c’est vrai ça oh ! Dis donc ! En plus ! Et je vais être à court d’interjections pour cette situation. Tu ne dis pas ça sur un ton méchant, c’est juste pour te défendre de son accusation de gâchis. Tu regardes Ton ami sortir la chemise qu’il portait tout à l’heure d’une de ses poches - il a des poches en mode Tara Duncan ou sac de Marry Poppins lui ? - pour en déchirer une manche avec les dents - sans les maiiiins ! - à la McGiver. Puis il en entoure ton pied, serrant avec force - oui, aïe je sais mais ne dis rien - pour improviser un bandage trop d444rk ! « T’as de la chance dans ton malheur. La plaie a pas l’air trop profonde. J’suis pas médecin, mais tu devrais pas avoir besoin de points de suture. » De la chance dans ton malheur. Heureusement que t’as un minimum de chance, tu t’appelles pas Bad Luck Brian. T’as de la chance : t’es pas orpheline, t’es pas gravement malade, t’es pas conne, t’es pas en prison. C’est déjà bien non ? T’es pas satisfaite ? T’en demandes trop ma puce... Nate se relève, se retrouvant de nouveau à ton niveau - enfin avec quand même une bonne tête de plus mais on va pas chipoter. 

« Si, c’est pas mal ! Ça pourrait même lancer une nouvelle tendance. On appellerait ça le Cinderella Street Style. Ça te vend pas du rêve, toi ? » Cinderella Street Style ? Au moins il a de l’imagination, on va pas le nier. Une princesse avec une seule... Chaussure ? Ca ça compte comme chaussure ? On va dire que oui. Elle sont où d’ailleurs les tiennes ? Ah, il les a éloignées, c'est bien ça part très mal les taches de sang. Tu te baisses et fais un pas avec ton pied valide pour le attraper et lorsque tu te redresses, les talons à la main, tu ironises : « Chouette je suis enfin une princesse ! » Ouaip, Cendrillon, la bonniche. Toujours mieux qu'Ariel qui habite dans un palais avec des tours en forme de phallus avec pour seuls amis moula Omar et Nemo en mode fat, jaune et bleu. Mieux que la Belle au Bois dormant qui fout rien d'autre que de pioncer juste parce qu'elle s'est piquée - toi avec les bouts de verre, tu serais partie pour mille ans ! Mieux toujours que Raiponce qui fait monter son prince à la tour grâce à ses cheveux. Nan mais sérieusement, en tant que coiffeuse ça te révolte, ça nuit au cheveu ! Mais Cendrillon c'est moins bien que Belle. Belle, la meilleure. « Tu me crois si je te dis que c'était pas exactement ce que j'imaginais étant petite ? » Moi je te crois. En même temps j'étais déjà dans ta tête quand t'étais p'tite. Mais on s'en fout de moi. Énonçant comme une fatalité le fait qu'il valait mieux ne pas te faire marcher, que tu habitais loin et un certain nombre d'autres justifications, Nate se rapproche de toi et passe un bras autour de tes épaules, un autre sous tes genoux et te soulève comme si de rien n'était. À la fois déconcertée et déséquilibrée, tu t'accroches un instant à son cou avant de le lâcher lorsque tu sens que tu es dans une position stable. « Ça sera beaucoup plus simple et plus rapide comme ça. En tout bien tout honneur, cela va de soi ! » En même temps ça risque pas d'être quelque chose de différent de tout bien tout honneur, t'es ni chaste ni pure mais t'es à peu près honorable. Il est pas mal Nate mais il n'empêche que... Non quoi. Il avance vite le bougre, comme si tu ne pesais rien, que tu ne le gênais pas. C'est bon pour ton égo ça. « J'ai pas la licorne promise mais ça fait quand même une espèce de prince charmant ! » En mode barman quoi. « Heureusement qu'il y a pas de dragon, la chaleur c'est mauvais pour les cheveux. » C'est vrai. Et puis t'as une jolie robe, ce serait con qu'elle crame non ? Les rues défilent à une vitesse raisonnable et tu te surprends à les imaginer en pleine journée, arpentées par deux personnes heureuses : Marvel et toi. Tu délires je crois, ça fait très longtemps que ça ne s'est pas passé et en aucun cas tu ne te voyais de dos main dans la main avec quelqu'un, t'as pas des yeux sur la personne de derrière. Les immeubles se confondent la nuit ils sont tous aussi gris qu'à midi mais les tags sont plus durs à identifier. Heureusement t'es pas assez saoule pour pas reconnaître le tien quand tu le vois. « Tiens, preux chevalier, pose-moi là c'est mon humble château ! »
