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 Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam

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Kenya S.A. Romanov
Kenya S.A. Romanov
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MessageSujet: Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam   Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam EmptyVen 24 Aoû - 20:38

J’aurais peut-être pas dû sortir moi... Mais j’y peux rien, j’aime bien sortir ! Pour une fois que je fais ce que je veux... J’en profite moi, maintenant que je suis plus obligé de suivre les règles de mon père. Les vacances !!! Complètes vacances quoi. Bon, je suis encore surveillé... Même si j’ai pas mon portable sur moi, j’aime pas savoir que n’importe qui peut me localiser. Mais là n’est pas le problème. J’ai passé l’après-midi à jouer dans les rues avec la bande, on a fait du vélo trial, c’était génial ! D’ailleurs, j’ai toujours mon vélo à la main. Je pourrais aller plus vite mais là je suis un peu fatigué donc je marche à côté. Et puis c’est pas trop fait pour faire du vélo normal. Mais si je suis fatigué, ça veut dire que je me suis bien amusé ! Bon, d’accord, j’ai quelques bleus mais c’est pas grave, j’en ai toujours plusieurs ! Et puis ça disparaîtra très vite. Non, je suis de super bonne humeur moi ! J’ai plus qu’à rentrer à mon appartement pour faire une sieste et je pourrai travailler un peu, parce que la rentrée hé bah c’est quand même dans trois semaines... Et apparemment il faut que je me prépare sinon je serai jamais prêt. Apparemment... Je trouve que c’est nul de bosser pendant les vacances mais j’ai pas le choix...

Alors c’est quoi le problème ce soir ? Bah... Il commence un peu à faire nuit, je suis pas chez moi... Et on me suit. Je sais pas qui, je sais pas pourquoi, mais je sais qu’on me suit. J’ai assez d’expérience là-dedans pour savoir quand on m’observe... Et plus encore pour remarquer qu’il y a toujours quelqu’un derrière moi. J’adore faire tout plein de détours moi, même dans les coins où y’a jamais personne. Mais cette fois... Il y a toujours quelqu’un derrière moi et je trouve ça très perturbant... Et j’aime pas. J’aime pas qu’on me suivre. Qu’est-ce que l’autre me veut, hein ? J’ai pas de bonbons. J’en ai plus, avec mes copains on a tout mangé. Hum... Et puis j’ai pas envie de me faire rattraper alors je m’arrête pas et je prends tout plein de détours. Je connais North Side pour l’avoir parcouru plein de fois avec les autres pour faire toutes les bêtises possibles. Les autres quartiers, je ne connais que les plans... Mais en tout cas je sais où je vais. Enfin, je crois... Si on me suit, c’est qu’on me veut quelque chose. Sauf que... J’ai une très mauvaise impression donc je m’éloigne des autres gens. Parce que beaucoup seraient pas capables de comprendre quoi que ce soit. Heu... Si l’autre veut me blesser, c’est une bonne idée d’aller loin des gens ? Moi je préfère agir quand il y a du monde, je me fonds plus facilement dans la foule. Après les autres gens, je sais pas...

Bon, je fais quoi moi ? Je rentre ? Non, certainement pas. Immeubles, escaliers... Gens... Non, c’est pas le bon endroit où aller. Il faut que je réfléchisse un peu... Un endroit où j’aimerais pas me retrouver en tant que chasseur... Hum... Un endroit vaste et propice au corps à corps. Un endroit où on peut bouger facilement et donc où c’est plus difficile d’utiliser les armes à feu. Héhé, bingo ! J’ai trouvé ! Je sais où je dois me rendre. Un sourire vient s’installer sur mes lèvres tandis que je me fixe un point où me rendre. Ce point ? On verra quand j’y serai. Pour le moment je me concentre sur ce que je fais. Et en fait, je rejoins les rues principales. On m’a déjà disputé parce que je montais sur mon vélo en pleine rue... C’est pas drôle... Les adultes sont tous nuls de m’empêcher de faire ce que je veux. Mais j’ai l’habitude. Nan, je ne suis pas encore adulte. Dans quelques mois, j’aurai mes dix-huit ans. Han, je vais être adulte ! Ça fait peur... Je vais vraiment devoir prouver à tout le monde que je suis vraiment un grand, parce qu’il y a encore plein de gens qui pensent que je ne le suis pas. C’est pas juste... Bah tiens, j’ai faim. Zut, mes provisions de bonbons sont épuisées, faudrait que je rentre à l’appartement pour ravoir de quoi manger... Sauf que je n’ai pas le temps... Et zut. Non, je crois que je n’aurais pas dû sortir aujourd’hui, parce que si j’étais resté chez moi, je serais en train de me griller des chamallows dans ma cuisine tout en jouant avec mes couteaux... C’est vraiment pas juste... Je soupire et reprend tranquillement ma route, toujours au même rythme.

Petit à petit, les rues continuent de se suivre tandis que je m’enfonce dans North Side. Je sais où je vais, je le sais depuis le début. Les rues sont pas géniales dans ce quartier mais au fur et à mesure de la balade, ça devient de pire en pire... Je finis par accélérer le pas pour arriver un peu en avance devant une usine désaffectée. J’aime pas trop aller là, ça fait peur... En plus c’est naturellement sombre alors avec la nuit qui commence à tomber, ça va être un peu bizarre... Hum... C’est une bonne idée ? Je sais pas... Mais je peux plus faire demi-tour alors tant pis. Par contre, je fais quoi de mon vélo ? Je crois pas qu’on veuille me le piquer... Mais bon. Alors, d’abord, entrer dans le bâtiment. Les portes principales sont condamnées mais il y a des trous dans les fenêtres. Je laisse mon vélo devant une porte et entreprend de retrouver une de mes entrées. Alors... Je sais qu’il y en a une pas trop loin, une dizaine de mètres sur le flanc Est... Voilà, trouvé ! Le tout c’est de pas me couper en passant... Je jette un coup d'œil à droite, à gauche... Je suis encore seul ou pas ? Pour le moment, je ne vois personne... Alors je me laisse glisser à l’intérieur, les pieds en avant pour pas m’étaler comme une crêpe. Et voilà, super, je suis dedans !

Bon, c’est pas tout ça mais je dois éviter de rester là... Sauf que ça raisonne beaucoup et que si je fais pas attention, le moindre bruit peut me trahir... J’inspire profondément... Puis détale dans le couloir, sautant par-dessus les machins de fer qui trainent. Je dois éviter les endroits comme ça... Alors, où me cacher ? Je repère un escalier... Non, trop facile. En plus il est tout rouillé. N’empêche, les murs sont crades. Et il y a des flaques d’eau sur le sol et un machin un peu mou et bizarre par endroits. C’est dégoûtant. C’est drôle. J’aurai le droit de faire une bataille avec ça ? Je sais pas... Un jour, avec la bande, si j’arrive à les convaincre ! Même si je sais d’avance qu’ils vont pas trouver ça drôle. C’est pas juste... Mais pourquoi je pense à ça moi ? Je tourne à droite. Zut, cul de sac. Demi-tour en vitesse. En fait, je grimpe dans l’escalier à toute vitesse. Ca fait plein de bruit... Pff. Faut que je fasse plus attention que ça moi. Une fois en haut je prends quelques secondes pour respirer et je ferme les yeux, me concentrant. On m’a suivi dedans ou pas ? Est-ce que je peux entendre quelque chose ou pas ? Hum... J’aime pas quand ça raisonne... Mais c’est pratique parce que c’est pas complètement silencieux non plus. Il y a quelqu’un d’autre...

Je soupire discrètement et rouvre les yeux. Bon... Je crois que j’ai pas le choix. Je bouge à nouveau, essayant de faire le moins de bruit possible. C’est pas très facile... Tiens, une porte. Ou plutôt, une ancienne porte. Il ne reste que le trou. Tiens, pourquoi pas ? Je traverse puis me colle au mur, pas très loin. Comme ça, on ne me voit pas du premier coup. Plus facile de surprendre de cette manière, non ? Moi je trouve. Mais je fais quoi maintenant ? Hum... Oh, je sais ! Je ne me déplace jamais sans mes outils, alors je récupère mon poing américain qui fait aussi poignard. Elle est belle mon arme, il y a même un scorpion sur le manche ! Même si ça ne se voit pas beaucoup quand je l’ai en main. J’affermis tranquillement ma prise et respire doucement, discrètement... Mon cœur bat très vite, il faut que je me calme... J’ai pas très peur mais c’est bizarre, j’ai l’impression d’être une souris... J’aime pas être la souris, d’habitude je suis le chat. Changer les rôles, je trouve que ça fait très très bizarre... Mais pourquoi je suis la souris, hein ? J’aimerais bien comprendre moi ! Alors, est-ce que... Ah, bah oui.

-Hééé ! Toi, pourquoi tu me suis depuis tout à l’heure ? C’est plus simple de venir parler, non ? Moi je trouve. T’es timide ? Je mords pas hein ! Alors tu veux bien m’expliquer ?

Ouh, j’ai parlé un peu fort, ça fait plein de bruit dans l’usine... Je crois que là, on peut me trouver facilement... Pas grave. Je veux comprendre ce qu’il y a... J’aurais peut-être dû demander tout à l’heure, avant de me cacher, non ? Heu... Oui, je pouvais. Mais c’est drôle aussi de faire une partie de cache-cache. Et puis maintenant je sais que l’autre me veut quelque chose. Sauf que je sais pas qui c’est, l’autre, ni ce qu’il me veut. Peut-être que j’aurai une réponse, qui sait ? Bah, les adultes répondent pas souvent aux questions... Mais je suis têtu et je peux toujours poser mes questions, na ! Maintenant... Hé bien je ne bouge plus, je suis silencieux au possible. Je sais être discret, moi aussi, heureusement ! Alors je deviens juste ombre... Je veux une réponse... Et je l’aurai, peu importe la manière. Alors, on fait joujou ou on la fait sérieusement ? Je me demande bien ce que ça va donner...
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Sam A. Alcatraz
Sam A. Alcatraz
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MessageSujet: Re: Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam   Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam EmptyVen 24 Aoû - 22:22

Un nom. Un prénom. Une identité. Une vie volée. Une âme arrachée pour quelques billets. Voilà ce à quoi se résume ma prochaine victime. La photo, l'identité. Les seules et uniques choses dont j'avais besoin pour agir. Je les avais. Pauvre gosse. Kenya Scorpio Apodis Romanov. Un petit brun à la gueule d'ange. Quel gâchis, franchement. Enfin, c'était le contrat, et la somme à la sortie n'était pas négligeable. Et puis, celui-là, il n'allait pas finir six pieds sous terre. Pas de ma main en tous cas, puisqu'on ne m'a engagé que pour le taquiner. Oh que oui, je vais le taquiner. Un sourire amusé vient étirer mes lèvres, alors que je continue de me préparer dans cette chambre d'hôtel miteuse. Pas de domicile fixe. Pas par manque de moyen, non... Juste pas envie de vivre chez maman, ou d'avoir une quelconque baraque à entretenir. Je m'étire un peu, tout en regardant les photos qui sont accrochées à mon mur. C'est vrai qu'il est vraiment pas mal, le gamin. Enfin, plus pour longtemps, si je respecte le contrat. J'ai le droit de l'abîmer un peu, et vu que je suis réputée pour des services efficaces, je ne compte pas décevoir mon client. Quelques jours que je suis le gamin, en restant bien loin pour ne pas qu'il me repère. De la terrasse d'un café. Du haut d'un immeuble. Repérer ses habitudes, les coins qu'il fréquente, ses amis. Je ne sais pas ce que le gars qui m'a embauchée lui veut, mais franchement, pauvre gosse... De toute façon, je ne pose plus de questions depuis bien longtemps.

Passant une main dans mes cheveux en bataille, je termine de me préparer. Alors, qu'est-ce qu'on va prendre, pour monsieur ? Ce n'est qu'un gamin. Ce n'est qu'un gosse. Voilà ce qui résonne entre les parois de mon esprit. Les poignards devraient être suffisants, pour lui faire peur. Par simple prévention, je prends le colt 9mm sur moi, le rangeant à l'arrière de mon jean. Un couteau de lancer plié dans la poche, deux couteaux papillons. Parfait. Pas besoin de plus. J'enfile ma veste, laisse mes lunettes noires tomber sur mon nez, et sors de la chambre. Pourquoi est-ce qu'on se retourne sur moi ? Pourquoi est-ce qu'on me dévisage ? J'en ai rien à faire, je trace ma route, droit devant. La concierge semble désintéressée, alors que je sais parfaitement qu'elle me suit du regard. C'est ça, scrute-moi tant que tu peux, prochain contrat, je dégage d'ici. J'arrive sur le parking d'en face, et rejoins ma voiture d'un pas énergique. La belle mustang, presque entièrement retapée... Quelques pièces sont encore un peu capricieuses, mais j'ai déjà bien avancé. Je souris, et rentre sur le siège conducteur. La clé dans le contact, le moteur ronronne. Et tout se coupe. Et merde, comme si j'avais besoin de ça maintenant. Je sors rapidement, et ouvre le capot de la caisse. La batterie est à plat. La poisse. Je rumine un truc et referme le capot sans aucune délicatesse. « Pu*** de caisse de mer** ! » Je secoue la tête, et referme la porte. Et comment je fais, moi, maintenant, pour me rendre sur le lieu désiré ? J'attrape ma planche de skate par la fenêtre encore ouverte de la voiture, et me mets à courir.

Destination ? Si facile : le skate parc. Avec un peu de chance, je vais tomber sur lui, ou un de ses potes pourra me renseigner. Rien ne se passe jamais comme prévu, si cette fou** bagnole marchait, j'aurais pas de problème pour le retrouver, l'autre gamin ! Grommelant des injures, je me mets en route, glissant tranquillement le long des trottoirs en évitant les passants. Je risque de louper mon timing, à cause de cette petite erreur de parcours... Quoiqu'il en soit, j'arrive rapidement au terrain vague qui sert de skate parc aux jeunes. Je n'ai pas de mal à me fondre dans la masse, puisque j'y suis souvent. J'évite ceux que je connais, non pas car je ne les apprécie pas, mais car je n'ai pas le temps à revendre pour qu'on me tienne la jambe. Tiens, lui, je le connais. Le petit brun fait partie de la bande de Kenya. Je l'ai déjà vu avec eux, pas de chance pour lui. Je m'en approche, planche à la main. « Hé, tu sais pas où sont Kenya et sa bande ? » Il hausse un sourcil, limite dédaigneux. Ok mon ptit, joue pas à ce jeu avec moi, si tu veux avoir toutes tes dents dès que je partirai d'ici. « T'es qui ? » Ton père. Soupir. Re-soupir. Une tueuse à gages, engagée pour lui faire peur. Non, je ne suis pas sérieuse, je souris gentiment, et reprends. « Je suis... Enfin, tu me connais. » Je rajoute, l'air de dire... Bah si, réfléchis espèce de moule, bien sûr que tu me connais ! Mais non. Son air de 'j' ai deux neurones trop dur de m'en servir' veut tout dire. Je soupire un peu, et reprend. « April, sa petite amie. » Il éclate de rire. Heu. Okay. Si tu veux mon ptit, tant que tu me balances l'information. « Kenya ? Une petite amie ? » Et il repart dans son délire de plus belle. J'essaye de jouer la gentille fille innocente qui sourit tout le temps. Rien à redire, ça ne me va pas. « S'il te plaît, tu peux me dire où il est passé ? On devait aller grinder sur les bancs tous les deux, mais je ne le trouve pas... » « Laisse... Laisse-moi... Riiiire ! » Et il éclate de rire, à nouveau. Bon, c'est pas que je manque de temps mais... Je déplie furtivement un couteau papillon et lui pose la pointe sur le ventre. Je ne souris plus. J'ai assez joué les cruches comme ça. « Tu me dis où il est, ou je lis dans tes entrailles, capiche ? » Il se calme tout de suite, et écarquille les yeux, balbutiant. Allez, balance, j'ai pas que ça à faire. « Il... Il est pa-parti faire du tri-trial en ville a-avec les au-autres... » J'appuie un peu, bien que je sais parfaitement qu'il ne risque rien. « Où exactement. » Il balbutie un ou deux noms de rues où je peux les retrouver, je lui tapote sur la joue, range mon arme, et retourne sur le long boulevard.

Je recommence à rouler, jusqu'à atteindre les deux rues nommées. Ils ont certainement changé de lieu, depuis le temps que je roule. J'avance dans les petites ruelles, roulant tranquillement, jusqu'à entendre quelques bruits plus ou moins suspects. Des freins qui grincent. Des amortis qui soufflent. Des pneus qui crissent. Je suis au bon endroit, sans aucun doute. Je souris un peu, et passe ma planche sous mon bras, me penchant derrière une poubelle pour les regarder. Je n'ai aucun visuel sur eux, je ne fais qu'entendre. Sauf que, plutôt que de m'attarder ici, je devrais vérifier que c'est bien eux... Que c'est bien lui... Je me mordille la lèvre, et remonte sur ma planche, roulant encore et toujours en avant. Je passe enfin non loin de la ruelle, je pose pied à terre, et repasse mon skate sous mon bras. Indifférente, je passe tout près d'eux. Et je repère par la même occasion ma cible, sur son vélo. Ainsi donc, messieurs font du trial. Je ricane, et l'un d'eux me regarde. Qu'est-ce qu'il veut lui ? Encore et toujours dans la provocation, je lui souffle un baiser, et file à nouveau sur mes quatre roues. Bout de la ruelle, je me planque, et j'attends.

Après les avoir suivis une bonne heure ainsi, ils se séparent. La nuit est tombée, et ma cible s'éloigne du troupeau. Pauvre brebis égarée... Je souris, légèrement sadique, et le prends en filature. Il n'a pas peur, tout seul, avec son vélo, dans le noir. Moi non plus. Je n'ai peur de personne, je n'ai jamais eu peur de personne, et je n'aurai jamais peur de personne. Parée à me cacher, ou à attaquer à tout instant, je le suis silencieusement, discrètement. Il prend de bien drôles de ruelles, très isolées je trouve... Et plus nous avançons vers North Side, plus cette ambiance glauque ternit les rues. Aussi silencieuse qu'une ombre, je ne le lâche tout simplement pas du regard. S'il se sait suivi ? Je n'en sais rien. Non, il est trop innocent, trop naïf. Trop jeune. Mon ombre dévore les murs, et je continue de le suivre. Qu'est-ce que j'attends pour agir ? Qu'il s'arrête, ou qu'il soit piégé dans un cul-de-sac. Enfin, s'il ne se décide pas à s'arrêter, je l'aborderai. Je lui sourirai. Et on pourra commencer à jouer, sérieusement. Je finis par poser ma planche derrière une poubelle : je la récupérerai plus tard, elle m'encombre pour l'instant. Maintenant j'ai les mains libres. Je suis libre de mes mouvements. Libre de lui bondir dessus, si ça me chante, même si ce n'est pas mon objectif premier. Je m'arrête net puisqu'il pose son vélo, et s'arrête devant l'usine désaffectée. Allons donc, il ne veut pas aller là-dedans ? Je connais par coeur ces usines, pour y avoir exécuté quelques oeuvres d'art. T'as choisi le mauvais labyrinthe, mon lapin. Je le regarde partir sur le flanc gauche. Et un nouveau sourire vient se dessiner sur mon visage. Celui qui annonce le jeu. Celui qui annonce la traque. La soif de courir, de se battre.

