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 Careful where you stand ✖ Wade

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Wendy R. Marlow
Wendy R. Marlow
Citizens

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MessageSujet: Careful where you stand ✖ Wade   Careful where you stand ✖ Wade EmptyVen 28 Sep - 23:49



✖Wade & Wendy✖
« Careful where you stand,
Careful where you lay your head,
It's true we're always looking out for one another. » Coldplay, Shiver

Lorsque ma mère sort enfin de ma chambre, je me laisse tomber sur mon lit. Il n’est pas loin de deux heures du matin et elle vient à peine de me laisser en paix. J’écoute le bruit de ses talons sur le marbre du couloir, je sais qu’elle va rejoindre son bureau pendant quelques heures avant d’aller se coucher. Je pousse un long soupir en plaçant mes bras croisés contre ma poitrine et je me mets à fixer le plafond. Ce soir, ma fenêtre est restée fermée, je ne vais pas pouvoir sortir pour rejoindre Octave et cela me mine profondément le moral. J’arrive à entendre la voix perçante de ma mère qui s’énerve au téléphone. Je ferme mes paupières, je parviens à capter quelques brides, elle semble discuter de mon mariage… Encore et toujours. Je me masse les tempes, la soirée a été longue et sans grand intérêt, comme toutes les autres en fait. En bas, les domestiques s’activent pour tout ranger et nettoyer, il faut qu’au matin, tout soit impeccable. Je soupire une deuxième fois avant de me lever pour me traîner dans la salle de bain et m’asseoir devant ma coiffeuse afin de retirer le maquillage et de dévoiler les légères cernes qui ont commencé à apparaître sous mes yeux. La nuit dernière a été bien trop courte et la journée bien trop longue. Je pose mon regard sur mon poignet droit autour duquel est accroché un épais bracelet en argent, incrusté de quelques diamants. Je le retire délicatement pour dévoiler la corde de guitare qu’Octave m’a offerte la veille. Je la caresse du bout des mes doigts, elle a bien plus de valeur à mes yeux que le bracelet d’argent que j’ai utilisé pour dissimuler la corde argentée. Encore une fois, je soupire. Je quitte ma coiffeuse, fais glisser la fermeture de ma robe le long de mon flanc droit. La robe tombe sur le sol en un léger bruissement, je ne prends pas la peine de la ramasser, la laissant où elle est pour rejoindre ma douche. J’ignore combien de temps je reste sous l’eau brûlante, mais lorsque j’en sors, une épaisse buée a recouvert tous les miroirs. Tant mieux, comme cela je n’aurais pas à croiser mon reflet, je le vois suffisamment à longueur de journée. J’enfile ma nuisette, attache mes cheveux et me glisse dans mes draps dans l’espoir de m’endormir.

Mais je me tourne et retourne dans le lit, impossible de fermer l’œil. Mes rideaux sont restés ouverts et les lumières de la ville me parviennent, éclairant légèrement ma chambre, assez pour que mon regard se pose sur la veste d’Octave ; soigneusement pliée sur le dossier de mon fauteuil. Je me lève rapidement pour l’enfiler avant de regagner mon lit et d’enfouir mon visage dans l’oreiller sur lequel il a dormi. Son odeur est encore là, comme s’il venait juste de partir, comme s’il allait revenir d’une minute à l’autre. J’aurais aimé passer la nuit avec lui et non pas être ici toute seule à me morfondre et à me demander quand je vais bien pouvoir le revoir. Si seulement mes parents n’avaient pas organisé cette stupide réception, je serais avec lui à ce moment précis ! Que je les hais. Même sans le faire exprès, ils parviennent à me pourrir la vie. Bordel. Je roule sur le dos, cela ne sert à rien que je reste ainsi couchée, à attendre que le sommeil vienne ; il ne viendra pas. Le silence règne dans la maison, même la voix haut perchée de ma mère ne me parvient plus, elle doit dormir. C’est l’occasion. Je rejette mes draps, saute sur mes pieds et file dans mon dressing pour attraper la première robe qui me tombe sous la main (et la plus normale aussi). Je récupère mon carnet de dessins sous mon matelas que je fourre dans ma besace en lin. Je remets la veste d’Octave et c’est avec mes chaussures dans une main que je sors doucement de ma chambre. Je descends les escaliers de marbre sur la pointe des pieds. Je traverse le hall plongé dans le noir pour rejoindre la cuisine et sortir par la porte de derrière, passer par la porte d’entrée serait du suicide. J’enfile mes chaussures, cours vers le petit portillon que je pousse, enfin dehors.

