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 hope it gives you hell. ► KENAM fb 67'

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Sam A. Alcatraz
Sam A. Alcatraz
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MessageSujet: hope it gives you hell. ► KENAM fb 67'   hope it gives you hell. ► KENAM fb 67' EmptyMar 28 Aoû - 20:25



and if bridges gotta fall, then you'll fall, too.
Un coup de pied, je me plie en deux. « Caisse de merde ! » Je rumine, encore et encore contre cette pauvre mustang qui n'a strictement rien demandé. T'as qu'à fonctionner correctement. Je soupire profondément, et me replonge dans la mécanique complexe du moteur. Ça c'est ok, ça aussi... Je passe une main dans mes cheveux, les ébouriffants au passage. Qu'est-ce qui débloque, bon sang ? J'ai de la graisse sur les joues. On dirait que je reviens d'une expédition dans je ne sais quel volcan. Nouveau soupir, je me baisse pour farfouiller entre les câbles et autres durites. Allons donc, qu'est-ce qui ne va pas, encore ? Je m'essuie les mains sur ce pauvre bout de tissu totalement bousillé, et retourne à l'assaut. Tu vas finir par trouver, c'est pas bien difficile. Une main glisse sur mon épaule, la mienne vient rapidement chercher le couteau à l'arrière de mon froc. Finalement, je me détends, et me retourne. C'est lui, c'est Clay. « Regarde le filtre à air... » Je soupire. « C'est pas ça, j'ai déjà vérifié. » Il ricane. « Re-vérifie, alors. » Je lui tire la langue, et le pousse par l'épaule. Allez, dégage de là ! Il continue à rire, et file par la porte, je secoue un peu la tête. « Bon, à dans... Quelques jours. » Sa main dit au revoir, de derrière l'encadrement de porte. Je souris, et le laisse partir... A son tour, d'aller en mission. À son tour, de provoquer le destin. À son tour, de flirter avec la mort. Moi j'ai déjà donné, il y a de cela quelques jours... J'entends la porte claquer, et je me dis que c'est peut-être la dernière fois que je le vois. Au revoir. Adieu peut-être. Je me reprends, il est trop doué pour faillir à sa tâche. Le filtre à air hein... Rien que pour me prouver que j'ai raison, je vais vérifier. Je démonte la pièce, et la fais tourner entre mes doigts... Tss. J'ai tort. Je déteste avoir tort. Enfin, tant que la voiture remarche... Je remonte le tout, laisse lourdement le capot retomber, et me frotte les mains. « Ca, c'est fait ! ».

Je rentre rapidement dans la maisonnette, et constate que Winston est assis de tout son long sur le canapé. Sale gosse. Je souris un peu plus, et file à la salle de bain en toute hâte. Miroir miroir. Dis-moi à quel point je suis amochée. Je scrute chaque parcelle de ma peau visible. Il faut que je change les pansements, que je repasse un coup de désinfectant... J'attrape dans le placard à pharmacie le nécessaire, et je reviens devant la glace. Donc, par où commencer ? Hum... Le visage, ce serait une bonne chose de faite. Je me rapproche encore un peu, pour constater ce qui a cicatrisé, ou non. Des éclats de verre ont laissé quelques petites traces, mais rien de bien important... Sauf peut-être sur les zones ou la peau se fait fine : ma pommette gauche est légèrement déchirée, je remets un pansement. Ensuite... Bof, rien de trop grave. J'enlève mon t-shirt... J'ai les côtes en feu, encore. Les bleus s'estompent, au fur et à mesure... Certains bien plus anciens que d'autre. Enfin, je n'y fais plus attention, maintenant. Non, je suis plutôt concentrée sur les diverses coupures qu'il faut encore désinfecter et soigner. Mouais, on dira que c'est bon. Mon bras maintenant... Ce crétin de Kenya me l'a ouvert en roulant. Vraiment pas agile, ce gamin. Je soupire un peu, et remets un bout de compresse qui fait office de protection. Finito !

De retour dans le salon, je m'allume une clope, et allume la radio. Who do you love, de Juicy Lucy... Un classique, une perle rare dont je n'arrive pas à me lasser. Je danse au rythme de la guitare, traversant plusieurs fois la pièce pour aller chercher un tel objet, ou un autre... Un peu de rangement ne fait pas de mal, pas vrai ? Quoique, sortant de ma bouche... On a plutôt envie d'éclater de rire. Quelle parodie de ma part... Je suis soigneuse, minutieuse, avec mes affaires, mes armes particulièrement. Le reste n'est que superflu. J'attrape le neuf millimètres qui attendait patiemment sur le buffet, et m'attelle à ma tâche : le nettoyer. C'est comme pour la mécanique : on démonte, on nettoie, on vérifie. On re-vérifie, on repasse un coup, et on remonte. Aussi facile que c'est. C'est devenu un geste du quotidien pour moi. C'est aussi facile que de manger. Une simple habitude. Je charge l'arme, bien qu'elle ne contienne aucune balle, et tire face à moi. Parfait. Ça n'enraille pas, et c'est tout ce que je voulais vérifier. J'enfonce un chargeur plein, et la range à l'arrière de mon pantalon, comme à mon habitude. Allons, qu'est-ce que j'ai de prévu pour cet après-midi. Il me suffit de lever les yeux pour m'en souvenir. Je me relève de ma chaise, et m'approche du mur. Il est là, partout, souriant. Romanov fils. Inconsciemment, je souris un peu. Je suppose qu'il est encore en vie, puisque j'ai envoyé une ambulance. Enfin, ce n'est qu'un contrat passé, il est temps de retirer les photos. Ce que je fais, décrochant doucement les punaises, une à une... Je retire les photos, et les balance dans l'évier. Une, puis deux... Puis tout un tas termine dans l'évier sec. Je verse un peu d'essence à briquet sur le tout, et lâche une allumette. Le tout s'embrase, je regarde avec délectation les photos se plier dans tous les sens, comme pour échapper à l'ardente caresse des flammes. Tout noircit, et une fois que les flammes n'ont plus rien à dévorer, tout s'éteint. C'est fini. Et la dernière volute de fumée indique que le contrat est fini. Plus que les billets, et je ne sais plus qui est Kenya. Dommage, il avait l'air sympathique. Le boulot, c'est le boulot. La vie, c'est encore autre chose.

Je m'empresse d'accéder au placard miteux de ma chambre, et récupère un t-shirt sombre que j'enfile rapidement. J'ai donné une heure précise pour le rendez-vous, ce n'est pas à moi d'être en retard. J'écrase ma cigarette dans le cendrier, et claque de la langue, alors que j'enfile ma veste. « Winston ! » Le gros dogue allemand bleu lève la tête vers moi, encore tout endormi. Alors mon gros, on va se promener ? Je souris un peu, et il descend lourdement, et sans aucune délicatesse de ce qu'il reste du canapé. Je sors, et m'apprête à fermer la porte quand je me souviens qu'il me manque quelque chose... La dague du petit Romanov. Il avait l'air d'y tenir, vu ce qu'il m'a dit... Je la protège d'un tissu encore en état, et la range à côté de mon flingue : à l'arrière de mon jeans. C'est bon, je peux y aller. Le gros canidé sort le premier, je ferme la marche en fermant la porte à clef. Voilà, je peux y aller tranquillement. Je monte dans la mustang, le chien monte sur le siège passager, et on s'en va sans rien demander à personne. Direction ? Un parking sur East Side.

J'arrive sur place, comme prévu. Je me gare, le parking est presque désert. Je l'attends, monsieur Romanov. Je les attends, lui et son fils. Autant dire que monsieur a plutôt intérêt à venir, s'il veut garder une voiture à quatre roues. Je sors de la mustang, et passe de l'autre côté pour ouvrir à Winston qui sort pour s'étirer. C'est bien mon gros, étire toi. Il s'assoit à côté de moi, pour ma part, je m'assois contre le capot de la caisse. Et j'attends. Lunettes noires sur le nez, clope au bec. J'attends les billets. J'attends ma victime et mon contrat. Que je rende la dague à l'un, que je récupère le contenu du porte-feuille de l'autre. Je passe une nouvelle fois une main dans mes cheveux, et patiente, sous le soleil de plomb.
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Kenya S.A. Romanov
Kenya S.A. Romanov
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MessageSujet: Re: hope it gives you hell. ► KENAM fb 67'   hope it gives you hell. ► KENAM fb 67' EmptyMar 28 Aoû - 22:12

Je hais les établissements hospitaliers et tout ce qui s’en approchent. Je les hais... Je déteste être enfermé comme ça, obligé de rester sur place, à subir les visites régulières de personnes en blouses qui me parlent comme à un bébé dont il faut changer les couches. Je suis un grand, je suis un adolescent, presque un adulte, zut quoi ! J’en ai marre... Sauf que, vu l’état dans lequel je suis, je ne peux pas me sauver... Je ne peux pas me tirer comme je l’ai déjà fait par le passer, j’ai mal au ventre, je suis encore fatigué... Les coupures se sont rapidement refermées, pour les moins profondes en tout cas. Je suis presque guéri, alors pourquoi est-ce qu’ils ne veulent pas me laisser sortir, hein ? C’est injuste, je sais me débrouiller... Ah, c’est vrai, ils ignorent qui je suis... Tout le monde ignore qui je suis... Sauf mon père. Mais lui je ne veux pas le voir. C’est hors de question. Oui, hors de question ! Ce qui ne l’a pas empêché de venir me rendre visite quand même... J’en garde un œil au beurre noir et quelques bleus en plus. Je n’ai pas très bonne mine apparemment... Enfin, j’ai l’habitude... Je veux partir d’ici, ça m’énerve de rester là, je n’ai rien pour m’occuper, je m’ennuie, je n’ai pas le droit de bouger, c’est nul...

Un médecin vient de sortir, disant que je dois encore rester là quelques jours, pour vérifier que tout cicatrice sans s’infecter. Nia nia nia. Je sais me débrouiller. Ma réponse ? Lui tirer la langue. Pff. Je soupire profondément et m’installe plus confortablement dans mon lit. Je dois m’en aller. Tout de suite. Je sais que mon père a rendez-vous avec la responsable de mon hospitalisation... Je sais où et à quelle heure. Et si je ne me déplace pas, où est-ce que je vais bien pouvoir la revoir ? Je dois récupérer mon poignard, ce n’est pas négociable. Et de préférence, mon père ne doit pas savoir qu’elle me l’a piqué. Oui, je sais qu’il était derrière tout ça. Je l’avais senti, il me l’a juste confirmé. C’est génial hein... Il m’a obligé à faire l’inventaire de toutes mes erreurs, de tout ce que j’aurais dû faire, ce que j’aurais pu faire pour m’en sortir. Mais cela voulait dire : la tuer. Il me l’a clairement fait comprendre et, malheureusement, je sais qu’il est sérieux... Mais je n’en avais pas envie, moi... Elle ne voulait pas me tuer, alors pourquoi est-ce que je l’aurais fait ? Heureusement qu’il ne m’entend pas, sinon je crois que je me prendrais quelques nouvelles gifles... Et j’ai eu ma dose... Il a failli me tuer lui-même, parce que je me suis empalé sur un couteau papillon... D’accord, j’aurais dû faire plus attention mais quand même... Je détaille, une fois de plus, ma chambre... Blanc. Blanc. Blanc. Je souris en regardant les magnifiques tâches de sang sur les murs. Mon sang, j’ai essayé de m’enfuir mais j’étais trop fatigué et j’ai juste repeins la chambre. Mais cette fois, ça ne se passera pas comme ça.

Je suis seul... C’est le moment idéal ! Je me lève et rejoins le placard. On m’a quand même amené de quoi me changer... C’est bien. Je me change donc. Ouille... Un élancement de douleur me rappelle rapidement que je ne suis pas encore en pleine forme... Je baisse les yeux sur mon bandage... C’est bon, il n’est pas tâché de sang, je peux y aller. J’enfile donc un tee-shirt... Zut, j’ai pas de veste... Tant pis. Il doit pas faire bien froid. Je finis de me changer, me recoiffe d’une main... C’est bon, c’est parfait, je n’ai pas la tête d’un patient. Ah, si, les pansements sur mon cou... Heu... Tant pis, je m’arrange pour les retirer aussi. Elle ne m’a pas beaucoup coupé mais c’est long à cicatriser, à cet endroit... Alors, c’est bon maintenant ? Oui, je crois. Alors je quitte juste ma chambre et déambule dans les couloirs, à la recherche de la sortie... Je dois juste éviter de me faire repérer par une des infirmières et un des médecins qui s’occupent de moi. Donc évidemment, quand je croise quelqu’un qui me connait, je me tourne vers quelqu’un, comme si je parlais. Ça marche... Et finalement je me retrouve dans le hall d’entrée. Héhé, évasion réussie. De toute façon, ce n’est pas pareil que la dernière fois... Je franchis tranquillement les portes...

-Monsieur Romanov, revenez ici !

Je me retourne... Oups, une des infirmières. Je lui fais un grand sourire, un petit au revoir de la main puis détale ! J’ai mal... Mais je refuse de m’arrêter, je ne veux pas retourner à l’hôpital ! Je sais où je dois aller... Mais d’abord, je dois récupérer mes outils. Je ne suis pas à l’aise moi, dans les rues, comme ça... Je suis méfiant... Je sursaute facilement aussi... Là, je crois que j’ai l’air d’une... Comment elle disait ? Mauviette. Pff... C’est faux, je ne suis pas une mauviette ni un trouillard. Mais je sais très bien que c’est dangereux de se balader dans les rues... On ne sait jamais, il y a peut-être quelqu’un qui va débarquer pour vous tuer. Je m’arrête en pleine rue à cette pensée... Et éclate de rire ! Moi, peur de mourir ? Non, pas du tout ! Et puis, de toute façon, si on veut me blesser, je repérerai l’autre rapidement. Comme il y a quelques jours. Les autres me prennent sans doute pour un fou, ça je m’en fiche, je rigole jusqu’à me retrouver devant la fameuse usine. Ah la la... Il faut que j’y retourne moi... Heureusement, je sais que un ami m’a récupéré mon vélo. J’irai le chercher plus tard, si je ne me dépêche pas, je vais raté l’heure... Alors une fois de plus je me glisse à l’intérieur du bâtiment. Voyons, où est-ce que j’ai caché mes outils, hein ? Au pied d’un escalier... Alors je cherche juste lequel, faisant attention aux endroits où je mets les pieds. Je n’ai pas trop mal, c’est bon à ce niveau-là... Alors, alors... Où est-ce que... Aaaaaah ! Trouvé ! Je suis le plus fort ! Un sourire fait son apparition sur mes lèvres tandis que je m’assois sur le sol. Retrouvé. Par rester symétrique, je découpe la seule manque qu’il reste à ma veste. Mieux, non ? Puis je remets mes lames à leur place, à la ceinture... Ensuite je vérifie mes fléchettes. Tss... Elles ont été fragilisées... Pas toutes mais une fois à l’appartement, je vais devoir revoir tout ça. Je les retire et teste un tir à vide. Ouais, apparemment c’est bon à ce niveau-là. Cool. Je remets mes fléchettes en place... Il m’en manque une, c’est vrai... Puis je replace l’arme à l’arrière de mon pantalon. Je regarde l’étui de mon poignard désespérément vide... Mais, mon poignard !!! Je dois le récupérer !

