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 i am. you are. all of them are.

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C. Bryseïs Archadeon
C. Bryseïs Archadeon
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MessageSujet: i am. you are. all of them are.   i am. you are. all of them are. EmptyMar 21 Aoû - 22:41

Charlotte Bryseïs Archadeon
LOOK FOR THE GIRL WITH THE SUN IN HER EYES AND SHE'S GONE


nomprénomâge
ARCHADEONCHARLOTTE BRYSEÏS19 ANS
orientation sexuellestatutgroupe
ASEXUEECÉLIBATAIRECITIZENS


LISTS










HORS JEU

Je m'appelle Illu' et j'ai l'âge de Dieu. Je suis un pedobear en puissance, qui aime les sucettes. *pouet* QUATRE COMPTES :brosign:. Je pense que je me connecterai 7/7 jours, et j’accepte de prendre le risque de voir mon personnage se faire laminer laggle dans le jeu Animals et de le soumettre à toute sorte de torture. J'aime mes admins, qui sont à présent mes nouveaux dieux. (a)

PERSONNALITÉ

Si Charlotte n’avait pas trouvé un travail des plus improbables mais avec lequel elle n’a pas de problème, elle aurait certainement été déclarée inapte et ses parents auraient fini par payer pour elle. Parce qu’elle est incapable d’avoir des responsabilités, elle se conduit comme une enfant. Briseïs elle fuit la vraie vie mais ce n’est pas sa faute si elle est incapable de différencier la réalité et son imagination.

❝ Bryseïs ? C’est une employée modèle. Une des rares qui n’ait pas encore pris de congés pour se remettre psychologiquement. A croire qu’elle ne se rend pas compte de ce en quoi consiste son travail. Peut-être que c’est le cas d’ailleurs. Ses parents nous ont dit qu’elle était plutôt maniaque et qu’elle n’avait aucune notion de la mort puisque pour elle la vie était un jeu. Ce ne sont bien sûr pas eux qui l’ont fait postuler dans notre entreprise. Elle a poussé la porte un jour et elle nous a demandé ce qu’on faisait. Puis elle a demandé si elle pouvait le faire avec nous. Je dois vous avouer que ça m’a estomaqué au départ. J’ai refusé. Qu’aurait bien pu faire une petite fille comme ça face à notre métier ? Elle ne tiendrait pas cinq minutes. Mais je n’ai jamais eu une employée aussi insensible face à notre boulot et au fond c’est un atout, elle ne rentre pas chez elle avec la tête pleine de cauchemars. Notre travail ? C’est de nettoyer les scènes de crime et autres lieux théâtres d’évènements mortels. Quand mémé trébuche et s’explose le crâne sur le coin du plan de travail, quand votre fils s’est fait sauter le caisson, quand la police a fini ses enquêtes sur la victime d’un tueur en série, il n’y généralement personne pour avoir le coeur de nettoyer le sang. C’est là qu’on intervient. Après notre passage il ne restera plus une seule trace de sang sur la scène. On est là pour rendre la mémoire des gens moins douloureuse. La mort c’est un peu notre business. ❞ son patron

❝ Ma petite Charlotte ? C’est la prunelle de mes yeux, mon petit bouton de rose. Elle est bien jolie mais la pauvre n’a pas vraiment été gâtée. Vous voyez, elle n’est pas très bien... dans sa tête. On voulait qu’elle aille travailler au gouvernement comme nous mais elle est tellement maladroite et si incapable de minimiser la vérité que ç’aurait été un désastre. Elle aurait été capable de révéler un secret d’état juste comme ça. Ses secrets à elle sont insignifiants mais elle les garde jalousement. Du coup on a essayé de voir si elle pouvait faire un quelconque autre travail, comme au moins secrétaire pour un grand PDG mais elle n’a aucun sens des priorités. Elle n’oublie rien mais elle ne pense pas aux choses. Elle ne noterait aucun rendez-vous mais noterait des records qu’elle a lus dans l’agenda de son patron. On avait peur qu’elle soit déclarée inapte mais elle s’est trouvée elle-même un travail. Oh ce n’est pas du haut niveau mais au moins son patron est content d’elle. On l’aime notre petite Charlotte mais voyez-vous des fois on regrette de n’avoir pas choisi l’avortement. Elle n’est pas vraiment à la hauteur. ❞ sa mère

