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 The sun is going down [Noah]

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Enora D. Rosebury
Enora D. Rosebury
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MessageSujet: The sun is going down [Noah]   The sun is going down [Noah] EmptySam 22 Sep - 19:22





« Rêver d'un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part. »
Jacques Brel



Si le temps avait pu s'arrêter juste une fraction de seconde. Si chaque battement d'ailes qui laissait disparaître les oiseaux dans le ciel avait disparut avec eux. Si l'existence lui avait enfin donné l'espoir de voir le monde autrement. Aurait elle une fois encore sourit avec le même émerveillement qu'autrefois ? Un autrefois ou ce présent était encore à façonner, et ou l'ignorance laissait encore place à l'imagination d'un futur radieux. Seulement il venait ces jours où le temps la rattrapait encore, la laissant face à cette vie qu'elle aurait voulu n'avoir jamais choisie. Mais cette vie qu'elle venait à haïr n'était autre que la sienne. Sans détour et sans retour. Comme s'il était désormais impossible de lui échapper, les choix de son passé hantant encore ses journées. Ce n'était pourtant pas de la tristesse que l'on pouvait lire dans ses yeux. Juste un vide qui l'empêchait de s'approprier sa propre existence. Le regard perdu devant elle, elle attendait que sa vraie vie commence enfin.

Un rire cristallin la sortit de ses pensées, un enfant de huit ans venant alors heurter sa jambe. Enora resserra précipitamment ses doigts autour de la lanière de son sac, tournant la tête d'un mouvement brusque en se rendant compte seulement maintenant de la présence du jeune garçon. Ses yeux bleus pénétraient les siens sans qu'elle ne parvienne à s'attendrir de la moue qu'il lui adressait en silence. Elle se recula d'un pas, laissant l'enfant disparaître à pas de course sans que son coeur ne cesse de battre. Elle n'avait jamais détestée les enfants, mais évitait le moindre contact avec eux, éprise d'un sentiment, mélange de peur et de culpabilité lorsqu'elle faisait l'erreur de poser son regard sur l'un d'entre eux. Mais la disparition du jeune garçon ne parvint pas tout de suite à alléger son malaise. Elle parcouru des yeux la grande rue, affrontant une dernière fois son reflet dans la vitrine qui lui faisait face. Un sourire mélancolique étira ses lèvres alors qu'elle tournait les talons à ce grand miroir furtif. Il était vingt heure et le soleil se mourrait déjà dans le ciel, caressant d'une chaleur étrange la ville qui s'imprimait peu à peu des couleurs oranges et roses se dégradant dans le ciel. Tout était si calme, les rues silencieuses ne restant habités que par les quelques retardataires qui rentraient chez eux. Le vent froid qui s'engouffrait dans Detroit incitait la plupart à ne pas s'aventurer à l'extérieur. Enora demeurait comme seule dans cette atmosphère étrange qui la submergeait, lui donnait l'impression d'être ailleurs. Un frisson parcouru furtivement son échine, l'invitant à resserrer sa veste contre sa poitrine. Rien ne l'attendait ici, malgré tout elle ne parvenait pas à tourner le dos à cette journée. Le son de ses escarpins rythmait ses pas dans la ville, sa silhouette s'évadant tel un fantôme entre les voitures et les passants qui animaient encore les lieux. Elle ne prenait plus la peine de porter de l'attention à ce qui l'entourait, confinée dans ce monde qui paraissait l'habiter.

« Un Sandwich mademoiselle ? »

