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 Kenya ۝ Adult or child ?

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Kenya S.A. Romanov
Kenya S.A. Romanov
Citizens

Date d'inscription : 19/08/2012
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MessageSujet: Kenya ۝ Adult or child ?   Kenya ۝ Adult or child ? EmptyDim 19 Aoû - 15:44

Kenya Scorpio Apodis Romanov
Les seules chaînes véritablement efficaces sont celles qui emprisonnent l’esprit.


nomprénomâge
Romanov Kenya Scorpio Apodis 20 ans
orientation sexuellestatutgroupe
Bi mais ne s’est jamais posé la question. Ça veut dire quoi ? Ahem. Célibataire. CITIZENS


LISTS










HORS JEU

Je m'appelle Tatsuki et j'ai le même âge que Kenya. Je suis un pedobear en puissance, qui aime les sucettes. *pouet* Bande de méchants, me voilà avec mon Kenya !. Je pense que je me connecterai 5/7 jours, et j’accepte de prendre le risque de voir mon personnage se faire laminer laggle dans le jeu Animals et de le soumettre à toute sorte de torture. J'aime mes admins, qui sont à présent mes nouveaux dieux. (a)

PERSONNALITÉ

Gamin, adulte... Comment qualifier Kenya ? Si son corps est effectivement celui d’un adulte, pour son mental... C’est déjà plus compliqué. Imaginez un gosse enfermé dans un corps d’adulte. Vous voyez le genre ? Hé bien c’est à peu près ça. Oui, comme vous pouvez l’imaginer, il s’agit là d’un vrai phénomène. Kenya est du genre joyeux et souriant. Il aime s’amuser et, s’il sait qu’il peut se le permettre, il ne se gênera pas une seule seconde. Il garde plus ou moins une attitude de gamin et cela lui plait franchement puisque cela lui permet de laisser libre court à son hyperactivité. Non, il ne tient pas en place, il a toujours besoin de quelque chose pour l’occuper. N’importe quoi, que ce soit un livre, bouger, aller faire du sport, se lancer dans des calculs de physique quantique, faire un rubicube ou n’importe quoi d’autre, mais il a constamment besoin de s’occuper. Qu’a-t-il encore d’un enfant ? Certains répondraient : son innocence. Peut-être, peut-être pas, c’est là une interrogation qui persiste. En tout cas, tous s’accordent à dire qu’il est un gentil garçon fidèle à ceux qu’il apprécie et/ou respecte. Dans sa mesure, évidemment. Un gentil garçon obéissant... C’est déjà bien plus discutable. Il obéit à son père et aux rares personnes qu’il accepte comme « supérieurs », les autres qui oseront lui donner des ordres auront plus tendance à avoir droit à cette insolence qui ressort régulièrement.

Un point étrange chez ce jeune homme ? Une incapacité à définir la limite entre le bien et le mal. Il n’y comprend pas grand chose. Tel acte est gentil ou méchant ? Dans quelle mesure l’est-il ? Faire l’inverse est-il mauvais ? Ce sont des questions qu’il pourrait se poser à l’occasion... Mais c’est rare parce que, au bout du compte, il a toujours eu des difficultés à séparer ces deux notions. Le bien et le mal sont deux points qui se recoupent, se mélangent si fréquemment que, sans éducation adéquate, il ne pourrait pas faire cette distinction. Et il faut dire que, l’éducation adéquate, il ne l’a effectivement pas eue. Ce léger problème l’empêche de bien comprendre le monde qui l’entoure et il n’est pas rare qu’il ne comprenne pas ce qui retient les personnes dans certains cas. Lui expliquer n’aide pas spécialement non plus... Mais il est ainsi.

Avec tout cela, vous pensez que Kenya est un attardé qui aurait plus sa place en hôpital pour grandir mentalement ? Oh, certains y ont pensé. Mais le fait est que, si le jeune homme possède un mental et un comportement plutôt singulier, il n’en est pas moins d’une brillante intelligence. Excepté le point précédemment cité, il a tendance à comprendre ce qu’on prend la peine de lui expliquer avec rapidité et précision. Et quand il ne comprend pas quelque chose qui l’intéresse, il y met du sien pour s’en arranger ! Têtu, il a tendance à aller jusqu’au bout de ses idées, du moment que ça ne lui apporte pas trop d’ennuis. De toute façon, c’est un passionné. Quand il aime faire quelque chose, il le fait avec tout son cœur, toute son âme. Allant parfois jusqu’à se mettre en danger, il est vrai, quand il s’agit de faire du sport. Mais c’est une tête brûlée, il a besoin d’adrénaline et pour cela il n’hésite pas à prendre des risques. Quoique, a-t-il réellement conscience des risques qu’il prend ? Il y a quelques doutes...