❝ La patiente Archadeon ? Elle est intéressante certes mais heureusement pas bien dangereuse. Elle n’est pas surveillée constamment, des cas comme elle ça arrive et ce n’est pas très grave. Elle est censée être soignée pour une schizophrénie mais elle refuse de prendre ses médicaments et il a été impossible de les lui administrer, que ce soit par la ruse ou la persuasion. Nous n’avons pas essayé la force car de toute façon comme je vous l’ai dit elle n’est pas un cas extrême. Elle est complètement incapable de faire la différence entre la réalité et son imagination. Pour elle les licornes sont réelles, elle en a même croisé dans son jardin, les fantômes elle les voit, elle les entend et les monstres lui font peur. Quand elle est chez elle, ses parents ont rapporté qu’elle était toujours avec ses huit lapins blancs qu’elle a dressés, ce qui est plutôt un bon signe car on considère que des animaux peuvent faciliter la guérison. Dans sa tête elle vit avec deux autres personnes qu’elle appelle Zelda et Eugénie. Bien évidemment elle dément le fait qu’elles ne sont que des produits de son imagination. C’est bien triste qu’une si jolie petite avec tant d’avenir souffre d’une telle maladie mais les voies de la création sont impénétrables. Et puis elle peut s’estimer heureuse, elle n’est pas inapte. ❞ son médecin traitant

HISTOIRE
écrivez votre histoire ici en un minimum de 20 lignes. Vous êtes libres de rajouter des images et des musiques tant que cela ne déforme pas la fiche de présentation. Surtout faite preuve d'originalité et de ... folie \o/ !


"C. BRYSEÏS ARCHADEON"
feat "LILY COLLINS"
©️ tumblr





TEMPLATE BY FEDORA @ CAUTION 2.0 AND A THOUSAND FIREFLIES



Dernière édition par C. Bryseïs Archadeon le Jeu 23 Aoû - 9:36, édité 4 fois
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C. Bryseïs Archadeon
C. Bryseïs Archadeon
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MessageSujet: Re: i am. you are. all of them are.   i am. you are. all of them are. EmptyMar 21 Aoû - 22:41