Pour ma part, je pars sur la droite, et entreprends de monter à la veille gouttière à l'entrée. Avantage d'être une fille : on monte sans problème à ces trucs-là. Me voilà sur le toit. C'est périlleux, je le sais, je l'ai déjà fait. Ces plaques de taule sont loin d'être fiables, mais je leur fais confiance, étrangement. Accroupie, j'évolue ainsi, jetant un coup d'oeil certain de temps à autres pour voir où est-ce que le jeune Romanov en est. Il galope dans les couloirs, comme une biche. Tu vas voir ma biche, le chasseur n'est plus loin. Je profite d'une brèche dans le toit pour me laisser glisser à l'intérieur du bâtiment. C'est simple, je suis à deux étages au-dessus de lui. Ah non, un étage maintenant, vu qu'il vient de monter aux escaliers. Mon sourire s'étire un peu plus, et je reste très discrète. Et dire que je suis juste au-dessus de lui... Pauvre petit lapin. Je le regarde avancer jusqu'au piège du chasseur par excellence : une pièce qui ne mène nulle part. Profitant des obstacles sur son chemin qui le ralentissent, je prends une avance considérable, trottinant jusqu'à la pièce du bout. Un étage au-dessus de lui, seulement. Je saute d'une poutre à l'autre, puisqu'à mon étage, il n'y a plus de parquet. Je m'installe tranquillement sur une poutre de métal, et l'attends, dans le noir. Lui rentre, et je retiens un peu mon souffle. C'est bien ma biche, rentre, encore un peu. Il se plaque contre le mur, juste près du cadre de porte. Heu. Okay. Oh, mais c'est que monsieur a un poignard sur lui, je souris, et secoue un peu la tête, désespérée. On ne court pas avant de savoir marcher.

« Hééé ! Toi, pourquoi tu me suis depuis tout à l'heure ? C'est plus simple de venir parler, non ? Moi je trouve. T'es timide ? Je mords pas hein ! Alors tu veux bien m'expliquer ? » Je retiens un petit ricanement plutôt moqueur. Timide ? Ahah, la bonne blague. Tu ne mords pas ? Moi si. T'expliquer ? À coup de couteau, je veux bien. Secouant un peu la tête, je me laisse souplement glisser de ma poutre, retombant les pieds d'abord, à terre. J'attends qu'il se retourne. Et le temps qu'il réagisse... Je crois que j'ai le temps de le tuer. Ah non, rapide quand même. Je penche un peu la tête, et souris, limite sadique. « Timide, certainement pas mon petit. Et t'expliquer quoi ? La manière dont je vais te tuer ? Je préfère te faire une démonstration en direct. » Furtivement, je sors les deux couteaux papillon, et les déplie dans une symétrie parfaite. Je joue un peu avec, car la poudre aux yeux, c'est l'ingrédient secret de la recette du meurtre au couteau. Impressionne ta victime, t'as fait cinquante pour cent du travail. Je m'approche un peu, les deux lames en mains. Et je pointe du menton son poignard, qu'il tient au passage, comme un poing américain. Bien trop perfectionné pour un gamin de son âge. Enfin, je dis ça... A treize ans, je m'essayais déjà au nunchaku. Je secoue un peu la tête, et garde cet étrange sourire mi-joueur, mi-sadique. « Écoute petit, on ne joue pas avec un couteau tant qu'on ne sait pas manier un curdent. Repose ça, et je t'assure que ce sera rapide. » Rapide... Tout dépend de si tu coopères, mon agneau. Je le fixe, dans la pénombre. Seule la lune, et la lueur de vieux lampadaires nous éclairent ce soir. Je recommence à jouer, dessinant quelques motifs invisibles dans les airs avec ces deux lames de rasoir. Gameon.
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Kenya S.A. Romanov
Kenya S.A. Romanov
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MessageSujet: Re: Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam   Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam EmptySam 25 Aoû - 9:25

Pourquoi j’ai choisi l’usine ? Parce que c’est un terrain de jeu très intéressant ! Je dis pas que je connais l’endroit par-cœur mais je sais m’y repérer. C’est suffisant pour ce que j’ai en tête. Par contre, j’aimerais bien savoir qui c’est qui me suit... Quelqu’un qui connait l’endroit aussi ? Dans ce cas c’est pas juste, parce que l’autre aura un avantage... Après... J’ai pas trop de plan en tête... J’invente au fur et à mesure, donc je crois que je vais encore inventer. Donc, on joue ? Ah, mais je sais même pas quel est le but du jeu... Même si j’ai un mauvais pressentiment... Je crois que ça sent les problèmes... Je suis même prêt à parier toute ma réserve de bonbons que je vais avoir des ennuis. Mais pourquoi, hein ? Ah, pour le moment, je dois m’installer à un endroit d’où je pourrai m’enfuir rapidement si jamais j’en ai besoin. Et zut, un cul-de-sac. Non, j’aime pas ces pièces fermées, demi-tour ! Et je grimpe à l’étage au-dessus. Il faut que je me calme... J’ai pas trop peur mais ça me fait bizarre d’être dans cette situation... Il faut que je repère l’autre... Je ferme donc les yeux et me concentre... J’entends bien du bruit mais... J’arrive pas à dire où il est... C’est injuste... En plus je sais qu’on voit plein de choses depuis les étages au-dessus. Mais j’ai du mal à grimper sur le toit depuis le sol... Alors pourquoi l’autre y arriverait ? Je sais pas... Mais s’il voulait me tirer dessus, il l’aurait fait, non ? Ou pas... Je sais pas en fait...

Je reprends mon chemin, jusqu’à me retrouver dans une nouvelle pièce. Cul-de-sac, à nouveau. Sauf que je ne m’enfonce pas dans la pièce, je préfère rester juste à côté du cadre de la porte. Voilà... Maintenant, je dois vraiment me calmer et réfléchir... Il se passe quoi ? Je suis suivi. Poursuivi jusque là-dedans. En gros, il y a quelqu’un qui me veut quelque chose, et pas forcément discuter... Mais quoi ? Hein, qu’est-ce qu’on me veut ? J’ai jamais mordu quelqu’un moi ! Mes serpents le font à ma place. Mais je me balade pas en ville avec mes reptiles alors il n’y a rien à craindre, non ? Prudent, je récupère mon poignard-poing américain. Je suis plus rassuré avec ça... Tout le monde dit que je devrais pas jouer avec ça, que c’est dangereux... Mais je le sais bien. Je sais que c’est dangereux, j’ai quand même une cicatrice à cause d’un couteau ! Ça fait très mal... Mais je sais m’en servir, de mon poignard. Ma famille, mes amis le savent. Bon... Je dois savoir ce qui ne va pas. Et pour ça... Je dois peut-être demander ? Et me faire repérer ? Heu... Bah, rien ne me dit que je ne suis pas déjà repéré... Alors je pose mes questions. L’autre est timide ? Je souris... C’est nul ce que je dis... Mais si je peux avoir une réponse, ce serait très bien. Après, je veux juste savoir ce qu’on me veut... Rien de plus.

Un bruit derrière moi... Je me retourne très rapidement... Et voilà, j’avais juste à demander en fait. C’est toujours plus facile de demander. C’est une fille. Je cligne un peu des yeux, essayant de bien distinguer dans la pénombre... Elle a quel âge elle ? Pas beaucoup de plus que moi. Deux ans ? Pas beaucoup plus... J’aime pas beaucoup son sourire par contre... Il fait limite un peu peur. Je raffermis un peu ma prise sur mon poignard et me calme tout doucement... Il n’y a pas de raison que je m’inquiète, non ? Je ne sais pas... Mais en tout cas, je reste sur mes gardes et je l’écoute parler. Et je fais la moue. Mon petit ? Héééé !!! Combien de fois je dois répéter que je suis un grand ! Je suis plus un gosse, non mais oh ! En tout cas, elle dit qu’elle n’est pas timide. Si elle le dit. Alors pourquoi est-ce qu’elle me suit comme ça, depuis tout à l’heure ? Heu... Me tuer ? Elle vient de dire qu’elle va me tuer ? Je hausse un sourcil, surpris. Bah... Ouais, d’accord, mais pourquoi ? C’est ça que je veux savoir moi : pourquoi elle veut me tuer. Je ne pense pas la connaître... D’un côté, je sais que quand quelqu’un veut tuer quelqu’un d’autre, il ne se salit pas toujours les mains mais laisse quelqu’un d’autre le faire. Ça m’aide pas... Je fronce les sourcils... Qui peut bien demander à me tuer ? Mon père ? Mais non, il a trop besoin de moi... Je ne peux m’empêcher de marmonner un peu...

-J’suis pas un gosse... J’ai dix-sept ans... Et puis qui c’est qui veut me tuer, hein ? J’suis sûr que mon père est derrière ça mais si je lui en parle il va s’énerver...

Je rougis un peu en me rendant compte que je réfléchis à voix haute. Heu... Je ne dois pas parler lorsque je travaille, alors je ne dois pas non plus parler lorsque je suis la souris. Et puis c’est pas gentil de l’ignorer, alors je reporte mon attention sur elle. Ou plutôt, sur sa manière de jouer avec ses couteaux papillon. C’est joli comme manœuvre, et puis elle maîtrise bien ses armes, je dois avouer. Mais ça ne m’impressionne pas plus que ça. Je me contente de la regarder jouer. En tout cas, elle a l’air de très bien manier tout ça... Pour le moment je ne risque pas grand chose mais lorsque ça va devenir sérieux, j’ai intérêt à faire attention... Je sais que je ne suis pas superman, je ne peux pas éviter tous les coups... Mais pourquoi elle montre mon poignard du menton ? C’est le mien, et je le garde en main. Elle, elle a bien ses couteaux. Aaaah, elle m’a encore appelé petit ! Je suis plus grand qu’elle, d’abord ! Ne pas jouer avec un couteau tant qu’on ne sait pas manier un cure-dent ? Elle me prend pour un bébé ? J’en ai bien l’impression... Je déteste ça... Je déteste qu’on me parle comme à un gamin... Je suis pas un gamin, je ne suis pas un idiot non plus. Je fronce les sourcils... Elle m’énerve. Non, vraiment, elle m’énerve... Elle compte me tuer ? Sauf que moi je veux pas. Je fais toujours la moue, cherchant quoi lui dire. Je ne compte pas jouer avec mon poignard comme elle avec ses couteau, d’une parce que je peux pas, ensuite parce que, comme elle l’a dit, une arme n’est pas un jouet. Mais je finis par lui sourire... Elle veut jouer hein ? D’accord.

-Alors, d’abord, j’suis plus grand que toi. Donc tu arrêtes de m'appeler « mon petit ». Ensuite, les couteaux ne sont pas des jouets mais des armes. C’est bien joli tes manœuvres avec tes couteaux papillons mais c’est juste pour le spectacle. Ça sert à rien. Ah, et c’est plus impressionnant quand tu n’fais pas dans la symétrie. Ça impressionne toujours la bande quand je fais des figures différentes avec mes couteaux !

Pourquoi je parle de ça moi ? Je sais pas... Je sais pas du tout pourquoi je parle de tout ça... Peut-être parce que j’aime bien comment elle fait des motifs avec ses armes. J’arrive à visualiser ceux-ci, en observant les lames. Même si je reste sur mes gardes... Je dois éviter de trop me mettre en danger... Deux armes contre une, ça va être difficile pour me défendre... J’ai bien mon fusil à fléchettes à l’arrière de mon jean, mais j’ai pas envie de le sortir... Il me reste quoi sinon, pour me défendre ? Deux couteaux de lancer, je jouais avec ce matin et ils sont toujours à ma ceinture... Quoi d’autre ? Ah, une dague aussi... J’ai plein de choses à ma ceinture... Peut-être un peu trop. Même si mon poignard est plutôt accroché au niveau de l’épaule, c’est plus rapide de le récupérer. C’est bon, en cas de problème, j’ai de quoi me défendre... Mais pour le moment, je préfère garder que mon poignard. Comme ça j’ai l’autre main libre et comme je suis sûr qu’elle me prend pour un gosse, elle va me sous-estimer. Ce sera plus facile de la surprendre. J’ai pas trop envie de la tuer... Alors oui, je vais juste garder mon poignard en main et rien de plus, tant qu’elle fait que jouer avec ses couteaux. Je soupire un peu et passe ma main libre dans mes cheveux bruns. Plus facile quand je n’ai pas de mèches de cheveux dans mon champ de vision. Surtout qu’il n’y a pas beaucoup de lumière, donc j’ai intérêt à faire attention... Je préfère le jour, c’est plus dur de ne pas se faire repérer mais au moins j’y vois plus clair...

-Donc, t’es là pour me tuer hein... Tu vas pas vouloir me dire pourquoi ou qui t’a demandé de le faire, je suis sûr... Mais si t’es là pour me tuer... Tu sais au moins qui je suis et ça, c’est pas juste. Moi je sais même pas ton prénom... Je peux savoir ? S’il te plait !

Je lui fais un grand sourire. C’est vrai quoi, c’est injuste, je suis sûr et certain qu’elle, elle sait qui je suis. D’un côté, c’est logique, il faut l’identité de la cible... Je trouve ça logique, en tout cas. Bon... C’est pas que, mais j’ai envie de bouger ! J’aime pas rester sur place. Alors je me mets à avancer un peu dans la pièce... Et je m’arrange pour rester à distance d’elle, pour qu’elle puisse pas me frapper sans que je le vois. Je fais très attention... Oh oui, très attention... Elle est arrivée d’où ? Ah, de là-haut, non ? Elle est passée par le toit ? Ouah... Je regarde les poutres... Elle sont un poil trop hautes pour moi, j’aurais besoin de quelque chose pour me surélever et pouvoir les attraper. Grimper ne me pose pas le moindre problème, mais bon... Je soupire et repère les rares issues possibles. La fenêtre... Sachant que je suis au premier étage, que la vitre est à peu près intacte donc il faudrait la casser pour sortir... Hum... Il y a un lampadaire un peu derrière la fenêtre. Ok, je note. Je me retourne à nouveau vers la demoiselle, restant dans le rayon de lumière venant de l’extérieur. Et j’essaye de l’observer un peu mieux... Blonde, les cheveux courts, en jean... Style garçon manqué quoi. J’ai l’habitude, avec les filles de la bande. Donc si je fais une remarque sur le fait que c’est une fille, elle va mal le prendre, non ? Je crois... Alors je me tais. Je penche un peu la tête de côté... Elle est plutôt jolie. Enfin, après, moi je trouve. Les autres disent que je suis incapable d’avoir un avis correcte parce que je réfléchis pas comme eux. Ils ont peut-être raison... Ou pas. Je sais pas, moi c’est mon avis. Bon, je dis quoi moi maintenant, hein ? Pour l’instant je me tais et je vais m’appuyer sur le rebord de la fenêtre, toujours prêt à en bouger si elle s’approche trop près de moi. Distance de sécurité minimale...

-Dis, en fait... T’es vraiment là pour me tuer ? Un flingue, c’est plus rapide et tout aussi efficace que les couteaux. Je dis ça, je dis rien hein...

Bah quoi ? C’est vrai en plus. Un pistolet, ça agit à distance et ça fait tout autant de dégâts qu’une arme blanche. Je le sais bien, moi... Même si j’aime pas les pistolets à balle. C’est nul, c’est tout sauf original. Et puis en plus, il suffit d’une petite étude pour savoir quel genre d’arme on a utilisé. C’est pour ça que mon pistolet à fléchettes est mieux, tant que je peux récupérer les fléchettes. Enfin... Après de toute façon je n’ai pas envie de mourir. Pas du tout même. J’ai même pas dix-huit ans... Je suis encore jeune, même si je ne suis plus un gosse. Je la fixe de mon regard noisette, cherchant une réponse... J’ai pas du tout envie qu’elle me tue... Zut, encore une mèche qui me retombe devant les yeux. Je la remets dans le rang d’une main. Pff. Je vais aller me couper les cheveux tiens, comme ça, ce sera plus pratique. Mais en attendant... Je suis donc coincé, de moi-même, dans une usine désaffectée avec une fille qui veut, apparemment même si j’en doute, me tuer. Tout va bien hein... La soirée promet juste d’être un peu bizarre. Je trouve...
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MessageSujet: Re: Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam   Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam EmptySam 25 Aoû - 11:10

Je peux bien lui sauter dessus, à tout instant : je suis juste au-dessus de lui, et les nombreux trous dans le sol me permettent de suivre son évolution. C'est ça, petite brebis. Cours, galope, tu ne m'empêcheras pas de te rattraper. Ce que je veux, je l'ai. Si je le veux lui, je l'aurai. Ce n'est qu'une proie de plus, après tout... Même si celui-ci ne va pas terminer entre quatre planches, le jeu m'attise et m'amuse, comme toujours. J'aime courir. J'aime traquer. Sentir ce mélange d'excitation et d'adrénaline courir dans mes veines. Encore une autre partie où je suis le chasseur, et ma cible la biche. Et même si cette fois ci, il ne s'agit pas de le tuer, j'ai déjà envie de passer aux choses sérieuses. Encore quelques pièces à parcourir au pas de course, et je constate qu'il est à la pièce cul de sac. Hé oui petit, le bout du couloir, c'est forcément une pièce sans suite. Je souris un peu de cette naïveté d'enfant, et prenant un peu d'avance, je vais m'installer tout au fond, sur une des poutres de métal. Allez mon lapin, tu n'as plus que quelques pas à faire, et tu seras piégé par le chasseur. J'attends patiemment, les jambes ballantes. Bon, il avance, ou je viens le chercher ? Ah, enfin, il arrive. Dans la pièce. Il se sait suivi, visiblement... Puisqu'il sort un poignard qu'il saisit fermement. Oh là, qu'il refroidisse ses ardeurs un peu. Après tout, c'est pas comme si j'allais menacer de le tuer. Souriant un peu plus en le voyant sur ses gardes, je décide d'arrêter de jouer avec ses nerfs. Puisque j'ai envie de jouer tout court. Je glisse souplement de la poutre, et retombe non loin de lui.

Il se retourne vivement, et me fait face. Déjà, il a un minimum de réflexe... Au moins, cette partie sera un peu intéressante. Il cligne des yeux, je détaille chacun de ses gestes. Quoi, il est aveugle ? Je suis là, devant lui. Heelllooo ? Enfin, il m'a repéré. Je souris un peu, mélange certain de sadisme et de jeu, et je penche la tête, m'approchant un peu plus de lui. Il fait la moue ? Okay... S'il veut ma foi. Mais si on pouvait arrêter de parler, et passer aux choses sérieuses, directement ? Oui mon pigeon, je viens pour te tuer. Ah, il hausse un sourcil. Ça l'étonne ? Je ne pense pas. Sinon, il n'aurait pas de poignard en main à cette heure. Mais qu'est-ce qu'il... Qu'est-ce qu'il me marmonne là ? Qu'il parle clairement bon sang ! Décidément, je crois que je suis tombé sur un bien drôle d'oiseau. Enfin, le contrat est le contrat. Qu'il soit ralenti mentalement ou pas, le billet ne sera pas plus vert à la sortie. « J'suis pas un gosse... J'ai dix-sept ans... Et puis qui c'est qui veut me tuer, hein ? J'suis sûr que mon père est derrière ça mais si je lui en parle il va s'énerver... » Dix-sept ans ? Et c'est pas un gosse ? Je ricane, légèrement moqueuse. Bon, d'un côté, je n'ai que dix-neuf ans, moi... Alors, je vais taire mon âge, pour éviter qu'il ne joue avec ça. De toute façon, il n'a strictement rien à savoir de moi. Il rougit. Okay... Décidément... Je me demande si ce n'est pas une blague, ce contrat. Et si c'en est une, on dit que les plus courtes sont les meilleurs. Allez, qu'on se dépêche un peu : un petit coup de lame, et tout ira mieux après. Je sors mes couteaux papillon, prenant un peu d'avance pour les déplier. Et puis, tant qu'à faire, jouer avec pendant qu'il me tape la discussion. « Écoute, tes problèmes de famille, ce ne sont pas mes affaires. Je ne donne pas d'information sur la source du contrat, donc maintenant, si tu veux bien... La carotide, ou la fémorale ? Ou un organe vital, au choix. » Je hausse un peu les épaules, et continue mes manoeuvres du bout de mes lames dans les airs. Qu'il se décide, j'ai pas que ça à faire.