C’est sur cette pensée que, enfilant ce qui reste de ma veste, je me relève en jetant un coup d'œil à ma montre... Han, bon sang, je vais les louper !!! Je me relève rapidement ! Et grimace... D’accord, les gestes brusques, c’est pas pour moi... Sauf que je ne veux pas les louper moi ! Alors tant pis, je détale dans l’usine, en sort... Puis cours dans les rues. J’ai encore beaucoup de temps, je sais, mais... Pour que j’arrive jusque là-bas, je vais être très en retard... Ouin, je ne veux pas ! Et puis... Que je réfléchisse... Je dois pouvoir utiliser quelques raccourcis... Hum... Oui, des raccourcis. Je sais quoi faire ! Donc je serre les dents et essaye d’oublier que j’ai mal... Je n’ai pas mal, je n’ai pas mal, je n’ai pas mal. J’essaye bien de m’en convaincre mais c’est... Difficile. En plus je finis par avoir un point de côté... Ouille... Je... Pause. Je jette un coup d'œil à ma montre... Non pas pause !!! Je m’oblige à repartir ! Allez, je n’ai pas mal... Pas mal du tout... Je peux le faire... Je peux... Je bouscule des gens, je lance juste quelques excuses à demi-étouffées... Je veux la revoir ! Heu... Bah quoi, en plus je n’ai toujours pas eu mon bisou. Et je veux mon poignard. Alors après plus d’une heure de course sans m’arrêter, je finis par m’arrêter devant un parking où il n’y a quasiment personne, haletant... Ouf... Je... Pause... Je passe une main sur mon ventre... J’ai vraiment mal ! Oh, je crois que je saigne à nouveau... Tant pis. Reprenant difficilement ma respiration, j’observe un peu qui il y a... Une mustang que je ne connais pas... Et la décapotable de mon père. Ouf... S’il est encore là, ça veut dire que ? Je plisse les yeux et repère mon père devant une personne à la chevelure blonde et courte... Je fronce encore un peu les sourcils... Et oui, c’est elle. Je souris... Ouf, je suis à l’heure... Je m’avance discrètement, histoire de ne pas me faire repérer...

-Kenya, inutile de te faire discret. Ramène-toi au lieu de te planquer !

Gloups... Je déglutis difficilement et m’avance, une main sur mon ventre... Entre la blessure et les points de côté, c’est pas facile... Je ne suis pas trop à l’aise moi, avec tout ça... Enfin, surtout avec mon père. Je sens son regard posé sur moi, je sens qu’il me jauge, qu’il cherche quelque chose à redire, un reproche, n’importe quoi... Il en a toujours un à me faire, toujours. Alors pourquoi est-ce que, cette fois, il ne m’en ferait pas un ? Il n’y a pas de raison. Je reste à distance de lui, de eux deux... Je n’ai pas tellement envie de me faire taper, un œil au beurre noir me suffit, je n’ai pas besoin d’un autre... Je fais un peu pression sur mon ventre... Un peu... J’observe la blonde deux petites secondes, le temps de lui adresser un timide sourire et un petit coucou de la main... Ils ont du finir, non ? Après tout, je suis un petit peu en retard... Je me tais, je vais attendre un peu pour parler... Mais pourquoi est-ce que mon père ne me lâche pas du regard ?

-Une fois de plus, tu es parti de l’hôpital sans autorisation.
-Oui Monsieur... Mais...
-Mais quoi ?
-... Rien Monsieur... Je n’ai aucune excuse...
-Bien. Et cesse de te tenir le ventre. Sur ce, je pense avoir fini ce que j’avais à faire.


J’obéis instantanément et met les deux mains dans mon dos. Voilà, je me tiens droit, je n’ai plus rien qui montre que je suis fatigué ou pas en forme. Même si, là, j’aimerais bien m’asseoir quelque part et me reposer... Je lance un regard d’excuse à la chasseuse... Je suis désolé qu’elle assiste à ça... Je n’aime pas me faire disputer mais je crois que ça fait encore plus bizarre quand quelqu’un y assiste... Je n’aime pas me faire disputer... Mais apparemment, il ne compte pas me frapper... Il considère qu’il m’a assez puni comme ça pour mes erreurs ? C’est tant mieux... Mais j’espère qu’elle n’a pas montré qu’elle avait mon poignard, sinon je suis fichu... Je... J’ai peur... Je suis mal à l’aise, sautillant d’un pied sur l’autre... Il ne peut pas s’en aller ? J’aimerais vraiment qu’il me laisse, qu’il s’en aille... Je veux pouvoir parler tout seul avec elle... Mais tant qu’il est là, je n’ose rien dire... Je lui jette donc un nouveau petit coup d'œil timide, un peu craintif... Elle... N’a rien dit hein ? Mais je reporte bien vite mon regard vers le sol... Et je croise les doigts pour que mon père s’en aille, là, tout de suite... Pitié...
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Sam A. Alcatraz
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MessageSujet: Re: hope it gives you hell. ► KENAM fb 67'   hope it gives you hell. ► KENAM fb 67' EmptyMer 29 Aoû - 20:06

Est-ce que j'ai des remords ? Est-ce que je suis sans pitié ? Est-ce que j'ai un coeur de pierre ? Est-ce que je suis sadique. Ah ça, on me les a posées, ces questions. Hé bien, ladies et gentlemen, j'ai l'honneur de vous annoncer que ce ne sont pas toutes les gamines, qui vivent au pays des merveilles. Elles n'entretiennent pas toutes une relation mère fille avec un poupon de grande surface. Elles ne maquillent pas toutes les têtes à coiffer. Elles ne tentent pas toutes de marcher avec les chaussures à talon de maman. Elles ne vouent pas toutes un culte à mon petit poney. Elles ne rêvent pas toutes de devenir danseuse, ou vétérinaire, ou princesse. Non, elles n'en rêvent pas toutes. Comment je le sais ? J'en fais partie, tout simplement. Quand j'étais gamine, je n'avais pas de poupée. La seule malheureuse barbie qui était tombée entre mes mains avait terminé les cheveux lissés au grille-pain, les membres tranchés par la lame d'un blender, et la séance dans une piscine-casserole d'eau bouillante l'avait faite fondre. Voilà ce qu'il en avait toujours été de moi, à mon âge. À l'époque, j'étais aussi sadique qu'aujourd'hui. Kelly, qu'elle s'appelait. Nom stupide, à vous faire bouffer des paillettes dans les films américains idéalisés. Je n'avais jamais essayé de mettre les chaussures à talon de ma mère, car elles étaient atrocement laides. Je lui avais fait comprendre d'ailleurs. À l'époque, j'avais un coeur de pierre aussi dur qu'aujourd'hui. À l'âge de quatorze ans, j'ai cassé le nez d'une fille. Elle a terminé à l'hôpital. J'avais bien rigolé. À l'époque, j'étais aussi sans pitié qu'aujourd'hui. Suite à ce pseudo accident, quoique non, suite à cette agression sur la fille Dawson, la principale de l'école m'avait obligée à un rendez-vous avec un psychologue. L'homme m'avait demandé pourquoi, si j'avais ressenti un quelconque désire. Mentant comme je respirais, j'avais répondu que ça m'avait profondément excité. À l'époque, j'étais aussi sans-pitié qu'aujourd'hui.

Tout ça pour dire que non, je ne regrette rien. Ni d'avoir presque tué ce gamin. Ni de lui avoir volé sa dague. Comme je ne regrette pas d'avoir volé des dizaines de vies. On me donne un nom, un prénom, une photo, et des informations supplémentaires s'il y a. J'exécute, c'est tout. Paradoxal, pour quelqu'un comme moi qui ne supporte pas les ordres... Enfin, j'ai depuis longtemps cessé de penser dans ce sens, sinon, je m'ennuierai dans la vie de tous les jours. Et puis, si j'avais trop de sentiments pour mes victimes... Franchement... Je ne serai certainement pas chasseuse de primes. Kenya est gentil, mignon, intelligent, très bavard aussi. Mais le boulot, c'est le boulot. La vraie vie, c'est encore autre chose. C'est pourquoi, une fois que la transaction sera officiellement terminée, le jeune Romanov et son père n'existeront plus dans ma vie. Jamais vu, jamais entendu parler. Je suis réglo, c'est tout. Au moins, ce genre de comportement évite bien des problèmes par la suite... Et franchement, pourquoi est-ce que le gamin voudrait me reparler, alors que je l'ai presque tué ? Cherchez la logique. À moins d'être masochiste, il n'engagera certainement plus jamais la conversation avec moi. Tant mieux, d'un côté. Radio à fond, fenêtres ouvertes, Winston sort la tête hors de la Mustang, langue au vent. Tout ce qu'il y a de plus sexy ce chien, je vous assure. Pour ma part, je laisse une main ballante par la fenêtre, et me rends tranquillement sur le lieu de rendez-vous. Un parking. Parce qu'un parking, c'est vaste. Et si j'ai besoin de faire une manoeuvre pour m'enfuir, j'aurais pas trop de mal. Malgré la sincérité d'une bonne partie de mes clients, on est pas à l'abri d'une mauvaise surprise. Certains ont déjà tenté l'aventure, mais je ne dirai pas comment ça s'est terminé.

Finalement, j'arrive sur place, suite à deux ou trois excès de vitesse. Oh, les cops ont l'habitude, par ici... Je me gare sur une place libre parmi la centaine encore disponible. Presque désert. Au moins, il ne va pas me louper, monsieur Romanov. Je me demande si son fils sera avec lui... Sachant que je l'ai quand même envoyé à l'hôpital... Enfin, qui attendra verra. Sans compter que j'ai sa dague, à lui rendre... Je ne l'ai pas oubliée, c'est déjà une bonne chose, non ? En parlant, je l'enlève de derrière mon froc pour la ranger dans la boîte à gants. Kenya a tout de même été précis sur un point : il n'était pas censé s'en séparer. Vu l'ai implorant qu'il avait... Je ne vais pas la sortir devant son père, ce serait bête que je créer des tensions quelconques entre les deux. Voilà, rangée. Je sors de la voiture, laisse Winston s'asseoir à côté de moi. Pour ma part, je suis à demi-assise sur le capot de la Mustang. Une décapotable arrive rapidement sur le parking, le conducteur se gare, et je relève les yeux de Wins' pour regarder qui arrive. Je plisse un peu le regard, derrière mes lunettes noires. Il ne pouvait pas se garer plus loin ? Je retiens un soupir, et reconnais rapidement mon contrat. À l'heure, parfait. Au moins, c'est un homme droit, espérons qu'il en soit de même pour compter les billets. Je jette ma clope à terre, l'écrase de mon talon.

Comme prévu, il arrive, enveloppe à la main. Je me redresse un peu, histoire de faire bonne figure, même si j'en ai rien à scouer de ce qu'il peut penser de moi. Il me paye pour avoir blessé son fils, alors, il n'a aucun commentaire à faire sur moi. « Valkyrie ? » J'esquisse un fin sourire. « Elle-même. » Il semble sévère, sérieux. Les traits légèrement étirés par un dur labeur, les yeux un peu creusés. Il me tend une enveloppe que je récupère, et que je balance immédiatement sur le siège passager de ma voiture. Ça, c'est fait. Je me retourne donc vers lui. « Vous ne vérifiez même pas ? » Je retiens un léger rire, car ce serait bien malpoli. « Croyez-moi, s'il en manque, vous ou votre voiture en aurait de mes nouvelles. » J'espère que je me suis bien faite comprendre. J'ai déjà brûlé pas mal de voitures. Une de plus, une de moins... Je ne suis plus à ça près, voyons. L'homme ne semble pas sourire. M'en fous, carrément. Que ça lui plaise ou non, il n'avait qu'à bien compter. Sur ce, la transaction est terminée, achevée, ce que vous voudrez, mais c'est fini. J'aurais bien aimé voir le fils, quand même... Au moins m'assurer qu'il est encore vivant. C'est idiot, car s'il ne l'était pas, je pense que je n'aurais pas cette enveloppe dans ma voiture... Bref.

« Kenya, inutile de te faire discret. Ramène-toi au lieu de te planquer ! » Oooh. La voix me tire de mes pensées. Donc le gamin est là ? Je le cherche un peu du regard avant de le repérer. Ah oui, il est là. Mon sourire s'étire un peu plus... Le pauvre, il n'a pas l'air en bon état. En plus, il a un sacré oeil au beurre noir.. C'est moi qui lui ai fait ça ? Plus que probable. Avec les coups que je lui ai faits déguster... Ahem, ça se passe de commentaires. Il est un peu pâle, je trouve... D'un côté, il a dû perdre pas mal de sang... Me mordillant un peu l'intérieur de la joue, je le regarde nous rejoindre. Il tient son ventre, qui est encore certainement douloureux... Et il me regarde. Il me sourit, un peu, timidement. Il doit m'en vouloir, le pauvre... Enfin, je lui souris aussi, doucement. Son père le fixe, et lui fait à nouveau profil-bas. Hé bien, ça doit être magique, les repas de famille... Okay, je parle, je me mêle de ce qui ne me regarde pas... Mais pauvre gosse quoi. Qu'est-ce qu'il a fait, pour être passé à tabac ainsi par une chasseuse de primes ? Une nouvelle fois, ce ne sont pas mes affaires, alors je m'abstiens de tout commentaire. « Une fois de plus, tu es parti de l'hôpital sans autorisation. » « Oui Monsieur... Mais... » « Mais quoi ? » « ... Rien Monsieur... Je n'ai aucune excuse... » « Bien. Et cesse de te tenir le ventre. Sur ce, je pense avoir fini ce que j'avais à faire. » Oh, c'est le grand amour, entre le père et le fils... Je regarde les deux, bien que m'attardant sur Kenya... Monsieur ? Il appelle son père monsieur ? Je perds un peu de mon sourire, inconsciemment... Non, je ne regrette rien mais... Enfin, ça n'a pas l'air d'être facile tous les jours, pour lui. Je me mordille un peu la lèvre, encore un peu hésitante... Le cadet passe ses mains dans son dos, et je constate qu'il a une tache rougeâtre sur l'abdomen... Du sang, sans aucun doute... Je relève les yeux vers son visage, il semble tellement désolé. Le pauvre. Enfin, c'est comme ça après tout. Je n'ai pas de pitié, je n'ai pas le droit d'en avoir. Et alors que l'homme s'apprête sans doute à partir, je désigne Kenya du menton. « Ah oui, c'est vrai que je te dois quelque chose à toi. »

La dague ? Bien sûr que je lui dois sa dague... Mais la montrer devant son père serait limite suicidaire, je pense. Je relève mes lunettes sur ma tête. Alors je m'approche de lui, je glisse rapidement une main sur sa nuque, et me dresse sur la pointe des pieds. Un bisou hein. Je l'embrasse. Passionnément, fougueusement. Tout ce que vous voudrez, mais je l'embrasse, et je ferme les yeux. J'en profite, c'est malsain. Mais je lui devais bien ça, après tout ce qu'il a enduré. Je finis tout de même par le relâcher, et revenir à ma place. Ahem. Ce n'était qu'un baiser. Et il avait demandé un bisou. Bah, à quelques lettres près, c'est la même chose... « C'était un plaisir de traiter avec vous. Sur ce. »Je retrouve un fin sourire mi-charmeur, mi-joueur, et me retourne vers ma voiture. Bon, je ne vais peut-être pas m'attarder, maintenant que j'ai fait une belle bourde... Enfin, bourde... C'était bon quand même. Winston pouffe, et j'ouvre la portière arrière pour qu'il s'installe. Le gros chien prend les trois places arrières, allongé comme il est... Je souris un peu, et referme la portière. En silence, je regagne ma place de conducteur, et croise mes mains sur le volant. Au revoir Kenya, au revoir monsieur Romanov. Je démarre en trombe, et monte en puissance sur quelques mètres...