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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyDim 16 Sep - 18:47

Sa petite tirade sur les rêves de princesse m’arrache un discret sourire, avec peut-être une pointe d’amertume. Oh, si si, je la crois sur parole. D’ailleurs, je ne pense pas que la moitié des habitants de cette putain de ville rêvait de la vie qu’ils ont aujourd’hui quand ils étaient gamins, moi en premier. J’avais déjà un bon pied dans mon rêve, pourtant. Même les deux à vrai dire — ou les quatre, en comptant ceux de Noah. Et puis il a fallu que notre vieux aille se rancarder auprès du grand barbu et qu’on abandonne notre château en Espagne (oui, bon, notre chalet au bord du lac, c’est pareil) pour revenir nous enterrer dans cet enfer de béton et régler les affaires qu’il nous a si gracieusement léguées. Remarque, c’est vrai que, comparé à Hell, moi au moins j’ai goûté à la liberté, à la vie au grand air bref, au bonheur, l’espace de quelques temps du moins. Qu’est-ce que ça doit être quand on n’a rien connu d’autre ? Certes, au moins on n’a pas d’éléments de comparaison… Mais ça ne doit pas empêcher d’avoir des regrets, même à l’aube de ses vingt ans.
J’avance d’un large pas, traversant le glauque quartier nord tel un poney fringuant. Ou alors…
« J'ai pas la licorne promise mais ça fait quand même une espèce de prince charmant ! »
Je hausse un sourcil, affichant un petit sourire en coin, goguenard.
« Ouais, je sais… Elles disent toutes ça !
— Heureusement qu'il y a pas de dragon, la chaleur c'est mauvais pour les cheveux. »
Un dragon ? Mauvais pour les cheveux ? D’accord, ce sont encore les hurricanes qui parlent, on dirait bien. Au temps pour moi. Ou alors, elle est tout le temps comme ça ? Après tout, qu’est ce que j’en sais… En seize ans, je ne l’ai vue que deux fois et ne lui ai parlé que quelques heures, après tout. Je ne connais rien d’elle, du moins, pas plus que ce qu’elle a pu me confier cette nuit ; ça et le fait qu’elle s’est faite agressée dans une rue glauque par une bande de petits cons à un âge où, même dans la merde dans laquelle on vit, elle aurait dû jouer innocemment à la poupée dans une chambre au papier peint rose avec, je sais pas, des fleurs, des licornes (tiens, encore elles) ou autres motifs qui plaisent aux gentilles gamines qui ne demandent rien à personne, autre que de continuer à vivre dans leur jolie bubulle pleine de paillettes, de lutin et de… bon, au pire de dragons, faut bien un peu d’action, même dans les rêves qui dégoulinent de guimauve… Enfin, si bien sûr ce genre de gamine peut encore exister dans ce monde de merde.
Je lui tapote deux, trois fois la hanche du plat de la main, lui adressant un sourire indulgent et commentant :
« T’en fais pas va… Ça ira mieux demain matin. T’auras peut-être un peu mal au crâne, en revanche. Un conseil : garde une bouteille d’eau à côté de ton lit, t’en auras besoin… Et un seau, aussi, on sait jamais. »
Je parcours encore quelques centaines de mètres avant qu’elle ne m’arrête :
« Tiens, preux chevalier, pose-moi là c'est mon humble château ! »
Je fais donc halte, levant les yeux vers la bâtisse, imposante dans toute sa démoralisation. J’hausse un sourcil.
« Oh oui, très humble, en effet ! »
J’ai un petit rire.
« Et laisse-moi deviner… T’habites au rez-de-chaussée, je parie ? Et sans ascenseur, forcément, sinon c’est pas drôle… C’est bien ce que je pensais. Je serais un bien piètre prince preux, ou chevalier charmant — ou l’inverse, bref, on s’en fout — si je te laissais monter les escaliers toute seule, pauvre petite princesse éclopée. »
J’ouvre, tant bien que mal étant donné que je n’ai plus de bras libres, la porte de l’immeuble, et m’engage dans le hall. Arrivé au pied de l’étroite cage d’escaliers, j’inspire un bon coup.