C'est interloquée qu'elle se tourna vers l'homme qui s'adressait à elle. D'un sourire il lui désigna les sandwich qu'il avait aligné sous son comptoir extérieur. Elle n'avait pas faim mais elle céda à sa proposition, espérant inconsciemment pouvoir profiter un peu plus longtemps de sa présence. Elle s'en alla pourtant sans attendre, lui adressant un sourire de remerciement avant de détourner son regard de lui. Quelque part elle aurait aimée échapper à ces même regards qu'elle croisait sans cesse, ces même rues qui l'emprisonnait ici. Elle pénétra dans le parc avec un soupire, rêvant de voir d'autres horizons pour pouvoir effacer à jamais les souvenirs qui l'habitait. Effacer à jamais l'image de sa mère l'entraînant jusqu'à ce parc lorsqu'elle était enfant. Ces moments avaient été rares. Mais ils restaient parmi les meilleurs qu'elle avait passée avec celle dont le visage devenait parfois flou dans sa mémoire. Enora n'avait jamais voulue croire qu'elle avait eu une fois tort dans ses choix, punissant les autres de ses propres erreurs. Elle en souffrait tout autant, se plaisant parfois à sentir cette douleur dans son coeur. Comme en cet instant où une colère inconnue grandissait en elle à l'idée de repenser à sa mère. Se laissant aller, elle s'assit dans l'herbe, jetant nerveusement une de ses chaussures dans le parc. Le sol était humide, mais peu lui importait de devoir tomber malade. Ce ne serait qu'une excuse pour rester cloîtrée chez elle sans qu'on lui demande des comptes. Tout ce qu'elle voulait entendre était le silence, croyant sans doute qu'il atténuerait cette colère qu'elle avait parfois du mal à canaliser. Calmement elle ferma les yeux, passant sa main sur son front tout en étendant ses jambes devant elle. Le vent devenait bruyant, l'atmosphère tout entière devenant chaque instant un peu plus sombre. Elle semblait malgré tout apaisée, jusqu'à ce qu'elle entende des pas rompre à nouveau sa solitude. Elle n'avait jamais eu peur de se balader seule dans Detroit, sans doute par habitude, mais elle n'avait jamais cessée de prendre ses gardes sur les rencontres qu'elle pouvait faire, surtout à cette heure. Méfiante elle attrapa son deuxième escarpin à la main, empoignant son sac dans l'autre pour s'avancer lentement derrière un arbre.
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Noah A. Campbell
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MessageSujet: Re: The sun is going down [Noah]   The sun is going down [Noah] EmptySam 29 Sep - 11:02



« Quand on est seul on devient nécessaire. »


Le chauffage rendait la pièce agréable et confortable, malgré le vent qui hurlait dehors. Penché sur ses bouquins, Noah ne voyait même pas le temps passer. Le silence autour de lui, un silence lourd et inébranlable, l'apaisait. La solitude était quelque chose qu'il aimait, un réconfort dasn ce monde où régnait la dictature de la sociabilité. Noah était bien, caché dans un cocon de solitude, de silence et de bouquins de droit. Il tourna une page, puis la suivante, annotant certains des mots, écrivant dans les marges, écrivant parfois quelques mots sur une feuille volante. Une page, la suivante. La tasse de café qui fume encore un peu. Une page, la suivante. Il était 18:30. Une page, la suivante. Une seconde plus tard et 35 pages, il était 19:45. Une page, la suivante. Noah avait un peu faim. Il abandonna son livre pour sa cuisine. Il ouvrit le frigo. Il n'y avait là que des choses saines, des fruits et des légumes, un peu de poisson et de poulet. Le froid de l'engin lui refroidit le visage. Tout d'un coup, il eut le désir de sortir de son intérieur douillet, propre et bien rangé.

Une écharpe. Un manteau noir. Des gants en cuir. Des écouteurs noirs relié à un vieil IPOD bleu gris. Playlist "Piano/Classique". Sonate au Clair de Lune de Richard Clayderman. Noah s'amusait de voir les rues désertes, le soleil qui descendait dans le ciel, la nuit prendre sa place avec ruse, l'obscurité repoussait par la lumière faiblardes des lampadaires. Accompagné par sa musique douce, ses pas le menaient vers un but inconnu. Il errait avec légèreté, comme s'il avait fait cela toute sa vie. Il s'éloignait de plus en plus de sa rue. Il laissait son esprit vagabondé, marchant comme dans un rêve éveillé. La faim était partie. Même les parfums alléchants qui s'échappaient avec volupté des cuisines aux fenêtres ouvertes tout autour de lui ne parvenait pas à le sortir de cette état extatique, proche de la transe. Tout lui paraissait clair et très flou. Il souriait béatement comme s'il était en train de vivre les minutes les plus heureuses de sa vie. En face, sur le trottoir opposé, trois amis - deux hommes et une femme -fumaient. Noah traversa la rue et retirant ses écouteurs, il leur demanda poliment une clope. La femme, une petite blonde aux cheveux longs et aux yeux gris en amande, lui en tendit une avec un grand sourire. Elle attendit qu'il la porte à ses lèvres pour l'allumer. Noah tira sur la cigarette en la remerciant avant de se hâter de poursuivre son errance, s'enfuyant avant qu'elle ne tente quoique ce soit pour établir entre eux le début d'une relation bruyante et envahissante.