Always Be A Unicorn
BEYOND THIS PLACE OF WRATH AND TEARS LOOMS BUT THE HORROR OF THE SHADE... AND YET THE MENACE OF THE YEARS FINDS AND SHALL FIND ME UNAFRAID.
HISTOIRE
« Chéri je me demande si notre fille n’est pas... » Elle se pointe la boîte crânienne d’un index significatif. Son mari lève les yeux de son journal et la regarde avec circonspection. Il plie l’objet de son attention sur ses genoux et ne quitte pas sa conjointe des yeux. « Qu’est-ce qui te fait penser ça ? » Mme. Archadeon se dirige vers la fenêtre et écarte un rideau pour voir si son enfant est dans le jardin. Elle ressemble à une petite vieille en train d’épier les voisins - ce qu’elle fera certainement plus tard, c’est tout à fait son type à n’en pas douter. « Elle parle toujours toute seule. » Mr. Archadeon père soupire profondément et déplie son journal pour retourner à ce passionnant article sur l’essor imprévu des magasins d’outils à Detroit. « Tous les enfants parlent seuls Eléonore ma puce. » Ce n’est pas l’avis de sa puce qui pince les lèvres en se disant que sa fille n’est pas censée parler toute seule parce que ce n’est pas digne de leur famille. Elle porte le sang des français enfin elle doit faire honneur à son ascendance ! Raide comme si elle avait un balai dans le derrière, elle s’éloigne mais la porte du salon s’entrouvre sur une gamine brune. Sautillant vers son père comme Dorothée sur la route de briques jaunes, elle récite une comptine. « Prends garde au Jabberwock, mon fils ! A sa gueule qui mord, à ses griffes qui happent ! Gare l’oiseau Jubjube, et laisse en paix le frumieux Bandersnatch ! » L’homme baisse à nouveau son journal - décidément on ne le laissera jamais s’informer en paix sur la nouvelle importance du castorama des années 2070 - et adresse un sourire à sa fille unique. « Qu’est-ce que tu faisais ma puce ? » Elle sourit de toutes ses quenottes de lait. « Je jouais avec mon amie ! » Il hausse un sourcil en direction de sa femme par-dessus la tête de sa fille mais elle ne lui répond qu’en secouant la tête avec exaspération. Elle articule silencieusement : ‘‘folle’’. « Quelle amie ma chérie ? » La brunette, toute heureuse qu’on s’intéresse à ce qu’elle fait, s’apprête à répondre mais sa mère la coupe. « Elle invente encore, il n’y a personne. » Le sourire de Bryseïs disparaît immédiatement et sa lèvre inférieure se met à trembler devant la méchanceté de sa mère. Elle s’accroche au poignet de son père et tire sur sa manche. « Si, si elle est là ! Même qu’elle s’appelle Zelda et qu’elle est dans le jardin, viens voir ! » Considérant que ça ne peut pas faire de mal à qui que ce soit et que dans l’absolu ça fera plaisir à sa fille, Mr. Archadeon daigne se lever pour la suivre jusque dans le jardin. Là, visiblement désorientée, sa petite se met à chercher partout, passer entre les buissons, regarder à travers les barreaux des grandes grilles de la propriété et crier pour appeler cette prétendue Zelda. Un peu triste face à sa déconfiture, son père la prend par le bras et s’agenouille de façon à la regarder dans les yeux. Encore une fois sa femme ne laisse parler aucun des deux et se met à admonester l’enfant. « Arrête de mentir Charlotte ! Je t’avais bien dit qu’elle n’était pas là ! » Choqué, son mari s’exclame : « Enfin Eléanore ! » « C’est vrai maman, je l’ai vue, je lui ai parlé ! Elle était là ! » « Charlotte je t’ai déjà dit de me parler en français, l’anglais ce n’est pas digne de toi ! Et puis comment elle aurait pu passer les grilles ton ‘‘amie’’ ? » Son mari - bien qu’américain à la base et ne parlant pas français - ne dit rien et baisse la tête alors que Bryseïs fond en larmes face à sa génitrice. Se dégageant de l’emprise de son père sur son bras, elle court dans la maison. On entend une porte claquer. Mme. Archadeon semble exaspérée alors que son conjoint la regarde avec un air réprobateur.