Ce que je m'apprête à faire, c'est raisonnable ? Certainement pas. Si je vais le faire ? Oui. Car je n'ai jamais dit que j'étais raisonnable... Je regarde dans mon rétroviseur, et l'aperçois, au loin. Kenya... Tss. Je me mets en marche arrière, et je recule le long de la route, pour revenir devant le parking. J'en fais du bruit. Mais on s'en fiche. Winston lève la tête, interrogateur. « Hé oui mon vieux, je vais encore faire une belle boulette... » Il soupire, comme s'il avait compris, et je souris un peu plus. Arrivée devant lui, je m'arrête, et ouvre la portière côté passager. « Grimpe. » Je ne te le proposerai qu'une fois, Romanov. Ou il grimpe dans la caisse, ou il retourne avec son père. Je le fixe avec insistance. Tu veux ta dague, tu me suis. Sinon, il faudra attendre, encore. Et dépêche-toi de choisir, car la patience ne fait pas toujours partie de mes vertus.
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Kenya S.A. Romanov
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MessageSujet: Re: hope it gives you hell. ► KENAM fb 67'   hope it gives you hell. ► KENAM fb 67' EmptyMer 29 Aoû - 22:24

Je suis... Épuisé. D’habitude, pour les longs trajets en ville, je m’arrange pour toujours avec un moyen de transport autre que mes pieds. Mon vélo, mes rollers ou mon skate, par exemple. Je sais courir hein, ce n’est pas le problème... Mais quand je ne suis pas en pleine forme, comme aujourd’hui... Je sais que je ne serai pas bien du tout en arrivant... Mais je ne veux pas m’arrêter, je ne veux pas prendre de pause. Je sais que je peux le faire, je suis fort, je suis un grand ! Alors, comme les grands, je vais serrer les dents et courir, encore et encore ! Je sais où je dois aller, même si c’est dans un autre quartier que celui où je suis. Je peux le faire... Alors pendant que je cours, je réfléchis, je tente de me souvenir du plan de la ville. Je l’ai appris par-cœur, je dois juste trouver le chemin le plus rapide entre l’endroit où je suis et celui où je dois aller. Je n’ai pas mal, je dois m’en convaincre... Et pour oublier, je me concentre sur ce que je fais. Alors... Si je coupe par deux quartiers, je dois pouvoir gagner quelques minutes... Je dois juste aller suffisamment vite pour éviter de me faire ralentir par des gens que je connais ou pas. Maintenant que j’ai mon plan en tête je cours, encore et encore. Je dois être à l’heure, je ne dois pas les louper... Enfin, mon père je m’en fiche de le louper, mais pas elle... Je veux récupérer mon poignard. Et puis après, hé bien... Je verrai. Mais mon poignard avant tout le reste... Sinon... Parler un peu ? Ah, et je veux mon bisou. C’est pas négociable !

Finalement j’arrive à l’endroit. Je n’arrive plus à bien respirer, je m’appuie un peu sur mes genoux, haletant, essayant de remplir un peu mes poumons... Je suis crevé, mort de fatigue... Je me laisserais bien tomber sur le béton pour faire une sieste, tiens... Sauf que non, je ne veux pas. J’ai un flanc complètement scié par un point de côté, mon ventre qui me fait très mal et sur lequel je sens un liquide chaud se répandre... Je saigne... Je me suis rouvert ma blessure... J’inspire profondément... Ouille... Ça fait mal... Non, je n’ai pas mal. Je préfère regarder le parking. Ils sont encore là, hein ? Je ne suis pas trop en retard ? J’observe le parking, cherchant désespérément les deux personnes que je veux voir... Enfin, la fille plutôt hein, l’autre je m’en fiche, parce que s’il me voit, je suis encore bon pour une dispute. Et je préférerais éviter... Alors... Deux voitures attirent mon attention. Une mustang, je n’en vois pas énormément... Et la décapotable de mon père. Il ne sort jamais sans cette voiture qu’il adore, alors je sais qu’il est encore là. Je regarde un peu mieux... Et enfin je les repère. Face à face. C’était quel prix pour presque me tuer ? Je vais demander ou pas ? Hum... Peut-être. Qui sait ? Je souris un peu, sans m’en rendre compte... Bah, en fin de compte, j’ai réussi à être presque à l’heure... Presque. Mais je ne les ai pas ratés, je ne l’ai pas raté, et ça... Je souris simplement. C’est tout ce que je voulais.

Finalement je me redresse et m’avance, essayant de me faire le plus discret possible... Hé bien raté, je me fais aussitôt repérer. Zut... Je déglutis difficilement en entendant mon père... Une main sur mon ventre, je fais profil bas et m’avance doucement jusqu’à eux, restant tout de même à distance... J’adresse quand même un timide petit sourire à la blonde et un signe de la main, en guise de bonjour... Elle me sourit aussi... Bah... Elle n’a pas tellement l’air de vouloir faire semblant de me tuer aujourd’hui, c’est bien. Mais je ne dis pas un mot et fixe le sol, mal à l’aise sous le regard de mon père... Je sais que les reproches ne vont pas tarder, je sais que je ne vais pas y échapper. Je ne suis pas là pour ça, mais tant qu’il est encore sur le parking, je n’aurai pas le droit de parler sans qu’il me le demande... Et comme je m’y attendais, les reproches viennent bien vite, sous le regard de mon aînée... Je n’aime pas quand il me dispute en public... Ça met les autres mal à l’aise parfois... Et puis, c’est lui qui dit toujours que ce qu’il y a entre nous, ça ne doit concerner personne d’autre. Même si, là, elle est un peu entrée dans cette histoire lorsqu’elle a accepté le contrat. Comme d’habitude, il a le dernier mot. Alors je me redresse et met les mains dans mon dos, cessant de me tenir le ventre et, par la même occasion, de faire pression sur la blessure qui saigne... Je me demande si ça n’a pas un peu tâché mon tee-shirt. Peut-être, puisqu’il fronce un peu les sourcils en me regardant. Heu... Non, je ne dis plus rien... J’accorde juste un regard d’excuse à la blonde... Valkyrie ? C’est ce qu’elle m’a dit. Tiens, elle a perdu un peu de son sourire... J’avais raison : ça met les gens mal à l’aise. Je n’aime pas tellement ça... Alors je fixe juste le sol, encore et toujours. Je ne sais faire que ça, au final, de toute façon : faire profil bas.

Monsieur Romanov s’apprête à partir, c’est tout ce que je veux. Pitié, vas-t-en... Pitié... Mais non, elle reprend la parole ce qui fait qu’il se retourne... Et moi je sursaute, tournant vivement la tête vers elle. Elle me doit quelque chose ? Oui, mon poignard, mais pas devant mon père ! Non, il ne faut pas qu’elle le montre, sinon je suis vraiment fichu ! Je secoue discrètement la tête... Non, elle ne peut pas attendre qu’il soit parti ? Mais ? Qu’est-ce qu’elle fait ? Elle relève ses lunettes, se rapproche... Je sens sa main glisser sur ma nuque et mes joues devenir brûlantes, plus encore lorsque son visage se rapproche du mien. Je... Je suis censé faire quoi ? Soudain, plus le temps de réfléchir : ses lèvres se posent sur les miennes et je passe en mode bug. Je n’y comprends absolument rien du tout de chez rien du tout. Oui, je voulais un bisou mais là c’est plus qu’un bisou... C’est... Un bisou d’amoureux ? Heu... Je ne sais pas comment réagir mais je... D’un côté, je n’ai pas besoin de regarder mon paternel pour savoir qu’il est choqué et qu’après il va être très énervé... D’un autre... Heu... Je ne sais pas, je n’arrive pas à réfléchir... Et en fait, je réagis à l’instinct : je ferme les yeux... Et réponds à son baiser. C’est plus timide, maladroit aussi mais je n’ai vraiment pas l’habitude... Et, à vrai dire... Bah, heu... C’est la première fois en fait. C’est bizarre... Mais... Je suis à l’aise. Même si j’ai les joues en feu, même si je n’y comprends rien, je suis bien comme ça. Je suis vraiment fou ? Nan, c’est faux, je ne suis pas fou ! C’est juste que... Que je ne comprends pas tout. Elle finit par se reculer et, je ne sais pas pourquoi, j’avance un petit peu la tête... Mais lorsque nos lèvres se séparent... Je me demande si c’est possible d’être plus rouge encore que ça. Je me redresse et rouvre brusquement les yeux, avec une sérieuse envie de disparaître. Un plaisir de traiter avec nous ? Hé !!! C’est... Tss...

-C’est sûr que t’as bien joué... Mais c’était un plaisir aussi.

Je conclus avec un grand sourire, même si... Je ne suis pas sûr qu’elle ait tout entendu, parce que j’ai simplement murmuré ces mots. Je la laisse rentrer dans sa voiture, encore déboussolé. Que s’est-il passé, exactement ? Je ne sais pas. Je regarde le chien rentrer dans la voiture, la voiture vibrer puis partir. Elle est partie, et moi je regarde l’endroit où elle était un peu avant, les yeux ronds. Il s’est passé quoi ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Elle... Je passe un doigt sur mes lèvres. Je voulais un bisou hein... C’est un baiser auquel j’ai eu droit ! Mais... Je... Heu... Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’elle a fait ça ? Je vais rentrer à mon appartement et me coucher je crois, là j’ai besoin de sommeil... Je repose une main sur mon ventre, déconcerté. Et tente finalement un coup d'œil craintif à mon géniteur. Oups... Apparemment, il est très très en colère... Mais pourquoi ? Après tout, ce n’est que... Heu... Ouais, non, je vais me taire hein. Je me demande juste ce qu’il a en tête... C’est plus facile de me préparer aux punitions si je sais à quoi il pense. Alors c’est quoi, cette fois ? Hein ?

-Kenya... Qu’est-ce que c’était, ça ?
-Heu... Un baiser ?


Je ne dois pas jouer au plus malin. Mais c’est la vérité, non ? Oups, je crois qu’il est vraiment encore plus énervé maintenant. Je recule de deux pas, prudent... Je vais peut-être me sauver, non ? Haaaaan, elle est partie sans me rendre mon poignard !!! Zut, je vais être obligé de la chercher maintenant !!! Je sursaute en entendant une voiture et tourne la tête vers la source du bruit. J’ai déjà vu cette mustang quelque part, c’est celle qui vient juste de s’en aller. Elle est revenue ? Mais ? J’écarquille une nouvelle fois les yeux. Décidément... Je crois que je ne la comprends pas du tout. Je vais devoir lui poser plein de questions. Je ne sais même pas si, cette fois, elle voudra bien me répondre mais je peux toujours essayer, non ? La voiture s’arrête devant moi, et la portière côté passager s’ouvre. Je cligne des yeux deux fois de suite... Oui ? Quoi ? Grimper ? Mais je... Je jette juste un coup d'œil à mon père. Ouh... À voir sa tête, je rentre dans cette voiture, j’en ai pour des jours... Mais... En fait... Je fais la moue. Après tout, ce fais ce que je veux et là, je n’ai pas envie de me faire disputer. Ou pire. Alors je fais juste un signe de la main à l’homme en face de moi...

-La punition, c’est pour plus tard hein ?

Je ne lui laisse même pas le temps de répondre que je file m’installer dans la voiture, le laissant tomber sur le siège, et referme très rapidement la portière. Peut-être un peu trop fort, j’en suis désolé... Mais là, je n’ai pas du tout envie de rester là. Juste une petite chose quand même, parce que j’ai été élevé comme ça : j’attache très vite ma ceinture. Ouf. C’est fait en quelques secondes, puis je la regarde, suppliant...

-On peut aller loin, s’il te plait ?

La mustang repart tandis que je fonds sur le siège... Je ne me sens pas très bien, je suis... Très mal à l’aise. Je n’ai pas l’habitude de fuir les punitions, mais là, je crois que je ne suis pas encore assez en forme pour les supporter... Alors je prends la fuite. Je suis peut-être un trouillard en fait... Je n’aime pas ça... Mais je n’y peux rien, j’ai peur de mon père... J’ai toujours eu peur de lui et ça ne changera pas, je crois... C’est nul... La ceinture me fait mal au ventre, alors je me force à me redresser un petit peu... Oui, c’est mieux comme ça. Je pose une main sur l’endroit douloureux... Ça va passer... Dommage, je n’ai pas de médicaments... Mais je sais que je ne risque pas de m’évanouir comme l’autre jour, dans l’usine. C’est plus refermé, j’ai des points de suture... Ils n’ont pas craqué, hein ? Je ne sais pas... Et je n’ai pas envie de vérifier. De toute façon, je ne retournerai pas à l’hôpital, comme ça. Je me cale un peu mieux et jette un coup d'œil au chien installé sur les places arrière. Je souris... Un dogue allemand... Je n’ai pas peur des chiens mais pour le moment je vais éviter de risquer une morsure. Alors je me contente de sourire avant de reporter mon attention sur elle...

-Alors, c’est lui Winston ? Ou, non, question plus importante : tu n’comptes pas faire semblant de vouloir m’tuer aujourd’hui ? J’peux espérer rentrer chez moi dans le même état que maintenant ? J’peux continuer à vivre, mademoiselle la chasseuse ?