Et il regarde mes couteaux, encore et toujours. Alors j'arrête, c'est bon, le spectacle est fini. On passe aux choses sérieuses, maintenant ? Non pas que discuter avec lui soit d'un ennui profond, ni même le regarder, puisqu'il est, - je me répète - vraiment pas mal. Mais je n'ai pas que ça à faire ! Bref. Si on doit lutter, autant le prévenir : on ne court pas avant de savoir marcher. Donc son poignard, il peut le ranger, il ne lui sera d'aucune utilité. Et il fronce les sourcils, à nouveau. Quoi, il est contrarié ? Je souris un peu plus, toujours aussi sadique. Aller, que la partie commence, pour de bon. « Alors, d'abord, j'suis plus grand que toi. Donc tu arrêtes de m'appeler « mon petit ». Ensuite, les couteaux ne sont pas des jouets mais des armes. C'est bien joli tes manoeuvres avec tes couteaux papillons mais c'est juste pour le spectacle. Ça sert à rien. Ah, et c'est plus impressionnant quand tu n'fais pas dans la symétrie. Ça impressionne toujours la bande quand je fais des figures différentes avec mes couteaux ! ». à nouveau, je rigole. Plus grand que moi ? Laissez moi rire, c'est une parodie là. Physiquement, oui. Il me dépasse d'une tête facilement... Mais au niveau de l'âge... Il n'a que dix-sept ans. Certes, je n'en ai que deux de plus. Mais c'est toujours deux de plus. Arrêter de l'appeler mon petit ? Si je veux, le gosse. Pas des jouets mais des armes ? Tu ne m'apprends rien de plus. Ça ne sert à rien ? Bien entendu, que ça ne sert à rien. Je n'ai jamais dit le contraire, à aucun moment. Minute... Il fait des figures avec ses couteaux ? Je fronce un peu les sourcils. Donc il sait manier le couteau. Donc il n'est peut-être pas aussi candide qu'il en a l'air. Donc j'ai un minimum de souci à me faire : clairement, je dois rester sur mes gardes. Je prends ça comme un indice lourd de sens. Je m'approche encore d'un pas, lames vers le bas. « Comme tu veux, gamin. Et je n'ai jamais dit que les manoeuvres servaient à quelque chose. Je commence juste à m'ennuyer, et plutôt que de t'écouter parler et te regarder rougir les mains dans les poches, je m'occupe. Tu ne dois pas en être perturbé, si toi-même, tu joues avec des couteaux. »

Je ne suis plus très loin de lui. Plus du tout même. Mais je garde une distance de sécurité, car il est quand même armé... Et la peur, la surprise, et tout un attirail de sentiments poussant à la fuite, pourraient le pousser à m'attaquer. Un coup droit ne serait pas dur à éviter... Mais je dois me méfier. Il joue avec des couteaux. S'il ne fait pas que les lancer, il peut s'avérer être bon combattant. Voilà quelque chose qui n'était pas spécifié, dans mon contrat. Je recommence à faire tourner mes lames, prise d'un ennui profond. C'est marrant, la lueur argentée de la lune les fait briller. De vraies lames de rasoir, scalpels d'un tueur à gages. Gardant ce petit sourire qui me sied si bien, je reprends donc mes manoeuvres de plus belle, m'approchant toujours de lui. Alors, on commence à jouer, ou quoi ? Hein ? J'ai envie de jouer moi. Alors, il lance une offensive, que je puisse le finir sans plus attendre ? Je soupire un peu, puisque monsieur se recoiffe. C'est bon, tu veux pas du gel non plus ? Certes, je suis désagréable. Mais j'ai le crime qui me démange. Donc. Je tiens fermement mes couteaux, attendant encore un peu. Ils font la parfaite prolongation de mon avant-bras... « Donc, t'es là pour me tuer hein... Tu vas pas vouloir me dire pourquoi ou qui t'a demandé de le faire, je suis sûr... Mais si t'es là pour me tuer... Tu sais au moins qui je suis et ça, c'est pas juste. Moi je sais même pas ton prénom... Je peux savoir ? S'il te plait ! » BON. Il n'a toujours pas compris ? Il ne s'est toujours pas rentré dans le crâne que OUI je suis là pour le tuer ? Je soupire un peu, inconsciemment. Non, je ne suis pas là pour te tuer, mais tu dois croire que si. Non, je ne vais pas te dire qui, ni pourquoi. T'as pas le droit de savoir, sale gosse. Oh ça oui, je sais qui tu es : j'ai des dizaines de photos de toi sur les murs de ma chambre. Enfin, si je dis ça... Je vais passer pour... En réalité, je m'en fous totalement de passer pour une perverse. Puisque je suis pervertie. Par le système. Par l'argent. Par l'alcool. Par tellement de choses.

Il bouge, il se balade dans la pièce tout en gardant une certaine distance de sécurité. C'est ça, balade-toi mon lapin, j'en ai plus pour longtemps. Le temps qu'il fasse le tour, qu'il repère les lieux de sa pseudo mort, je souris un peu et reprends. « Oui, je suis là pour te tuer. Non, tu ne sauras pas qui, ni pourquoi. Et puis, pour mon prénom... Que je sois ta mort, ta cousine, ta petite amie, la fille du boulanger... Qu'est-ce que t'en as à faire, hein ? Enfin, si je prends ça comme une dernière volonté... Valkyrie. » Bien sûr que non, ce n'est pas mon vrai prénom. Comme si j'allais lui donner mon vrai prénom, d'un côté... Je le regarde évoluer dans la pièce, sans bouger pour ma part. Il me détaille. Oui, je suis une fille. Il va s'appuyer sur le rebord de la fenêtre. C'est ça, fait donc mon ptit, je ne te pousserai pas. Bien que pour un meurtre, ce serait plutôt rapide et efficace... Sauf qu'on ne me paye actuellement pas pour un meurtre. Mais juste pour lui faire un peu mal... Un peu... Je vais essayer de pas lui abîmer le visage. C'est vrai que, quand on le regarde à la lumière... Pauvre petit ange que je vais décrocher de son nuage d'un coup de couteau. « Dis... T'es vraiment là pour me tuer ? Un flingue, c'est plus rapide et tout aussi efficace que les couteaux. Je dis ça, je dis rien hein... » Je me retiens de le gifler. MERDE OUI ! Je suis là pour te tuer ! COUCOU ! Tu ne vois pas ma faux ? Tss. M'énerve. Profondément. Je soupire à nouveau, lasse. Quand est-ce qu'il va comprendre, hein ? Il n'en revient pas je crois. Et pourtant, il faut qu'il redescende sur terre : oui je suis là pour te tuer. Un flingue est plus rapide ? Certes, mais c'est moins amusant. Et puis, quitte à utiliser une arme à feu, autant qu'elle fasse beaucoup de dégâts. Genre fusil à pompe, ou AK-47. Je serre un peu les dents, et perds un peu de mon sourire.

« Put** ! Qu'est-ce que tu comprends pas dans 'je viens te tuer' hein ? C'est si compliqué que ça ? Enfin, à dix-sept piges, tu devrais comprendre non ? De toute façon, j'en ai marre de parler, on va passer à la pratique. Trop de théorie tue la théorie. » Finalement, je m'approche de lui, recommençant à faire tourner mes lames. Tic toc. L'heure de ta pseudo mort approche. Je retrouve tout mon sourire, et je continue à m'approcher de lui. Et finalement, je laisse mes bras tomber le long de mon corps, mains ballantes. Je ne compte pas lui envoyer un coup de couteau, comme ça. Alors je me plante juste devant lui. Bien trop près. C'en devient dangereux, surtout pour moi. Il avait raison, il me surplombe facilement d'une tête. Enfin, c'est pas ça qui va m'empêcher de lui faire du mal. Je me dresse un peu sur la pointe des pieds, et viens loucher sur ses lèvres. Première étape : le perturber. Si les lames ne le perturbent pas, moi je peux bien essayer. Je suis bien plus proche que de raison, mais pas grave. Si je n'ai pas le droit de le tuer, autant profiter de lui, au moins un peu. Que cette proximité le dérange, ou pas, j'en ai rien à secouer. Alors je souffle un peu sur ses lèvres, et approche les miennes de son oreille. « Alors, on joue ? » Le temps que je parle, ma première lame est déjà prête à s'enfoncer dans son ventre, même si je sais que je n'en ferai rien. La seconde elle, vient remonter le long de son cou, avant que, d'un coup sec, je lui découpe la joue. Ce n'est qu'une égratignure. Une très fine coupure qui prend bien vite une teinte rougeâtre. Je ricane, et me recule très rapidement. Pour peu qu'il me plante. Il est temps de le dire : la partie a enfin réellement commencée.
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Kenya S.A. Romanov
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MessageSujet: Re: Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam   Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam EmptySam 25 Aoû - 13:57

Je déteste qu’on me traite comme un gosse... Je déteste ça... Encore plus depuis le passage à l’asile... Ils me prennent pour un dingue... C’est pas vrai, je ne suis pas un fou... Je ne suis pas un gosse... Je suis juste différent des autres. Juste... Et ils n’ont pas le droit de dire n’importe quoi sur moi ! Absolument pas ! Alors je fais la moue parce qu’elle me traite de gosse. C’est nul. Je marmonne un peu... Oh, zut, je crois qu’elle m’a entendu ! Je rougis, embêté de réfléchir à voix haute... Je dois me taire, ce sera mieux. Et en plus elle ricane. Hé ! Non, je ne suis plus un gosse ! Non mais oh ! Qu’est-ce qu’elle croit ? Que je suis un gamin de dix ans ? J’y ressemble ? Je connais déjà la réponse qui est affirmative. Pff. C’est injuste... Je préfère réfléchir... Alors, qui peut bien m’en vouloir, hein ? Quoi ? Mes problèmes de famille ? Oh, si elle savait... Mais ça ne l’intéresse pas et de toute façon, je n’ai pas le droit d’en parler. Alors tant pis. Carotide ? Fémorale ? Organe vital ? Je secoue négativement la tête. Pff. Je ne réponds même pas. C’est n’importe quoi d’abord. Elle ne peut pas me tuer. Elle ne le fera pas. N’est-ce pas ?

Je regarde quand même ses couteaux papillons... Elle les maîtrise bien je trouve, c’est dangereux pour moi... Même si y jouer comme elle le fait ne sert à rien du tout. Je le lui fais remarquer mais elle rigole. Pff. Qu’elle arrête de se moquer de moi, c’est pas drôle... Par contre, elle fronce les sourcils quand je parle de mes jeux avec mes couteaux. Elle ne savait pas ? Zut, apparemment j’avais un avantage en me taisant... Tant pis. Elle va peut-être moins me sous-estimer comme ça. Elle s’approche encore de moi, mais cette fois, ses armes sont pointées vers le sol. J’arque un sourcil et la regarde juste faire... Gamin... Tss... Je ne suis PAS un gamin !!! Non, en effet, elle n’a jamais dit que ses manœuvres servaient à quelque chose. Sauf à m’impressionner ? Bah c’est raté. Me... Regarder rougir ? Je détourne le regard une petite seconde... Oui, heu... Mais, c’est pas juste, je suis timide, j’y peux rien si je rougis assez facilement. Mais je me reprends assez rapidement, secouant un peu la tête de gauche à droite, puis la regarde de nouveau. Non, je ne suis pas perturbé de la voir jouer avec ça. Pas du tout même, je suis le premier à les sortir quand je m’ennuie. Mais j’évite quand il y a d’autres personnes autour de moi quoi... Je la fixe une petite seconde avant de répondre.

-Perturbé ? Moi ? Non, en effet, pas du tout. Mais je m’fais disputer lorsque je sors mes couteaux devant des gens, donc en général, ils restent rangés. Sauf quand mes amis veulent une démonstration. C’est juste pour ça que j’ai dit qu’il ne fallait pas jouer avec...

C’est vrai en plus... Bref... Elle est vraiment proche de moi... Même si là, pour le moment, je ne peux pas la toucher avec mon poignard. Elle se méfie... C’est bien. Je refais juste rapidement l’inventaire des outils que j’ai sur moi aujourd’hui. Hum... C’est bon, j’ai quand même un bon attirail. Si elle tente une offensive, elle risque d’être surprise. Je n’aime pas beaucoup être blessé, et mon père n’a pas apprécié que je me retrouve en cellule pour agression sur un flic... J’en avais même pas fait exprès en plus, il s’était planté sur ma lame comme un nul. Tss. Des gens ne sont vraiment pas doués. Je soupire et me recoiffe. Ce sera toujours plus utile de ne pas avoir de mèche de cheveux dans mon champ de vision, en cas d’attaque. Puis je reprends la parole. Elle soupire. Je suis désespérant ? Oui, je sais. Mais c’est drôle ! Et puis, c’est sa faute, elle n’avait qu’à attaquer, et pas parler ! Elle m’a répondu, donc je continue la conversation. C’est normal, non ? Je trouve... Bon, c’est pas tout ça mais j’en ai marre de rester au même endroit, j’ai besoin de bouger. Je n’aime pas rester trop longtemps au même endroit, c’est ennuyeux. J’ai besoin de me dépenser moi. Même si je suis fatigué... Quoique... En fait, le fait que je sois en danger me redonne de l’énergie, c’est bizarre. La pauvre... Quoi ? Qu’est-ce que j’en ai à faire de son prénom ? Bah... Valkyrie ? Minute...

-Valkyrie ? V... Vendetta ! Oh, pardon, réflexion débile. Mais je demande leur prénoms aux jolies filles si je veux d’abord ! Na.

… Oui ? Je raconte des bêtises mais c’est pas grave, je lui souris. J’aime bien raconter des bêtises, ça détend. Et puis je suis complètement calmé maintenant. Oh que oui, complètement calmé. Je la détaille un peu tout en marchant, après avoir repéré les issues possibles... J’ai pas envie de sauter par la fenêtre mais attraper les poutres pour me hisser dessus n’est pas des plus pratiques pour le moment... Et là, je me suis éloigné de la seule porte donc je me suis piégé tout seul comme un grand. Si elle croit que je ne sais pas ce que je fais... En fait, elle a raison si elle pense ça, parce que je n’ai pas de plan en tête. Je ne compte juste pas me laisser tuer donc je vais plutôt improviser. Comme souvent quand je me retrouve dans une situation que je ne connais pas. Je finis par m’installer sur le rebord de la fenêtre et la regarder. Et, finalement, je reprends mes questions. Je vais peut-être réussir à lui faire perdre patience comme ça, et je serai sûr et certain de ce qu’elle me veut. Elle soupire à nouveau. Oui, je suis pénible au possible et je l’assume. Han, et elle reprend en disant des gros-mots ! Bon, j’en dis aussi. Mais c’est pas joli. Je lui souris juste. Provocateur, moi ? Peut-être un peu, un tout petit peu... Je suis insolent, je n’y peux rien...

-Je ne comprends pas que tu t’entêtes à me répondre alors que t’es là pour me tuer, justement. Je trouve ça bizarre de taper la discut’ à sa future victime, pas toi ?

Je lui adresse un grand sourire amusé. Na. Comment avoir le dernier mot. Et je la laisse s’approcher, surveillant ce qu’elle fait avec ses couteaux. Sauf que... Pourquoi elle se rapproche autant ? Pourquoi ? C’est perturbant ! Elle est un peu trop près je trouve... Je ne bouge absolument pas, la lame de mon poignard dirigée vers le bas, même si j’ai les doigts crispés sur le manche... J’hésite, c’est bizarre comme situation... En plus elle louche sur mes lèvres... Heu... Je sens le feu me monter aux joues... Elle est trop près, c’est gênant ! Et moi je louche tout court... J’aimerais bien m’enfuir là, sauf que je ne peux pas... Parce que au moindre geste de ma part, elle peut très facilement me donner un coup de couteau... D’un côté moi aussi mais je ne veux pas... Je ne veux pas utiliser mon couteau, je l’utilise toujours pour me défendre, pas pour attaquer. Je n’aime pas attaquer, je ne commence jamais les bagarres... Alors je me fige juste et me mordille la lèvre inférieure... Je suis mal à l’aise... Et je ne peux même pas reculer... Elle ne veux pas reculer un peu, elle ? Juste un peu... Un tout petit peu... Et je rougis de plus belle en sentant son souffle sur mes lèvres... Mais, mais, mais... Je n’arrive même plus à réfléchir... Ouste ! Je suis mal à l’aise moi ! S’il te plait... Je veux juste reprendre un petit peu mes esprits... C’est... Bizarre...

On joue ? Je me crispe et retrouve aussitôt une couleur normale. Oh oh, mauvaise nouvelle... Très mauvaise nouvelle même... Je commence à me mettre en mode attaque et ça j’aime pas... J’aime pas me mettre dans ce mode, parce que normalement je le sors que lorsque je travaille pour mon père... Aïe ! Elle vient de me couper la joue ! Je fronce les sourcils et réagis à l’instinct : la lame de mon poignard vient fendre l’air très rapidement. Je la frôle mais la loupe de peu. Zut. Elle est rapide à ce que je vois... Très rapide même. Sauf que je ne compte pas m’arrêter là ! Non, parce que pendant que mon poignard la frôlait, de l’autre main j’ai récupéré un de mes couteaux de lancer. Je prends un peu moins d’une seconde pour viser... Et le lance. Bingo. La lame passe au niveau de son visage et vient lui écorcher la joue. Pas trop profond, si je ne me suis pas trop loupé. En tout cas, je vois une goutte de sang couler. Et toc. Elle veut jouer dans la cour des grands ? Elle va jouer dans la cour des grands. Cette fois, je suis sérieux. Je me déplace à nouveau, jetant un coup d'œil au couteau au sol plus loin. Je dois aller le récupérer... Avant qu’elle ne s’en empare et le retourne contre moi. Ou alors, il faut que je la déconcentre et que je l’oblige à songer à autre chose... Voyons... Je suis très fort à ce jeu quand je veux. Et je lui souris simplement... Là, je suis tout sauf un gamin.

-Un point partout je suppose. Non ?

Bah quoi ? Pour l’instant, on est à égalité. Hors de question que je sois de nouveau déconcentré. Je passe une main sur ma joue douloureuse... Je saigne... C’est injuste... Mais je sais aussi que ce n’est pas profond. Ça guérira vite. Je recommence à me déplacer, sur mes gardes cette fois... Elle a osé me blesser, je... Je quoi ? En fait, je soupire profondément. Ça m’énerve... Je fais très attention à chacun de mes gestes, à chacun des siens aussi... Je ne veux pas me faire avoir une deuxième fois. Hors de question ! Je ne perds pas de vue qu’il faut que je récupère mon couteau mais je devrais essayer de continuer de la déconcentrer... En me montrant pénible au possible ? Je peux. C’est dans mes capacités. Mais comment, hein ? Parce que j’ai complètement rougi tout à l’heure et si elle me fait une remarque, je ne sais pas quoi lui répondre... C’est juste que la proximité, c’est gênant quoi... Ou alors c’est parce que je n’ai pas trop l’habitude... Je n’en ai pas la moindre idée. Je prends une discrète inspiration... Je dois me calmer... Allez, inspire, expire... Voilà, du calme... Du calme... C’est bon, je ne suis plus en mode attaque. Mais si elle recommence un coup pareil, je réagirai beaucoup plus vite ! Et cette fois, je risque réellement de la toucher avec mon poignard et ça risque d’être douloureux...

-Écoute... Ok d’accord, tu dois me tuer... Mais moi j’ai pas tellement envie de te tuer tu vois... C’est dangereux de jouer avec les armes mais je ne compte pas te laisser me blesser. J’ai pas le droit de mourir comme ça. Alors tu comprends ? Mes armes, je sais m’en servir hein, même si les gens ne me croient pas... Sauf que là, j’ai vraiment pas envie de les utiliser... Sauf si tu me laisses pas le choix, comme là tout de suite...