Jusque alors, il ignorait que le parc de son quartier était aussi grand. Il ne sortait jamais pour seulement se promener d'habitude. Il n'était pas le genre à se promener dans les parcs ou à voler des cigarettes à des inconnues. Non, il était plutôt le genre à ne sortir que pour aller en cours, faire ses courses et rendre visite à ses rares amis. Il fuyait les gens comme si c'était une nécessité absolue. On mourrait seule de toute façon. Se persuader du contraire ne rendrait que la vie plus effrayante et douloureuse. Alors que la nuit tombait et que l'atmosphère devenait de plus en plus sombre, Noah était assis sur un banc, regardant la fumée de sa clope s'élevait dans les airs avant de disparaître. Il était hypnotisé par son mouvement, semblable à une danse. La musique avait changé à présent. Tobacco Road par les Jefferson Airplanes. Drôlement de circonstances. Le vent devenait de plus en plus violent. La faim revenait un peu, comme s'il avait enfin quitté cette état de jouissance absolu qu'il avait vécu un court instant. Soupirant, Noah se releva et marcha à nouveau. Il voulait rentrer chez lui. Fumer, étudier, s'isoler. Les graviers crissaient sous ses pas. Le parc était désert. Quelques lampadaires éclairaient les environs. Noah tira sur sa cigarette, lentement.

Un bruit sur sa gauche. Il se tourna un peu. Une grande étendue d'herbe un peu mouillée et quelques arbres. Il tendit l'oreille. Encore un bruit, un peu étrange, comme un piétinement accompagnée par une respiration saccadée. Curieux, le jeune homme s'avança sur l'herbe, regardant autour de lui. Il avait la sensation qu'il y avait quelqu'un d'autre qui l'observait. Quelqu'un qui se cache ?


« Bon, qui que ce soit, vous avez pas besoin de vous cacher. Je ne vais ni vous tuer, ni vous kidnapper, ni vous violer, ni vous... je sais pas quoi d'autre. Je suis juste un mec qui fume sa clope. Ok, un peu tard mais bon, je vous en pose vous, des questions ? Bref, arrêtez ça parce que vous êtes un peu ridicule. »

La fumée de la cigarette s'élevait toujours alors que quelques cendres tombèrent dans l'herbe.
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Enora D. Rosebury
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MessageSujet: Re: The sun is going down [Noah]   The sun is going down [Noah] EmptySam 29 Sep - 21:30

Written on the sky...

      « Et dans un dernier souffle, je comprends tout: que le temps n'existe pas, que la vie est notre seul bien, qu'il ne faut pas la mépriser, que nous sommes tous liés, et que l'essentiel nous échappera toujours.»