Je lui fais un grand sourire. Mon poignard ? Oh, je lui en parlerai plus tard. Après tout, je suis dans sa voiture alors j’ai encore quelques minutes pour lui poser des questions. Toutes les questions que je veux... Mais je ne sais pas trop ce qu’elle pense de moi... Et moi, hé bien... Je suis juste curieux. Si elle ne compte pas me tuer, j’aimerais bien parler, discuter. C’était drôle de jouer avec elle, même si je n’aimais pas qu’on prenne des risques. Alors... Pourquoi est-ce que je ne peux pas essayer de savoir si on peut être amis ? À condition qu’elle ne recommence pas, évidemment... Ou plutôt, qu’elle n’essaye pas de vraiment me tuer. Mais sans contrat, elle n’en a aucune raison, non ?
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Sam A. Alcatraz
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MessageSujet: Re: hope it gives you hell. ► KENAM fb 67'   hope it gives you hell. ► KENAM fb 67' EmptyJeu 30 Aoû - 22:46

À l'heure, au bon endroit. Je n'en attendais pas moins de la part de Monsieur Romanov. L'enveloppe en main, je ne tarde pas à la balancer sur la banquette. Non, je n'ai pas tellement envie de m'attarder ici mais... J'aimerais quand même voir Kenya. Au moins m'assurer qu'il va bien, que je ne l'ai pas tué. Bien que d'un côté, je me doute que je ne l'ai pas tué... Sans compter que, de toute façon, je dois lui rendre son poignard. Chasseuse de primes, mais certainement pas voleuse, donc il va récupérer ce qui lui appartient. Malheureusement, je ne le vois pas, nulle part. Et puis bon, je vais éviter de faire un tour sur moi-même, ça ferait un peu suspect... La transaction est donc achevée, pour de bon, et je m'apprête à partir. Sauf qu'une voix m'en dissuade. Le père de Kenya, appelant... Le gamin lui-même. Je ne peux réprimer un petit sourire victorieux. Il est là. Tant mieux. Un peu mal en point, mais il est là... Je le détaille, de la tête aux pieds. Le teint pâlot, une main sur le ventre, en mode profil-bas. Autant dire que je me porte bien mieux que lui... Je conserve un petit sourire alors qu'il approche pour dire bonjour, je le salue à mon tour, sous le regard peut approbateur de son père. Hé bah, il a pas l'air très fun le vieux. Et la vie ne doit pas être rose tous les jours, pour Kenya... Je n'ai le droit qu'à un maigre échange entre les deux, et j'en perds déjà un peu de mon sourire... Mal à l'aise ? Un peu. Pour lui surtout, car moi, au fond, je m'en fous pas mal. Mais le pauvre quoi... Il est blessé, il saigne encore, et le doyen l'oblige à passer ses mains dans son dos pour se redresser. Je me retiens de tout commentaire, j'ai pas envie de risquer d'aggraver le cas du gosse.

Le padre s'apprête à partir, et je fais juste remarquer que moi, je dois encore quelque chose à son fils. Ce dernier sursaute d'ailleurs, et se retourne vivement vers moi. Bah quoi ? Je hausse un sourcil, dubitative. Il secoue un peu la tête. Quoi ? Non, je ne vais pas te rendre ton poignard devant ton père... Ce serait suicidaire voyons... C'est très certainement pour ça qu'il s'inquiète. Mais je ne compte pas l'enfoncer devant son père, alors son poignard, il le récupérera un peu plus tard. Qu'il ne s'inquiète pas pour ça, voyons... Non, en réalité, l'idée que j'ai en tête est toute autre. Je m'approche de lui, et je relève mes lunettes sur ma tête, glissant une main sur sa nuque. Autant dire qu'il retrouve quelques-unes de ses couleurs, étant donné que ses joues virent doucement au rouge. Ça me fait sourire un peu, mais je ne m'attarde pas sur ce détail non. Non, je l'embrasse. Oui oui, je l'embrasse. Et le père ? Qu'il aille se faire voir, son fils restera pas un gamin toute sa vie. Le pauvre, dans un premier temps, il ne réagit pas. Je le choque à ce point ? Ça me ferait sourire, si mes lèvres n'étaient pas contre les siennes. Toujours est-il qu'il finit par répondre à mon baiser, et je suis on ne peut plus ravie. Un peu maladroitement, certes... Mais je ne peux pas lui en vouloir. C'est que je dois le perturber, le pauvre... Enfin bon, je finis tout de même par me reculer, car je n'ai pas tellement envie de l'achever comme ça, et autant dire qu'il suit le mouvement... Heu... Je souris un peu plus, en constatant qu'il est plus rouge qu'une tomate. Je me mordille la lèvre, me retenant à nouveau de rire... Qu'il est meugnon. Bon, c'est pas que, mais je n'ai plus rien à faire avec eux, alors j'y vais. Un plaisir de traiter avec vous oui. « C'est sûr que t'as bien joué... Mais c'était un plaisir aussi. » Il semble encore perturbé, encore sur son petit nuage... Hé, réveille-toi petit, c'était rien qu'un baiser ! J'ai bien joué ? Il dit ça pour le baiser, ou pour tout en général ? Sa voix n'est que murmure, mais ça me fait sourire un peu plus... Amusant, ce contrat. Finalement, je fais rentrer le chien dans la voiture, et je grimpe à mon tour, filant à toute vitesse.

Je ne suis pas raisonnable, comme déjà dit. Alors, pourquoi le serais-je maintenant ? Je soupire un peu, et jette un coup d'oeil dans le rétroviseur. Ils sont encore là. Il est encore là, sur le bord du parking.... Je serre un peu les dents, et finalement, je donne un coup de frein sec. Marche arrière. Pourquoi ? Car vu la tronche que son paternel tirait quand je me suis cassée, Kenya risque de passer un sale quart d'heure. Si je peux lui sauver la mise pour un après-midi... regardant derrière moi, je finis par arriver au bord de ce même parking. Sans plus attendre, j'ouvre la portière côté passager. Grimpe. C'est tout ce qu'il a à savoir : tu dois grimper, je fais ça pour toi. J'attends. L'homme lui, semble vraiment mauvais... Je crois que j'ai fait une belle connerie. Enfin, c'pas grave. « La punition, c'est pour plus tard hein ? » Une punition ? Ouh là... C'est vraiment étrange, comme relation père fils... ça fait limite peur... Enfin, je ne vais pas poser de question là-dessus : ce ne sont pas mes affaires. Je ne sais pas si c'est courant, pour Kenya, de défier son paternel comme ça... Bref. Encore une fois : ce ne sont pas mes affaires, donc je m'abstiens de tout commentaire. Il grimpe dans la mustang, comme je lui ai ordonné. Parfait. Je le laisse attacher sa ceinture, alors que je n'ai même pas la mienne, et je le regarde. Il semble si.. Suppliant. Comme s'il venait de faire une grosse bêtise. « On peut aller loin, s'il te plait ? » Je souris un peu, et démarre rapidement. « Compte sur moi. » En effet, je n'ai pas l'intention de rester dans les alentours. C'est pas que son père fait limite psychopathe psychorigide comme ça, mais un peu. Et puis, quitte à le fuir, autant aller loin. Je crois que j'ai ma petite idée.

Il se laisse totalement fondre sur le siège. Je jette un coup d'oeil à sa blessure, à son teint. Il est vraiment pâle, et il continue de saigner. Je retiens un léger soupir. Il semble mal à l'aise, mal tout court d'ailleurs. Ça doit lui faire mal, et je parle en connaissance de cause. Je constate qu'il se retourne vers Winston, le dogue relève la tête pour le regarder, intrigué. « Alors, c'est lui Winston ? Ou, non, question plus importante : tu n'comptes pas faire semblant de vouloir m'tuer aujourd'hui ? J'peux espérer rentrer chez moi dans le même état que maintenant ? J'peux continuer à vivre, mademoiselle la chasseuse ? » Je souris un peu plus. Oui, c'est lui Winston... Et non, je ne compte pas faire semblant de vouloir te tuer aujourd'hui. Je rigole légèrement, une large sourire venant s'étirer jusqu'à mes oreilles. Bien sûr, qu'il peut continuer à vivre... « Oui, c'est lui Winston. Avoue que t'aurais pas aimé finir dans ses entrailles. » D'un côté, personne ne souhaiterait finir ses jours dans l'estomac d'un dogue allemand tel que Winston. « Et non, je ne compte plus chercher à te tuer, tu peux en être sûr... En revanche, si tu ne prends pas tes coagulants, ta plaie te tuera pour moi. » Je conserve mon sourire, et réfléchis un instant. Je sais que j'ai toute une pharmacie, dans cette voiture... Pourquoi ? Car c'est ma mustang. Ma caisse que je prends quand je pars en mission. Et que si j'ai besoin d'arme, j'ai tout autant besoin de médicaments, si les choses tournaient mal... Je le regarde un instant, constatant qu'il a toujours un large sourire... Malgré tout, il sait garder la pêche, ce gosse. Mais j'aimerais bien qu'il évite de se vider de son sang dans ma voiture. Et accessoirement, qu'il se sente un peu mieux... Depuis quand je m'inquiète de la santé des autres, hein ? Tss. Incorrigible. Je regarde la route. Droite, pour pas mal de mètres encore... Alors je bloque le volant avec mes genoux, et me penche vers l'arrière de la voiture pour atteindre la banquette arrière. Ma visibilité sur la route est actuellement nulle. Donc s'il nous arrive quelque chose, il ne pourra pas se plaindre : il n'a qu'à regarder. Je tâte le sol des mains, et finis par attraper une boîte que j'ouvre. Tout un tas de petites boîtes oranges, contenant divers cachets... Hum... Pas ça, pas ça... ça ! Je souris un peu, attrape la boîte en question, et me redresse, donnant un bon coup de volant au passage pour me remettre dans l'axe. Je lui tends les médocs, et me concentre à nouveau sur ma conduite. « Tiens, tu en prends deux, ça ira mieux après. »

Redressée, je retrouve un petit sourire. Il a plutôt intérêt à les prendre, s'il ne veut pas que je lui fasse avaler de force. Bon, direction... Où est-ce qu'on pourrait bien aller passer l'après-midi, sans craindre les problèmes ? J'ai peut-être une idée, peut-être. Alors je roule, toujours tout droit, et au bout d'une dizaine de minutes, on arrive en plein centre ville. Un café ou un truc comme ça... C'est bondé, de partout. Du monde de partout. On va bien finir par trouver... Finalement, je me gare sur le bord de la route, le seul endroit où j'ai trouvé de la place dans cette ligne de voitures. Je sors, ouvre la porte de Kenya, et fais sortir le chien en même temps. Voilà. En sortant, je constate au passage que j'ai une contravention sous l'essuie glace. Et merde. J'attrape le papier, et le déchire. Je chope mon briquet, et fait disparaître les preuves. Comment ça, j'ai eu une amande ? N'importe quoi. Vous n'avez rien vu. Les deux avec moi, je les embarque au café. Enfin, plus précisément, à l'atelier de tatouage juste à côté. Ah c'est sûr, l'ambiance change, ici... Je rentre, et serre dans mes bras Bucky, l'artiste lui-même. Ils ont un look un peu particulier, par ici : écarteurs et corps tatoués intégralement. Ça ne les empêche pas d'être adorables. Ça ne les empêche pas de me faire rire. Ça ne m'empêche pas de les apprécier sincèrement. « Alors V, qu'est-ce qui t'amène aujourd'hui. » Je désigne du menton Kenya, derrière moi. « Lui. C'est pour lui que je viens. » Pour un tatouage ? Bien sûr que non, jamais contre sa volonté. « Ce sera quoi pour le ptiot ? » Je souris un peu. « Oh, rien, je peux juste me rendre à l'arrière ? Il est un peu amoché, et on a pas eu le temps de désinfecter. » En réalité, j'en sais rien d'où il en est, avec sa blessure... Mais bon. Bucky hoche la tête, et j'attrape mon cadet par le poignet, l'entraînant à l'arrière de l'atelier. Des aiguilles, des dessins, de l'ancre, tout une réserve digne d'un tatoueur... Et un fauteuil de rechange. « Assis. » Non, je ne compte pas lui graver un souvenir, je veux juste l'aider. Et puis, j'ai pas tellement envie que la mustang prenne une teinte rouge, donc bon... Je sors tout un nécessaire : du désinfectant, une aiguille, du fil de l'armoire à pharmacie, des pansements, des bandages... De tout. « Déshabille-toi. » Oui, bon, j'aurais peut-être dû dire 'enlève ton haut', mais je pense qu'il m'a très bien compris. J'enfile des gants de latex, et m'installe sur un tabouret tournant. Et je le regarde. Bon, qu'est-ce que tu attends ?

Autant dire que me montrer aussi protectrice avec quelqu'un relève de la parodie, c'est complètement stupide. Je veux le soigner, alors qu'il n'y a que quelques jours, je l'aurais tué. Pourquoi je fais ça ? Je n'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est que le je fais. Peut-être que quelque part, il me fait un peu pitié. Le comble, pour une chasseuse de primes.
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MessageSujet: Re: hope it gives you hell. ► KENAM fb 67'   hope it gives you hell. ► KENAM fb 67' EmptyVen 31 Aoû - 22:08

C’est étrange... Très étrange. Je viens de me... Faire embrasser. Par une fille qui a essayé de me tuer il y a quelques jours. Ou, en tout cas, qui a fait semblant de vouloir ma mort. D’accord, après tout, je ne lui en veux pas, c’était son travail et elle l’a fait, rien de plus. Pourquoi je lui en voudrais ? Je n’en ai aucune raison. Mais c’est... Inhabituel. C’est la première fois qu’une fille m’embrasse, déjà... Je ne peux pas dire que ça me déplait, parce que ce serait mentir et ça, il ne faut le faire que lorsque c’est nécessaire. Non, je ne peux pas dire que j’ai trouvé ça désagréable... C’est juste que... Que je ne comprend pas ce qu’il m’arrive. Je ne comprends pas mes réactions, je ne comprends pas pourquoi je fais tel ou tel geste. Rougir d’accord, je sais que je suis timide et j’ai encore un peu de mal au début avec les gens, surtout avec les filles. La proximité, ce n’est pas vraiment mon domaine... Mais pourquoi avoir juste répondu à son baiser ? Pourquoi avoir suivi le mouvement ? Cela, je ne sais pas. Je n’ai aucune réponse à donner... Peut-être que si je posais la question à un de mes amis, il pourrait répondre. Mais je suis sûr qu’ils rigoleraient tous de moi. Je crois qu’ils me pensent tous trop gamin pour tout comprendre, ils me l’ont bien fait comprendre et parfois j’ai du mal à leur prouver qu’ils ont tord, mais au final ils n’ont de telles paroles que pour m’embêter et je le sais, je ne leur en veux pas. Toujours est-il que je ne comprend pas ce qui m’a pris... Mais pas du tout. Elle sourit et s’en va, comme ça, sans plus de cérémonie. Elle alors...