Je dis ça alors que je lui ai quand même lancé un de mes couteaux dessus... Ouais mais j’y peux rien, je réagis d’instinct. Je ne réfléchis même pas à ce que je fais, je réplique, point. C’est nul, j’aime pas quand je fais ça... Parce que je suis capable de vraiment blesser les autres... Ça fait mal de se prendre un coup de couteau. Très mal. Alors si je peux éviter ça aux autres, c’est mieux, non ? Oui, je trouve... Mais franchement, c’est qui le nul qui lui a demandé de me tuer, hein ? Parce que c’est vraiment un nul. Je ne dois pas mourir, donc elle est en mauvaise posture. Je crois qu’elle est forte, sinon elle n’aurait pas accepté le travail mais... Comment dire... Je crois qu’elle ne me connait pas. Avoir un nom, une identité, c’est bien. Mais je ne dévoile pas tout ce que je suis à n’importe qui... Et ça, elle n’en a pas tenu compte puisqu’elle est sur le terrain, avec moi. Je ne sais pas si elle n’a que ses couteaux papillons ou autre chose, ce qui est le plus prudent pour elle, mais je pense que si elle doit essayer de me tuer, elle ne va pas s’en sortir aussi facilement... Et pas intacte... Enfin... Elle a lancé le jeu, alors c’est à elle de l’arrêter, non ? Puisque, au final, c’est ça : la partie a commencé...
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MessageSujet: Re: Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam   Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam EmptyDim 26 Aoû - 11:02

Lui. Moi. Nous deux, seuls, dans cette usine désaffectée. Dans cette pièce qui termine en beauté ce couloir en cul-de-sac. Et la nuit, et son silence. Avouez que hors contexte... Bon d'accord, j'arrête. Ou plutôt non, je me concentre. Allons donc, jouons, profitons en ! Enfin, déjà, s'il arrêtait de parler, ce serait un sacré pas en avant. Pour faire évoluer un minimum les choses, je sors mes propres armes. Deux couteaux papillon, parfaitement aiguisés. Deux lames de rasoirs assassines. Tout ce dont j'ai besoin pour le blesser... Pas plus ? Non, pas plus. Le contrat demandait juste de lui faire peur, de le taquiner. Alors soit, je vais taquiner. Je fais tourner les lames de manière symétrique, histoire de ne pas m'y perdre, et surtout, de capter son attention. Malheureusement pour moi, il ne semble pas du tout perturbé, ni même en admiration... Ce qui est en soi plutôt étonnant. Un mystère de plus à éclaircir sur la petite personne de Kenya. Enfin, quand j'en aurais avec lui, ça m'étonnerait qu'il s'approche de moi. Quoique... Ses propos renversent peu à peu la tendance, au fur et à mesure que les mots s'écoulent avec fluidité d'entre ses lèvres. Jouer avec ses couteaux ? Voilà qui devient intéressant. Ainsi donc, monsieur sait manière une lame. Ainsi donc, il est un potentiel danger pour moi... En le regardant, comme ça... J'ai plutôt envie de rire. Qu'on me dise que ce garçon est excellent au maniement des armes blanches, et j'éclaterai certainement de rire en vous disant que c'est la plus pitoyable des parodies de contrat qu'on m'ait fait. Enfin. Pour ma propre sécurité, je vais éviter de trop le sous-estimer... On ne sait jamais. Je ne sais pas, et les photos ne m'ont jamais dit, qui se cachait réellement sous ces traits d'ange.

Il me fait au passage, remarquer que jouer ainsi avec mes lames ne sert à rien. Certes, il a le bon coup d'oeil. Et voilà qui m'avance un peu plus dans ma pseudo enquête : il s'y connaît un minimum au niveau des lames. J'ai du souci à me faire. Pour cacher cet air sérieux qui menace de dominer à nouveau, je rigole. Je ricane, légèrement moqueuse. Je ne suis pas méchante... Je joue juste correctement mon rôle. Et si je ne peux pas l'intimider avec mes lames... Je sais comment le perturber. Je l'ai vu rougir, tout à l'heure. Soit il est timide, ou je ne sais quoi... Mais il rougit facilement. Autant jouer là-dessus. Et puis, il le vaut bien, pas vrai ? Ahem. Je lui fais remarquer au passage qu'il a rougi tout à l'heure, et sa réaction est immédiate : il tourne la tête. Hinhin. Je sais comment m'y prendre avec lui, maintenant. Toute une stratégie s'élabore tranquillement dans mon esprit, alors que je reste concentré sur lui. « Perturbé ? Moi ? Non, en effet, pas du tout. Mais je m'fais disputer lorsque je sors mes couteaux devant des gens, donc en général, ils restent rangés. Sauf quand mes amis veulent une démonstration. C'est juste pour ça que j'ai dit qu'il ne fallait pas jouer avec... » Mais c'est qu'il s'enfonce, tout seul, comme un grand. Et ça ne peut que m'aider à conserver ce sourire mi-joueur, mi-sadique. Non, il n'est pas perturbé, ça, j'avais remarqué. Et il me confirme une fois de plus, et de son propre chef de surcroît, qu'il sait manier les armes blanches... les couteaux et autres lames, du moins. Je me rapproche encore un peu de lui. Je sais qu'au fur et à mesure que je franchis la distance qui nous sépare, je prends de plus en plus de risques. Mais c'est ça, la vie : prendre des risques, pour tout, et pour un rien. Je ne suis plus très loin, mais il ne peut pas encore m'atteindre avec son poignard.

Qu'est-ce qu'il peut m'agacer à parler ! Toujours parler. Encore parler. Parler. Il ne veut pas la mettre en veilleuse un peu, que je le taillade en toute sérénité ? C'en devient énervant. Et je commence sérieusement à me demander s'il ne tente pas de m'avoir à l'usure... enfin, je suis résistante. Je peux bien tenir encore. Encore un peu, avant que je ne lui bondisse dessus pour lui couper la langue. Il me demande mon prénom. Qu'il est chiant. Par tous les saints, qu'il devienne muet, d'un coup, ça me fera des vacances ! Qu'on passe aux choses sérieuses merde ! On s'en fout pas mal de mon prénom ! Quel abruti fini irait demander le prénom de son ravisseur, hein ? Je suis... Consternée. Vraiment. Alors, puisqu'il y tient tant, et puisque j'ai cruellement hâte de passer aux choses sérieuses, je lui donne mon surnom. Valkyrie. V. « Valkyrie ? V... Vendetta ! Oh, pardon, réflexion débile. Mais je demande leur prénoms aux jolies filles si je veux d'abord ! Na. » Je soupire à nouveau profondément. Vendetta. Ce mot me fait tiquer, étrangement... Et je perds un peu de mon sourire et de ma vigueur. Vendetta, vengeance. Je serre les dents, car rien que pour ça, je peux lui trancher la carotide. Qu'il se taise. Par pitié qu'il se taise. Surtout si c'est pour me sortir de telles énormités. Énormités qui sont lourdes de sens, dans mon cas. « Ferme-là. Par pitié, ferme-là. » Je ne suis pas polie. Je n'ai jamais prétendu l'être.

Je le regarde désespérément faire le tour de la pièce, les mains ballantes. Il ne peut pas juste se taire, et regarder la mort en face ? C'est trop lui demander ? Non, franchement, je désespère. Je soupire à nouveau, vraiment lasse. Tais-toi. Juste tais-toi. Je le regarde s'installer au bord de la fenêtre, je ne bouge plus. « Je ne comprends pas que tu t'entêtes à me répondre alors que t'es là pour me tuer, justement. Je trouve ça bizarre de taper la discut' à sa future victime, pas toi ? » SANS BLAGUE ! Pu*** ! C'est l'hôpital qui se fout de la charité là ! C'est lui qui dit ça ! C'est lui qui ose tenir ce genre de discours alors qu'il ne la ferme pas depuis quelques minutes ? J'ai presque envie d'éclater de rire, tellement c'est pathétique de sa part ! Je ricane, presque hystérique. Je dois passer pour une folle. Rien à secouer, il l'a mérité. « Toi aussi, tu trouves ça bizarre ? Tu sais quoi, la prochaine fois que tu fais péter ton clapet, je te coupe la langue et la donne à bouffer à Winston ! Et me***, ne me demandes pas qui est Winston, car je lui fais bouffer ta pu*** de charogne ! » Vulgaire ? Très. Beaucoup. Trop. C'est très moche de la bouche d'une fille. Et après ? Je suis vraiment énervée. Même si, derrière ce sourire tellement joueur, c'est plus ou moins estompé. Et ce grand sourire amusé qu'il m'adresse. J'ai bien envie de lui faire bouffer ses dents, sur le coup... Enfin, ce serait vraiment dommage d'abîmer un si beau visage.

De l'action. Il me faut de l'action, et vite, sinon je vais devenir dingue avec lui qui me parle de la pluie et du beau temps. Alors je m'approche de lui. Lentement, très lentement... Mes lames pointent vers le sol, et je garde mes yeux dans les siens. Il y a beaucoup d'avantages à être une femme, dans ce milieu. Tout d'abord car, si vous ne pouvez pas perturber votre cible par vos armes, vous pouvez très bien le charmer. Et je ne vais pas me faire prier... Sans compter qu'il est... Enfin, bref, je me laisse divaguer. J'arrive tellement près de lui qu'il pourrait me tuer d'un simple coup de poignard. Mais quelque chose me dit qu'il ne va pas le faire. Pas tout de suite du moins. Je louche tranquillement sur ses lèvres, et étrangement il change d'attitude... Il semble... Perturbé. Comme quoi, j'ai toujours ce que je veux. Hé, mais il rougit... Je savais qu'il ne pourrait pas rester indifférent à une telle attitude de ma part. Et j'en profite, il ne faut pas croire ! Tout en se faisant, je pose la pointe d'une de mes lames au niveau de son abdomen. Il est prévenu : tu bouges, je te perce. Et pendant ce temps, je viens souffler sur ses lèvres. Sulfureuse provocation. Il est carrément figé, limite crispé. Et il se mord la lèvre. Alors mon ptit, on a perdu toute son assurance ? Voilà qui me ferait rire de plus belle, si je n'étais pas concentrée comme je le suis actuellement sur ma potentielle victime. Il est aussi rouge qu'une tomate, le pauvre... Et ça me donne tellement envie de sourire que résister devient une laborieuse tâche...

Mes lèvres s'approchent finalement de son oreille, à laquelle je susurre quelques mots. On joue. Oui, la partie a commencé. Il est temps de lancer les offensives, de parer par les défensives. Il est temps de mettre la théorie en pratique, d'arrêter les manoeuvres aériennes, et de faire couler le sang. Il est temps d'agir. Ces simples mots le font se crisper tout à coup. Il redevient presque pâle. Ai-je éveillé un certain instinct de survie ? De traque ? De chasse ? Je n'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est que je viens de le faire réagir. Je lui coupe furtivement la joue, et recule assez rapidement. Heureusement, contre toute attente, sa lame fend l'air. Je l'ai échappé belle. Je souris un peu plus. Le jeu devient intéressant, et franchement : ce n'est pas trop tôt. Allez petit, montre-moi ce que tu as dans le ventre. En revanche, je n'ai pas vu venir la lame qui se dirige droit sur moi. Pas le temps de l'esquiver vraiment, elle me loupe de quelques pauvres millimètres, et m'écorche la joue. Je perds à nouveau un peu de mon sourire. En effet, j'ai du souci à me faire : ce n'est pas un novice. La chance du débutant ? Loin de là. Voilà quelque chose qui n'était pas spécifié dans mon contrat. Je demanderai un billet de plus pour ça. Je sais qu'il ne m'a pas loupé, puisque je sens une première goutte couler sur ma joue. Pas mal. Égalité on dirait. Mais je ne compte certainement pas m'arrêter là... Si seulement il savait à quel point ça aurait été plus vite, s'il s'était laissé faire... Je fais craquer un peu ma nuque. Je note aussi que pour le coup, il est carrément sérieux... Ok. En clair, j'ignore quelque chose que je devrais savoir. Le contrat ne m'a pas mis au courant. Ou alors, je n'ai pas assez observé le gamin. Je reste d'autant plus sur mes gardes, m'apprêtant à lancer une nouvelle offensive.

« Un point partout je suppose. Non ? » Étonnant comme il a soudainement perdu tout air de gamin. Non, il est sérieux, et il sourit. Ça me ferait presque peur. Presque seulement. Je souris un peu. « Égalité en effet. Mais je ne m'arrête jamais sur une égalité. » Je penche la tête de l'autre côté. Son couteau de lancer n'est pas loin derrière, si je parviens à l'attraper, je pourrais lui faire de beaux dégâts encore... Je ne sais pas ce qu'il me réserve d'autre, donc autant que je collecte ses ressources. « Écoute... Ok d'accord, tu dois me tuer... Mais moi j'ai pas tellement envie de te tuer tu vois... C'est dangereux de jouer avec les armes mais je ne compte pas te laisser me blesser. J'ai pas le droit de mourir comme ça. Alors tu comprends ? Mes armes, je sais m'en servir hein, même si les gens ne me croient pas... Sauf que là, j'ai vraiment pas envie de les utiliser... Sauf si tu me laisses pas le choix, comme là tout de suite... » Il n'a pas envie de me tuer ? Ah mais de toute façon, il ne va pas me tuer. Je gagne toujours. Toujours. Alors, non, c'est sûr qu'il ne risque pas de me tuer. Et puis, moi non plus, je ne dois pas le tuer alors... Il sait se servir de ses armes ? Merci, j'avais remarqué ! Et j'aurais aimé que ma source me prévienne ! Enfin, c'est un peu tard maintenant. Je soupire profondément. Et après, c'est lui qui dit que je tape la discute avec mes victimes... Il est vraiment... Laissez tomber. « Je pense que tu vas en avoir besoin un bout de temps encore. Tu sais que ma proposition pour t'arracher la langue tient toujours ? Non, sérieusement, tu tapes la discute à tes ravisseurs toi ? De toute façon, je me répète : tu ne vas pas me tuer, puisque tu seras mort avant que ça n'arrive. Franchement, tu devrais te laisser faire... Coopère, ce sera moins douloureux, je t'assure. » A nouveau, un sourire vient flotter sur mes lèvres. Je sais parfaitement qu'il ne va pas abandonner.

Je recule tranquillement, en marche arrière, et je me penche tout aussi doucement pour récupérer le couteau, gardant les yeux braqués sur lui. Voilà, ça, c'est fait ! Je prends la lame, et la range à ma ceinture, comme ça, ça ne va pas me gêner. « Un jouet en moins. On continue ? » Quelle question, bien sûr qu'on continue. Tout aussi doucement que tout à l'heure, je m'approche de lui. Je lui ai fait une fois le coup du pseudo baiser, et je ne pense pas qu'il soit abruti au point de se laisser avoir une deuxième fois. Alors je viens juste me planter devant lui, et plante mes yeux dans les siens. Ok. Changement de méthode. Je lève les mains à hauteur de son visage, et je referme les couteaux papillons. Comme ça, il a vu que je ne m'en sers plus. Je les range dans les poches arrières de mon jeans. Mains nues, totalement. Je glisse le bout des doigts de ma main gauche sous son menton, que je lui fais légèrement relever. « C'est vrai que t'es plutôt pas mal. Et ce serait bête de t'abîmer... Mais. » Parce qu'il y a toujours un mais. J'envoie mon poing droit dans son visage. Au moins, il est un peu étourdi. Et la suite s'enchaîne bien vite : j'en profite pour lui faucher les jambes. Le pauvre, il tombe en arrière. Sans plus attendre, je le plaque au sol, et m'installe sur lui. Étape première : éliminer la menace. Ici, il s'agit de son poignard. Il pourrait m'en donner un coup sans problème... Alors j'attrape ses poignets... Et vu que je suis sensé le taquiner... Est-ce raisonnable ? Non. Vais-je le faire ? Bien sûr que oui ! Je retourne sa propre lame contre lui. Et autant dire que j'appuie. Il a plutôt intérêt à forcer, s'il ne veut pas se faire transpercer... Enfin, c'est pas drôle pour moi, car je sais que je ne peux pas le tuer. La pointe de sa lame n'est plus loin de piquer sa gorge, et je continue à sourire. « Alors mon coeur, qu'est-ce que ça fait de savoir qu'on va mourir de sa propre lame ? » Et je souris, car je m'amuse. Je souris, car c'est amusant, de voir la peur dans les yeux de sa victime. Et c'est étonnant, car cette étincelle de peur, je ne la trouve pas aussi facilement dans les siens...
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Kenya S.A. Romanov
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MessageSujet: Re: Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam   Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam EmptyDim 26 Aoû - 21:04

C’est étrange comme situation... Il commence à faire nuit, je suis tout seul coincé dans une pièce en cul-de-sac avec une fille que je connais pas. Une fille qui veut me tuer... C’est la première fois que ça m’arrive, ce genre de chose. Et j’espère que ce sera la dernière, parce que ce n’est pas drôle. Non, je ne vais pas me laisser tuer. Je ne dois pas mourir, on me l’a interdit... Alors je dois me défendre. Mais c’est quand même une étrange situation. Toutes les personnes qui se font tuer se retrouvent dans cette situation ? Non... Je sais que non. Je sais que certains préfèrent les armes à feu aux armes blanches. Les deux sont aussi efficaces mais c’est plus drôle de jouer avec les couteaux. Et puis, ça laisse une chance à l’adversaire. Parfois, ce n’est qu’une impression mais... Après tout, on a toujours une chance de s’en sortir tout comme on a toujours un risque de se louper. C’est comme ça, tout ne fonctionne pas toujours comme on veut. Alors qui dit qu’elle va réussir à me tuer, hein ? Qui dit que la situation ne va pas se renverser ? Elle ne me connait pas... Avoir mon identité ne mène à rien, il n’y a que ma famille qui me connaisse vraiment... Les autres me sous-estiment tout le temps. Mais je n’ai pas le droit d’être qui je suis réellement, alors... Enfin, je dois me concentrer sur ce qu’il se passe.

Et surtout, je dois la faire parler. Parce qu’elle n’aime pas. Parce que ça la déconcentre, parce que ça l’énerve. Et parce que j’aime bien parler, donc c’est drôle pour moi. Je ne peux m’empêcher de lui faire des remarques, quand même... Non parce que jouer avec ses couteaux, c’est bien joli mais là, ce n’est pas dangereux du tout. Elle rigole à ce que je lui dis... Et elle trouve ça drôle ? On ne joue pas avec les armes, on me l’a répété très souvent... Je parle trop. Je sais mais je n’y peux rien moi... Et puis de toute façon, puisqu’elle est là pour me tuer, comme elle le dit, hé bien soit je vais mourir, soit c’est elle. Dans tous les cas, je peux en dire trop parce que, au final, ça ne servira à rien après. Ça ne va pas moi, je commence à réfléchir bizarrement... Je me change les idées, je lui donne mes explications. Non, je ne suis pas perturbé. J’ai juste appris à ne pas sortir mes armes en public, sauf si on me le demande. Mais pourquoi est-ce qu’elle continue de sourire ? En tout cas, même si je parle beaucoup, elle continue se s’avancer... Je vais devoir utiliser mon poignard ? J’ai pas envie... Alors je parle encore et toujours. Je crois que je l’énerve. C’est fait exprès. Et puis j’aimerais bien avoir une information moi... Son prénom ? Bah quoi, je peux toujours demander. Même si je suis sûr et certain qu’elle me le donnera pas. Valkyrie ? Heu... Un surnom ? Ça fait bizarre, comme prénom... Et de toute façon, j’ai beau demander, je ne la crois pas. Par contre, j’ai des idées débiles. V, Vendetta. C’est nul hein ? Tiens ? Pourquoi elle perd son sourire ? Qu’est-ce que j’ai dit ? Ma réflexion ne lui plait pas ? Apparemment... Que... Que je la ferme ? Mais... Mais heu. Non. Et toc.