Elle entendait les pas qui la tourmentait, l'imprégnant d'une curiosité encore tremblante. Chaque souffle lui était interdit, sa silhouette semblant demeurer seule derrière cette paroi d'illusion qui la confinait dans sa solitude. Elle se croyait sans doute protégée par cette simple écorce, sa main s'appuyant lentement contre la surface de l'arbre, emprisonnant la lanière de son sac entre elle et lui. Inconsciente de l'impuissance qu'elle pourrait avoir, elle savait cependant que l'étranger s'était rendu compte de sa présence. Par intuition, ou par le simple fait que la présence de l'homme devenait chaque seconde un peu plus pesante dans son silence. Elle ne parvint pas à garder son immobilité, dévoilant secrètement son visage pour mettre un visage sur l'inconnu. Dés qu'elle posa les yeux sur lui, sa vision se troubla. La situation semblait prendre une tournure différente, les battements de son coeur devenant plus douloureux. Elle n'attendit pas une seconde de plus pour se dissimuler derrière le grand arbre avant qu'il ne la voit, s'appuyant lacement contre celui-ci en fermant les yeux. Ce n'était pas son visage à lui qui lui faisait mal, mais celui encore flou de sa mère qui s'assimilait sans qu'elle ne le souhaite à cet homme. Hésitante elle se guida de ses mouvements, écoutant chacun de ses bruits en espérant qu'il passe son chemin. Il resta pourtant là, sa voix résonnant alors dans l'étendue désertique qui les entouraient tout deux.

C'était un jeu dangereux que d'ignorer le passé, de s'évader vers l'avenir tout en faisant abstraction du présent. S'évader comme si la vie était ailleurs, et croire que les visages qui la hantait finiraient par s'effacer avec le temps. Elle ne savait plus ce qui l'entourait, la vie de sa mère étant devenu au fil des années, d'une parfaite ignorance. Elle ne savait pas qui il était réellement, un simple ami à sa mère où le nouveau compagnon de celle-ci. Si elle s'imaginait encore que tout lui était indifférent, c'est qu'elle n'avait jamais été aussi prêt de ce qu'elle aurait aimé savoir mais qu'elle refusait d'entendre. Malheureusement pour elle, elle était tout autant incapable de disparaître en cet instant, de l'ignorer et de rouvrir les yeux sur le calme et la solitude du parc. Les paroles de l'homme devenaient agressives dans sa tête, comme s'il l'accusait elle d'avoir troubler le semblant de paix qui régnait, d'avoir pénétré dans son monde à lui. C'était pourtant leurs deux mondes respectives qui c'étaient heurtés l'un à l'autre. Peut être l'oeuvre d'un destin dont elle refusait l'existence. Mais son existence à lui était bel et bien réelle. Enora inspira profondément, abaissant ses bras le long du corps sans lâcher des mains son sac et son unique escarpin noire. Elle ne se contenta pas d'affirmer sa présence, et s'avança de quelques pas vers lui tout en gardant ses distances.

« Et je ne suis qu'une femme se baladant elle aussi dans le parc. Une femme qui ne vous a jamais posé de questions, et qui cherchait simplement à vous ignorer. »

Un air de défit se lisait dans ses yeux, une arrogance certaine se dévoilant dans ses paroles. Il lui était impossible de deviner s'il la reconnaissait, mais quelque part elle espérait qu'il saurait. L'homme lui était égal dans un sens, le lien inconnu qui le liait à la mère d'Enora l'incitant à déteindre les reproches contre sa mère sur lui. Malgré tout elle restait étrangement calme, gardant une position immobile devant l'étranger pour affirmer sa présence, et lui faire comprendre qu'elle n'était pas non plus prête à jouer le ridicule devant lui. C'était pourtant elle qui vêtue d'un simple slim sombre et d'un blazer marchait pieds nus dans l'herbe humide, oubliant jusqu'au fait qu'elle ne possédait plus qu'une chaussure. Malgré les frissons qui la parcourait, ce n'était plus son principal intérêt, ses yeux ne se détachant plus de l'homme qui lui faisait face. Quelque chose en elle voulait engager la conversation qu'elle redoutait d'avoir avec lui. Cette conversation qui ne préoccupait sans doute qu'elle mais qu'elle espérait évitable. Enora cherchait à retenir les mots qui la mènerait à celle-ci, avant de céder définitivement en continuant plus calmement :

« Le plus simple serait qu'on s'ignore mutuellement. Je retourne à mes occupations pendant que vous retournez coucher avec ma mère, et vous comprendrez très vite que je me fiche de vos deux existences et que vous pouvez fumer votre cigarette en paix. »
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Noah A. Campbell
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MessageSujet: Re: The sun is going down [Noah]   The sun is going down [Noah] EmptyVen 5 Oct - 19:10


Noah s'entendait parler. Ses paroles lui semblaient idiotes, vides d'un quelconque sens. Il aurait aimé pouvoir revenir dans le temps pour retenter une approche différente. L'inconnu, ou l'inconnue, devait être perplexe. C'était sans doute la raison pour laquelle il, ou elle, ne répondait pas. Noah souffla. Il n'était décidément que doué avec la solitude. Toute forme d'humanité le laissait perplexe.