« Allez, après la chevauchées des champs de blés, l’ascension de la montage ! Accroche-toi bien, princesse. »
Je commence à gravir les marches, manquant un instant de perdre l’équilibre au premier tournant ; heureusement, j’arrive à rapidement me stabiliser avant d’envoyer Hell valser jusque sur le palier.
« Tout va bien, je vais bien ! T’as rien vu ! De toute façon, y’avait rien à voir. Allez, on y est presque. »
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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyMar 18 Sep - 16:12

« Ouais, je sais… Elles disent toutes ça ! » Tu lui rends un sourire complice, amusée par sa boutade. En fait ça t'étonnerait que beaucoup de femmes les appellent princes charmants vu comment ils ont l'aire de les traiter mais ce n'est pas très important. Rien n'est très important aujourd'hui. Juste la nuit. Tu lèves les yeux vers le ciel, ne craignant guère l'infinité que tu observes. Après tout tu n'es pas seule. Ta remarque suivante d'omble plonger ton compagnon dans la perplexité et je ne comprends pas pourquoi. Tout conte qui se respecte attribue à un prince charmant un dragon, une terrible créature à pourfendre pour la vie de la princesse. J'ai toujours préféré les lézards volants à ces mijaurées qui tombent en pâmoison à la première occasion. Ils n'ont jamais fait que défendre leur nid. Qui sait si la vie de petits dragons ne dépendait pas du fait qu'il ramène une jeune femme à bouffer ou pas ? Les histoires ne se focalisent pas assez sur ces détails. Les flammes, les écailles, oui ils s'en soucient mais les cœurs des bêtes... Ils n'en ont que faire ces paltoquets qui se prétendent écrivains. Préférant ne pas réagir et s'engager sur le houleux sujet des droits des dragons dans les contes médiévaux, Nate ne répond pas. Dommage. Bah, de toute façon tu as toujours été du côté des princesses toi, tu voulais faire partie de leur club V.I.P mais le videur c'est la vie et elle ne t'y a jamais laissé rentrer. Tu soupires un peu alors qu'il continue son chemin. Ses doigts tapotent ta hanche. « T’en fais pas va… Ça ira mieux demain matin. T’auras peut-être un peu mal au crâne, en revanche. Un conseil : garde une bouteille d’eau à côté de ton lit, t’en auras besoin… Et un seau, aussi, on sait jamais. » Mais tu ne t'en fais pas, pourquoi serait-ce le cas ? Tu lui lances un regard de reproche. « Je suis pas non plus complètement torchée, j'ai bu que deux hurricanes je te rappelle mon coco. » Tu penseras à la bouteille d'eau ceci dit, ça peut être pas mal comme idée. On manque toujours d'eau. On ne s'hydrate jamais trop moi je dis. Voyant qu'il s'apprête à passer sans s'arrêter devant ton immeuble tu le lui indiques. Qu'il est intelligent ce garçon, il s'arrête pile devant l'interphone. Tu tapes le code sans quitter ses bras alors qu'il fait une réflexion pas très flatteuse sur l'endroit. Eh oui mais tu n'y peux rien toi, c'est l'appartement d'Aedan. Et puis pour l'instant vous n'avez pas les moyens de changer. Avec tes deux nouveaux boulots pas mal payés ça devrait s'améliorer, enfin tu l'espères. 