Allongées dans l’herbe tendre et grasse du jardin de derrière de chez les Archadeon, deux jeunes filles regardent les nuages passer dans le ciel. L’une a de longs cheveux très blonds lisses qui sont étalés dans la verdure comme si elle avait la tête dans l’eau. L’autre a une crinière brune ondulée nattée qui repose sur son épaule droite. Des lapins blancs - huit si je compte bien - sont disséminés autour d’elle, blottis dans les creux de son corps, dociles. Ses bras nus en caressent un avec application, elle fait jouer ses doigts sur l’arrière de la tête, juste entre les deux oreilles là où ils aiment ça. « C’est comment dehors ? » Dehors c’est la ville, c’est derrière les grandes grilles de métal qui t’enferment dans une prison dorée. Dehors c’est loin de ta mère, de ton père, de ton grand-père, de ton professeur particulier. Dehors c’est ces pays qui s’étendent à l’infini, là où vivent licornes et dragons, là où le fond des torrents est pavé de diamants. « Petit. Noir. Sale. Ici on est mieux. » Non, c’est pas vrai. Dehors tout est plus brillant, plus luxuriant, plus magique. Peut-être qu’elle n’a pas tout vu, c’est tout. Elle n’a pas dû aller aux bons endroits. « Eugènie elle m’a dit que c’était beau dehors. » Eugènie c’est la petite brune en robe à volant qui es assise dans l’herbe à côté et qui caresse un lapin, elle vous regarde. Elle te ressemble un peu, du moins quand tu étais petite ; mais avec des sourcils plus fins et des yeux bleus. Eugènie elle est dehors quand elle n’est pas avec toi, du moins c’est ce qu’elle dit. « Je ne sais pas où elle est allé Eugènie alors. » Tu chuchotes, penseuse. « Moi non plus. » Ce serait bien d’aller voir par toi-même mais tu n’as pas le droit. Tu te ferais tuer dehors qu’ils ont tous dit, le jardinier il était d’accord aussi même si on ne lui avait pas demandé son avis - il arrosait les bégonias juste à côté du salon et il avait passé la tête par la fenêtre alors que vous discutiez pour donner son opinion, ce qui avait fortement choqué ta mère. « Regarde ! Un nuage en forme de licorne ! » On dirait qu’il galope au milieu du ciel. C’est beau. Tu le regardes avec fascination. Cet équidé est-il un produit de ton imagination ou y’a-t’il vraiment un nuage en forme de licorne ? « C’est vrai. C’est un joli nuage. » Ah. Ce n’est pas que toi au final. Bon eh ben il est effectivement très joli ce nuage licornien si je puis dire. Eugènie déplie ses jambes et vient se pencher sur ton oreille pour t’y glisser quelques. « Eugènie te demande si tu connais un glacier à l’extérieur. On a envie de glaces au bubble-gum. » Zelda s’appuie sur ses avant-bras pour se redresser un peu et vous regarde avec amusement. Puis elle saute sur ses deux jambes et grimpe dans un arbre du jardin, un vieux et grand. Elle avance avec précaution sur une branche qui surplombe la grille et passe sur un autre arbre, un chêne un peu plus jeune qui se trouve dans la rue et dont les branches touchent celles de l’autre. Avec une souplesse toute féline elle saute sur le trottoir et disparaît sans vous adresser un signe. Tu t’assieds, dérangeant quatre lapins qui bondissent un peu plus loin. Tu ne sais pas si tu imagines leurs regards courroucés ou s’ils sont réels. Tu en saisis un à deux mains et le serres doucement contre ta poitrine, le caressant avec affection. Tu vois le regard envieux d’Eugènie et lui tends la bête avec un sourire pour qu’elle la porte. Mais timide, elle se contente de passer une petite main sur la tête de la créature qui frémit à peine, comme si le vent l’avait frôlée. Pendant quelques minutes qui passent aussi vite que des secondes pour toi, tu discutes avec la fillette, tes lapins et même un oiseau de passage à l’air bien poli. Puis tu entends quelqu’un t’appeler près de la grille. Tu vas récupérer les glaces des mains de Zelda pour qu’elle puisse rentrer dans le jardin. Il n’y en a que deux. Tu attends que la jeune fille blonde touche le sol pour lui demander : « Il n’y a qu’une glace au bubble-gum ? » Tu tends le cornet aux boules marron à ton amie qui mord dedans avant de te répondre en haussant les épaules : « Pas assez d’argent pour en acheter plus, vous allez devoir partager. » Tu acquiesce et mord dans ta glace avant de faire un baiser bleu sur la joue de Zelda pour la remercier. Qu’est-ce que c’est bon... Tu en proposes un peu à Eugènie - qui avait été la première à demander - mais au final elle s’abstient. Elle ne veut pas ressembler à un schtroumpf.