Je vais marcher un peu, parce qu’elle est trop près de moi. Je fais le tour de la pièce, l’inventaire des issues possibles et de mon matériel. Puis je l’observe... Une jolie demoiselle... Garçon manqué mais j’adore ! Finalement, je m’installe contre le rebord de la fenêtre, à la lumière, et l’observe... Avant de reprendre la parole. Ce que je ne comprends pas ? Qu’elle s’entête. Elle peut très bien m’ignorer hein... Même si j’aime pas, beaucoup de personnes le font... Moi je lui parle parce que je veux comprendre beaucoup de choses. Parce que ça l’embête aussi et que si elle s’énerve, elle peut dire des choses intéressantes pour moi. Mais j’en ai marre qu’elle rigole ! Il n’y a rien de drôle ! Et puis c’est n’importe quoi sa réaction. Pardon ? La prochaine fois que je parle, elle me coupe la langue ? Je hausse un sourcil... Avant de sourire franchement. Winston... C’est son chien ? Je manque d’éclater de rire. Non, c’est bon, elle est énervée, je ne vais pas la mettre plus en colère que ça... Mais je souris franchement. Dommage que je doive me taire, mais je n’ai pas dit que je serai sage. Alors je souris juste, insolent, tandis que je fais comme si je fermais une fermeture éclair au niveau de ma bouche. Moi, un gentil garçon ? Oui, mais uniquement quand je veux. Et là, hé bien... Elle ne m’encourage pas tellement à en être un.

Mais... Pourquoi est-ce qu’elle avance comme ça ? Lames pointées vers le bas... Je ne risque pas grand chose mais... Pourquoi est-ce qu’elle fait ça ? Je ne comprends pas... Et ça me perturbe... Ça me perturbe de la voir si proche... Je n’ai pas l’habitude moi... Mais vraiment pas... Et puis, c’est dangereux pour elle, je peux la frapper avec mon poignard si je veux et elle n’a aucun moyen de m’éviter... Elle est trop proche... Beaucoup trop proche... Et je sens le rouge me monter au joues ! Mais !!! Elle ne veut pas reculer un peu ? Ça me gêne... Juste reculer... Un tout petit peu... Moi je ne peux pas bouger, pas avec une lame sur mon ventre... Je me mordille la lèvre et me crispe... C’est pas juste... En plus, elle souffle sur mes lèvres... Je rougis d’autant plus et déglutis difficilement... Je n’arrive pas à réfléchir correctement avec elle ! Pitié, qu’elle recule, c’est gênant... Jusqu’à ce qu’elle parle. On joue ? Ohoh, non, elle ne doit pas... Je ne dois pas jouer avec mes armes, c’est interdit ! Je redeviens normal d’un coup... Je dois rester calme. Mais elle me coupe la joue... Et je réplique d’instinct. Elle est rapide, je la rate de peu... Mais je n’ai pas que mon poignard sur moi, non non. J’ai aussi mes couteaux de lancer, ce que j’utilise très rapidement. Je réussis à l’atteindre... Je ne voulais pas vraiment trop la blesser donc une simple coupure, c’est suffisant... Elle perd un peu son sourire... Moi j’ai complètement perdu le mien. Le problème... Bah, c’est que, justement, maintenant je suis sérieux... J’en ai l’air en tout cas... Mode attaque... Tss... J’aime pas être sérieux... Mais je sais que je dois récupérer mon couteau, et très vite. Alors pour ça... Je vais devoir parler, histoire de la déconcentrer. Je retrouve mon sourire... Mais pas le même que tout à l’heure. Un point partout. Elle ne s’arrête jamais sur une égalité ?

-Tu devrais, les match nuls sont toujours intéressants.

Je soupire... Non, je dois me calmer... Je ne dois pas entrer dans son jeu, sinon je ne sais pas où ça va nous mener... Mais je le sens très mal. J’ai pas envie de la tuer moi... Parce que si elle continue, c’est ce qui risque d’arriver et je ne veux pas. Pourquoi est-ce qu’elle soupire encore ? Non, que je me concentre : je dois récupérer mon couteau avant qu’elle ne le retourne contre moi. Plus facile à dire qu’à faire... Elle reprend la parole, je l’écoute quand même... Elle veut encore m’arracher la langue ? Ah la la... J’ai pas le droit de parler ? Pff. C’est injuste. Heu... Taper la discut’ à mes ravisseurs ? Ahah. La bonne blague. Agresseur, pourquoi pas. Ravisseurs... Non. Je retrouve mon sourire habituel. Elle me tend une perche là... Même si je crois qu’elle n’aime pas m’entendre, elle me tend franchement une perche. Alors je la prends ou pas ? J’ai bien envie... Mais vraiment envie... Bon... Tant pis pour elle, tant pis si elle veut me faire taire, moi je n’ai pas envie de devenir muet.

-Je parle aux gens qui me répondent, c’que tu fais. Mais « ravisseurs », ça n’te concerne pas. C’est moi qui suis venu dans cette usine, t’y es pour rien. T’es pas d’accord avec moi ? Ah, et, au fait... Je veux pas coopérer. Je te l’ai dit : j’ai pas envie de me laisser faire.

Je la regarde reculer... Et zut, je sais ce qu’elle a en tête. Ouais, j’ai raison... Elle a récupéré mon couteau. Zut de chez zut ! Un jouet en moins ? Tss... D’accord... Je raffermis ma prise sur mon poignard. Visiblement, elle n’est pas d’accord pour arrêter le jeu... Contrairement à moi... Bon. Alors ça veut dire que je dois jouer ? Très bien... C’est parti, mais qu’elle ne se plaigne pas dans ce cas. Je la regarde revenir vers moi et cette fois pointe mon arme vers elle. Il est hors de question qu’elle recommence comme tout à l’heure ! Mais, que... Pourquoi elle range ses couteaux ? Qu’est-ce qu’elle peut avoir en tête ? Aucune idée... Mais je me méfie. Oh que oui, je me méfie. Beaucoup. Énormément même. Mais que... Je recommence à me mordiller la lèvre en sentant ses doigts sur ma peau, sous mon menton... Mais heu... Je pointe le bout de mon poignard vers elle, laissant juste quelques centimètres d’écart. Pas touche. S’il te plait, ça me perturbe... Mais... Pas mal, moi ? Ça veut dire quoi ? Dommage de m’abîmer ? Mais, je... Pas le temps de réfléchir que je me prends un coup dans le visage et recule d’un pas... Ouille... J’ai mal... J’ai la tête qui tourne un peu... Mais heu ! Et encore une fois, je n’ai pas le temps de réagir que quelque chose vient me frapper les jambes et je m’écroule au sol. Et je grimace en sentant ma colonne vertébrale heurter violemment le sol et les armes qui sont accrochées à ma ceinture, dans le bas du dos... Ma colonne vertébrale et ma tête aussi... Ça fait... Très mal. Et en plus elle s’installe sur moi ! Non ! Non, ça suffit ! Marre ! Mais que ??? Aaaaaaah ! Elle compte utiliser mon propre poignard contre moi !!! Non ! Non et non, ça, c’est hors de question ! Je ne vais pas du tout la laisser faire ! Je fronce les sourcils et réfléchis tandis que je force sur ses mains pour que l’arme n’atteigne pas ma gorge... Une échappatoire. Il me faut une échappatoire. Et de préférence quelque chose qui me permette de rester loin d’elle. Qu’est-ce que ça fait de savoir qu’on va mourir de sa propre lame ? Je la regarde droit dans les yeux. Elle s’amuse... Et moi je lui souris, malgré ma situation.

-Tu veux que j’t’apprenne quelque chose ? Une bonne lame ne s’retourne jamais contre son maître. Par contre, le scorpion pique lorsqu’on le force à faire quelque chose.

Non, je n’ai pas peur d’elle. Je n’ai pas peur de mourir en fait, c’est juste que je n’ai pas le droit. Pourquoi je parle de scorpion ? Parce que c’est le dessin qu’il y a sur le manche. Parce que c’est mon arme qu’elle tente de retourner contre moi... La pointe me pique limite la gorge mais je souris toujours... Elle croit avoir le dessus parce que je suis plus jeune, parce que c’est une chasseuse et moi un simple étudiant ? Si elle savait... Oh que oui, si elle savait qui je suis... La pauvre... Mais tant pis. Je la regarde droit dans les yeux... Elle croit pouvoir gagner ? On va voir. Mais pour le moment, je dois inverser la situation. Alors, brusquement, je fais dévier la lame sur la droite, relâchant brusquement toute la pression que je maintenais pour ne pas me faire transpercer ! Quoi de mieux pour déséquilibrer quelqu’un, hein ? D’ailleurs, j’en profite pour rouler sur le côté et l’entraîner avec moi. Résultat, je me retrouve au-dessus d’elle et je lui attrape les poignets. Oups, j’aurais dû lâcher mon poignard, je lui ai un peu entaillé le bras droit sans faire attention. Heu... Bah, j’avais dit tant pis pour elle. Et hop, je suis au-dessus. Et je m’installe tranquillement sur elle. Puis je m’arrange pour tenir ses poignets d’une seule main, celle qui est vide. Pas pratique mais je devrais tenir bon une bonne minute, je n’ai pas besoin de beaucoup plus.

-T’es toujours sûre d’avoir le dessus ? Moi je crois pas. Surtout maintenant. Ah, le scorpion, c’est mon poignard, si t’as pas encore compris. Maintenant, tu veux bien que j’récupère mon couteau de lancer ? J’préfère quand j’ai tous mes outils sur moi.

Bah oui, j’aime bien avoir tous mes outils sur moi... Alors comme je l’ai vue glisser mon couteau à sa ceinture, je le récupère simplement et le remets à sa place. Voilà, mieux comme ça. Hum ? Bah, elle n’a pas peur de moi je crois... D’accord, si elle veut. Je reste quand même une petite seconde à la regarder droit dans les yeux, à moitié sérieux... Moitié seulement. J’ai intérêt à vite réagir parce qu’elle ne va pas se laisser faire comme ça. Il faut que je lui échappe. Par contre... Comment dire... Je fronce les sourcils. C’est dérangeant de savoir qu’elle a des armes sur elles... Mais comment faire, elles sont à l’arrière de son jean et comme elle est un peu dos au sol... Ah, je sais. Je pose la lame de mon poignard sur son cou, sans appuyer. Voilà, j’ai ton attention ? C’est bien. Je lâche un rapide « Debout. » puis je me relève et, comme je tiens toujours ses poignets, je la relève avec moi. Voilà, debout tous les deux. Je dois être rapide, alors je lui lâche le poignet droit pour lui tordre le gauche dans le dos. Pas bouger. Et surtout, ne pas reprendre ses couteaux. Pour la peine, je les récupère rapidement, prenant soin de ne pas la couper avec mon poignard. Je ne suis pas là pour la découper non plus. Alors... Et d’un... Et de deux couteaux papillon ! Je les ai ! Par contre, je crois qu’elle va être très énervée... Alors je la lâche brusquement, la poussant d’un coup en avant, puis recule très rapidement de quelques pas pour garder une distance de sécurité prudente.

-Et voilà le travail. Tu m’en veux pas trop hein, mais c’est plus prudent comme ça.

Héhé... Sur ce, je fais volte-face et cours vers un mur... Je saute dessus et en profite pour sauter juste assez haut pour attraper une poutre. La classe, hein ? Bon, je me hisse assez rapidement sur la poutre en question... Maintenant, je suis hors de portée. Sauf si elle a un flingue mais je n’en ai pas vu pour l’instant. Je vais devoir être prudent... Mais, déjà, il faut qu’elle arrive à remonter, parce que j’avance en équilibre sur les morceaux de bois. Puis je m’installe à un endroit et la regarde. Alors, c’est quoi la suite, mademoiselle la chasseuse ? Plus de couteaux papillon, qu’est-ce que tu as encore en réserve ? Je déteste agir comme ça, ça ne me ressemble pas beaucoup... En tout ça, ça ne ressemble pas au garçon que je suis d’habitude... Pff... C’est injuste de m’obliger à faire ça... Elle ne veut vraiment pas arrêter son jeu ? Ce serait tellement plus facile... Pour elle et pour moi...
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MessageSujet: Re: Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam   Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam EmptyDim 26 Aoû - 22:50

Chasser. Cette chose que j'ai dans le sang. Cette passion qui jamais, ne s'arrêtera. C'est dangereux, mortel même. Beaucoup sont morts, au final. Mon destin à moi n'est pas de mourir. Pas aujourd'hui, ni demain. Pas pour l'instant. Je ne peux pas, je ne dois pas. Je veux vivre, me battre jusqu'au bout. Ressentir l'adrénaline parcourir mes veines, un peu plus à chaque traque. Avoir le souffle court, et les jambes en feu, à chaque course. Sentir ce mouvement de recul dans mon bras, lorsque mes muscles absorbent le choc provoqué par une arme à feu. C'est pour ça que je ne vais pas mourir ce soir, et encore moins de sa main. J'ai confiance en moi, confiance en mes capacités. Je sais parfaitement ce dont je suis capable, et ce que je ne peux pas faire. Au final, tout est question de dosage, de prise de risque, et de surpassement de soi-même. Je m'amuse bien, en sa compagnie. Il faut dire qu'il est un sujet plutôt... Intéressant. Trop bavard à mon goût, certes. Surtout dans un tel contexte, alors que je suis en pleine mission... Mais sa compagnie n'est pas si désagréable. Alors autant en profiter. Je joue avec lui, tout autant qu'il joue avec mes nerfs, à force de réflexions stupides et inutiles. Moi, je ne veux pas jouer avec les mots. Pas aujourd'hui, pas ce soir. Bien que ces derniers soient aussi tranchants qu'une lame de rasoir lorsque l'on sait les manier, je préfère opter pour quelque chose de plus physique... Quelques manoeuvres aériennes avec la lame des deux couteaux papillon. Un peu de poudre aux yeux, avant goût d'un spectacle prometteur, et nous continuons à papoter, sous l'oeil bienveillant de la lune de glace. Alors, on joue ? Je veux dire, on commence ? Je n'attends que ça. Plus vite j'en aurais fini avec toi, plus vite je pourrai le retrouver lui. Par lui, je parle bien sûr de Clayton... Enfin, il n'est pas temps de parler vie privée. Pas du tout même. Non, il est temps de flanquer une correction digne de ce nom à ce pauvre gosse.

Il m'agace sérieusement, à jacter sans arrêt. Il ne veut pas la mettre en veilleuse un peu ? Par tous les saints, que quelqu'un le fasse taire ! Qu'il gobe une mouche, et on en parlera plus ! Je soupire profondément, à chacune de ses répliques. Je m'efforce de sourire pour gommer cet agacement des plus profonds. J'en viens carrément à le menacer : tu l'ouvres encore, je te coupe la langue, et je la donne à bouffer à Winston. Mon gros Winston... Mon gros dog allemand que j'avais retrouvé, errant dans les rues alors qu'il n'était que chiot... Une nouvelle fois, pas le temps de s'attarder sur de tendres souvenirs à l'image des animaux de compagnie. Non, ça ne m'aide pas à me concentrer... Et moins je suis concentrée, focalisée sur lui, moins j'ai de chances de gagner cette partie. Je n'ai pas peur de lui, loin de là. Mais à plusieurs reprises, il m'a fait tiquer. Il n'est pas celui que je croyais être. Je ne peux pas le perturber avec mes lames ? D'accord, je peux le perturber avec autre chose, alors. C'est un mec. Et on sait tous ce qui les perturbe. Surtout un minet de son âge, un gamin de dix-sept ans... Je choisis donc une toute autre stratégie. Je m'approche de lui, doucement, presque sensuellement – quoique pas trop, vu le contexte – et je joue de mes multiples charmes. Je souffle sur ses lèvres, je le fais presque tressaillir... Je le sens. Il est plus que mal à l'aise. Il aimerait bouger. Tu ne peux pas mon pauvre : un faux mouvement, je te plante. Il tente de m'éviter, il rougit... Il n'est certainement pas bien. Hé oui, je le mène par... Ahem. Par les sentiments dirons nous. Il est perturbé, vraiment. Cette proximité le gêne au plus haut point, et moi, elle m'amuse. Je conserve un sourire, et lui susurre quelques doux mots à l'oreille. Les mots qui annoncent sa mort. La partie commence.

Je me retire en lui coupant la joue. Il fend l'air par pur réflexe. Ainsi donc, monsieur n'est pas comme les autres... Lui au moins sait manier un poignard. Une fraction de seconde, et son couteau de lancer m'effleure la joue. Je perds un peu mon sourire, alors qu'une goutte brûlante glisse comme la lave sur la surface pâle et lisse qu'est ma joue. On peut commencer à jouer je crois. Et mon adversaire est pour une fois, plutôt intéressant. Entraîné, intelligent... enfin une partie qui promet. Lui qui était très sérieux en mode attaque retrouve un sourire. Je retrouve le mien qui lui fait rapidement écho. Un partout hein... Oui, mais je n'aime pas, et je ne m'arrête jamais sur une égalité, ce que je lui fais rapidement remarquer. « Tu devrais, les match nuls sont toujours intéressants. » Je secoue un peu la tête de gauche à droite. Pour le coup, je suis loin d'être d'accord avec lui, et je réponds donc rapidement, attrapant cette perche qu'il me tend si galamment. « Les matchs nuls sont plats et ennuyeux. Avec moi, ce n'est jamais plat et ennuyeux... Donc pas de match nul. » Un sourire qui s'étire, et je suis à nouveau très concentrée, parée à éviter chaque offensive qu'il lancera. Sauf que monsieur est plutôt du genre à se défendre. D'un côté, je le comprends : on attaque pas les gens comme ça. Et si, sans raison, on essaye d'attenter à ma vie... Oui, je me défendrai sans aucun doute. La conversation reprend de plus belle, pour mon plus grand désespoir. « Je parle aux gens qui me répondent, c'que tu fais. Mais « ravisseurs », ça n'te concerne pas. C'est moi qui suis venu dans cette usine, t'y es pour rien. T'es pas d'accord avec moi ? Ah, et, au fait... Je veux pas coopérer. Je te l'ai dit : j'ai pas envie de me laisser faire. » Certes, je lui réponds. Mais c'est tellement facile... Et pour quelqu'un comme moi qui veut à tout prix avoir le dernier mot... Qui ne supporte pas avoir tort, et qui, par-dessus le marché, adore les joutes verbales... Je ne fais que répondre aux invitations qu'il me lance. Même si, je dois l'avouer il m'agace, et je perds la partie niveau verbal... Lui qui est venu dans cette usine ? C'est sûr et certain, il y est venu de son propre chef. Mais qu'il y réfléchisse un peu... Ce n'est pas moi, qui l'ait poussé à y aller ? Il ne veut pas coopérer ? Je m'en doutais, d'un côté. Quel abruti courberait l'échine devant son bourreau, pour qu'il lui coupe la tête en toute tranquillité, hein ? Un gars cruellement masochiste. Je penche un peu la tête, conservant tout mon sourire. « Mais réfléchis un peu... Creuse dans ce que renferme ta boîte crânienne. C'est pas un peu de ma faute, si tu es venu ici ? Tu te sentais suivi, j'en suis presque certaine... Tu n'es pas venu ici par hasard. Tu ne m'attendais pas derrière ce cadre de porte par hasard. Alors oui, je suis ton ravisseur, puisque je t'ai poussé à venir ici. » J'ai raison. J'ai toujours raison. Je n'ai jamais tort. Au cas contraire... Non, c'est vrai : il n'y a pas de cas contraire. J'ai toujours le dernier mot, c'est comme ça, et pas autrement.