Je me retrouve seul avec mon père... Les ennuis se profilent à l’horizon. Je me demande s’il n’est pas encore plus surpris que moi... En tout cas, à voir la tête qu’il fait, il n’aime pas du tout de qu’il vient de se passer. Mais vraiment pas. D’accord, il n’aime pas me voir sortir tout seul mais il n’a jamais fait trop de problèmes avec mes amies. Pas avec le temps. Bon, aucune n’a fait ça et elle n’est pas mon amie. Pas encore. Mais... Pourquoi est-ce qu’il semble aussi en colère, aussi choqué, aussi... Heu... C’est quoi cette lueur dans ses yeux ? De la douleur ? Malgré ma peur de lui, j’écarquille les yeux. Il a mal ? Pourquoi ? Je fouille un peu dans ma mémoire mais il m’interrompt. Qu’est-ce que c’était ? Heu... Un baiser ? Oups, j’aurais dû me taire, il a l’air encore plus énervé maintenant. Je vais passer un sale quart d’heure je crois... Ou pas. Peut-être pas, parce que mademoiselle la chasseuse revient et me dit de monter. Oui, non ? Si je m’échappe, ça va être pire... Mais je veux pouvoir parler avec elle et récupérer mon poignard. Alors, au final... Je saute dans la voiture et m’installa rapidement, après une légère provocation. Dans le sens désobéissance. Mais si on pouvait aller loin, ce serait vraiment très bien... Pitié...

Elle accepte et démarre rapidement. Je me laisse enfin fondre sur le siège... J’ai mal au ventre... Une main sur la blessure en cours de cicatrisation, je me permets de souffler un coup. Ouf... Bon, j’ai vraiment très très peur de la punition que mon père me réserve... Mais j’y penserai quand je ne serai plus avec elle. Hé bien oui, avec un peu de chance, il restera à l’écart. Ou plutôt, elle va aller à un endroit où il ne pourra pas nous trouver... Ce sera mieux. Enfin... Là, je peux me reposer un peu. Je prends la fuite mais j’ai bien le droit, pour une fois. Je me place dans une position moins douloureuse, espérant que ça passe tout seul. Il y a peu de chances mais je peux toujours espérer. Je préfère penser à autre chose et observe un peu l’endroit... Et le chien derrière, qui relève la tête alors que je l’observe. Beau dogue allemand. Je souris et reprend la parole. C’est Winston ? Ou, non, elle ne compte pas me tuer aujourd’hui ? Elle rigole un peu et je souris d’autant plus, ravi. Si je peux la faire sourire et rire, c’est très bien. Donc, apparemment, c’est bien lui Winston. Et en effet, je n’aurais pas aimé me faire manger par lui. Je secoue donc négativement la tête, sans répondre. Et elle ne compte plus chercher à ma tuer. Cool ! Je souris franchement en la regardant. Tant mieux, hein. Par contre... Oui, j’aurais peut-être dû piquer des médocs. Mais je n’avais pas envie.

-Ouf, j’suis réellement en vacances alors ! Plus de chasseuse de prime à mes trousses, plus de passage à l’hosto, rien ! J’suis tranquille ! Mais t’en fais pas, j’vais pas mourir pour une blessure. J’prendrai des médocs en rentrant, j’suis résistant, c’est pas la première fois.

Non, c’est pas la première fois. Après tout, j’ai bien une cicatrice sur le flanc gauche... Et je m’étais soigné tout seul. Alors ce ne sera pas tellement différent. Mais je me demande à quoi elle pense. Elle n’a pas de trousse à pharmacie dans sa mustang, non ? Aaaaah, mais elle lâche le volant ! J’écarquille les yeux, la regardant se pencher en arrière. Mais, mais ! C’est dangereux ! Je jette un coup d'œil paniqué à la route, tendant une main vers le volant pour le tourner en cas de problème. Je ne fais même plus attention à ce qu’elle fait, je regarde juste la route en face de nous. Le temps qu’elle se redresse... Et je ne souffle que lorsqu’elle tient de nouveau le volant. Ouf... Je me laisse retomber contre le siège, fermant les yeux. Pfiouf... C’était dangereux ça... Puis je prends la boîte qu’elle me tend et l’observe un peu. En prendre deux ? Je lui jette un coup d’œil surpris mais prend deux comprimés dans ma main, essayant de deviner ce dont il s’agit. Je ne connais pas tout ce qu’il existe... Ce ne sont pas les mêmes que d’habitude. Est-ce que je peux lui faire confiance ? Je... Je ne sais pas... Mais comme elle a dit qu’elle n’essaierai plus de me tuer, je peux bien lui faire confiance, non ? Oui. Alors au bout du compte, j’avale les médicaments.

-Merci... dis-je d’une toute petite voix.

Je ne la comprends pas... Elle est un peu bizarre... Alors je regarde juste la route, ne disant plus un mot. J’essaye de deviner où elle nous conduit comme ça... Même si je sais que je ne vais pas y arriver. Je ne la connais pas, alors je ne peux pas savoir ce qu’elle pense. Par contre, je reconnais quelques rues, jouant un peu les GPS pour me repérer dans les autres. Les autres disent que c’est dur de se souvenir du plan de la ville par-cœur... Je ne sais pas, moi je trouve ça très facile. Peut-être parce que je l’ai appris quand j’étais tout petit. Bref. Je me repère tranquillement, gardant le silence... Même si je me tortille un peu sur le siège. J’essaye de tenir en place hein, j’essaye, je peux le jurer ! Mais c’est si dur... En plus je me fais mal en bougeant tout le temps... Je tente de me concentrer sur la route pour me tenir tranquille... Pas facile... Et finalement elle se gare pas loin d’un café. Heu... D’accord. Et elle m’ouvre la porte. Je lève les yeux au ciel. Oui, je sais sortir tout seul d’une voiture hein. Non mais je précise, au cas où. Bref, je sors, un peu plus en forme que tout à l’heure. Pour le moment. Je fronce un peu les sourcils en voyant ce qu’elle fait de la contravention, ouvre la bouche pour protester un peu... Et finalement la referme sans avoir dit un mot. Par contre, je fais la moue. Mon père m’a appris qu’il fallait toujours payer pour ses bêtises et ses erreurs. Alors y échapper comme ça... De toute façon, les cops lui en donneront une autre, non ? Alors à quoi ça sert de faire disparaître l’amande ? Je ne sais pas trop... Mais je me tais, pour cette fois. Je lui emboîte le pas... Dans un atelier de tatouage ??? Bah là... Je ne connaissais pas celui-là tiens. Je suis allé à un autre pour les miens... Par contre, elle a l’air de connaître le tatoueur vu qu’elle lui fait un câlin. J’esquisse un petit sourire tandis que j’esquisse un bonjour de la main... Moi, timide ? Oui... V ? Valkyrie ? Mais je n’ai pas le temps de plus y penser. Quoi ? Pour moi ? Mais non je... Si je me fais encore un tatouage, mon père va beaucoup me disputer ! Alors quand il demande ce que ce sera, je réagis très rapidement !

-Heu... Non, je...

Je n’ai pas le temps d’en dire plus qu’elle reprend la parole. Moi, amoché ? Non, je... Ah, si, mon ventre. Mais c’est pas grave, je lui ai déjà dit. Enfin bon... Je lâche un petit soupir et finalement lui emboîte le pas. De toute façon, je n’ai pas le choix parce qu’elle m’attrape le poignet et m’entraîne à sa suite. Pendant ce temps-là j’observe un peu tout ce qui m’entoure, même si je connais un petit peu comment ça fonctionne. Je connais les outils, j’ai déjà testé. Elle compte faire quoi ici, hein ? Assis ??? Mais ! Non. Je fais la moue et croise les bras. Non. Je fais ce que je veux. Sauf qu’un élancement de douleur me fait grimacer et, finalement, repasser une main sur mon ventre... Tss, j’ai mal. Mais dans tous les cas, je reste debout et la regarde sortir plein d’affaires. Tiens, voilà ce que je peux utiliser pour me soigner. C’est ce que j’ai à l’appartement en tout cas. Avec ça, peut-être que j’arriverais à faire correctement le travail, puisque à l’hôpital ils ne sont pas doués. Sa voix me tire une nouvelle fois de mes pensées. Me déshabiller ??? Automatiquement, je sens le rouge me monter aux joues, une nouvelle fois. Elle rêve un peu là. Non. Enfin, je crois qu’elle veut juste que je retire la veste à présent sans manches et mon tee-shirt. Je lui souris juste... Et finalement m’installe sur le fauteuil, faisant un peu attention.

-Laisse-moi faire, ce s’ra plus rapide. J’suis sûr de savoir c’qui cloche.

De toute façon, je ne veux plus qu’elle me touche... Ça me perturbe, et puis je sais me débrouiller tout seul. Non, je dois me débrouiller tout seul. C’est obligatoire. Mon œil au beurre noir est là pour me le rappeler : je dois être en mesure de me sortir de toutes les situations. Alors je ne sais pas si elle a en tête de me recoudre ou quoi que ce soit mais elle ne me touchera pas. Elle n’est pas infirmière mais je ne veux pas, point. Mais bref... Sur ces paroles, je retire donc ma veste et mon tee-shirt. Ce dernier est fichu, lui aussi, vu qu’il est tâché de sang... Pff... Je regarde un peu partout et note l’emplacement des bandages. C’est bon. Donc je retire les miens en grimaçant... Tss... Elle peut voir ma blessure mais aussi la cicatrice sur mon flanc gauche... Ainsi que mes deux tatouages, celui qui fait une chaîne autour de mon poignet droit, que je ne cache jamais, et le scorpion noir au niveau de mon cœur, un peu plus à droit. Moi, je regarde juste la plaie. Elle est mieux que il y a quelques jours mais, comme je m’en doutais, un point de suture s’est cassé. Et zut de chez zut. Je soupire profondément, sort un mouchoir des poches de ma veste puis les fils cassés avec une grimace douloureuse et dégoûtée avant de les places dans le mouchoir.

-Y sont pas doués les médecins. Y’a un point de suture qu’a sauté. C’est nul... J’voulais pas aller à l’hôpital, ça a très bien cicatrisé quand j’me suis soigné tout seul... J’ai juste une cicatrice... Pff. Bon. Heu... Désolé mais j’m’en occupe tout seul hein. Pour ça, t’as pas l’droit d’me toucher.

Et comme pour le lui prouver, je m’empare d’une aiguille, de fil et d’un flacon d’alcool à 90° dont j’imprègne un autre mouchoir. Je nettoie tout dans ce dernier puis m’arrange pour faire passer le fil dans le trou de l’aiguille. Bon, et maintenant, le plus difficile... Recoudre. C’est pas mon fort, la couture... Je me débrouille hein, mais ça fait vraiment très très mal... Je marque un instant d’hésitation... Il faudrait que je morde dans un truc. Ah, je sais. Je récupère donc la dague rangée à ma ceinture. Je compte l’utiliser mais je jette un coup d'œil inquiet à la blonde avant... Elle va me laisser faire ou pas ? J’espère...
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MessageSujet: Re: hope it gives you hell. ► KENAM fb 67'   hope it gives you hell. ► KENAM fb 67' EmptySam 8 Sep - 9:10

Parfois, un geste peut changer le court d'une vie. De deux vies, dans le cas présent. Que ce soit une porte qui s'ouvre à un sans abris pendant une froide nuit d'hiver. Ou une main qui se tend, d'un homme à un autre, pour aider. Que ce soit le simple fait d'échanger ses prénoms sous un abris de bus. Et même parfois, le silence suffit. Un simple regard. Pour moi et Kenya, c'était différent. Aucun des précédents cas de figure énoncés n'était le bon. Non, dans notre cas, j'avais été chargée de faire semblant de le tuer. Ce que j'avais fait, bien entendu. Mais tout était censé s'arrêter là. Rien ne devait continuer, il ne devait pas y avoir de suite. Ce n'était pas dans mes règles, dans le protocole de la chasseuse de primes que je m'étais instaurée. Ce que je vais faire, maintenant... Non, ce n'était pas du tout dans mes propres règles. Mais qui a dit que je les respectais toujours, hein ? Et zut. Je donne un coup de frein, de quoi en faire sursauter Winston, et je repars en arrière toute. C'est pas raisonnable, pas du tout... Et pourtant, j'arrive à la hauteur de mon cadet. Son père a l'air vraiment, vraiment furieux. Valait peut-être mieux pas que je m'en mêle, non ? Bah tant pis, maintenant c'est fait, on ne va pas revenir en arrière. Je freine donc juste devant eux, et j'ouvre la portière côté passager. Grimpe. Il n'a pas besoin d'en savoir plus, s'il me fait confiance, il grimpe. Enfin, confiance... Pure folie, étant donné que j'ai attenté à sa vie il y a de cela quelques jours. Je me désespère un peu, parfois. Alors, il monte, ou il reste avec papa Romanov ? Il monte, et claque la portière. Tant mieux. Certes, il vient de désobéir à son père, mais...

Sous sa demande, je démarre rapidement, et nous décollons de ce parking, direction... Direction où ? Le centre-ville je suppose. Je constate qu'il fond littéralement sur son fauteuil. Il a mal au ventre, pas vrai ? Un discret coup d'oeil, et je remarque qu'il saigne, encore. Pourtant, il est passé à l'hôpital... Je ne comprends pas. Soit les points de suture ont lâché, soit... J'en sais rien. Toujours est-il qu'il saigne. J'ai pas spécialement envie qu'il se vide de son sang... Première raison : il bousillerait l'intérieur de ma caisse. Seconde raison bah... Il mourrait. J'ai pas tellement envie qu'il meurt maintenant moi... en plus, ce serait indirectement de ma faute, et vu la tête du paternel, c'est pas le genre de personnes qu'il faut se mettre à dos. Pendant que mon esprit tourne à plein régime, il se retourne pour regarder Winston. Hé oui, c'est lui. T'aurais pas aimé finir dans ses entrailles, pas vrai ? Il secoue négativement la tête. Je lui réponds par la même occasion que non, je ne vais pas le tuer aujourd'hui. Il sourit franchement. En revanche, je lui fais remarquer que sa blessure pourrait très bien le faire... « Ouf, j'suis réellement en vacances alors ! Plus de chasseuse de prime à mes trousses, plus de passage à l'hosto, rien ! J'suis tranquille ! Mais t'en fais pas, j'vais pas mourir pour une blessure. J'prendrai des médocs en rentrant, j'suis résistant, c'est pas la première fois. » Je souris un peu... Ouais, en vacances, si on veut. Je ne l'emmène pas à Disney-Land malheureusement, même si ça, il l'ignore encore. Plus de passage à l'hosto ? Non, mais... Que tu crois, t'en as pas fini avec ta blessure. Prendre des médocs en rentrant ? Non, c'est maintenant que tu vas les prendre, tes médocs. Je souris un peu plus. « Plus de passage à l'hosto non... Par contre, pour les médocs... »

J'évalue rapidement la distance qu'il me reste sur cette longue route droite. Mouais, ça devrait le faire. Au pire des cas, il mettra un coup de volant hein... Punaise, si je me fais arrêter pour ce que je fais, je vais prendre cher. Non seulement je ne regarde pas la route, mais en plus, je n'ai même pas l'âge légal requis pour conduire... Bof, j'en ai rien à faire. Je me penche donc vers l'arrière, bloquant le volant avec mes genoux. Donc, coagulants... Nop, non, pas celle-là... Pas celle-ci non plus... Ah, bingo ! J'attrape la petite boîte orange, et me redresse, remettant la voiture dans l'axe au passage. Bah quoi ? Il avait l'air limite paniqué... Oh, qu'il se détende un peu, j'en suis pas à mon coup d'essai hein. Bref. Je lui tends les cachets, et reprends. Oui, t'en prends deux mon petit, et devant mes yeux, sinon je te les fais avaler de force. Sans tenir le volant. Il se laisse retomber dans le fauteuil, soupirant de soulagement. Hé bien... Il panique facilement celui-là. Je retiens tout commentaire, je souris juste. « Merci... » Je n'en demandais pas autant, mais je souris un peu plus. « Hé, t'es blanc tu sais. J'voulais pas te faire peur hein, mais j'en étais pas à mon coup d'essai, et j'aurais pas pris le risque de nous planter, t'inquiète pas va. » Je me concentre à nouveau sur la route, tout en parlant. Bref. Donc, le centre-ville hein ? Oui. Plus il y aura de monde, plus on pourra se fondre dans la masse. Et plus on sera introuvables, moins on aura de chances d'être suivis par son père. Moi, paranoïaque ? Non, juste préventive.