« Charlotte, sais-tu pourquoi tu es ici ? » La femme de l'autre côté du bureau te regarde avec un de ces faux sourires gentils qu'on adresse aux enfants même si tu avoues avoir du mal à vraiment faire la différence avec un quelconque autre sourire. Plus crispé peut-être. C'est ça qui te met la puce à l'oreille. Tu ne peux t'empêcher de réagir : « Bryseïs. » « Je te demande pardon ? » Tu lui souris, mal à l'aise. « Mon nom c'est Bryseïs. » Elle jette un regard sur la fiche posée sur son bureau et te ressers un sourire encore plus hypocrite cette fois-ci. « Navrée de te décevoir mais selon mon dossier tu t'appelles bien Charlotte. » Tu sais que tu es censée t'appeler Charlotte, ta mère t'a choisi ce prénom parce qu'il est français. « Ma mère me dit toujours que Bryseïs n'est que mon deuxième prénom mais je préfère ça. » L'autre fait la moue et note quelque chose sur son bloc-notes, sans doutes déçue de voir que tu ne te prends pas pour quelqu'un d'autre. « Reprenons. Charlotte, sais-tu qui je suis et pourquoi tu es ici ? » Faisant l'amalgame entre cette femme et ta mère, tu renonces à la convaincre que tu veux qu'on dise Bryseïs. La jaugeant avec curiosité - lunettes fantaisie, blouse ouverte sur un T-Shirt sans motifs, yeux verts, pli sévère sur le front, cheveux bruns tirés en arrière, aucun anneau à la main - tu te dis qu'elle n'a pas l'air commode. La blouse et le titre Dr. sur sa plaque t'indiquent sans autre possibilité que cette femme est médecin. Plissant les yeux pour voir ce qu'il y a d'écrit en petit sur son badge, tu lis "psychiatre". Tiens, ton professeur particulier ne t'a jamais appris ce mot-là. Quant à pourquoi tu es là... Pour te simplifier la vie tu hoches la tête en signe de dénégation. « Je suis psychiatre, je soigne... Disons les problèmes dans la tête. » Elle te prend pour une conne ou quoi ? « Si vous avez un problème dans la tête à mon avis c'est plus simple de s'adresser à un bon chirurgien. » Tu as compris pourquoi tu es là. Ils pensent que tu es folle, que tu as des troubles mentaux. Ta mère l'a toujours rabâché - tu l'entendais à travers la porte - mais ton père rétorquait toujours que les enfants avaient tous des amis imaginaires, surtout quand ils ne pouvaient pas sortir de la maison. Sauf que maintenant tu as dix-huit ans et il n'a plus d'aussi bonnes excuses quand tu prétends que les lapins te parlent et que tu as vu une licorne brouter dans les bégonias. « Tu es là parce que tes parents ont dit que... » « Je ne suis pas folle ! » Tu en as marre qu'on dise que tu es folle. Ce n'est pas ta faute si les autres sont aveugles, si tu n'arrives jamais à mettre la main sur Zelda ou Eugènie quand tu veux les montrer à tes parents, si tu souffrez de maux de tête. « Je n'ai pas dit ça. Ils ont dit que tu parlais souvent de deux filles qu'ils n'ont jamais vues ? » « Zelda et Eugènie. Elles... Sont timides. » Le docteur émet un claquement de langue significatif. « Bien sûr, elles sont timides. Mais dis-moi, tu ne crois pas qu'il serait temps de grandir un peu Charlotte ? Les amis imaginaires ce n'est plus de ton âge tu sais. » Mais qu'est-ce qu'elle ne comprend pas bon sang ? Elles existent ! Qu'elle ouvre les yeux putain ! « Mais elles ne sortent pas de mon imagination quand est-ce que vous le comprendrez ? Elles sont aussi réelles que vous, moi, mes lapins ou la licorne noire qui vient souvent manger au fond du jardin ! » Un sourire non réprimé naît sur les lèvres de la femme en blouse. Elle se penche sur le bureau et d'une voix douce, comme on explique à un enfant que le père Noël n'existe pas et que les rennes n'ont pas besoin de s'en aller une fois les cadeaux distribués, elle chuchote. « Mais Charlotte... Tout ça c'est dans ta tête. » Tu te lèves et prise d'une envie de violence tu balaies la lampe de bureau qui va valdinguer par terre dans un fracas de métal et de verre brisé. Tu cries : « Je ne suis pas folle putain ! Vous m'entendez ? » Tu ne dis pas souvent des gros mots. C'est Zelda qui te les apprend mais à vrai dire tu ne les as jamais utilisés de peur de représailles. Le docteur se lève et appelle tes parents et une infirmière. Cette dernière t'emmène en-dehors de la salle et te fait asseoir sur une chaise. Tu colles ton oreille contre la porte pour y saisir quelques mots. "Schizophrène, pas seule dans sa tête, incapable de reconnaître la réalité, inapte..." Tu te laisses glisser le long du mur. Tu ne sais pas ce que c'est qu'être schizophrène mais tu sais une chose : tu n'es pas folle. Des larmes coulent le long de tes joues. Pas folle.