« Et laisse-moi deviner… T’habites au rez-de-chaussée, je parie ? Et sans ascenseur, forcément, sinon c’est pas drôle… C’est bien ce que je pensais. Je serais un bien piètre prince preux, ou chevalier charmant — ou l’inverse, bref, on s’en fout — si je te laissais monter les escaliers toute seule, pauvre petite princesse éclopée. » Il pousse la porte qui émet un grésillement, un peu comme les portes de prison. Désireuse de défendre la vieille bâtisse, tu t'écries : « On a un ascenseur ! Il est juste en panne depuis des années... » Mouais, c'est pas reluisant comme argument on sera d'accord là-dessus. T'es pas prête de trouver quelque chose en la faveur de l'immeuble alors tu décides de faire la morale à ton ami : « Et un peu de respect pour ce bâtiment qui est ton aîné de plusieurs décennies je te prie ! » Plaisantant, tu marmonnes dans ta barbe inexistante un "ces jeunes de nos jours" pour te payer gentiment sa tête. Nate trébuche sur le palier de Mme. Gourmelon - détestable celle-là - et se rattrape in extremis à ton grand soulagement. « Tout va bien, je vais bien ! T’as rien vu ! De toute façon, y’avait rien à voir. Allez, on y est presque. » Non y'avait rien à voir effectivement, on va dire ça ça vaudra mieux pour son égo à ce garçon. N'empêche qu'il a bien failli t'envoyer valser avec la porte de cette vieille mégère... C'est surtout la fin de sa réplique qui te fait tiquer. « Nate ? J'habite au septième étage... » T'inquiètes pas mon gars les frais de service funéraire sont offerts. Au pire tu crèves, au mieux ça te maintient en forme. Gravis les marches, gravis les marches, plus vite tu t'y mettras plus vite ce sera fait. Tu regardes les étages défiler, prêtant plus d'attention que d'habitude aux tags qui défigurent la cage d'escaliers. Quoique défigurent... Certains ne sont pas trop mal. Mais c'est malheureusement une minorité. Lorsque tu reconnais ta porte, tu lui fais comprendre silencieusement qu'il peut s'arrêter. Te libérant de son emprise, tu sautes à terre sur un pied. Le paillasson rugueux te gratte les pieds, c'est plutôt agréable. À  voir le rai de lumière qui filtre sous la porte, tu peux dire qu'Aedan est rentré - en t'oubliant - et qu'il a également oublié de fermer la double porte de l'entrée. Tu regardes Nate en te disant que ça ne serait peut-être pas judicieux de le faire rentrer. « Merci pour... Tout.  » Pour les hurricane, pour avoir été là pendant ce putain de braquage, pour t'avoir raccompagnée, pour avoir sacrifié sa chemise, pour t'avoir portée. Merci d'avoir été là tout simplement. Merci de m'avoir rappelé que tout ce qu'il y avait de bon dans mon passé n'est pas entièrement parti en fumée. C'est ce que tu voudrais dire. Mais tu ne le fais pas. Parce que c'est implicite et que ce n'est pas ton genre. Tu pointes la porte d'un doigt gêné : « Je devrais t'inviter à rentrer mais Aedan est là et je ne pense pas que ce soit judicieux... » Tu lui adresses un petit sourire désolé. Prenant tes clés dans ta pochette, tu les insères dans la serrure et ouvres la porte avant de te raviser. Te retournant vers Nate, tu te dresses sur la pointe des pieds pour lui enlacer le cou de tes bras et serrer comme pour te réconforter et encore une fois t'assurer qu'il n'est pas un pur produit de ton imagination. « Tout va bien, oui. Merci, vraiment. » Le lâchant, tu disparais dans l'appartement et fermes la porte d'entrée derrière toi, non sans lui adresser un dernier petit signe de la main.

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MessageSujet: Re: Meeting again for the first time ● Nate&Hell   Meeting again for the first time ● Nate&Hell EmptyVen 28 Sep - 22:02

« Et un peu de respect pour ce bâtiment qui est ton aîné de plusieurs décennies je te prie ! »
J’aurais bien haussé les épaules si je ne la tenais pas dans mes bras, alors je me contente de mon éternel petit sourire narquois.
« J’ai tendance à dire que plus c’est vieux, plus c’est con ! C’est valable aussi pour les bâtiments, manifestement. Et si tu penses seulement à me dire que dans ce cas, je dois être très con, je te conseille de te raviser, sinon je te laisse tomber dans ces putains d’escaliers. »
C’est juste après cela que je manque de me casser la gueule. Heureusement, elle se passe de tout commentaire, si ce n’est :
« Nate ? J'habite au septième étage... »
Ah. D’accord. Ça pouvait pas être le premier, ça, je m’en doutais déjà à la base. Ça aurait été trop facile, c’est sûr. Le deuxième, n’en parlons même pas. Le troisième, ou le quatrième, ça aurait déjà été pas mal. Mais non ! Il a fallu que ce soit le septième, le chiffre magique ! Sinon c’est pas drôle, forcément.