Et finalement, alors que les derniers fragments de son espoir se consumaient - quel espoir d'ailleurs ?-, alors qu'il allait tourner les talons avec un peu de honte, il entendit le bruit étouffé d'objets qui tombent dans l'herbe. Il demeura immobile, comme s'il avait en face de lui un animal sauvage et craintif. Il attendait. Il aurait voulu que la personne se dévoile plus vite. Il aurait voulu... Il aurait voulu... Il aurait voulu être aller fumer sa clope ailleurs. Non. Il aurait voulu ne jamais avoir eu envie de mettre le nez dehors. Il patientait dans l'obscurité. Il devinait la silhouette d'une jeune femme qui s'avançait vers lui. Un, deux, trois pas. Il l'a reconnue dès que son visage fut éclairée par la lumière faiblarde des lampadaires. Ses longs cheveux roux et ses yeux, ses yeux qui le fixaient maintenant avec fureur, tout cela était terriblement reconnaissable. Si la situation n'avait pas été aussi pathétique, il aurait certainement éclaté de rire. Seul l’œillade enragée de sa demi-sœur l'astreignit au silence. Sa demi-sœur... Il aurait aimé sourire, s'approcher d'elle. Mais une réplique cinglante à ses questions lancées en l'air l'en empêchant. Il fronça les sourcils. Il n'aurait peut(être pas dû dire qu'elle était ridicule. Mais après tout, n'est-est ce pas la vérité ?


Pour la première de toute sa vie, il avait le loisir de dévisager la jeune fille qui alimentait nombres des conversations qu'ils avaient entendus à table, chez son père. Parce que sa belle-mère était une pleurnicheuse qui aimait à se lamenter sur le passé. Oui... Il avait l'impression qu'il la connaissait depuis toujours, comme si elle avait fait partit de sa vie tout ce temps. Et la voilà, au detour d'un sentier, comme si le destin s'amusait à les réunir. Enora Rosebury entrait dans sa vie d'une manière bien trop violente et fortuite pour que cela semble réel une seule seconde. Il aurait voulu se pincer. Mais la vérité, c'est qu'il était paralysé par le regard furieux de cette femme qu'il connaissait depuis toujours. Il avait envie de s'enfuir, de la connaître, de l'oublier ou de coucher avec elle. Tout à la fois et rien en même temps. Il été déconcerté par cette étrange rencontre. C'était la raison pour laquelle il aimait tant la solitude. Devant l'humanité, il ne savait quoi faire ou penser. Devant l'humanité, il devenait étrangement con.

Il allait réussir à s'extraire de sa torpeur, à briser ce contact visuel silencieux et dérangeant. Il allait lui parler, dire qui il était. Mais elle prit la première manche, démêlant sans doute ses pensées plus vite que lui. Alors il écouta bien sagement ce qu'elle disait. Il éclata d'un rire sonore quand elle eut fini. C'était assez impoli de faire ça. Elle devait le prendre pour un fou ou un idiot ou un malpoli alors quand vérité , il n'était rien de tout ça. Reprenant son sérieux, il déglutit en se rendant compte de ce qu'elle venait de dire, de ce qu'elle pensait qu'il était. L'amant de sa mère. Noah faillit comir à l'idée qu'Enora puisse s'imaginer une telle chose. Lui, coucher avec sa mère ? Ignoble.

« Je ne couche pas avec ta mère... Je suis le fils de l'homme qui le fait par contre. J'imagine que c'est pire ? »

Noah se doutait qu'elle allait certainement fuir ou le frapper, ou le frapper puis fuir. Il n'avait rien pour pardonner la personne qu'il était. C'était bien dommage. Il espérait qu'elle lui laisserait une chance. Peu importait qui elle était en réalité. Il était sûr qu'elle serait passionnante.
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Enora D. Rosebury
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MessageSujet: Re: The sun is going down [Noah]   The sun is going down [Noah] EmptyDim 7 Oct - 10:05

Tell me I'm your national anthem...

