La ville est fondée en 1701 par le Français Antoine de Lamothe-Cadillac. Située au cœur des voies navigables des Grands Lacs, Détroit est un centre logistique. Elle grandit continuellement à partir de 1830, autour des transports, des chantiers navals et des industries manufacturières.

Entre 1900 et 1930, la ville se développe énormément, sa population augmente de 265 000 à plus de 1,5 million d'habitants. La croissance explosive de la cité ne se fait pas sans dommages. L'air et l'eau de la région sont pollués, et les rives du lac sont outrancièrement industrialisés et interdits aux résidents. Les taudis se sont développés dans plusieurs quartiers, en particulier la partie Est. En 1950, Détroit affiche une population de 1 850 000 habitants.

Particulièrement touchée par la crise de 2020, Détroit fera parti des premières villes à tomber en ruine et à subir le fléau des gangs des rues. La plupart des fortunes de la ville ont à cette époque déserté les lieux, laissant les populations pauvres se battre pour les restes. Comme partout, la situation est grave. Les manifestations se font nombreuses, des quartiers entiers sont détruits, des bâtiments rasés car insalubres et dangereux.

Depuis 2038 et la loi des États autonomes, la ville tente de conjurer ce déclin. Ainsi montre-t-elle certains signes de renaissance dans quelques quartiers (notamment dans le centre-ville et le long de la rivière), et les relations avec le milieu d'affaires sont rétablies. Néanmoins, la ville peine à se renflouer : Détroit a perdu un quart de ses habitants entre 2000 et 2050. C'est lors de la monté au gouvernement Robert Clives Abrams que la reconstruction de la ville commença. L'organisation géographique fut bouleversée par ces brusques changements : les ghettos se dressant à présent aux pieds de nouveaux grattes-ciel, certains quartiers entièrement neufs côtoient les ruines de l'ancien Détroit. La croissance est lente, la situation stagne, Détroit peine à se relever de toutes ses erreurs passées, mais tout semble indiquer un avenir meilleur pour les citoyens de la ville.

Contrairement à certains autres, l'État du Michigan a décidé de fermer ses frontières lors de la monté au pouvoir de Clives Abrams. Il est donc impossible de quitter le territoire, mais également d'y entrer. Cette frontière séparant la zone des autres États est constituée d'une immense grille électrifiée dont les seuls points d'entrées sont deux grandes portes solidement gardées. De nombreux soldats sont, chaque jours, réquisitionnés pour la surveillance de ce mur de fer. Sortir de la zone est donc de l'ordre du quasi suicide; y entrer ne fait de toute façon envie à personne.