Je n’ai aucune idée de là où je vais aller, je ne me suis même pas posé la question. Tout ce que je veux, c’est être loin de cette infernale baraque dans laquelle je me sens prisonnière. Je glisse mes mains dans les poches de la veste d’Octave, marchant sur le bord du trottoir, évitant la lumière des lampadaires le plus possible. Alors je déambule, laissant mes pieds me guider dans les rues, parfois peu fréquentables, de la ville de Détroit. Mon quartier impeccable est bien loin derrière moi maintenant et les immeubles vitrés et imposants ont laissé place à des barres grises et délabrées. Mais je n’y fais pas vraiment attention, je suis un peu ailleurs, dans une petite bulle que rien ne peut briser. Enfin, presque rien. Des éclats de voix me font sursauter. Je me retourne brièvement pour voir des silhouettes un peu plus loin dans la rue. J’accélère le pas, avec un peu de chance ils ne m’auront pas vue. « Eh où tu files comme ça, attends-nous ! » C’est loupé, c’aurait été bien trop beau. Ils ont tôt fait de me rattraper. Ils sont trois, trois hommes bien plus grands que moi et ils m’entourent. Je me sens un peu comme une souris prise au piège. « Tu croyais nous fausser compagnie aussi facilement ? » Oui, j’espérais que cela marcherait, mais ce n’est visiblement pas mon jour. Je sens une main se fermer sur mon poignet. Non, je ne suis vraiment pas d’accord. « Lâchez-moi. » Je tente de dégager mon bras, je suis seule et mon petit mètre soixante est tout simplement ridicule à côté de leur haute stature. « Eh, faut pas partir, on va passer un bon moment tu vas voir ! » Une nouvelle voix retentit, encore un des leurs ? Les trois hommes se détournent de moi, c’est le moment. Je me dégage et m’enfuis en courant le plus vite possible. Des bruits de pas résonnent rapidement en plus des miens. Me suivraient-ils ? Je sens la peur me nouer l’estomac, il est endurant l’enfoiré ! Et moi je ne sais absolument pas où je vais… Si bien que je me retrouve dans une impasse. Le souffle court, je fais volte-face et envoie un coup de pied dans l’entre-jambe de l’homme juste en face de moi. C’est à ce moment que je reconnais le visage de l’homme. Je me sens blêmir en constatant mon erreur. Une erreur qui pourrait me coûter chère d’ailleurs. « Je… Je suis désolée monsieur l’officier, je ne voulais pas. Je pensais que vous étiez un des hommes ! » Panique quand tu nous tiens. Je le reconnais maintenant, c’est lui qui m’a reconduite chez mes parents lors de ma première fugue. Et il m’a sans doute reconnue… A tous les coups, il va me ramener à la maison et mes sorties nocturnes prendront fin…


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Wade Vargas
Wade Vargas
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MessageSujet: Re: Careful where you stand ✖ Wade   Careful where you stand ✖ Wade EmptySam 29 Sep - 20:03

Le vent qui souffle, un saut dans les airs, un bruit sourd se répercutant dans la nuit fraîche.
Depuis maintenant deux bonnes heures, on pouvait apercevoir un homme répéter inlassablement les mêmes gestes dans ce petit parc mal éclairé. Encore et encore, il effectuait une série de figures, dont la difficulté augmentait de façon croissante. Mais rien ne semblait l'arrêter, que ce soit la réussite ou l’échec. Dans la pénombre de cette soirée, son visage était dissimulé, la faible lueur des réverbères ne le faisant apparaître que quelques secondes à chaque sauts. La nuit lui servait de masque, de refuge et d’échappatoire aux yeux de ce monde si cruel. Il aimait le noir, après toutes ces années à l'avoir craint. L'homme était fatigué, épuisé même, mais il ne voulait pas s'arrêter. S'il s'arrêtait, il se remettrait à penser et il ne voulait plus penser à cette journée misérable. Trop tard. Sa concentration lâchée, il rata son saut et retomba sur le sol avec dureté, s'écrasant dans un bruit sourd contre le béton glacé. Un fin filet de sang vint s'échapper de sa lèvre inférieure, glissant avec lenteur sur son menton mal rasé. Un coup de manche rapide et le liquide pourpre avait rougis ses cicatrices. Ces marques qui lui avaient fait perdre son humanité, ces marques qu'il essayait de cacher et d'oublier sans jamais y arriver.
Ramassant sa planche de skate dans un souffle rauque presque animal, il alla s'asseoir sur un des bancs de pierres du parc, ses cheveux ondulés tombant sur son visage si beau et si monstrueux à la fois.
Le regard vide planté droit devant lui, il ressassait les évènements passés avec amertume, priant pour que le lendemain arrive vite. Priant pour qu'il soit meilleur, tout en sachant qu'il ne le serait pas.