      Viser au bonheur, aspirer au bonheur, chercher le bonheur,
      c'est prendre pour cible un reflet dans la glace. »



Lorsque le rire de l'homme retentit, elle sentit son coeur, être ignorant qui dormait au creux de sa poitrine, se tordre d'incompréhension et de malaise. Même le vent avait semblé taire sa course, prit d'effrois par le rire qui brisait son silence. Enora ne parvenait plus à détacher son regard de celui qui lui faisait face, n'osant pas même affronter l'obscurité qui enveloppait peu à peu la ville. Le soleil avait déjà fuit, abandonnant chacun à un futur incertain. Il se fait tard... Mais elle ignorait le temps, perdue dans ce qu'elle pourrait faire, ce qu'elle devait faire. Peut être avait-elle mal, de se confronter ainsi à ce qu'elle redoutait, droite face au reste, restant aussi forte de son audace que fragile de ses regrets. Au fond même les justifications qu'il lui offris n'apaisèrent pas ce qu'elle ressentait devant lui. Elle aurait aimée se concentrer sur l'homme, et non pas sur la femme qu'il représentait à ses yeux. Mais qui était il vraiment ? Cet homme qui semblait en connaître plus sur elle qu'elle n'en connaissait de lui. Qui en connaissait du moins assez bien pour la tutoyer sans ressentir de gène.

Enora s'approcha de lui en silence, faisant glisser la lanière de son sac sur son épaule. L'homme lui paraissait à chaque pas un peu plus grand, un peu plus déstabilisant. Elle s'arrêta pourtant sans crainte devant lui, gardant assez de distance entre eux pour ne pas se heurter à cette sensation inconnue qui les séparaient encore. Il ne lui aurait fallut qu'une fraction de seconde, qu'un seul battement d'aile pour qu'elle ne se détourne de lui et disparaisse en même temps que la silhouette de l'homme s'effacerait de son esprit. Seulement elle ne bougea pas, détaillant sans aucune gène celui qui lui faisait face. Il y avait cet air hagard qu'elle décelait dans ses yeux, lointain et tout aussi présent, son regard animant machinalement une curiosité qu'Enora aurait voulue garder enfouie en elle. C'était donc ça le parallèle de sa vie ? Celui qui avait prit sa place dans le coeur de sa mère. Tout revenait sans cesse à elle, et à la déception qu'elle n'avait cessé de faire grandir en la jeune femme. Elle avait sans doute eu la famille parfaite en s'en allant. Le fils parfait en la replaçant. Enora ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine jalousie pour celui qui l'avait remplacé, sa haine se destinant elle à sa mère. Mais elle avait fini par mûrir, au moins assez pour contrôler ce qu'elle ressentait, et se blanchir de toute accusation. Pensivement elle se concentra sur l'homme, répondant a ses paroles précédentes avec un calme masquant sa froideur.

« Je trouve ça moins écoeurant. »

C'était la seule phrase qu'elle parvint à lui répondre, ses yeux perdus semblant retrouver la vue des siens. Le dégoût qu'elle pouvait ressentir à l'imaginer avec sa mère devenait déplorablement la seule chose qui s'était effacé et l'avait soulagé à la vue de la réalité. Une vérité qu'elle ne connaissait que peu, et qu'elle avait résolument cherché à oublier. Elle leva les yeux au ciel, chassant toutes ces pensées qu'elle ne maîtrisait pas et qui l'aveuglait pour se concentrer sur lui. Lui dont elle continuait à tout ignoré, et qui bousculait tant de questions dans sa tête. Si bien qu'elle en venait à redouter ses réponses. Elle s'apprêta froidement à lui reprocher le rapprochement qu'il essayait de construire entre eux en la tutoyant. Pourtant elle eut à peine prononcé une syllabe qu'elle se ravisa aussitôt d'agir ainsi, prise d'une soudaine empathie pour lui. Résignée elle inspira profondément avant de continuer faussement agacée.