Tout en le suivant du regard, n'en perdant pas une miette si on peut dire ça comme ça, je recule. Je recule lentement, pas de geste brusque... Et je récupère son couteau de lancer. Hop, ça, à la ceinture. Un jouet de moins : confisqué. D'ailleurs, si je veux l'avoir sans qu'il ne me frappe d'un coup de poignard, je dois adopter une autre stratégie, ce que je fais. Je referme les couteaux papillon, et les range dans les poches arrières de mon jeans. Ça, c'est fait. Je m'approche lentement de lui, tout aussi doucement que tout à l'heure. Il pointe la lame de son poignard vers moi, et je souris un peu plus. Du bout des doigts, je lui fais soulever le menton. Sa lame n'est qu'à quelques centimètres de moi. Qu'il m'achève, si ça lui fait plaisir... Moi, je prends mon pied à le détailler à la faible lueur de la lune. « Allez, range ça mon ange... » je parle bien entendu de son couteau. Puis j'enchaîne sur autre chose. Sur son visage... La décevante décision de devoir abîmer son beau minois de gosse... Tant pis. Je lui envoie mon poing dans le visage, et secoue un peu la main. Le pauvre est étourdi. Le pauvre ? Depuis quand est-ce que j'ai de la pitié pour mes proies ? J'ai presque envie de rire, à m'entendre penser. Je lui balaye rapidement les jambes, le faisant tomber. Il grimace lorsque sa colonne s'entre-choc avec le sol. Et de même pour tout ce qui suit. Ça fait mal hein. Très mal. Allez, crache moi au visage, dis-moi à quel point tu brûles d'envie de me faire payer ça. Un sourire sadique étire mes lèvres, et je m'installe furtivement sur lui, retournant sa propre arme contre lui. Il force, il lutte pour sa survie. Il fait tout pour que je ne puisse pas l'atteindre. Et pourtant, étant au-dessus, j'ai un avantage des plus considérables... Je peux lui percer la carotide, si je veux. Mais je n'ai pas le droit. Tu la sens ta lame ? Tu la sens venir te piquer le cou ? Elle n'a qu'à percer ta peau, et ton sang va couler. Mon sourire est tout sauf rassurant, et lui conserve le sien. Comment fait-il ? Aucune idée. Certainement un maso que la mort n'effraye pas. Moi non plus, elle ne m'effraye pas.

« Tu veux que j't'apprenne quelque chose ? Une bonne lame ne s'retourne jamais contre son maître. Par contre, le scorpion pique lorsqu'on le force à faire quelque chose. » M'apprendre quelque chose ? J'en sais des choses. Pas tout, ce serait inhumain. Mais s'il y a bien des choses que je peux réciter par coeur, elles concernent mon métier. Alors non mon petit, tu ne m'apprendras rien ce soir. Une arme ne se retourne jamais contre son maître ? Oh, c'est si peu de fois vérifié, cette théorie... Un scorpion pique ? Mais de quoi est-ce qu'il me parle, hein ? Je hausse un sourcil, dubitative, mais toujours aussi concentrée. Contre toute attente, il fait dévier sa lame, d'un coup, sur le côté droit. Elle n'est pas loin de se planter dans le sol, et je suis légèrement déséquilibrée... Assez pour qu'il renverse la situation, puisqu'il nous fait rouler, et qu'il se retrouve au-dessus de moi. Alors, c'est à ça qu'il veut jouer. Sans avoir le temps nécessaire pour réagir, il me bloque les poignets. Conn*** ! Je grimace, et grommelle un truc tout sauf élégant. « Petit con, tu vas le regretter. » Je n'ai pas ma langue dans ma poche, certainement pas. Quelque chose me lance au niveau de mon bras, cet idiot m'a entaillé. Il me maintient les poignets d'une main maintenant, et le plus étonnant de ma part, c'est que je ne tente même pas de me débattre. Je crois que si je pouvais, laisserais juste mes mains tomber mollement contre le sol. Je me laisse faire. Totalement. Une poupée de chiffon. « T'es toujours sûre d'avoir le dessus ? Moi je crois pas. Surtout maintenant. Ah, le scorpion, c'est mon poignard, si t'as pas encore compris. Maintenant, tu veux bien que j'récupère mon couteau de lancer ? J'préfère quand j'ai tous mes outils sur moi. » Je ricane, méchamment. Nerveusement. Moqueuse. S'il savait... J'ai toujours le dessus, tout comme j'ai toujours le dernier mot. Le scorpion, son poignard. Quand j'y repense, c'est logique. Oui, j'avais compris, crétin. Récupérer son couteau de lancer ? S'il plaît à monsieur, d'accord. « J'ai toujours le dessus, Kenya... Même si tu ne le vois pas. Même si tu ne le sens pas... J'ai toujours, le dessus... Même si la situation s'inverse, même si je suis mal barrée... A ton avis, si je suis toujours là, c'est pour quelle raison ? Car je gagne toujours, tout simplement. » Un large sourire victorieux flotte sur mes lèvres. Je ne suis pas en position de victoire pour l'instant. Mais ça ne saurait tarder. Il récupère son couteau, et le range. Je ne cille pas.

Il pose la lame de son poignard sur ma gorge. Je ne sais pas ce qu'il a en tête, mais je ne vais pas tarder à le savoir, alors je garde le sourire. « Debout. » D'accord. Je m'exécute, je me lève. Sans imposer de résistance, rien. Il me bloque le poignet gauche dans le dos, et je le laisse une nouvelle fois, totalement faire. Amuse-toi petit. On finit par tout payer, dans la vie. Chaque goutte de sang chez moi, est payée au centuple par le sang de mes victimes. Il récupère mes couteaux papillon au passage. Et merde. « Vas-y, touche moi le c*l, je te dirai rien. Pervers. » Je lui mettrais bien un coup dans l'entre-jambe, si je pouvais. Mais non, je suis bloquée. Carrément bloquée. Et je déteste ça, profondément... Il me pousse en avant, et recule précipitamment. « Et voilà le travail. Tu m'en veux pas trop hein, mais c'est plus prudent comme ça. » Le temps que je me retourne, il a déjà grimpé sur une poutre. Je le suis du regard, et ricane. « Si tu crois que te percher comme une mauviette va t'aider. Soit. Je te garantis que ça ne te protégera pas de moi. » Je sors de la pièce un instant, et détaille l'entrée de la pièce où il se trouve. Il est juste à la poutre. Mais je n'ai pas le temps de sortir pour remonter jusque là, il aura filé entre temps... Alors je monte sur le bord d'une fenêtre, et je sors. Je suis très haut. Trop haut par rapport au sol. Si je glisse, j'en crève. Je grimpe sur la façade du bâtiment qui, abîmée comme elle l'est, me laisse pas mal de prises. Et j'arrive enfin à son étage. Je marche d'abord tranquillement, histoire de ne pas faire de bruit... Et je viens m'asseoir à côté de lui. Et je le regarde. Aussi simplement que ça, je le regarde. J'attrape une clope dans la poche de ma veste, et grille une allumette. Je le détaille, à nouveau. Je tire de temps à autres sur le bâtonnet de nicotine. J'avais besoin d'une pause. Non, je rigole. « C'est vrai qu'il fait bon, à l'étage. Un peu frais, mais il fait bon. » Je lui souris, gentiment. Et finalement, je lui mets une tarte comme je n'en avais pas mis à un mec depuis longtemps. Saignante, brûlante. Qui vous lacère la peau. Déséquilibré, il tombe à l'étage du bas. « il fait meilleur en bas hein ! » Retour à la base : dans cette pièce qui nous abrite alors que nous nous battons. Je ne sais pas trop s'il se rattrape, je suis trop occupée à finir ma clope. Ceci fait, je descends, et le rejoins. Il a l'air sonné n'empêche... D'un côté, ça fait quand même une belle chute, quand on ne s'y attend pas. J'en profite pour lui mettre un coup dans la nuque, mais il se redresse trop vite. Je tente un coup de pied dans son ventre, mais mon pied atteint la vitre juste derrière lui. La glace éclate en mille éclats, une bonne quantité tombe à nos pieds. Oh, la brillante idée qui me traverse l'esprit. Je profite qu'il soit encore un peu sonné pour le saisir fermement par la nuque, et sans pitié, je lui fais bouffer le mur. Le coup à l'effet escompté : il s'étale au sol. Sur les bouts de verre. Il est face contre terre, et à nouveau, je m'installe sur lui. J'attrape un bon éclat de verre, quitte à m'en couper l'intérieur de la main, et de m'a main libre, je l'attrape par les cheveux. Je pose le morceau de glace sur son cou. Aussi tranchant qu'une lame de rasoir. « On ne me joue pas dans le dos, petit. T'as cru que tes tours de passe-passe allaient marcher ? J'ai pas besoin de mes couteaux pour me défendre. Le décor est mon allié. S'il y a bien quelque chose que tu es loin de m'apprendre, c'est bien que je peux faire d'une arme tout ce qu'il y a autre de nous. T'es pitoyable. Tu vas crever d'un simple bout de verre... Peu glorieux hein ? Pas glorieux du tout. J'ai toujours le dessus, je t'avais prévenu. » J'appuie un tout petit peu. Vraiment un peu. Juste pour que le sang commence à perler sur l'éclat de verre... Juste pour qu'il sente le contrôle lui échapper. Et je me penche, pour une dernière fois, lui susurrer à l'oreille. « Alors, une dernière volonté ? »
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Kenya S.A. Romanov
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MessageSujet: Re: Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam   Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam EmptyLun 27 Aoû - 11:15

Il ne faut pas trop me chercher... Je sais que je ne suis pas méchant mais j’ai toujours tendance à réagir vite et à l’instinct... Donc comme j’ai tout le temps mes outils sur moi, ça peut être dangereux... Je n’aime pas vraiment blesser les autres, ça fait mal. Je le sais, j’ai une cicatrice qui me rappelle que les couteaux, ça fait très mal. Sans compter toutes les fois où je me suis coupé en jouant avec des lames... Si je peux éviter d’avoir à recommencer à couper quelqu’un, ce serait bien... Enfin, là, je ne risque pas de faire grand chose parce que, de une, si je bouge, elle me plante et, de deux, je suis trop gêné pour bouger... Je n’ai pas l’habitude d’être proche des autres... Même avec mon propre frère, alors avec une fille... C’est... Très perturbant... Je rougis, j’ai les joues en feu, je ne sais plus quoi faire... Je suis sûr que si je devais parler, je bégaierais... C’est très perturbant, de sentir son souffle sur mes lèvres que je me mets à mordiller... Je dois me concentrer hein, je dois pas me laisser perturber... Peine perdue. C’est injuste... Pourquoi une fille ? Parce que ma mère était comme elle, c’est ça ? Non, ça ne doit pas être fait exprès... Mais... Pitié, recule... Je veux pouvoir réfléchir tranquillement... S’il te plait... Que... On joue ? Je me crispe et redeviens normal. Je... Je sens que ça va mal se terminer si elle dit ça... Et je passe instinctivement en mode attaque. Non, je ne veux pas jouer. Pas du tout ! Ah, et en plus elle me coupe ! Je la loupe de peu avec mon poignard... Mais pas avec mon couteau de lancer. Non, désolé, je ne suis pas un gosse. Je sais me défendre. Je dois me calmer... Je ne veux pas faire de bêtises... N’empêche... Un point partout. Il faut que je récupère mon couteau. Elle ne s’arrête pas sur une égalité ? Elle devrait. Moi j’aime bien les matchs nuls. Elle secoue la tête... Pas elle ? Je soupire un peu à son argument et réplique tout aussi rapidement qu’elle.

-Voir quelqu’un prendre beaucoup d’avance, c’est nul. Égalité avec les adversaires qui sont au coude à coude, ça c’est super. Mais bon...

Je me tais... Je dois me concentrer et récupérer mon couteau. Tout de suite. Tout en continuant à la déconcentrer. Le problème, c’est qu’elle se concentre très vite j’ai l’impression... C’est pas de chance pour moi, je risque de devoir changer de stratégie... Alors tant pis, je recommence à parler. J’y peux rien, elle me tend des perches donc je les prends. Et puis comme elle continue de me répondre, pourquoi est-ce que j’arrêterais, hein ? J’aime parler, et puis quand ça m’est utile, je peux être très bavard, comme maintenant. Heu... Sa faut si je suis venu ici ? Je penche la tête de côté... C’est pas faux, mais j’aurais aussi pu aller ailleurs, rester en pleine rue et provoquer la confrontation. Elle n’a pas compris que je préfère ce terrain pour un combat. Non, apparemment, elle n’a pas compris du tout. Mais cette fois, je me tais et je hausse les épaules. Je parle trop, donc pour une fois, je garde mes réflexions pour moi. Même si je n’en pense pas moins. Elle est là ou j’ai voulu qu’elle soit, tout simplement. Pourquoi est-ce qu’elle ne s’en rend pas compte ? Ah, c’est vrai. Parce qu’elle me sous-estime. Parce qu’elle ne sait pas qui je suis. Parce que aux yeux de tout le monde je ne suis qu’un gosse... Je déteste ça... Je ne suis pas qu’un gosse... Qu’est-ce que je dois faire pour que les gens arrêtent de me considérer ainsi ? Je ne sais pas... Je lui laisse le dernier mot cette fois mais bon... Parce que je ne veux pas trop parler.

Et zut, elle a récupéré mon couteau... Zut de chez zut ! Une arme en moins. Et je n’aime pas que quelqu’un d’autre que moi manipule mes outils. Non, je n’aime pas du tout même. Et elle se rapproche encore de moi... Non, elle ne s’approche pas, je ne veux pas ! Elle va encore me perturber ! Cette fois, je mets mon poignard entre nous. Voilà, tu t’approches, je te coupe. Même si je n’ai pas trop envie de le faire... Mais... Pourquoi elle range ses couteaux ? Poche arrière de son jeans. Ok.. Mais qu’est-ce qu’elle a en tête, hein ? Ses doigts sur ma peau... Et je me mordille la lèvre... Non, s’il te plait, laisse-moi... Range ça ? Ranger quoi ? Mon couteau ? Non. Non, c’est hors de question ! Je refuse mais ne bouge toujours pas... Minute... Mon ange ? Je suis pas mal ? Heu... Je crois que je rosis un peu... C’est injuste, parce que en plus je ne comprends pas tout ! De toute façon, je n’ai pas tellement le temps de réfléchir parce que je me prends son poing dans la figure. Ouille... Mais ça fait mal ! Et en plus je me retrouve au sol ! Mais !!! Aaaah, qu’elle arrête ! Sinon je vais vraiment commencer à réagir... Et puis j’ai très mal au dos maintenant... Il faut que je me sorte de là, et tout de suite. Sauf que je n’ai pas le temps de réagir, une fois de plus, qu’elle s’installe sur moi et tente de retourner mon arme contre moi... Raté, elle n’y arrivera pas. Je n’ai pas peur d’elle et je ne compte pas mourir aussi facilement. Alors tandis que je maintiens, avec difficulté, le poignard à distance de ma gorge, je réfléchis. Je réfléchis en souriant et en la regardant droit dans les yeux.

J’ai confiance en moi. Je sais ce que je peux faire et ce dont je suis incapable. C’est un point que j’ai été obligé d’apprendre très tôt... Et ce poignard ne s’est jamais retourné contre moi, jamais. Ce n’est pas ce soir que ça va commencer, ça je peux l’affirmer. Par contre, elle va regretter ce geste... Je la préviens juste, à ma manière. Le scorpion... À voir ça tête, elle ne comprend pas de quoi je parle. Mais ce n’est pas grave, je mets mon plan à exécution. Je dévie la lame à droite d’un coup, la pointe vient frôler le sol et je profite qu’elle soit déséquilibrée pour rouler avec elle et échanger les places. Voilà, maintenant, je suis installé sur elle. Et parce que je veux éviter les problèmes, je lui attrape les poignets. Je crois qu’elle n’aime pas... Et en plus elle m’insulte. Je fais la moue... Je ne suis pas un petit con... C’est pas vrai... Mais elle m’a cherché, et puis je l’ai dit, que je ne voulais pas me laisser faire. Oups, je crois que je lui ai entaillé le bras droit avec mon poignard... Je suis désolé... Ce n’était pas fait exprès... Mais c’est ta faute. Bon, que je fasse ce que j’ai en tête... Je lui maintient les poignard d’une seule main, comme ça je peux faire ce que je veux. Ce que je ne comprends pas, c’est qu’elle ne se débat pas... Elle se laisse faire et je trouve ça bizarre. Je ne la comprend pas... C’est curieux. Je ne sais pas tout mais j’aimerais... Et là, si je pose des questions, elle ne va pas me répondre. Pff... C’est pas juste. Bon, puisque je suis là, je reprend la parole. Juste pour lui faire remarquer que je domine et lui dire que je reprends mon outil. D’abord. Mais heu, pourquoi est-ce qu’elle ricane ? Je n’y comprends rien... Elle a toujours le dessus ? J’arque un sourcil... Heu... Oui, c’est logique. Je soupire un petit peu. Juste un petit peu.

-On dit ça jusqu’à ce qu’on fasse une erreur... Pourquoi tu crois que j’suis encore là, moi ? Même si c’est pas pareil que toi non plus...

Elle peut sourire hein... Moi je m’en fiche, je suis... Fatigué. Pff. Je récupère donc mon couteau et le range. Maintenant, je fais quoi ? Elle a des armes sur elle, et ce sera dangereux tant qu’elle pourra les utiliser. Sauf que, comme ça, je ne peux pas les lui confisquer... Je vais devoir changer de stratégie... Mais comment ? Ah, je sais ! Je pose la lame de mon couteau sur sa gorge, menaçant. Allez, debout. Et en plus elle continue de sourire... Je ferais bien la moue mais là je suis sérieux... Tss. Mais elle obéit. Pourquoi elle est aussi... Docile ? C’est bizarre... Elle a compris que je n’avais pas envie de la tuer, c’est pour ça ? Bon, on est debout tous les deux... Je lui bloque un bras dans le dos et en profite pour récupérer ses couteaux papillon que je range dans une poche de ma veste. Hein ? Quoi ? Je... Oh. Je rougis à ses paroles. Heu... Oui, pardon, mais je devais bien récupérer ses armes... Je n’y peux rien si elle les a rangées là ! Maintenant, il faut que je la tienne à l’écart de moi, donc je la pousse en avant, la lâchant, et recule très vite. Et voilà. J’en profite pour utiliser un mur comme tremplin pour attraper une poutre. Et hop, me voilà hors de portée. Que ? Mauviette ??? Mais ! Je fais une nouvelle fois la moue. Je ne suis pas une mauviette. C’est faux, je veux juste éviter de me retrouver dans une mauvaise situation et être obligé d’utiliser mon poignard.

-J’suis pas une mauviette ! Ça ne m’protège p’êt’ pas de toi, mais pour le moment tu peux rien faire contre moi. Et c’est tout c’que j’veux.

Elle se tire... Bon... D’accord. Si elle veut. Je sais qu’elle va revenir. Mais comme elle n’est plus dans mon champ de vision, je range mon poignard dans son étui. Voilà, j’ai de nouveau les mains complètement libres. C’est mieux comme ça. Elle n’est pas dans le coin hein ? Je la cherche un peu du regard mais ne la trouve pas... Heu... Je dois faire attention. Je devrais m’enfuir ? Peut-être, sauf que je suis bien sur ma poutre, les jambes dans le vide. Bon, je reste là alors. Et puis, tant qu’à faire... Je récupère l’un des deux couteaux papillon que je lui ai confisqué et m’amuse un peu avec. Voilà un moment que je n’avais pas joué avec de telles armes, les miens sont toujours rangés dans un tiroir, quelque part dans ma chambre. Je m’amuse à l’ouvrir et le fermer agilement, jusqu’à finalement faire quelques petites figures simples... Et finalement je fais de plus en plus compliqué. Je retrouve bien vite mes réflexes quand il s’agit de jouer avec. Et je joue toujours avec lorsqu’elle revient. Je tourne distraitement la tête vers elle, la regardant faire. Oui ? Pourquoi est-ce qu’elle me regarde, hein ? Je ne sais pas... Je me détourne pour juste regarder l’arme entre mes mains. C’est de la provocation ? Oui, je crois. Mais je joue quoi, zut un peu. Tss... Ça sent la clope. Que... Quoi ? Il fait bon ? Je cesse un peu de jouer avec l’arme et tourne la tête vers elle. De quoi elle parle ? Il y a anguille sous roche là, je le sens... Je le sens gros comme un immeuble.