Toujours est-il que nous arrivons au coeur de la ville. C'est bondé, vraiment. Alors pour trouver une place... J'espère qu'il y en a, devant l'atelier de gravure. Bingo, quelques mètres plus loin, une place se libère. Un coup sur l'accélérateur, et nous y sommes. Juste devant un café... Je sors de la voiture, lui ouvre la portière, et celle de Winston par la même occasion. Non, je suis pas groom, mais en fait, si je suis passée de l'autre côté, c'était pour ouvrir à mon chien. C'était plutôt un réflexe, de lui ouvrir à lui. Bref, trêve de réflexions, j'attrape la contravention qui est nichée sous l'essuie-glace, et la fais disparaître. Ni vu, ni connu. Enfin, si, mais je m'en fiche pas mal... les cops peuvent m'en donner autant qu'ils veulent, je n'y réponds jamais. J'ai pas que ça à faire moi, payer l'état. Surtout le gouvernement actuel... BON. Atelier de tatouage. Je souris un peu, constatant qu'il est ouvert. De toute façon, il est toujours ouvert... Winston attend sagement, assis à côté de la porte. Pour ma part, j'entraîne mon cadet à l'intérieur, et saute dans les bras de Bucky. Pourquoi est-ce qu'on est là ? Pour lui. Qu'est-ce qu'il veut ? « Heu... Non, je... » Je souris un peu. Non, ce n'est pas pour un tatouage... C'est juste... On peut aller à l'arrière du magasin ? Bucky approuve, et j'entraîne le plus jeune à ma suite. Voilà, nous y sommes. Une pièce assez grande, qui sert de réserve. Un fauteuil de rechange au milieu. Assis. Quoi, il ne veut pas s'asseoir ? Visiblement non, puisqu'il croise les bras... Tss. Sale gosse. C'est ce qu'on va voir, si tu ne vas pas t'asseoir. Mais fait comme tu veux pour l'instant, profite. Ce ne sera que de courte durée. Pendant que monsieur fait la moue, et boude, je sors le nécessaire pour le soigner. Aiguille, fil chirurgical, désinfectant, compresse. Et j'enfile des gants de latex. Bon, qu'est-ce qu'il fait, hein ? Je soupire un peu. Allez, on se déshabille. Il rougit... Il rougit encore... Et moi, je réprimande difficilement un sourire... « Mais juste ton haut, banane ! »

Je le regarde s'installer dans son fauteuil. Il n'est pas décidé à se déshabiller, pas vrai ? « Laisse-moi faire, ce s'ra plus rapide. J'suis sûr de savoir c'qui cloche. » Ce sera plus rapide ? Ah ça, j'en doute. Enfin, il ne peut pas comprendre... Je me suis toujours suffi à moi-même. Ma mère n'a jamais été là pour me soigner. Pour m'emmener à l'hôpital, en cas d'urgence. J'ai toujours dû me débrouiller, avec les aiguilles et le fil... Il ne peut pas savoir, c'est sûr... Mais j'aimerais qu'il me fasse confiance, une dernière fois. Je secoue un peu la tête... « ça va être comique, je sens. » Moi, méchante ? Non voyons... Juste... Enfin, je veux qu'il se laisse faire, c'est tout. Je ne lui demande pas la lune, hein ! Pendant que monsieur daigne enfin enlever ses deux couches en haut, j'allume une lumière juste au-dessus du fauteuil. Voilà, parfait. Et je relève mes manches... Constatant que, ainsi, il peut voir mes tatouages sur mes bras. Pas grave... Ce n'est rien plus qu'un V. sur l'intérieur de mon poignet droit, et une étoile bicolore sur mon coude gauche. Le reste est bien caché. Sauf peut-être le poisson orange de Clay, derrière mon oreille, et la devise, sur ma nuque 'Master of my fate, Captain of my soul.' Et encore, cela, je doute qu'il les ait vus. Je me retourne, et il est torse nu. « Plutôt bien fou**, pour un gamin de ton âge. » Je me mordille la lèvre. Bon, okay, ça, c'était juste pour le mettre mal à l'aise... Mais il n'a qu'à accepter que je le soigne, non de non ! De mon côté, je roule sur mon tabouret, et prépare mes instruments. C'est ça, torture-toi, à retirer les fils cassés... Je me retourne une nouvelle fois. Quel travail de boucher, franchement... Je constate qu'il est aussi tatoué. C'est quoi cette chaîne, à son poignet ? Je fronce un peu les sourcils... C'est étrange. Un scorpion sur le coeur... Oooh ! Son scorpion ! Sa dague. C'est vrai que je dois lui rendre sa dague.

« Y sont pas doués les médecins. Y'a un point de suture qu'a sauté. C'est nul... J'voulais pas aller à l'hôpital, ça a très bien cicatrisé quand j'me suis soigné tout seul... J'ai juste une cicatrice... Pff. Bon. Heu... Désolé mais j'm'en occupe tout seul hein. Pour ça, t'as pas l'droit d'me toucher. » Je soupire profondément. Parce qu'il croit qu'il est plus doué qu'eux, hein ? Bon, certes, je suis méchante. Mais il m'agace ! Qu'il me laisse faire bon sang ! Quoi ? Il s'en occupe tout seul ? Pas le droit de le toucher ? Je ricane un peu. Ahah, la bonne blague ! « Comme tu voudras... » Je souris tristement, et je retourne à mes instruments à reculons, le fixant. Il peut croire ce qu'il veut, je ne vais pas le laisser faire. Il nettoie les fils cassés... Et moi, j'ai des fils tout neufs. Qu'il est bête alors. Il attrape sa dague. Qu'est-ce qu'il va faire ? Mordre dedans ? Il peut y croire, je ne vais pas le laisser faire. Si je dois l'attacher pour le soigner tranquillement, je vais le faire. Je me relève, disparaît dans un sombre recoin de la réserve, et reviens devant lui. « Kenya, Kenya, Kenya... » Je passe une main sous son menton. Qu'il peut-être naïf, quand il le veut. Alors que mes yeux sont plongés dans les siens, j'en profite pour, de l'autre main, lui planter l'aiguille d'une seringue dans l'intérieur du bras. Je vide le contenu, et la retire. Qu'est-ce que c'est ? Oh, juste un cocktaïl de Bucky. Je m'explique : certaines personnes craignent les tatouages, et pourtant, s'obstinent à en avoir un. Alors, le jour J, Buck leur fait une petite piqûre de son cru. Ce dont il s'agit ? Oh, quelques produits... Disons que dans quelques secondes, le pauvre petit Romanov serait très ralenti, complètement mou, et limite endormi. Je souris un peu, et le laisse retomber sur le fauteuil. On peut commencer.

Roulant sur ma chaise, je récupère donc mes outils. Du fil chirurgical, une aiguille, du désinfectant, les compresses... J'ai tout. Et je prends tout à côté de moi, je pose sur une petite table, et j'entame tranquillement mon boulot. « Je t'avais prévenu. » J'en profite pour lui retirer la dague des mains, quoique cette dernière tombe plutôt mollement qu'autre chose. Le pauvre, il doit être dans le gaz complet. Je passe le fil dans l'aiguille, je désinfecte la plaie, et me mets au travail. Bon, seul bémol, je ne sais pas pour combien de temps il en a, à être dans cet état. Normalement, ça n'agît que peu de temps : un petit quart d'heure. C'est pour ça que Bucky les met carrément sous perfusion... Mais là... Non, une piqûre devrait suffire. Je repose la compresse, et commence à recoudre. Je ne regarde même pas son visage. Je me concentre juste sur la plaie. C'est laborieux, long... Mais un bon quart d'heure plus tard, tous les points de suture sont là, solides, résistants. Je souris un peu, et repasse une compresse désinfectée sur le tout. J'ai été plutôt rapide, non ? Je retire mes gants, et lui tapote sur la joue pour tenter de le sortir de cette torpeur... « Allez la belle au bois dormant, on s'réveille ! » Je souris un peu, et range mes instruments. Je jette les compresses et l'aiguille à la poubelle, ainsi que les gants de latex. Voilà, c'est à peu près propre. Reculant sur mon tabouret, j'en profite pour m'allumer une nouvelle clope, attendant que ma princesse ne daigne se réveiller, et je l'espère, sans avoir besoin d'un baiser.
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Kenya S.A. Romanov
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MessageSujet: Re: hope it gives you hell. ► KENAM fb 67'   hope it gives you hell. ► KENAM fb 67' EmptyVen 5 Oct - 16:24

Un simple choix peut changer beaucoup de choses. Est-ce que j’ai fait le bon ? Je n’en sais rien du tout. J’avais envie de l’accompagner, et surtout de fuir mon père, alors j’ai agi sur un coup de tête. Je sais, je sens que je vais le regretter mais pour le moment, je l’oublie un peu pour me concentrer sur le reste. Le suis bien là, dans sa voiture. Je me laisse fondre sur mon siège et observe un peu. Un chien. Ah, c’est donc lui qui m’aurait mangé ? Héhé, c’est pas très glorieux de finir dans le ventre d’un chien. Enfin, elle ne va plus chercher à me tuer, et ça c’est génial ! Vacances, enfin ! C’est pas trop tôt, je vais pouvoir me détendre un peu avant de reprendre les cours ! Enfin, je dois aussi me soigner parce que ça fait un mal de chien... Je vais pas mourir à cause de ça, de toute façon je suis résistant, mais bon... Enfin, je verrai une fois à mon appartement. Oui, je verrai bien plus tard. Hein ? Quoi, pour les médocs ? Non, c’est bon, je peux bien attendre hein, c’est pas comme si je venais de m’enfuir de l’hosto. Elle n’a pas l’air d’accord... Mais je ne suis pas en sucre, je sais me débrouiller, zut quoi !

Mais que... Elle lâche carrément le volant ??? C’est vachement dangereux ce qu’elle fait ! Non, je ne panique pas du tout, non. Quoique... En fait si. Je tends une main vers le volant, histoire de pouvoir intervenir si jamais il y a un problème... Heureusement, elle se redresse bien vite et je me laisse donc retomber sur le siège en lâchant un soupir de soulagement. Pfiouf... N’importe quoi. Enfin bon... Accident clos. J’attrape la boite de médicaments qu’elle me tend, hésitant. Je lui fais confiance, ou pas ? Bonne question... Je n’en ai aucune idée. Mais comme elle a dit qu’elle n’essaierai plus de me tuer... Alors finalement oui, j’avale les deux comprimés qu’elle me prescrit avant de la remercier d’une petite voix. Moi, tout blanc ? Bah, elle m’a un peu fait peur et puis bon, j’ai perdu une certaine dose de sang donc c’est normal, non ? Elle ne voulait pas me faire peur ? Tiens, j’aurais pas cru. Ahem. Oui, je suis un peu désagréable mais elle m’a fait peur, c’est pas drôle... Alors finalement je préfère me taire, ça vaudra mieux.

Ouais, sauf que me taire, c’est pas trop dans mon genre... Ou non, plutôt, c’est le fait de me tenir tranquille qui n’est pas mon genre. J’y peux rien, je ne tiens pas en place... Ce qui n’est pas pratique, étant donné que plus je me tortille sur mon siège et plus j’ai mal... Je dois essayer de me calmer, mais c’est si difficile... J’essaye de me concentrer sur la route, de me repérer. Au moins, ça m’occupe l’esprit et je bouge un peu moins; J’observe les rues, je tente de faire coller ça au plant de détroit que j’ai en tête. Il me faut quelques longues minutes pour enfin trouver où on est. D’ailleurs, on arrive peu de temps après. Devant un atelier de gravure. Heu... Oui ? Elle sort, je vais faire de même sauf qu’elle m’ouvre la porte. J’arque un sourcil, je sais me débrouiller hein, elle n’a pas besoin de m’ouvrir mais j’évite de faire le moindre remarque. Elle était certainement descendue ouvrir à son chien. Enfin bref. Je la regarde cramer sa contravention et, une fois de plus, je me tais. C’est pas bien. Mais qu’elle le fasse si elle veut, je n’ai rien à dire. Bref... Une fois que c’est fait, je la suis dans l’atelier. Je suis un peu intimité... C’est souvent comme ça... Que ? Quoi ? Un tatouage, pour moi ? Non, non non, c’est bon, j’en ai déjà deux, c’est assez ! Mais heureusement, elle le coupe un peu. Se rendre à l’arrière ? Mais... Pourquoi ? Je ne sais pas du tout... Mais je la suis, parce que je crois que ne n’ai pas le choix. Assis ? Hé ! Que si je veux, d’abord. Donc c’est non. Je fais la moue et croise les bras. Sauf que j’ai mal, donc je ne vais pas rester bien longtemps dans cette position je crois... Je l’observe juste, jusqu’à ce que... Jusqu’à ce qu’elle me dise de me déshabiller. Heu... Je sens le rouge me monter aux joues, même si je me doute que, en fait, elle veut juste que je retire mon haut... D’ailleurs, elle le confirme bien vite. Banane ??? Hééé ! Je lui tire la langue pour la peine. Je ne suis pas une banane, non mais oh.