« Je n'ai pas envie de parler de ma mère, ni de ce qu'elle peut bien dire sur moi. Mais ça ne me dérangerait pas que tu te présentes, étant donné que tu dois en connaître plus sur moi que j'en connais sur toi. »

La situation devenait de plus en plus ridicule à ses yeux, son intérêt grandissant pour lui l'empoissonant à tel point qu'elle se sentait prisonnière de cet instant, prisonnière de sa présence. Elle le regardait avec détermination, attendant une seule parole de sa part qui l'obligerait à fuir sans pour autant en ressentir l'envie.

J'ai l'impression d'avoir écrit du caca là :'(



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Noah A. Campbell
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MessageSujet: Re: The sun is going down [Noah]   The sun is going down [Noah] EmptyDim 14 Oct - 10:29



« Tu peux courir à l'infini,
A la poursuite du bonheur,
La terre est ronde autant l'attendre ici. »

Enora demeura longuement silencieuse. Trop longtemps pour Noah qui fumait toujours sa cigarette, essayant vainement de se donner l'image d'un homme impassible et calme. En vérité, il aurait aimé briser ce silence dérangeant, s'enfuir ou lui hurler dessus, la forcer à parler ou à juste esquisser un geste. Mais non, il resta immobile et silencieux, la regardant s'approcher de lui à petits pas mesurés comme si cela était un rêve. Il se demandait comment elle allait réagir. Il était déjà sûr qu'elle allait le détester. Il ce serait détester en vérité. Il aurait détesté l'idée que quelqu'un est pris sa place dans la vie de sa mère. Et puis finalement, le verdict tomba. D'une voix froide et calme, elle trouvait cela moins écœurant. Il la dévisagea d'un drôle de regard. Son attitude à elle ressemblait étrangement à la sienne. Comme si ils jouaient tout les deux au même jeu de dupe. Jouer les rôles de gens indifférents. La vérité, la triste vérité, c'est qu'ils mouraient de peur. Qu'ils avaient envie de se hurler dessus, de se dire qu'ils se détestaient, qu'ils auraient préférés mourir plutôt que se rencontrer. Pourquoi aucun d’eux n'avaient le courage de se le dire ?

« Tant mieux.»

Sa réponse n'était qu'un murmure. Il ferma les yeux et termina sa cigarette. Le mégot tomba à ses pieds. Il l'écrasa du talon. Mit ses mains dans ses poches. Enora était juste en face de lui. Entre eux, moins d'un mètre. Il pouvait l'entendre respirer, lentement. Soudainement, l'idée de fuir lui vint à l'esprit. Il la considéra un bref instant. Puis il se ravisa. Il devait se rendre à l'évidence. Aussi déconcerté et désarmé face à cette étrange rencontre, un part de lui attendait ça depuis le jour où il avait frappé à la porte de cette jeune femme, accompagné de sa belle-mère. Un sourire en coin dessina ses lèvres quand elle lui demande de se présenter.

« Noah, 28 ans, Magistrat et fils d'un bel enfoiré. Enchanté et ravi de faire enfin ta rencontre. »

Il tendit une main hésitante à sa demi-sœur. Il espérait qu'elle ne s'attendait pas à de longues phrases, à l'histoire de sa vie. Pour le moment, c'était les seules choses qu'il était disposé à lui dire. Elle avait beau l'intriguer plus que n'importe qui d'autres dans cette ville, il n'étais pas près à se livrer à elle plus qu'à une autre. Il y avait juste une chose qu'il pouvait lui dire, parce qu'il lui devait bien après tout.

« Et si ça peut te rassurer, je ne comptais pas te parler de ta mère. Je ne l'ai jamais beaucoup aimé. Je suis même près à oublier tout ce que j'ai entendu sur toi. Parce que après tout, ce n'est pas très juste... »

... " De tout savoir de toi, depuis ta couleur préféré jusqu'aux récits détaillés de tout tes anniversaire en passant par la description de ta robe pour ce mariage auquel tu es allée quand tu avais trois ans alors que toi, tu ne sais absolument rien de moi."

c'est court mais je ne voulais pas trop te faire attendre :3
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MessageSujet: Re: The sun is going down [Noah]   The sun is going down [Noah] EmptyMer 24 Oct - 18:14

Dark Paradise...