Et ouais, j’avais raison, je me prends une grosse gifle. C’est pas comme si je n’en avais pas l’habitude mais... Comment dire... J’ai mal à la joue et, en plus, ça me déséquilibre complètement ! J’ai pas le temps de me rattraper que je m’écrase en bas, sur le ventre, comme une crêpe. Avant de pâlir en sentant un truc glacial s’enfoncer dans mon ventre, transperçant ma peau. C’est vrai que j’avais un couteau papillon à la main... Je... Je ne me sens pas bien, là... Mais pas bien du tout... Je gémis et bouge un peu, histoire de retirer l’arme... Je sens un liquide chaud couler sur mon ventre... Saleté... Là, je suis énervé... Mais j’ai aussi la tête qui tourne... Je dois me reprendre... Inspirer, expirer... Je Du calme... Du calme Kenya... Je l’entends descendre... Je dois me bouger, et vite ! Je me relève et grimace en sentant un coup dans ma nuque... Je range très rapidement le couteau dans la poche de ma veste, tanguant un peu, une main sur mon ventre... Et l’évite. Ouf... Bon, ce coup là, elle m’a raté. Elle n’a pas raté la fenêtre par contre, qui se brise sous le coup. Dangereux ça... J’ai mal... J’ai la tête qui tourne, il faut que je me reprenne, et tout de suite ! Raté, je n’arrive pas à l’éviter lorsqu’elle me chope une nouvelle fois et m’éclate la tête contre le mur ! Je saigne du nez maintenant... Je crois pas qu’il soit cassé mais je... Un coup en trop, je m’écroule... Dans les morceaux de verre. Aïe... Je sens les minuscules morceaux traverser mes vêtements pour s’enfoncer dans ma peau... Et elle s’installe sur moi. J’ai... Mal... Très mal... Elle ne peut pas dégager ? J’ai besoin d’une pause... Aïe... En plus elle me tire les cheveux ! J’ai un peu les larmes aux yeux... J’ai mal... Plus encore quand elle pose le morceau de verre sur ma gorge. Je n’ai pas d’autre choix que de l’écouter... Oui, je sais qu’on peut utiliser le décors... Je sais... Mais là je crois que je m’affaiblis, je sens que je saigne beaucoup... Je veux qu’elle ne reste pas sur moi... En plus, je suis sûr qu’elle peut deviner les autres trucs que j’ai à la ceinture... Je ne réponds pas, je ne bouge plus non plus, je me laisse faire... Je dois agir, et très vite... Le bout de verre me pique la gorge... Une dernière volonté ? Ah, je sais ce que je dois faire.

-Je peux avoir un bisou ?

C’est débile. Mais c’est tout ce que j’ai trouvé... Seulement, je ne lui laisse pas le temps de réagir. Comme j’ai les mains libres, je lui attrape une nouvelle fois les poignets et tire violemment dessus tout comme je relève un peu la tête. C’est pas super mais au moins je sens sa tête s’écraser contre la mienne. Voilà, déconcentré. Je lui lâche un poignet pour la faire virer de mon dos en lui donnant un coup de coude dans les côtes tout en roulant. Pu... J’ai mal !!! Mais je serre les dents et me tais. Bah, cette fois, c’est elle qui est au sol, dans les bouts de verre. Et j’en ai marre qu’elle m’embête. Je ne réfléchis plus, je veux juste qu’elle me fiche la paix et je sais très exactement quoi faire pour ça. Alors d’une main je l’immobilise de nouveau tandis que de l’autre, je retire ma ceinture rapidement. Zut, mes couteaux de lancer et ma dague se cassent la figure. Tant pis, je vais les accrocher à mon pantalon après. Pour l’instant, je profite d’avoir ma ceinture pour lui lier les mains ensembles. Ouf... Voilà, mieux comme ça. Elle ne peut plus bouger. Je soupire profondément... Et repasse une main sur mon ventre... Ouille... J’ai vraiment mal... Se secoue la tête de gauche à droit avant de récupérer mes armes que j’accroche à mon pantalon. Voilà, c’est mieux comme ça... Puis je me redresse, observe un peu l’endroit... Trouvé. Tant pis pour elle, je la redresse et va l’attacher à un tuyau, assez loin de la vitre brisée. Au passage, je lui retire son bout de verre des mains. Tout cela fait, je lâche un profond soupir... Ouf...

-T’es pas facile... Et puis maintenant, mon tee-shirt est fichu et les manches de ma veste aussi... C’est pas juste... Voilà pourquoi c’est plus facile avec les armes à feu...

Ma dernière phrase se fait discrète, presque un murmure. C’est vrai que c’est plus facile, et puis ça évite les combats. Même si j’avoue que c’est moins drôle... Je la regarde... Avant de reculer jusque contre un mur pour me laisser glisser contre... Je regarde la main que j’ai posée sur mon ventre... Pleine de sang. Heu... D’accord, c’est pour ça que j’ai vraiment mal... Je dois me calmer, ne pas paniquer, et ne pas trop bouger... Je n’ai rien pour recoudre... Dommage. Mais je dois être sûr qu’elle se tienne tranquille... Alors je récupère mon pistolet à fléchettes et en retire une que j’observe. Ce sont bien des somnifères que j’ai mis dedans, non ? Il me semble... C’était quoi la dernière fois ? Du venin de serpent non ? Oui. Mais je crois que je n’y ai pas touché quand j’ai tout rechargé... Donc c’est bon, ce sont des somnifères. Je me relève un peu difficilement, remet mon pistolet à l’arrière de mon pantalon puis la rejoins. Bon... Heu... Je suis désolé mais là je n’ai pas tellement le choix, j’ai besoin d’une pause... Je lui lance un regard d’excuse mais profite du fait qu’elle soit attachée pour la piquer. Et zut, la fléchette m’explose dans les doigts. Je fronce les sourcils... Il doit y avoir la moitié du contenu au sol. Pas assez pour qu’elle s’endorme. Suffisamment pour qu’elle soit ralentis. Mais quand même...

-Tss. Mes fléchettes aiment pas les chocs comme ça... À cause de toi, j’vais être obligé d’les vérifier avant d’les réutiliser, faut pas qu’elles se cassent en plein vol...

Je la laisse et retourne m’asseoir... J’ai mal... En fait, je retire ma veste puis mon tee-shirt qui ne me sert un peu à rien, puisque maintenant il y a plein de trous dedans. Je regarde un peu mes plaies... Bon sang, c’est pas drôle, je suis en mauvais état là... Et je n’ai rien pour me soigner... C’est... Pas drôle. Je soupire profondément et lui lance un regard noir. C’est sa faute ça. J’ai été gentil avec elle. Je ne devrais peut-être pas... Je sais que mon père me reproche souvent d’être trop... « Clément. » Mais je ne suis pas lui. Je ne suis personne d’autre que moi. Donc je la regarde, faisant pression avec mon tee-shirt sur la plaie... Je vais devoir rentrer à l’appartement assez vite... Je dois me soigner avant que quelqu’un me trouve et me renvoie à l’hôpital. Je ne veux pas y aller... Je n’irai pas. Voilà. Je grimace et la fixe... Elle ne va rester longtemps attachée, une ceinture ne vaut pas une bonne corde. Mais c’est mieux que rien. Elle va être ralentie par les somnifères, donc je devrais avoir un peu moins de mal à l’éviter... Quoique... Vu que je ne me sens pas bien, je vais être ralenti moi aussi... Je soupire...

-J’étais sérieux pour le bisou.

Hé bien quoi ? C’est vrai en plus... Je lui souris un peu, il faut bien que je me détende un peu... Juste un peu... J’ai mal au ventre... Finalement, c’était une mauvaise idée de jouer avec son couteau papillon sur la poutre. Mais bon, comme je l’ai dit, on dit qu’on a toujours le dessus jusqu’à faire une erreur...
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Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam Empty
MessageSujet: Re: Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam   Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam EmptyLun 27 Aoû - 14:24

J'aime l'embêter, le perturber, le voir rougir. Ça m'amuse au plus au point. Ça rend la partie plus marrante. Pourtant, toutes les bonnes choses ont une fin, et il est grand temps de passer aux choses sérieuses. Arrêtons de parler, jouons avec les armes. Amusons-nous, faisons couler le sang, encore un peu plus, ce soir. Je souris, provocatrice, joueuse, sadique. Je suis ce qu'on m'a demandé d'être : une tueuse. Je suis ce qu'on m'a appris à être : un monstre. Ça m'amuse. J'en rirais à gorge déployée. En attendant, je me concentre. Il m'a écorché la joue, il est fier de lui. Tu peux mon petit, mais comme je l'ai déjà dit : la partie ne fait que commencer. Adversaire au coude à coude ? Certes, c'est intéressant. Mais tout jeu à une fin. Et je suis celle qui se démarque, à chaque fois. Pour le coup, je lui laisse le dernier mot, car je dois me concentrer. Je dois récupérer son couteau de lancer... Alors je recule, doucement, lentement. Je me baisse sans le quitter des yeux, et je récupère ledit couteau. Confisqué. Je m'approche ensuite de lui, rangeant les armes. Je suis loin d'abandonner, ne t'inquiète pas mon ange. Il garde la pointe de son poignard vers moi. Et qu'est-ce que tu vas faire avec ça ? M'entailler ? Me découper ? Laisse-moi rire d'une telle parodie. Non, je ne vais pas le perturber comme tout à l'heure, il n'est pas assez idiot pour se laisser avoir deux fois au même jeu. Dommage de devoir t'abîmer, et je te le fais remarquer. Je le frappe en plein visage, il est étourdi. Tant mieux, c'est plus pratique pour moi. Je lui fauche les jambes, et il s'écrase au sol. Ça fait mal, pas vrai ? Bien sûr que tu as mal. Très mal. Tu peux le crier si tu veux, je n'en ai rien à secouer. Finalement, je m'installe sur lui, car c'est plus pratique comme ça, et retourne sa propre lame contre lui. La pointe vient presque piquer son cou, et pourtant, je ne relâche pas la pression... S'il est aussi fort qu'il peut prétendre l'être, il ne mourra pas ainsi. Il sourit, et me regarde droit dans les yeux. Je soutiens son regard sans aucun mal.

Tout se passe très vite. Bien trop vite pour que j'ai le temps d'anticiper, de réagir, de ce que vous voudrez. Rien. Niet. Il fait dévier la lame, et je suis totalement déséquilibrée. Il roule, moi avec, et nos positions sont bien vite inversées. Petit con ! Il m'a entaillé le bras droit ! Je ne retiens pas l'injure, elle sort toute seule d'entre mes lèvres. D'accord, on est encore passé au palier au-dessus, le niveau n'est plus le même. Malgré tout, malgré le fait qu'il pèse son poids, je conserve mon sourire. Je dois rester insolente, je dois l'agacer. Pourquoi ? Car c'est bien en profitant de la colère de l'autre, qu'on fait le plus de dégâts. Toujours est-il que je ne me débats pas. C'est à peine si je cille. Mes poignets sont totalement mous dans sa main, il doit le sentir. Je ne cherche même pas à le virer non. Je le regarde juste. Je le regarde, et je lui souris. J'attends le moindre faux pas, simplement. Il semble discipliné, ordonné... C'est pas mal. Je le laisse faire. Il m'amuse. En revanche, lui est totalement sérieux... Il domine ? Ahah. Laissez-moi rire, encore un peu. Il récupère son couteau, je le laisse juste faire, totalement docile. Profite mon petit. Profite tant que tu peux encore le faire. Profite. Je lui réponds simplement que moi, j'ai toujours le dessus. Même comme, dans ce cas, je suis en dessous. Il arque un sourcil. Alors, on est long à la détente ? Certes, ce que je lui sers est sans aucune logique. Mais où ai-je mentionné à un instant, que j'étais logique ? Je souris, encore et toujours, et l'écoute. Après tout, c'est tout ce que je peux faire : l'écouter. « On dit ça jusqu'à ce qu'on fasse une erreur... Pourquoi tu crois que j'suis encore là, moi ? Même si c'est pas pareil que toi non plus... » T'es encore là car tu sais te battre. C'est tout. T'es rien de plus que ce que je suis moi : une machine à tuer. Je secoue un peu la tête de gauche à droite, et garde mes yeux plantés dans les siens. Dommage qu'il garde cet air si sérieux... il est tellement plus mignon quand il sourit. « Non, ce n'est pas pareil. T'es encore là pour la même raison que moi : tu sais te battre, c'est tout. »

Je serre un peu les dents, car il commence à faire lourd sur moi. Ah, on doit se lever ? Il pose la lame de son couteau sur ma gorge, alors je m'exécute. De toute façon, j'ai décidé de me montrer docile, pour l'instant. J'ai pas spécialement envie de me faire trancher la carotide par un gosse. Encore moins pour un contrat comme celui-là... je me relève donc. Et il en profite pour récupérer les lames papillon dans mon froc... Okay. Touche-moi l'arrière train, je ne te dirai rien. En réalité, je m'en fiche pas mal. C'est juste que, comme déjà dit, j'aime l'embêter, le faire rougir... Et en jetant furtivement un coup d'oeil par-dessus mon épaule, je ne peux constater que ça : il rougit. Ah, tu sais pas quoi répondre, pas vrai ? Alors ne réponds pas. Abstiens toi, je t'en prie. Il me relâche, et me pousse brusquement en avant. C'est bien. Bravo. T'es fier de toi ? Je le laisse filer, et de toute façon, il est trop rapide. Le temps que je me retourne, et il est déjà perché sur une poutre de métal, en hauteur. Super. Je vais devoir faire de l'escalade, again. Je soupire un peu, et lui balance que c'est une mauviette. Il semble limite outré, et ça me fait sourire d'autant plus. « J'suis pas une mauviette ! Ça ne m'protège p'êt' pas de toi, mais pour le moment tu peux rien faire contre moi. Et c'est tout c'que j'veux. » Je ricane à nouveau, moqueuse. Il faut croire qu'en sa compagnie, ça devient une habitude pour moi. Je lève la tête vers lui, et la secoue négativement, à nouveau. N'importe quoi. « T'es pas une mauviette ? Tu fuis le combat, l'affront. T'as peur d'une fille. Un peu que t'es une mauviette. » Je sors en trottinant de la pièce, je ne dois pas lui laisser le temps de s'enfuir. Bon, comment accéder à l'étage ? Là, il y a un plafond, donc c'est impossible... Tant pis, je sors par la fenêtre, et atteins l'étage du dessus. J'avance, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de sol, et le rejoins en sautant de poutre en poutre. Et je m'assois à côté de lui. Petite pause, profitons-en pour griller une clope ! Ce que je fais sans me faire prier. Je le regarde, et soupire à nouveau. Ça va, tu t'amuses bien ? Il joue avec mon couteau papillon. Sale gosse. Je hausse légèrement les épaules, plutôt indifférente à une telle provocation pour le coup. Tout se paye, dans la vie.

Alors, pour lui faire une petite démonstration de ma gentillesse. Il fait bon en haut, hein ? Oui, mais il fait meilleur en bas ! Alors je le gifle vraiment fort - pas trop non plus, j'ai pas envie de lui dévisser la tête - et le regarde perdre l'équilibre. Il est marrant. Moi, je suis méchante. Il s'écrase comme une pauvre crêpe par terre, ce qui me fait sourire. Je l'entends gémir. Gémir de douleur, et ça ne fait qu'étirer un peu plus mon sourire... Sans coeur, moi ? Non. Juste très professionnelle. Je ne sais pas sur quoi il est tombé, mais il semble avoir mal. À nouveau avec souplesse, je descends, quoiqu'un peu moins agile que précédemment. Voilà, on peut en finir. Il se redresse, et au passage, je remarque qu'il saigne au niveau du ventre. Tant pis pour lui. Je fronce un peu les sourcils, et regarde par terre... Il n'y a pourtant rien qui aurait pu le couper. Ooooh ! La lame de mon couteau papillon, bien sûr ! Je souris, comme quoi, j'ai toujours raison. « Tu vois, on finit par tout payer, dans la vie. T'as voulu me provoquer. T'as payé le prix fort. » Il est considérablement ralenti, ce qui est une excellente chose pour moi. Il va beaucoup me faciliter le travail, comme ça. Bon, un coup de pied. Zut, loupé : dans la vitre. Elle éclate en mille morceaux, d'ailleurs... Et bon nombre d'éclats gisent à nos pieds. Parfait, ça va me servir. À la fois énervée et joueuse, je le chope par la nuque, et l'envoie dans le mur. Le pauvre. Il doit souffrir. Autant dire qu'il déguste. Avec délectation, je regarde deux filets de sang s'échapper de ses narines... Saigne, saigne. C'est le métier qui rentre. D'ailleurs, il s'écroule. Quoi, c'était déjà le coup de trop ? Je sais j'y vais fort. Trop fort même... Mais je suis réputée pour un travail efficace, donc... Je ne vais pas tâcher ma réputation pour lui. Vous connaissez l'expression 'manger sa glace' ? Autant dire qu'elle prend tout son sens, pour lui, qui gît désormais parmi les bouts de verre. Je les imagine s'incruster dans sa peau, et à cette pensée, je frémis. Voilà qui ne doit pas être très agréable... Furtivement, je m'installe sur lui. Alors, qu'avons-nous là ? Un pauvre gamin à ma merci. Je conserve mon sourire, et chope rapidement un morceau de verre que je lui pose sur la gorge. D'un coup sec, je peux le tuer. Mais ce n'est pas dans mon contrat donc... Je me contente d'appuyer, un peu, trop. Il commence à saigner, lentement... Et je prends mon pied, puisque ça m'amuse. Une dernière volonté ? « Je peux avoir un bisou ? ».

Je n'ai pas le temps de réagir, même pas de hausser un sourcil, la situation se renverse à nouveau. Il chope mes poignets, et me fait bouger d'un mouvement brusque. Je me prends un coup de tête, je suis totalement déboussolée. Déjà que je ne m'y attendais pas... J'ai très mal à la tête, et une migraine fulgurante m'assaillit. Il me donne un coup de coude dans les côtes, et je retombe. J'ai mal. Très mal aux côtes... ça me brûle, et je gémis de douleur. Peu glorieux hein ? Ouais. Et après ? Je me recroqueville un peu sur moi-même. Des micro bouts de verre s'incrustent lentement, tranquillement dans ma peau... Je serre les dents, et ferme les yeux. Ça fait mal. Vraiment. J'ai envie de lui faire bouffer du verre pilé, pour ce qu'il me fait subir... Mais je ne récolte là que ce que j'ai semé, malheureusement. Il m'immobilise d'une main, et une nouvelle fois : je ne cherche même pas à me débattre. Je me laisse faire, simplement. Il attrape je ne sais quoi, sa ceinture apparemment, et me lie les mains. Il fait tomber toutes ses armes, l'idiot... Et rien qu'à cette pensée, malgré la douleur fulgurante qui me parcourt... Je souris. Je souris encore. Même face à la mort, je sourirai. Je suis forte, je le sais. Rien ne me fera plier, jamais. Il m'oblige à me redresser. Quoi, qu'est-ce qu'il va faire ? Il m'attache à un tuyau. Il me désarme, j'ai l'intérieur de la main en sang... Super. Je soupire profondément, et le regarde s'éloigner. Il est vraiment mal en point. « T'es pas facile... Et puis maintenant, mon tee-shirt est fichu et les manches de ma veste aussi... C'est pas juste... Voilà pourquoi c'est plus facile avec les armes à feu... » Je soupire, je secoue la tête. Qu'est-ce qu'on s'en fiche, de ses vêtements. S'il pouvait les enlever, d'ailleurs... Bon d'accord, j'arrête. Il faut bien trouver des points positifs, même dans les instants les plus sombres, non ? C'est bien ce que je fais. Plus facile avec les armes à feu ? Certes. Mais bien moins amusant. Je le regarde s'installer plus loin. Une main sur son ventre. « Tu crois pas qu'on s'en fout, de tes fringues ? Y'a plus important, pas vrai ? » Par le 'y'a plus important' je parle bien sûr de sa blessure. Qu'un vêtement soit troué, ce n'est pas important. Que le corps lui, soit troué... C'est une autre histoire.