En fin de compte, je m’installe sur le fauteuil. Ah, c’est mieux quand je suis assis. Bon, je m’occupe de ma blessure alors, hein. Je suis sûr de savoir ce qui ne va pas. À tous les coups, un de mes points de suture a sauté. Je n’étais pas censé courir non plus... Bref. Je vais m’en tirer. Elle secoue la tête... Bah quoi ? Ça va être comique ? Pff. Je regarde ailleurs, boudant. Je m’en sors toujours tout seul. J’ai appris à me débrouiller tout seul pour me soigner, parce que mon père n’était pas toujours là pour s’occuper de moi quand je me blessais. Alors je peux le faire. Je jette tout de même un coup d'œil aux tatouages qui ornent ses bras, étant donné qu’ils attirent mon regard. Une étoile bicolore sur son coude gauche, et un V sur son poignet. J’arque un sourcil mais me passe de commentaire. Je chercherai plus tard. Pour le moment, je retire ma veste et mon tee-shirt, dévoilant au passage mes propres tatouages : une chaîne à mon poignet et un scorpion au niveau du cœur. Voilà, comme ça, je peux voir ce que ça donne, pour ma blessure. Même si un commentaire me fait, une fois de plus, monter le rouge aux joues. Heu... Comment dois-je réagir ? Aucune idée... Je lève furtivement les yeux vers elle, ne sachant pas si elle le pense ou non... Même si ça ne m’aide pas à trouver que lui répondre...

-Bah... J’tiens pas en place, donc j’fais toujours plein de sport... Mais bon... fais-je d’une toute petite voix, très discrètement.

Je ne suis même pas sûr qu’elle m’ait entendu... Mais je ne m’attarde pas, je dois retirer les fils cassés et recoudre ça. Je vais avoir mal... Allez, ça peut le faire. Je lui interdis de me toucher, purement et simplement. Je peux m’en occuper tout seul... Oui, je peux. Et je vais le faire. Hum... Comme je voudrai ? Oui je veux ! D’abord. Je lui accorde un regard déterminé avant de retourner à mon travail. Et j’en profite pour récupérer ma dague. Je me soigne comme je veux, hein. Du coin de l'œil, je la vois disparaître quelques instants et fronce un peu les sourcils. Non pas que je voulais qu’elle reste pour me regarder faire mais... Je ne sais pas... J’ai un mauvais pressentiment... Mais je retourne à ce que je faisais. Un peu de concentration, je suis capable de le faire. Oui, j’en suis capable. Enfin, si elle veut bien me laisser me concentrer, parce que, visiblement, elle n’est pas d’accord. En effet, elle est de retour et, une nouvelle fois, je repose mon regard sur elle. Je le sens pas... Mais pas du tout... Je le fixe dans les yeux tandis qu’elle prononce mon prénom, espérant pouvoir deviner ce qu’elle a en tête... À part le fait de me déconcentrer et de m’empêcher de me soigner moi-même, évidemment. Bref, je me laisse faire, juste surpris... Jusqu’à faire un bond sur le fauteuil en sentant une aiguille s’enfoncer dans mon bras. Je fais même plus qu’un bond : je me relève d’un coup. Je déteste, je hais les piqûres !!! J’ouvre la bouche, histoire de protester... Sauf que ma tête tourne beaucoup, beaucoup trop. Je me sens mal... Calmant... Non... Pas de calmant ou dans le genre, je ne veux pas, je ne veux plus... Finalement, je me rassois avant de tomber... Et m’écroule complètement dessus.

Je suis dans un état second... J’y vois flou, je ne me sens pas bien... C’est pas censé calmer, ces trucs là ? Sauf que moi, ça me stresse. Je suis bizarre, hein ? Je suis complètement mou sur le moment, j’en lâche ma dague... Mais ça ne m’empêche pas de stresser. Je ne suis pas évanoui, juste... Incapable de bouger. Elle avait prévenu ? Méchante... Je déteste ça... J’ai l’impression de... D’être de retour à l’asile, avec les piqûres pour que je me tienne tranquille... Ils ne supportaient pas que je puisse pas tenir en place... Je perds complètement la notion du temps..; je veux bouger, je veux me sortir de là... Ça... Ça, c’est très méchant de sa part. Enfin... En tout cas, ça me fait mal, bien plus de mal que n’importe quelle blessure... Je veux que le produit cesse d’agir... Pitié... Pitié... Je n’aime vraiment pas ça... Je suis désolé de lui avoir fait ce coup l’autre jour mais... Pitié... J’en oublie même que j’ai un peu mal au flanc. Je me concentre juste sur un point : je veux que ce truc cesse d’agir sur moi !

Finalement, petit à petit, j’émerge... Je sens quelque chose me tapoter la joue, je papillonne un peu des yeux pour tenter de me reconnecter avec la réalité. Belle au bois dormant ? De quoi elle parle ? Je n’en sais rien, j’ai du mal à aligner deux pensées cohérentes... Mais je fais des efforts, je secoue un peu la tête, histoire de me remettre les idées en place. Mauvaise idée, j’ai la tête qui tourne. J’en ai oublié ma blessure du coup, le temps de revenir à moi. Je m’assois, droit, et la fixe sans réagir, juste le temps de pouvoir me concentrer. Alors... Elle m’a injecté un truc ressemblant aux calmants. Elle m’a... Sans prévenir, ni rien du tout. Je fronces les sourcils et me relève, peu assuré. Alors... Je tiens ? Je fais un pas, puis deux... Oui, c’est bon, je tiens. Puis je viens me planter juste devant elle. Je ne sais pas quoi lui dire, je suis en colère et je suis triste à la fois... C’est étrange, non ? Je finis par juste soupirer et chercher ma dague du regard, me détournant de la demoiselle. Où est-ce qu’elle a bien pu se retrouver, cette dague ? Oh, je la vois. Je vais donc la récupérer. Je la fais tourner juste une ou deux fois entre mes doigts, machinalement, sans y penser, puis je la remets à sa place. Voilà... Et je termine par retourner m’asseoir sur le bord du fauteuil...

-Plus jamais... Plus jamais ça... Encore moins sans prév’nir... Mais même en prév’nant... J’en ai assez des piqûres, des calmants, j’en ai marre... J’y ai échappé, c’est pas pour qu’ça r’commence... J’sais m’tenir tranquille sans, hein... J’sais m’tenir tranquille, même si c’est dur... Les docs ils me croient jamais quand j’leur dis ça, mais toi, tu veux bien m’croire, hein ? N’refais plus jamais ça, s’te plait...

Je regarde par-terre, mal à l’aise... Je parle beaucoup là, non ? Si, je crois... Heu... J’aurais mieux fait de me taire, je crois. Mais je n’aime pas du tout ça. Pas... Du tout. Je garde les yeux rivés vers le sol... Heu... Peut-être que je devrais jeter un coup d'œil à ce qu’elle m’a fait ? Oui, peut-être. Donc finalement, je regarde un peu ce que ça donne, la plaie sur mon flanc. Hum ? Oh, elle se débrouille bien en fait. Je ne sais pas si j’aurais mieux fait tout seul. Peut-être pas. Alors, finalement, je relève les yeux vers elle, esquissant un timide petit sourire reconnaissant. Bon, je suis poli donc... Peut-être que je devrais la remercier, non ? Oui, non... En fait...

-M... Merci d’avoir recousu la plaie...

C’est tout ce que j’arrive à dire... Je baisse à nouveau le regard, à la recherche de mon tee-shirt et de ma veste... Tiens, ils sont toujours là où je les avais laissé. Bon, je les enfile... Et voilà le travail... On fait quoi maintenant, hein ? Moi, je m’en fiche un peu, tant qu’elle reste loin avec les aiguilles, seringues et autres... Il n’y a que les miennes que j’accepte à proximité. Que les miennes. Na. Bref. Je me retourne vers elle... Alors ? La suite ?
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MessageSujet: Re: hope it gives you hell. ► KENAM fb 67'   hope it gives you hell. ► KENAM fb 67' EmptyMar 16 Oct - 20:15

J'ai changé d'avis tellement vite. Je me surprends toute seule. Certes, j'aime prendre des décisions sur des coups de tête, comme actuellement... Mais là, je vais carrément à l'encontre de mes propres règles. Normalement, quand le contrat est clos, on coupe les ponts, point. Je ne peux pas aller voir mes anciens employeurs, reparler à des victimes comme Kenya. Pour eux, je ne suis personne, mis à part une ombre. Une ombre qui a joué un rôle plus ou moins important, à un moment ou un autre de leur vie. Dans mon métier, il n'y est pas censé y avoir 'd'après'. Et là... N'importe quoi, franchement. Je dois me ressaisir, et vite. Vire le de ta caisse avec les médocs, et on en parle plus ! Laisse-le sur le bord de la route. C'est ce que la petite voix dans ma tête n'a de cesse de répéter. Enfin... Je considère que Kenya n'est pas un contrat comme un autre, non ? Il est tellement gentil, tellement... Spécial en fait. Tellement différent... Je n'aurais, que ce soit clair, jamais agis de la sorte avec quelqu'un d'autre. C'est juste que, même s'il ne l'est pas pour un sous, il semble tellement inoffensif ! Bien moins avec ses jouets entre les mains mais... C'est étrange. Il y a cette chose qui me pousse à la confiance aveugle. C'est terrible, horrible, je déteste ça. Mais c'est ainsi... Je ne suis vraiment pas normale. Je n'ai jamais été vraiment normale, de toute façon.

Voilà ce qui me pousse à le récupérer, lui évitant par la même occasion une dispute avec son paternel. L'amusement. Toujours l'amusement, encore l'amusement. Mais à trop jouer avec le feu, je vais finir par me brûler, non ? C'est ce qu'ils disent tous. C'est ce qu'on me répète, sans cesse. J'ai pas peur du feu, je n'ai peur de rien. Rien ne peut me faire trembler, rien ne peut me faire tomber. Bon, sauf Clayton, je dois l'accorder... Bref. Bien vite, on arrive où je voulais qu'on arrive. Autrement dit, l'atelier de gravure : le tatouer. Bucky est adorable, et je le sais, si je lui dis que j'ai besoin de quelque chose, il sera toujours là pour moi. C'est une des seules personnes qui a ma confiance. C'est une des seules personnes qui, et je peux en être plus que sûre, ne me tournera jamais le dos. Le gosse semble légèrement inquiet. Quoi, il croit vraiment que je vais l'obliger à se faire tatouer un quelconque truc sur la peau ? Qu'il se détende un peu, je ne suis pas sadique au point de marquer des gamins. Il n'est plus un... Contrat. Alors, pourquoi faire quelque chose contre sa volonté ? Je n'ai pour ainsi dire, aucune raison de me montrer méchante, sadique, cruelle.

Enfin, ça, ça reste à vérifier, vu ce que je prévois. On entre dans l'arrière-boutique, je lui demande de s'asseoir. C'est clair, net, précis, concis. Bref, s'il ne comprend pas ce que j'attends de lui, c'est que c'est un cas vraiment désespéré. Bon, il ne veut pas s'asseoir. Premier soupir. Qu'il se déshabille alors. Et il rougit... Involontairement, je souris un peu, le traitant de banane au passage. Il tire la langue, et mon sourire s'étire un peu plus largement. Je voulais juste qu'il enlève son haut hein ! Il finit tout de même par s'installer sur le fauteuil. Et toc, la preuve qu'il avait mal. Nah. J'ai toujours raison. Bon, d'accord, ce genre de raisonnement un peu gamin ne me ressemble pas mais... Je sais pas, c'est tellement étrange. J'ai l'impression de ne pas être aussi sérieuse que d'habitude, lorsqu'il s'agit de lui. Deux couches de vêtements en moins, je reprends. Je reprends avec mes commentaires pour le moins dérangeant. Ils ont l'effet escompté : le gamin rougit à nouveau. Moi je souris d'autant plus. J'aime le voir mal à l'aise. C'est amusant. « Bah... J'tiens pas en place, donc j'fais toujours plein de sport... Mais bon... » Je me mordille la lèvre. Mignon. « Je vois, je vois... » Je souris, et le regarde, simplement.

Il ne veut pas d'aide. Soit. Enfin, s'il croit que je vais lâcher le morceau aussi facilement, il s'enfonce le doigt dans l'oeil, et ce, jusqu'au coude. Je suis têtue, une vraie tête de mule, je ne compte pas abandonner comme ça. Et puis, s'il ne sait pas coudre, qu'est-ce que ça va donner, hein ? Un remake de film d'horreur, tout simplement. Et puis, autant me laisser faire non ? Je suis plutôt douée pour ça ! Pour le nombre de fois où j'ai dû le faire... Que je sois la blessée, ou que Clayton ait ce rôle... Je l'ai fait tant de fois ! Enfin, puisqu'il insiste... Alors qu'il souffre le martyr à retirer les fils cassés, je me retire dans la pénombre. Alors alors, où est-ce que Bucky a bien pu ranger ça déjà... Ah, voilà. Seringue et tout ce qui va avec, je récupère l'objet tant convoité, et en fait couler une où deux gouttes. La dose n'est pas trop forte, il y a de quoi le mettre dans les vapes pour... Un bon quart d'heure ? À peu près. Je m'approche de lui, aiguille correctement planquée, et je glisse mes doigts sous son menton. Petit Kenya. Ah la la... Trop têtu, ce gamin. Sans prévenir, j'enfonce l'aiguille dans l'intérieur de son bras, vidant le contenu de la seringue dans son organisme. Drôle de réaction qu'il me fait là : il sursaute, se redressant brusquement du fauteuil. Il ouvre la bouche, comme pour protester... Et finalement, il retombe. Il retombe, dans les vapes, à ma merci. Voilà qui est bien mieux !