Tu cours dans le jardin, des larmes maculant ton visage pâle. « Qu’est-ce que t’as ? » Tu te tournes vers Zelda qui est apparue dans ton dos comme par magie et te regarde avec une sévérité curieuse. Ta voix est brisée. « Ils pensent que je suis folle Zelda... » Tu te laisses tomber dans ses bras et elle te tapote le dos, déroutée. Elle ne te laisse pas pleurer trop longtemps et préfère t’écarter d’elle. Prenant ton visage entre ses mains elle plonge au fond de tes yeux. « Tu n'est pas folle Bryseïs. Tu es spéciale. Mais je crois qu’il est temps que tu m’accompagnes. » Elle a toujours dit que dehors ce n’était pas pour toi, que tu étais trop fragile. Et j’ai toujours été d’accord avec elle... Ou ton subconscient, je ne sais pas trop ce qu’elle est au fond. Te prenant par la main elle t’entraîne vers l’arbre et grimpe sur une branche, te faisant signe de la rejoindre. Un peu maladroit mais heureusement en bonne santé - physique du moins - tu y montes à sa suite bien qu’avec quelques difficultés. « Bryseïïïïïïïïïs ! » Tu te retournes vers Eugènie qui t’appelle avec l’énergie du désespoir du jardin. Tu t’apprêtes à répondre mais Zelda te tire par le bras. « Viens Bryseïs. » Serait-ce la bataille entre ton inconscient et ton subconscient ou sont-elles réelles ? Je ne saurais le dire. Moi-même étant ta conscient, je ne devrais pas avoir mon mot à donner là-dessus. Tu suis ton amie sur la branche et touches terre avec le soulagement du retour sur le plancher des vaches. Toi qui t’es toujours dit que voler ça devait être génial, tu as étrangement peur de tomber. C’est ça la gravité princesse. Tu dois presque courir pour suivre Zelda dans les rues qui se succèdent. Vous quittez bientôt le quartier. C’est vrai que tout est noir. Tu lèves les yeux sur les immeubles plus hauts que des cathédrales, impressionnée par cette architecture géométrique. Lorsque tu baisses les yeux, la blonde n’est plus là. Pas l’ombre de ses couettes ou de sa peau ivoire dans le coin. Elle t’a abandonnée. Perdue, tu pousses la première porte vitrée. Une cloche tinte. Alors que tu regardes une pièce presque vide, un homme sort d’une porte et arrive derrière le comptoir. Il a un air un peu félin, c’est la remarque que tu te fais. Tiens d’ailleurs oui il a des moustaches de chat de chaque côté du nez. « Vous désirez mademoiselle ? » Tu le regardes avec curiosité. Tiens c’est vrai ça, tu ne t’es pas posé la question. Tu veux quoi ? « Vous faites quoi ici ? » Déconcerté, l’autre plisse les yeux pour tenter de déterminer si tu dis la vérité ou si tu essaies de blaguer. Vu que tu es on ne peut plus franche il hasarde. « Des nettoyages... Un peu spéciaux. » Il craint peut-être de te choquer mais tu lui demandes quel genre de nettoyage ils opèrent avec un grand sourire. « Des nettoyages de scènes de crime une fois que la police a opéré. On... Lave le sang qui reste. » Le nettoyage ça te connaît. Le sang tu sais exactement quels produits il faut pour le nettoyer. Quant à la mort... De toute façon on a neuf vies comme les chats non ? Ce n’est pas très grave la mort. Tu as peur du noir, tu as peur des montres mais la mort, non, tu ne la crains pas. « Je pourrais vous aider ! » « Je ne crois pas non, nous n’avons pas besoin d’aide. » Il s’est empressé de répondre mais tu avises une feuille collée au comptoir. « Alors pourquoi vous avez une feuille pour rechercher un employé ? Je pourrais postuler moi. » L’homme-chat grimace mais n’a rien à dire. Il essaie de te dissuader, de te prévenir que tu pourrais être traumatisée mais rien n’y fait. Tu restes campée sur tes positions. Le nettoyage ça te connaît, tu veux en être. Il hausse finalement les épaules et abandonne. « Bah, j’ai un nettoyage à faire là alors je vais tester sur le terrain, viens je vais te prêter une tenue. » Punaise on dirait Armstrong ! Et pas Louis hein, Neil l’astronaute. Tu vas jouer dans Prometheus ou quoi ? Ridicule. Le voyage en camionnette te rend un peu nauséeuse mais tu ne dis rien pour ne pas mettre l’homme-chat en colère. Il s’arrête et sonne à une porte que rien ne différencie des autres. Une femme aux yeux rouges lui ouvre et vous conduit dans une pièce. Sur le chemin tu regardes l’appartement avec curiosité, heureuse de voir autre chose que ta propre maison. Dans la pièce où elle vous conduit, une traînée de sang macule un mur, un lit et le sol. C’est une chambre. « Suicide d’adolescent. » conclut platement l’autre. Il te tend des produits et tu commences à nettoyer en te disant que s’il continue à se suicider aussi jeune il va vite les épuiser ses neufs vies. Tu t’appliques pour qu’il ne reste pas de traces. Tu es vraiment maniaque. L’homme-chat te regarde faire sans rien dire, se disant probablement que tu es bien bizarre. Souvent les gens qui postulent se dégonflent en voyant les traînées de sang partout, en imaginant la scène. Toi non. Tu es la mère de la mort : tu nettoies après son passage.