Qu'est-ce qu'il fait, avec son pistolet ? Il en récupère un drôle de truc... On dirait... Une fléchette ? Ouais, c'est ça. C'est quoi comme produit ? Non, je ne panique pas. Je ne veux pas céder à la panique, bien que je n'aime pas spécialement les piqûres et autres trucs du genre... Il me regarde, je soutiens son regard. On dirait, par ce dernier, qu'il s'excuse. Mais de quoi ? Je fronce les sourcils, perplexe, et le regarde approcher. Je serre les dents, et garde mes yeux dans les siens. Il me plante sa fléchette. Je ne réagis pas, si ce n'est qu'un très léger sursaut. Je le fixe toujours, limite mauvaise. Alors ça, tu vas me le payer, cher. Le produit fait bien vite effet : je me sens ralenti... Ma vision devient plus floue. Je suis moins attentive... Et je me laisse carrément glisser le long du mur, bien qu'attachée à mon tuyau. « Tss. Mes fléchettes aiment pas les chocs comme ça... À cause de toi, j'vais être obligé d'les vérifier avant d'les réutiliser, faut pas qu'elles se cassent en plein vol... » Quoi ? Que... Qu'est-ce qu'il me raconte ? Je hausse les sourcils, légèrement ailleurs. Je n'ai pas vraiment compris ce qu'il vient de me servir, et je m'en fiche pas mal... Je réfléchis plutôt à un moyen de me tirer d'ici. Je soupire profondément, et le détaille. Il retourne s'asseoir. Il enlève sa veste, son haut... Le pauvre, il s'est pas loupé. Il fait pression sur son abdomen avec son t-shirt. « Que tu peux être idiot... C'est pas les mains liées que je pourrais abréger tes souffrances... Libère-moi, tout de suite... » Il ne va pas me libérer, je le sais parfaitement. Tant pis, je vais me débrouiller. « J'étais sérieux pour le bisou. » C'est ça. Si tu le veux ton bisou, il va falloir me détacher. « J'étais sérieuse pour t'arracher la langue. » Finalement, je me relève, et je m'arrange pour lui tourner le dos. Ceinture de tissu... Pas bien difficile à couper, vu l'épaisseur. Je cherche la moindre irrégularité sur ce tuyau rouillé, et je finis par la trouver. Il est déchiré, sur le coté. Alors, j'approche la ceinture, et je l'appuie sur le tranchant. Au bout de quelques va-et-vient, elle est déjà bien usée. Plus qu'à tirer dessus, et elle se coupe. Je la laisse tomber par terre, et me masse les poignets, m'adossant au mur... C'est vrai que je suis... Considérablement ralenti...

Je finis par m'approcher lentement de lui. Il n'est pas bien du tout, et il va peut-être claquer, à ce rythme-là... Dommage. Je ne le frappe plus, je m'en fais la promesse. Je m'accroupis devant lui, plutôt maladroitement. « Je crois que je vais te laisser crever, tu vas te vider de ton sang, et dans quelques heures, tu seras mort. Et blanc. Mais surtout mort. » Je chope sa veste, et récupère ce qui me revient de droit. Je lui laisse ses armes, s'il y tient... Quoique non, je lui vole son poignard, et me recule rapidement. Au moins, j'ai là une raison pour le revoir... Stupide idée, mais bref. Je jette sa veste à ses pieds, et me redresse, le regardant assis contre son mur. « Et c'est ainsi que Kenya Scorpio Apodis Romanov va finir. Mort dans son propre sang. » Je souris, c'est tellement triste. « Fais-moi confiance. » Je me glisse rapidement derrière lui, et j'arrache une manche de sa veste. Je lui en fais un bandeau, que je noue doucement derrière sa tête, pour lui couvrir les yeux. Et finalement, je dégaine mon flingue. Je vais abréger tes souffrances, tu vas voir. Je reviens devant lui. Le canon pointe directement sur son front, comme ça, ce sera rapide. Le clac de l'arme qu'on charge se faire entendre, dans ce silence qui pèse. C'est le dernier bruit que tu vas entendre avant ta mort, mon petit. Je souris, même si ce n'est plus le même sourire. Le côté sadique a disparu. Il reste une dose de jeu. Mais le reste est tellement doux. « Qu'est-ce qu'on dit, au Dieu de la mort ? » Je penche un peu la tête, alors que mon doigt appuie un peu plus sur la détente. Il ne me voit pas. C'est dommage, mais c'est comme ça. « Pas aujourd'hui. » Sans un mot de plus, je file maladroitement, en courant. Je m'en vais, je dévale les escaliers en m'agrippant à la rampe pour éviter de tomber. J'arrive au rez-de-chaussé, et je me laisse doucement aller. Je marche, lentement, reprenant mon souffle... J'ai tellement de mal à avancer... Chaque pas est trop lourd...

Je sors mon téléphone de ma poche, lance un premier appel. « 911, quelle est l'urgence ? Un gamin, dans une usine désaffectée... L'ancienne usine de fabrication de palette. Il s'est rentré un morceau de verre dans l'abdomen, il saigne... D'accord, nous vous envoyons une équipe. Qui êtes-vous ? Une âme charitable... » Je ricane, et je raccroche. Je lance un second appel, à Clayton cette fois, pour qu'il vienne me chercher. Et je continue à avancer, jusqu'à me laisser tomber contre un mur, dans une ruelle. Je garde un oeil sur l'imposante usine. Qu'est-ce que l'on dit, au Dieu de la mort ? Pas aujourd'hui.
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Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam Empty
MessageSujet: Re: Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam   Partie de chasse ? {flashback août 67} ۝ Sam EmptyLun 27 Aoû - 21:50

En quelle langue devrais-je le dire ? Je ne compte pas me laisser faire. Je n’aime pas attaquer, mais je sais me défendre. J’ai appris, je n’ai pas eu d’autre choix que de l’intégrer... Mon père a plusieurs fois dit que c’était parce que j’avais ça dans le sang... Je n’ai jamais bien compris ce qu’il voulait dire par-là... Parce que ma mère était une chasseuse de primes ? Je ne sais pas... Et je pense que je ne saurai jamais. Bref, pour le moment, la situation est... Compliquée pour moi. Je suis un peu en danger, avec l’autre qui me menace de mon propre poignard... Je... Je dois trouver un plan pour renverser la situation. Je réfléchis... Et finalement, une fois que je sais quoi faire, tout s’enchaîne très vite. Je dévie la lame de ma gorge, la déséquilibrant au passage... Et j’en profite pour reprendre le dessus ! Ce que je ne comprends pas c’est que, même si je l’immobilise, elle ne se débat pas... Pas du tout même... Pourquoi ? Pourquoi être aussi docile ? Je pourrais la tuer et elle, elle sourit... C’est bizarre... D’un côté, je souriais, moi aussi... Mais pourquoi ? C’est compliqué de comprendre les autres, parfois... Comme maintenant... Je ne la comprends pas. N’importe qui essayerait de se débattre, non ? C’est mon avis... Ou alors, elle a un plan en tête. Dommage, j’en ai un aussi... Et je ne compte pas la laisser s’échapper facilement. Pas sans être sûr qu’elle ne pourra pas utiliser ses armes contre moi... N’empêche... Je ne peux pas m’empêcher de lui faire remarquer que je domine. Na. Elle, toujours le dessus ? Non. Pas maintenant. Je ne suis pas d’accord. C’est le genre de choses que l’on dit, jusqu’à faire une erreur... Fatale. On dit qu’on s’en sort toujours jusqu’à, justement, ne pas s’en sortir. C’est donc bien joli mais... Mais c’est idiot. Moi aussi je suis toujours là, est-ce que ça veut dire quoi que ce soit ? Juste que je suis doué dans ce que je fais, rien de plus. Je sais me battre ? Oui... Mais... Je soupire et ne répond pas. De toute façon, à quoi ça sert de discuter ? À rien... Notre situation n’est pas si différente en fait...

Je finis par récupérer mon couteau de lancer et le ranger à sa place. Voilà, déjà, c’est fait. Ensuite... Lui confisquer ses couteaux. Et pour ça, il faut qu’elle se relève. Alors avec ma lame sur sa gorge, je la relève. Un bras dans le dos, j’en profite pour récupérer ses couteaux papillon. Voilà, c’est mieux ainsi. Ah, c’est vrai que, comme elle vient de le faire remarquer, l’endroit où je les ai récupérés... Heu... Je me sens rougir... Oui, heu, bon... Voilà quoi... Je ne dis rien... Puis je la pousse en avant et recule. J’ai fait tout ce que j’avais à faire, alors je me hisse sur une poutre, me mettant ainsi hors de portée. Et elle me traite de mauviette. N’importe quoi. Je fais la moue... Je ne suis pas une mauviette. Certainement pas ! C’est juste que je ne veux pas faire trop de dégâts. Et elle ricane, une fois de plus... Tss... Je fuis le combat ? Hé bien... Non. Je fais juste une pause. C’est trop difficile à comprendre ? Je soupire profondément en la regardant... Je lui tire même la langue. Non, je ne fuit pas, qu’est-ce qu’elle croit ? Je suis outré ! Elle ose penser ça ! C’est... Nul. Elle se tire... Bon, il faut quand même qu’elle m’entende.

-C’est pas parc’que t’es une fille que j’dois te sous-estimer ! Donc j’me méfie !

Nan mais... Pff. Puisque c’est comme ça, je joue avec un de ses couteaux papillon. Na. Je devrais sortir ? Oh, je pourrais. Je suis sûr qu’elle est partie chercher un moyen pour arriver à mon étage. J’aurais juste à me laisser retomber en-dessous et rejoindre la sortie. Mais je reste là à jouer. Même lorsqu’elle revient. Je l’ignore et je joue la carte de la provocation en continuant à faire des figures avec son arme. Il me faut juste un peu de temps pour me souvenir de comment la manipuler mais ça revient très vite... Sauf qu’elle me déconcentre en parlant. Qu’est-ce qu’elle raconte ? Aaaah, elle me flanque une gifle ! Et je m’écrase une étage plus bas, comme une crêpe... Sur quelque chose qu’il ne fallait pas : le couteau de l’autre. Je sens la lame s’enfoncer dans ma chaire, la transpercer sur plusieurs centimètres... Je gémis de douleur et retire le métal glacial... Tandis que le sang chaud vient vite prendre possession de la place laissée par l’arme... Je ne me sens pas bien... La chute plus ça... J’ai la tête qui tourne... Je sens que ça ne va pas aller pour moi... Je me redresse rapidement, je préfère éviter de me prendre trop de coups... Même si je ne suis pas du tout au meilleur de ma forme là... Que ? On fini toujours par payer ? Je lui tire la langue ! Je ne compte pas lui faciliter la tâche ! La preuve, j’évite son coup de pied ! Je n’aime pas voir la vitre derrière-moi éclater en mille morceaux... C’est dangereux... Elle arrive à m’attraper et je me mange le mur... Oh, punaise... J’ai mal ! Je sens le sang couler de mes narine... J’ai la tête qui tourne, le ventre transpercé, un mal de crâne horrible... Je m’écroule donc. Dans le verre... Saleté... Je vais être... En très mauvais état... Le liquide chaud qui coule dans les veines vient teinter le sol de carmin, je le sens à travers toutes ces coupures... Je... Vais perdre connaissance ? Non, je suis fort, je ne compte pas laisser tomber comme ça. Je sens sa main dans mes cheveux et une bout de verre sur ma gorge... Hum... Une dernière volonté hein... Non. Un plan. Mais avant de le mettre à exécution, j’ai bien le droit de lui répondre, non ? Je peux avoir un bisou ? C’est idiot, je sais.

Je lui attrape donc les poignets et la tire brusquement en avant. Sa tête vient heurter la mienne, ce qui n’arrange pas du tout mon mal de crâne, mais je sais que ça ne lui plait pas alors j’en profite. Un coup dans les côtes tout en roulant, et je suis de nouveau au-dessus. Je suis désolé, elle est dans les morceaux de verre... Mais je ne fais que lui renvoyer la monnaie de sa pièce. C’est pas très sympa de ma part mais j’ai dis que je ne me laisserai pas faire, je le prouve. Par contre... Je m’affaiblis très vite... Il faut que je réussisse à la maîtriser... Pour le moment je l’immobilise d’une main avant d’affermir avec ma ceinture. Oui, presque tout tombe... Mais comme j’accroche toujours mes affaires à ma ceinture... Elle se laisse encore et toujours faire, souriante... Et ça me perturbe, moi. Enfin bon, je lui lie les mains puis la relève pour l’attacher à un tuyau. Bout de verre confisqué... Voilà, je suis tranquille. Je vais pouvoir me reposer... Je pose une main sur mon ventre... Main qui devient très vite rouge... Ah, et mes vêtements sont fichus... Zut... Je lui en fais d’ailleurs la remarque. Par sa faute, je vais être obligé d’en racheter de nouveaux... Je n’ai pas de l’argent de poche à l’infini moi, je dois faire attention à mes affaires... Elle soupire à mes paroles... Quoi encore ? Hein ? Je m’installe contre un mur, me laissant glisser jusque sur le sol... On s’en fout de mes vêtements ? Plus important ? J’esquisse un sourire...

-Moi, je sais me recoudre... Mais je sais pas faire pour les vêtements...

Ça veut tout dire, non ? Mes blessures, je m’en arrange... Je m’en suis toujours arrangé... Bon, je dois la faire tenir tranquille j’ai dis, donc je récupère mon pistolet à fléchettes. Je pourrais lui tirer dessus mais à bout portant, je risque plus de la tuer avec l’aiguille qu’autre chose, et ce n’est pas le but... Alors je récupère l’une de mes fléchettes et me relève, revenant vers elle. Je suis... Désolé... Mais là, je crois que je n’ai pas le choix. Sauf que quand je la pique, l’objet m’explose entre les doigts... Mais heu ! Je crois que toutes mes chutes de la soirée n’ont pas fait du bien à mes outils... Et zut, je vais devoir tout revérifier ! Pff... C’est nul. Bon, je retourne à ma place et retire ma veste et mon tee-shirt, qui deviennent utiles étant tout troués. Je regarde un peu les dégâts... Je ne me suis pas loupé... Que ce soit avec le couteau papillon ou le verre en tout cas. Je la regarde se laisser glisser contre le mur... Oui, la dose est forte. Elle a de la chance que ma fléchette se soit cassée, sinon elle serait en train de dormir. Je fais pression sur ma coupure avec mon tee-shirt... Il faut que le sang arrête de couler, sinon... Sinon je vais avoir du mal à rentrer à l’appartement dans cet état... Et comme je n’ai pas mon portable, je ne peux pas demander à Ilarion de venir me chercher, ni à un de mes amis... Je suis... En mauvaise posture. Abréger mes souffrances ? Je lui accorde un regard... Et secoue négativement la tête. Non merci, je m’en sors très bien tout seul. Et non, je ne la libèrerai pas. Je préfère repartir sur ce que je disais tout à l’heure. C’est vrai que je ne serais pas contre un bisou... C’est moins douloureux qu’on coup de couteau, franchement. Elle était sérieuse pour m’arracher la langue ? Ah la la... Je soupire profondément et l’ignore tiens, me concentrant sur la douleur... Et retirant de ma main libre les bouts de verre qui se sont fiché dans ma peau. Au moins, ça, c’est utile. En attendant qu’elle se détache, parce qu’elle va bien rapidement y arriver...

Je m’occupe petit à petit, même si je constate que mes mouvements deviennent plus lents, que j’ai mal en restant dans ma position... Mais je me force... Du sang coule un peu partout sur mon torse, sur mon ventre, mes bras... Mais je m’entête à retirer les plus gros morceaux, puis les moyens, finissant par les petits... J’aimerais avoir un truc pour me soigner... Dommage, je me suis isolé au mauvais endroit... Finalement, je tourne une nouvelle fois la tête vers elle alors qu’elle s’approche de moi. Elle a l’air ralentie... D’un côté, c’est normal. Mais pourquoi est-ce qu’elle vient s’accroupir devant moi ? Me laisser crever ? Hé bien qu’elle s’en aille, je ne peux pas la retenir. De toute façon, je vais tenter de rentrer chez moi... Je ne dois pas mourir. Je ne mourrai pas comme ça. C’est... Hors de question. Je fronce les sourcils en la regardant récupérer ses couteaux dans ma veste... Ok d’accord, j’aurais fait pareil. Rectification : j’ai fait pareil. Mais que... Non ! Non, elle me pique mon poignard ! Je tente de me relever pour le lui reprendre mais un élancement de douleur me faire lourdement retomber contre mon mur... Ouille... Non... Je... Ce n’est même pas le mien !

-Non ! S’il te plait... Je... J’dois pas le laisser à quelqu’un d’autre !

S’il te plait... C’est l’une des rares choses que j’ai de ma mère... Je ne dois pas le perdre, je dois toujours le garder avec moi... Je la foudroie du regard... Qu’elle me laisse ça ! Que ? Non. Non, je ne vais pas mourir ainsi. Que dalle. Je me contente de la fixer du regard, sans répondre... Je dois trouver une échappatoire. Tout de suite. Lui faire confiance ? Mais... Aaah ! Bon, ma veste est définitivement fichue... Et elle me bande les yeux avec la manche qu’elle vient de découper. Que ? J’arque un sourcil sous le bandeau... Qu’est-ce que... Je ne bouge plus... Je reconnais le son de l’arme... Un pistolet. Je ne sais pas ce que c’est, je ne suis pas surdoué, mais je connais ce son... Je soupire... Face à une arme à feu, je ne peux pas faire grand chose... Elle tire ? Ce qu’on dit au dieu de la mort ? Je souris... Simplement, joyeusement. Qu’elle me prenne pour un fou ou non, je n’en ai rien à faire. Ce qu’on dit, hein... Bah, c’est évident, non ? Si elle voulait me tuer, elle aurait déjà tiré, elle l’aurait déjà fait. Elle a eu tant et tant d’occasions de le faire... Alors, la réponse n’est autre que :

-Pas aujourd’hui.

Oh... Elle l’a dit au même moment ! Je l’entends s’en aller en courant, ce qui fait que j’éclate de rire ! J’avais raison. Depuis le début, j’avais raison ! Je retire doucement le pseudo bandeau et regarde la pièce vide. Quel bazar, franchement. Ah la la... Bon, je ne peux pas rester là... Je rassemble tant bien que mal mes affaires et me force à me relever. Elle a intérêt à me rendre mon couteau... Je me déplace péniblement dans l’usine désaffectée, m’appuyant régulièrement contre les murs... Ma respiration se fait saccadée, je m’affaiblis mais je dois rentrer à la maison... Allez, je dois rentrer... J’arrive à descendre les escaliers... Mais m’écroule une fois arrivé en bas... Je suis... Trop mal en point... Peut-être que... Une sieste m’aiderait ? Je pose mes outils dans un coin, dans ma veste, à l’abri des regards puis essaye d’avancer... Mais je m’écroule encore quatre mètres plus loin... Je... Ne peux plus avancer... Je m’installe sur le sol et ferme les yeux... Je me laisse juste sombrer... La dernière chose que j’entends ? Une sirène ressemblant curieusement à celle des ambulances... Oh non, le cauchemar...
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