Bon, il faut avouer que c'était un coup bien bas de ma part... Enfin, je ne pouvais pas faire autrement quoi ! Et puis, c'est à moi de réparer les dégâts, non ? Sans moi, il n'aurait pas cette plaie béante. Sans moi, il ne serait pas plié en deux au moindre geste, comme s'il était du quatrième âge. Bref, je n'ai pas tellement le temps de réfléchir, je dois surtout agir, ce que je vais. Je prends les fils, de quoi le recoudre, et un quart d'heure plus tard, voire un peu moins, il est comme neuf. Enfin, c't'une métaphore, bien sûr. Je lui tapote gentiment la joue. Allez la belle au bois dormant, on se réveille ! Ses yeux papillonnent, comme s'il était aveuglé par une quelconque lumière un peu trop forte. De mon côté, je retire les gants de latex avant de les balancer dans la poubelle, de même pour les instruments qui ne sont désormais plus stériles. Il s'assoit, encore dans les vapes. hm. En fait, j'ai peut-être un peu trop forcé sur la dose... Mais non voyons ! Il va s'en remettre, c'est un brave gaillard ! Un peu maigrichon, certes, mais il est brave. Il se lève, je le suis du regard, m'assurant qu'il ne s'écroule pas. Il va récupérer sa dague. Tant mieux. Je ne bouge pas, je termine juste de ranger tout ce que j'ai utilisé. Voilà, fini. Il revient, et se plante devant moi. Je lève machinalement les yeux vers lui. Oui ? « Plus jamais... Plus jamais ça... Encore moins sans prév’nir... Mais même en prév’nant... J’en ai assez des piqûres, des calmants, j’en ai marre... J’y ai échappé, c’est pas pour qu’ça r’commence... J’sais m’tenir tranquille sans, hein... J’sais m’tenir tranquille, même si c’est dur... Les docs ils me croient jamais quand j’leur dis ça, mais toi, tu veux bien m’croire, hein ? N’refais plus jamais ça, s’te plait... » C'est tellement étrange, la manière dont-il en parle. J'ai l'impression que je viens de lui briser le cœur. Il n'aime pas les piqûres ? Ah ça, je ne pouvais pas le deviner, je ne suis jusqu'à preuve du contraire, pas devin. Échappé ? Il m'intrigue sur le coup. Enfin, ce n'est pas le moment de l'asséner de questions, alors je le laisse tranquille. Les docteurs ? Voilà qui devient d'autant plus étrange... Ne plus jamais refaire ça ? D'accord, si ça lui fait plaisir. Je souris légèrement, quoique peu certaine pour le coup, avant de répondre. « Promis, je ne recommencerai pas. Enfin, va falloir m'excuser, mais si tu tenais à garder tous tes organes à l'intérieur de ce qu'on appelle le corps, il fallait me laisser faire. Je voulais juste que tu gardes ton estomac et tout ce qui va avec. Après, si tu n'y tiens pas plus que ça, tu pouvais tout simplement me le dire. » Je souris franchement, tentant de manière totalement minable de détendre l'atmosphère. Il regarde par terre. Il sourit enfin légèrement, reconnaissant. Je souris aussi. « M... Merci d’avoir recousu la plaie... » De sourire amusé, il passe à... Doux ? Un sourire doux, de ma part ? Ahah, la blague. Apparemment, c'est vrai. Je suis douce. God, où sont mes médicaments ? Je le regarde se rhabiller, je remets ma veste pour ma part. « Pas d'quoi va. »

Bon, c'est pas que je m'ennuie dans cette arrière boutique, et que l'ambiance est un peu glauque mais... Si. Et puis, on a plus rien à faire ici. Souriant un peu, je ressors donc de l'arrière-boutique, attendant de lui qu'il fasse de même. Je crois bucky au passage, reconnaissante. « A plus les jeunes ! » balance-t-il de cette voix grave qui le caractérise si bien. Je pousse la porte de l'atelier de gravure, ressortant. Bon. Un café, non ? Ouais, j'ai soif, et j'ai besoin de me poser un peu. Quelques mètres plus loin, on arrive donc dans un petit bar de ville. Le genre de machin tranquille. Je rentre à l'intérieur, l'invite à faire de même, avant d'aller m'asseoir. « J'vous sers ? » Hm. Bonne question. « Hm... Du lait, s'vous plaît. Et toi, qu'est-ce que tu veux ? » Je m'adresse à lui, directement, il passe commande. Parfait. Du lait, ouais, je sais, c'est étrange. Et après ? J'vais pas boire de l'alcool à cette heure-ci, voyons. En fait, je ne vais pas boire d'alcool tout court. Alors que le barman prépare notre commande, je m'enfonce un peu plus dans le fauteuil, ayant à nouveau retiré ma veste. « Alors, Kenya Romanov. Parle-moi de toi. » Mon temps est compté pour aujourd'hui, et à trop m'attarder, je vais être en retard. Enfin, je peux bien lui payer un coup avant de disparaître, comme le vent. Et puis, je suis certaine qu'il a une pelle de questions à me poser. Que je sois gentille, pour lui. Il le vaut après tout. Il a été courageux, non ? Qu'il considère ça comme une... Récompense ?
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Kenya S.A. Romanov
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MessageSujet: Re: hope it gives you hell. ► KENAM fb 67'   hope it gives you hell. ► KENAM fb 67' EmptyJeu 1 Nov - 13:01

Me déshabiller, me déshabiller... Mais heu... Je rougis... Je me doute qu’elle veut que je retire juste mon haut mais... Mais je ne peux pas retenir ce rouge qui me monte aux joues. Zut... Mais heu... En plus, je finis par m’asseoir parce que j’ai trop mal au ventre, alors que je voulais rester debout. C’est mieux quand même, j’ai moins mal. Bon, il faut que je m’occupe de ma blessure moi, alors. Bah oui, il est hors de question qu’elle me touche. Surtout que je suis sûr de savoir ce qui ne va pas. Au final, je retire ma veste et mon tee-shirt, après avoir jeté un coup d'œil à ses tatouages. Qu’est-ce qu’ils veulent dire ? Je ne sais pas, j’y réfléchirai plus tard. Pour le moment, je dois m’occuper de ces points de suture. Bien que... Une nouvelle remarque me fait de nouveau monter le rouge aux joues... Moi, bien foutu ? Heu... Je ne sais plus quoi dire, maintenant... Je lève donc furtivement les yeux vers elle, ignorant si elle est sincère ou si elle dit ça juste pour m’embêter. Je suis sûr que c’est pour m’embêter en fait. Finalement, je murmure une petite justification... Je ne tiens pas en place donc il faut que je fasse toujours plein de sport... Qu’est-ce qu’ils disent, les médecins ? Que je suis hyperactif, c’est vrai. Elle voit ? Je ne peux retenir une esquisse de sourire gêné, en réponse au sien, avant de retourner à ce que je dois faire : me soigner. Je ne veux pas d’aide, je sais me débrouiller tout seul comme un grand. Je suis un grand de toute manière. Alors je me mets au travail. Déjà, retirer les fils cassés. Ça fait mal... Et je n’ai pas d’anti-douleur à portée de main. Zut. Dans ce cas, je vais devoir trouver une alternative. Je récupère donc ma dague. Du coin de l'œil, je l’observe tout de même. Elle disparaît dans un coin et je fronce un peu les sourcils. Je ne sais pas ce qu’elle a en tête mais j’ai un mauvais pressentiment. Très mauvais pressentiment... Allez, assez réfléchi : au boulot. Sauf que je n’ai pas le temps de trop me concentrer qu’elle revient déjà. Oui ? Je la regarde tandis qu’elle prononce mon prénom... Elle me déconcentre là, c’est pas comme ça que je vais pouvoir me soigner correctement. Mais je n’arrive pas à détacher mon regard d’elle. Tout du moins, pas jusqu’à ce que je sursaute, sentant une aiguille s’enfoncer dans mon bras ! Aiguille !!! Je me relève immédiatement ! Je déteste les piqûres !!! Je compte bien protester sauf que ma tête tourne, tourne et tourne encore... Et finalement je retomber sur le fauteuil, m’écroulant complètement dessus.

Je me retrouve dans un état second, complètement mou, tellement que j’en lâche ma dague. Je sais que je ne suis plus qu’une poupée de chiffon maintenant, mais mentalement, j’ai peur... Je ne me sens pas à l’aise, pas du tout. J’ai l’impression d’être de retour à l’asile, j’ai l’impression que... Que... Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est que je n’aime pas du tout. Je veux bouger, je veux sortir de là... Je n’aime pas qu’on utilise ce genre de produits sur moi, je ne suis pas cinglé, je suis quelqu’un de normal... Enfin, je sais que je suis un peu différent des autres mais pas tellement non plus, non ? Non... Au bout de je ne sais pas combien de temps, je finis par me réveiller un peu, sentant quelque chose me tapoter la joue... Belle au bois dormant ? Qui ça ? Je ne sais pas trop, j’ai du mal à me réveiller... Mais je fais des efforts pour m’en remettre, je secoue la tête... Zut, très mauvaise idée, j’ai quelques vertiges. Ouh là, ça bouge... Alors, que s’est-il passé ? Elle m’a injecté un calmant dans les veines... Sans prévenir... Je n’aime pas cela... Mais pas du tout... Encore moins sans prévenir. Allez, il faut que je me lève... Mais je le fais prudemment, au moins au début pour être sûr que je tiens debout. C’est bon, je me remets quand même vite. Qu’est-ce que je fais ? Je m’énerve ou je laisse tomber ? Parce que je suis en colère et triste... Au final, je soupire et va plutôt chercher ma dague tiens. Alors, où est-elle passée ? Ah, je la vois ! Je la récupère donc et, après l’avoir fait tourner une ou deux fois entre mes doigts, je la range. Voilà. Puis je retourne m’asseoir, la regardant... Plus jamais ça, hein ? Plus jamais... Parce que je n’aime pas, parce que j’en ai marre, tout simplement... Je ne relève pas les yeux, je me contente de fixer le sol, attendant une réponse, une réplique, n’importe quoi, toujours aussi mal à l’aise. Elle promet de ne pas recommencer ? Je relève timidement le regard vers elle, écoutant la suite... Suite qui m’arrache un très léger sourire. Si je voulais garder mon estomac et tout le reste dans mon ventre, il fallait qu’elle le fasse ? Je souris un petit peu plus et désigne la cicatrice que j’ai sur le flanc gauche.

-Tu vois, ça ? C’était p’êt’e pas aussi profond qu’ma blessure, mais j’me suis soigné tout seul et ça a très bien cicatrisé. Alors tu vois, j’suis aussi capable de m’débrouiller...

C’est vrai quoi... Mais elle ne pouvait pas savoir, d’un côté. Alors finalement, mon sourire devient reconnaissant. Hésitant un peu, je finis par la remercier. Je rabaisse instantanément mon regard, à la recherche de mon tee-shirt de de ma veste. Trouvés ! Alors je les enfile, ayant un peu plus chaud ainsi. Ce n’est pas qu’il fait froid, après tout on est en été, mais bon. Pas de quoi ? Je la regarde à nouveau et sourit encore, plus sincèrement... Oui, merci... Alors, que fait-on à présent, hein ? Ce n’est pas que je suis mal à l’aise mais si, quand même un petit peu. Les aiguilles me font peur, il n’y a que celles des munitions de mon pistolet que je supporte. Le reste c’est non, non et encore non. Alors, tant qu’à faire, j’aimerais bien qu’on s’en aille. Vu qu’elle remet sa veste, j’en déduis que c’est bon, on peut s’en aller. Ouf, tant mieux. Je replace tout de même une main sur mon ventre, parce que même si c’est recousu, j’ai encore mal. Je prendrai des anti-douleurs une fois de retour à l’appartement. Je lui emboîte donc le pas lorsqu’elle quitte l’arrière-boutique. On croise le tatoueur, au passage. Je lui adresse un timide signe de la main mais ne m’attarde pas. Oui, je suis timide... Et ? Et rien.

Finalement, on sort de l’atelier et on se retrouve dans les rues. Pas longtemps, juste quelques mètres, jusqu’à un bar. Heu... On entre ? J’hésite quelques secondes... Et finalement, je lui emboîte une nouvelle fois le pas puisqu’elle m’invite à venir. On va s’installer, et je retiens un soupir de soulagement. Il n’y a pas à dire, je suis bien mieux assis que debout. Je jette un coup d'œil au barman quand il nous demande ce qu’il nous sert. Bonne question. Je ne sais pas du tout. Je réfléchis... Je sais que les gens, ici, ne connaissent pas les boissons russes, je vais devoir rentrer chez moi pour boire un verre de Kvas ou de Morse. Enfin, je suis quand même américain mais on parle russe et on a quelques habitudes du pays d’origine de mon grand père, dans la famille. Non non, je ne bois pas que ça. Enfin si, presque. Presque. Mais pas cet après-midi. Alors après une ou deux secondes de réflexions, je passe commande à mon tour.

-Une limonade, s’il vous plait...

Oui, une simple limonade. Cela me changera. Je m’installe un peu plus confortablement, essayant de ne rien tâcher avec mon tee-shirt encore un peu couvert de sang. Pas facile, mais je vais y arriver. Je retire ma veste en même temps qu’elle. Voilà, à l’aise. Que je lui parle de moi ? Heu... J’arque un sourcil, la regardant. Qu’est-ce qu’elle veut que je lui dise ? Je ne sais pas... J’ignore complètement ce qu’elle attend de moi. Je penche un peu la tête de côté, faisant le tour de ce que je peux dire. Beaucoup de choses en fait, mais qu’est-ce qui est important ? Ça, c’est plus difficile à déterminer. C’est très large ça : parler de moi. Il y a beaucoup de choses à dire et pas beaucoup à la fois. Au final, je souris juste, purement et simplement. J’y vais au free-style, ce sera plus pratique que de perdre de longues minutes à réfléchir pour dire exactement la même chose, ou presque.

-Qu’est-ce qu’tu veux savoir ? Qu’est-ce qu’tu n’sais pas encore ? Mon nom, tu l’connais. Kenya Romanov. Mon père, tu l’as vu t’à l’heure. J’ai aussi un grand-frère. J’ai dix-sept ans, j’suis Russe, enfin, en partie... Quoi d’autre ? Ah, c’que mon père t’a pas dit : j’manie les armes depuis que j’suis tout p’tit. J’avais... Trois ans quand j’ai commencé ? J’sais plus, mais ça fait très longtemps. Tu veux savoir autre chose ?

Rapide présentation. Très rapide même. Mais comme je ne sais pas ce qu’elle veut entendre, je fais le minimum. Juste le minimum. Mais je suppose qu’elle sait déjà un bon nombre de trucs. Je ne sais pas ce dont les chasseurs de primes ont besoin comme informations. Un nom, un visage... Et c’est tout ? Ils se débrouillent avec ça ? Je sais pas, je sais que c’est faisable mais c’est mieux avec d’autres informations, non ? Aucune idée. Je ne connais pas du tout ce domaine, excepté dans les très rares livres que j’ai lu et je sais que ce qui est écrit dans les livres ne correspond pas toujours à la réalité. Je finis par me redresser un peu. D’accord, je suis confortablement installé mais... Mais je dois me tenir droit. Et puis, c’est plus pratique pour parler. Parce qu’il n’y a pas qu’elle qui puisse poser des questions. Moi aussi, j’ai le droit. Et j’en ai plein en tête, il faut seulement que je passe le tri... Oui, seulement. Difficile. Alors au final, je baisse les yeux, fixant un peu la table... Je reste ainsi une bonne seconde, avant de poser définitivement mon regard sur elle.

-Et toi ? Tu veux bien m'parler d'toi, s'te plait ? Parce que, au final, tout c'que j'sais... C’est ton surnom et ton métier, rien d'plus.

Oui, au final, j’opte pour ça : je lui retourne ses paroles. C’est large et elle me dira ce qu’elle veut bien me dire. Comme ça, j’en saurai plus... Et je pourrai poser plein de questions pour compléter. Oui, c’est bien comme ça. Je crois que mon regard brille de curiosité. Je veux vraiment en savoir plus sur elle... Sincèrement... Et ce, pour de très nombreuses raisons...
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