Dernière édition par C. Bryseïs Archadeon le Jeu 23 Aoû - 9:31, édité 11 fois
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MessageSujet: Re: i am. you are. all of them are.   i am. you are. all of them are. EmptyMar 21 Aoû - 22:51

Nyaaaaaaaaaaaaaaaah !!! *0*
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:gnut: What a Face
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MessageSujet: Re: i am. you are. all of them are.   i am. you are. all of them are. EmptyMar 21 Aoû - 23:16

Je suis ravie de constater que ma vue suffit à vous ôter toute capacité à construire une phrase cohérente :hin:
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MessageSujet: Re: i am. you are. all of them are.   i am. you are. all of them are. EmptyMer 22 Aoû - 6:01

La fatigue ça What a Face
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Dakota C. Bennett
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MessageSujet: Re: i am. you are. all of them are.   i am. you are. all of them are. EmptyMer 22 Aoû - 6:15

Mais c'est qu'elle est toute mignonne dans ce nouvel attirail.... :hin:
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Scarlett B. Caroll
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MessageSujet: Re: i am. you are. all of them are.   i am. you are. all of them are. EmptyMer 22 Aoû - 6:35

UGvkhygdjyg !!! *w*
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C. Bryseïs Archadeon
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MessageSujet: Re: i am. you are. all of them are.   i am. you are. all of them are. EmptyJeu 23 Aoû - 9:17

Merci ma tablette de chocolat :hin:
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MessageSujet: Re: i am. you are. all of them are.   i am. you are. all of them are. EmptyJeu 23 Aoû - 9:37

PSYCHOBIAAAAAAAAATCH !! :neo:

Je te valide !! :gnut: et je te mets ta couleur !

Oublie pas de recenser ton avatar ! :heart:
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MessageSujet: Re: i am. you are. all of them are.   i am. you are. all of them are. EmptyJeu 23 Aoû - 9:50

Merci :love:
Et c'est une psycho tout court, pas une psychobiatch, elle s'appelle pas Scarlett :no:
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