      « On ne peut pas revenir en arrière ;
      c’est pas facile de choisir, il faut faire le bon choix.
      Tant qu’on ne choisit pas tout le reste est possible. »
      Mr Nobody


Elle avait eu le choix de tendre sa main vers lui, de lui offrir la preuve de l'intérêt qu'elle pouvait lui porter. Mais cette simple poignée de mains lui avait semblé difficile, comme si son choix n'avait pas été celui d'accepter de le saluer, mais celui de le reconnaître et de l'accepter comme il se présentait devant elle. Au fond elle n'aurait jamais su dire ce qu'elle voulait lui prouver, mais c'est sans presque aucune hésitation qu'elle enferma sa main dans la sienne pour lui répondre, son regard scrutant encore le sien avec satisfaction. Enchanté... Noah, 28 ans, Magistrat et fils d'un bel enfoiré. Un sourire étira sa bouche dans une sorte de sympathie déformée d'amusement. Elle s'était crue assez grande pour faire face à toutes les situations. Mais tout était plus compliqué face à lui. Elle aurait sans doute fuit sa mère si celle ci avait croisée son chemin, mais devant la seule personne qu'elle se sentait obligée d'affronter, elle devenait l'ombre d'un enfant déstabilisé devant la vérité, ne sachant quoi dire.

Elle ne pu s'empêcher de retenir un soupire faussement déconcerté en entendant ses dernières paroles. Elle n'osait imaginer sa mère parler d'elle. Peut être parce que ça lui faisait mal d'entendre sa voix hanter sa mémoire, et sa propre présence habiter encore l'existence de celle qu'elle cherchait à oublier. L'encre indélébile qui traçait sa vie était raturée par le nombre de fois où elle avait cherché à l'effacer. Parce qu'elle ne se contentait pas de voir son passé comme acquis, mais qu'elle espérait avec idiotie qu'il est été autrement. D'une voix pensive elle prit la parole.

« C'est vrai que ça me surprendrait de la voir parvenir à dire des choses vraies sur moi. »

Cette phrase restait révélatrice de ce qu'elle pouvait penser de sa mère. Malgré tout elle reprit l'ombre de son sourire, son corps las face au temps, un frisson volatile la traversant sans qu'elle ne le retienne. Un bruissement de pas dans le gravier accompagné des danses encore plus violentes du vent rompit cette bulle qui voulait les protéger tout deux. Le regard d'Enora se tourna vers la femme qui venait de pénétrer un peu plus loin dans le parc. De sa simple présence, la grande brune marqua la notion d'intimité qu'avait prit la rencontre entre Noah et Enora. Elle les regarda tout deux au loin, croisant le regard de la jeune femme rousse avec curiosité avant de disparaître entre les arbres.

« Ça vou... te dirait un verre ? »

Sans attendre de réponse de la part de Noah elle tourna furtivement les yeux derrière elle. L'obscurité faisait désormais sommeiller le parc, la luminosité du ciel restant si faible qu'elle voyait à peine l'herbe qui s'étendait devant elle. Si essayait d'échapper à cette conversation qui ne menait à rien, elle se rendait à l'évidence qu'elle ne pourrait pas le faire avec une seule chaussure. Scrutant l'étendue d'herbe avec insistance, elle tenta d'apercevoir l'objet de sa convoitise. Elle échappait ainsi à son regard, et à l'idée qu'elle venait de l'inviter à boire un verre avec autant de naturel qu'elle en était capable. Seulement elle avait autant d'appréhension a le voir accepter qu'à le voir refuser. Coupant court à toute réflexion, elle désigna d'un mouvement de bras, la vaste obscurité autour de l'arbre derrière lequel elle s'était caché.

« Si je retrouve ma chaussure que j'ai laissé quelque part par là. »
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