« Je parie que tu l’as fait exprès, rien que pour me faire chier, pas vrai ? Tu t’es dit : oh ! je vais me prendre un appart au septième étage ! comme ça, quand je retrouverai mon grand ami Nate et qu’il devra me porter parce que je me serais fait bobo comme une gourdasse, il va bien en chier et ce sera super trop marrant lol kikoo mdr ! »
Je lui adresse un petit sourire entendu, lui faisant bien comprendre que ce n’est qu’une plaisanterie. C’est sûr que c’est pas exactement une sinécure, mais je vais pas non plus en crever. N’empêche, heureusement que c’est un modèle réduit quand même. J’ai beau avoir ma force, je pense pas que j’aurais assuré jusqu’au septième avec une plante d’un mètre quatre vingt dans les bras. Encore que j’aurais sûrement été capable de le faire malgré tout, rien que pour faire le beau. Hell en revanche, je n’ai pas besoin de l’impressionner, puisque je ne la convoite pas. Je peux être moi-même, ce qui est assez rare avec les femmes. Et c’est pas désagréable, je dois l’avouer.
Je compte sur elle pour m’indiquer quand nous y serons, car trop concentré sur mon souffle qui commence à se faire profond, j’ai perdu le compte du nombre d’étages effectués. Lorsque je pose un pied sur le palier, elle ne tarde pas à me faire signe. Je pousse un long soupir.
« Hé ben, pas fâché d’être arrivé quand même. »
Je la laisse sauter à terre, lui tenant toujours le bras afin d’aider son équilibre, mais elle se réceptionne parfaitement sur un pied.
« Ben je vois que tu n’as plus besoin de mon aide ! À croire que tu as été un chat dans une autre vie. »
Un dernier commentaire pourri agrémenté d’un petit rire, pour la route, avant de dire au revoir. Car c’est bien ce qui va se passer maintenant, pas vrai ? Tiens, c’est bizarre… L’idée ne m’enchante pas plus que ça. Est-ce que je deviendrais sentimental ?
« Merci pour... Tout. »
Je mets les mains dans mes poches et hausse les épaules en souriant.
« Oh bah… de rien, écoute. C’était vraiment sympa de te retrouver, après tout ce temps… Même si les circonstances étaient un peu spéciales, c’est vrai. Mais je trouve qu’on s’est plutôt bien démerdés !
— Je devrais t'inviter à rentrer mais Aedan est là et je ne pense pas que ce soit judicieux...
— Crois-moi ou non, mais c’est même pas la première fois qu’on me la sort, celle-là ! »
J’ai un petit rire.
« Mais t’inquiète, même si je me doute bien que ç’aurait été en tout bien tout honneur, j’avais pas l’intention de me faire inviter de toute façon. Noah m’attend. Je lui remettrai ton bonjour d’ailleurs ! Il sera content de savoir que tu vas bien, après tout ce temps. »
Elle insère ses clefs dans la serrure, mais au lieu d’ouvrir la porte, elle se retourne vers moi. Ses bras enserrent mon cou, me forçant à me pencher légèrement en avant pour compenser la différence de taille. Je reste un peu comme un con, sans savoir quoi faire, pendant quelques secondes, avant de glisser à mon tour mes bras autour de ses épaules. Je sais qu’il n’y a dans cette étreinte aucune ambiguïté, et c’est ça qui lui donne plus de sens encore que les triviaux rapprochements corporels qui préludent aux aventures d’un soir.
« Tout va bien, oui. Merci, vraiment. »
Je lui tapote fraternelle l’omoplate du plat de la main.
« T’inquiète… »
Elle se détache de moi, et avant qu’elle ne disparaisse, je la retiens, fouillant dans mes poches.
« Attends, deux secondes. »
Je ne trouve qu’une boîte d’allumettes affichant glorieusement une silhouette de femme dans une position très suggestive et adornée du slogan très recherché de Pole Position. J’y griffonne rapidement mon numéro ainsi que celui de Noah avant de le lui tendre, pas embarrassé pour un sou.
« Tiens, si jamais t’as besoin d’un, ou même deux chevaliers servants qui sentent le whisky, que ce soit pour t’escorter, pour un cocktail gratos, ou même pour faire des cabrioles… Euh, enfin des acrobaties… enfin faire la funambule sur une barre. »
Je lève les yeux au ciel. On va encore dire que je le fais exprès, et pourtant !
« Bon, tu m’as compris hein. Bref, si y’a besoin, t’hésites pas, ok ? »
Je lui fais un salut militaire gentiment moqueur.
« Allez, file maintenant. »
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