Un an. Cela faisait déjà un an que son père était mort. Un an que Patrick Vargas avait quitté cette terre.
L'homme au sourire de clown n'était pas triste, il ne savait pas être triste. En fait, l'homme au sourire de clown n'était plus vraiment un homme, il n'était plus qu'une bête perpétuellement en colère contre le monde. Il lui arrivait de s'attacher à des gens bien sûr, mais jamais de les aimer. Son père, il y était attaché par un pacte de sang inévitable que la vie avait choisie de créer. Mais il mentirait en disant l'avoir un jour réellement aimé. Il l'avait adulé, il l'avait pris comme exemple, il l'avait haït et il l'avait regretté. Cette homme si fort lui manquait, cet homme si fort qui l'avait élevé sans jamais apprendre comment faire. Un an qu'il était partit, déjà. Étais-ce là son sacrifice pour tenter de rapprocher les membres de sa famille ? Il se le demandait parfois. S'il était encore en vie, aurait-il revu son frère et sa mère aujourd'hui ? La réponse était évidente.
Les revoir ne l'avait même pas touché. Il était resté muet en les voyant, tous deux vêtus de noir et de beaux habits. Son frère lui avait gentiment reproché son manque de classe, avant de le serrer dans ses bras. Sa mère, elle, s'était contenté de l'enlacer les yeux brillants, surement heureuse de revoir son fils depuis tout ce temps. Lui n'avait rien dit, il n'avait même rien ressentit. Il n'était pas heureux de les retrouver, sans pour autant être triste de se trouver ici. Il n'y avait rien d'autre que cette colère indomptable qui dormait dans son coeur et qui attendait de se réveiller.
Comme dans les films, ils s'étaient tous retrouvés devant la pierre tombale, sous une pluie glaciale et un ciel gris. Ils avaient parlés de futilités, ils avaient prié en silence, puis ils s'étaient quittés.

Demain serait un autre jour, Wade l’espérait juste meilleur. Demain, il devrait renfiler son uniforme de policier et repartir à la chasse aux criminels. Demain ...
Il était temps pour lui de rentrer, plus que temps même. Glissant sur sa planche de skate, il passa plusieurs ruelles mal-famées avant d'entendre des éclats de voix annonciateurs d'ennuis. Stoppant sa course, il s'approcha sans bruit d'un groupe de trois hommes tous plus sympathiques les uns que les autres. Ses yeux noirs tombèrent alors sur une fine silhouette, silhouette qu'il cru reconnaître l'espace d'un instant. L'aider ou ne pas l'aider ? Allez, il pouvait bien faire ça. « Hey les gars ! » Alors qu'elle tentait de s’échapper en courant droit vers un cul-de-sac, l'homme au sourire de fou montra sa face de détraqué aux yeux des hommes, se sacrifiant comme distraction pour sauver la fille. Finalement, il n'avait plus envie de rentrer chez lui. « C'est quoi ce truc ?! » Il fût tenté de répondre mais n'en eut pas le temps, un coup de poing bien dosé s'étant abattu sur sa joue droite. Esquissant un sourire dans une grimace de douleur, il écrasa avec une violence hors du commun sa planche de skate sur la tête de l'homme, le bois se brisant aussitôt. Un de moins. Cette démonstration de force et de rage sembla dissuader les autres, qui préférèrent filer en abandonnant le troisième au sol. Ils avaient eu peur du monstre ... Et ils avaient eu bien raison.

Wade hésita un instant entre partir et poursuivre la fille. Il se fichait de ce qui pouvait lui arriver, mais la curiosité de savoir si c'était bien elle prit le dessus. Ses deux morceaux de skate dans la main, il se mit à courir dans la même direction que celle qu'elle avait prise, sûr de la retrouver sous peu. Mais les retrouvailles ne furent pas exactement comme il 'avait espéré, ces-dernières étant beaucoup plus douloureuses qu'il ne l'aurait cru. Serrant les dents, le dos légèrement courbé, il tentait de contenir la douleur que le coup de pied venait de provoquer. Quelle journée de merde ...
« Je… Je suis désolée monsieur l’officier, je ne voulais pas. Je pensais que vous étiez un des hommes ! » Il comprenait, mais le prix pour étancher sa curiosité était cher payé. C'était donc bien la fille qu'il avait ramené chez elle la fois-dernière, pendant son service. Elle foutait quoi encore dehors ? Mais il s'en fichait, ce n'était pas son problème aujourd'hui. « J'adore ta façon de me remercier de t'avoir sauvée. Vraiment » La douleur passait peu à peu, pour finalement devenir insignifiante. Après tout, il en avait vu d'autre qu'un bête coup de pieds dans les couilles. S'adossant au mur le plus proche, il croisa ses bras contre son torse musclé, jaugeant la fille du regard. Inquiète, c'est ce qu'elle était. Mais inquiète de quoi ? Il n'y avait plus rien à craindre maintenant, il n'allait pas la bouffer. « J'ai vu pire t'inquiètes pas. Et je sais que j'ai une gueule un peu flippante mais je vais rien te faire tu sais. » Il voulait rire de l'horreur qu'il était, mais l'amertume dans sa bouche lorsqu'il le faisait ne le quittait jamais. « Encore de sortie alors ? »
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Careful where you stand ✖ Wade

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