Avec tout cela, le jeune homme est incapable de se débrouiller seul ? C’est une erreur de le penser. Il sait se sortir de bien des situations. Rusé, il apprécie le fait d’avoir toujours une corde de sortie dans toutes les situations. Et s’il n’en a pas, il en inventera une. Observateur, il a tendance à faire très attention à ce qui l’entoure et cherche à analyser le contexte dans lequel il se retrouve pour agir en conséquence. Il est rare de parvenir à le surprendre. Il sait aussi s’organiser et peut se montrer très méticuleux lorsqu’il en prend la peine. Il est intéressant de noter qu’il est très adroit lorsqu’il s’agit de manipuler des objets fragiles et/ou dangereux, comme il le prouve régulièrement en jouant avec ses couteaux. Mais tout cela se fait oublier par les derniers traits de son caractère qui finissent, immanquablement, par rappeler aux autres qu’il reste, mentalement, un enfant. En effet, il lui arrive de se montrer un peu timide dans quelques situations, et donc de rougir lorsqu’il se sent gêné. Il fait aussi preuve d’une curiosité toute particulière qui le pousser à fréquemment poser énormément des questions, peu importe la situation. Questions qui peuvent porter sur tout et n’importe quoi...

"KENYA S.A. ROMANOV"
feat "FRANCISCO LACHOWSKI"
© crédits Tatsuki





TEMPLATE BY FEDORA @ CAUTION 2.0 AND A THOUSAND FIREFLIES



Dernière édition par Kenya S.A. Romanov le Dim 19 Aoû - 21:49, édité 2 fois
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Kenya S.A. Romanov
Kenya S.A. Romanov
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MessageSujet: Re: Kenya ۝ Adult or child ?   Kenya ۝ Adult or child ? EmptyDim 19 Aoû - 15:45

Prologue
    Matvei Romanov...


Je sais que tu ne souhaitais plus entendre parler de moi, je suis désolée de m’imposer une fois de plus dans ton existence... Si j’avais pu, je t’aurais définitivement laissé tranquille... Mais si cette lettre te parvient, c’est que mon pressentiment s’est révélé juste. Je suis faible, très faible... Et tu sais que je suis enceinte de toi. Un garçon... C’est un garçon qui va naître, qui est né à l’heure où tu lis cela. Je ne m’étendrai pas sur l’histoire que porte ce petit, tu la connais aussi bien que moi. Sache juste que cet enfant est le tien, tu pourras faire tous les tests que tu veux ils ne feront que confirmer mes propos.
Si cette lettre est à présent entre tes mains, c’est que je ne suis plus de ce monde. Je sais que tu ne voulais pas de cet enfant, je sais que c’est mauvais pour ton image. Mais je t’en prie Matvei, si j’ai ne serais-ce qu’un peu compté pour toi, garde cet enfant, élève-le... Tu n’es pas obligé de préciser qu’il est de moi, essaye de t’arranger avec ton épouse, je veux juste que mon fils vive... Tu me connais, tu connais mon fort caractère. En quelque sorte, ma nature n’est-elle pas ce qui t’a intrigué ? Je ne me fais pas d’illusions sur l’avenir de mon fils, notre fils, mais j’aimerais qu’il évite les épreuves que j’ai moi-même traversé. Épargne-lui l’orphelinat, je t’en prie... Garde-le avec toi... C’est tout ce que je te demanderai... Ce sera la seule et unique chose que je t’aurai demandé...

J’espère que tu vas accepter ma seule et unique requête... Au fait, l’enfant se nomme Kenya Scorpio Apodis Romanov, si tu acceptes de le reconnaître.
Sincèrement.

Raylene Reyes


Chapitre I : Savoir quel est son boulot.
-Je constate que, une fois de plus, Monsieur Romanov est en retard...

Il s’agissait là des paroles de la maitresse. En effet, Monsieur n’était pas présent à la sortie des classes, comme cela arrivait régulièrement. Devant la grille de l’école, il ne restait plus que deux enfants, un de dix ans et l’autre de huit ans. Les deux enfants Romanov étaient, une fois de plus, oubliés à l’entrée de l’école. Cela faisait bien une demi-heure que la classe était terminée, tous leurs camarades étaient rentrés chez eux et eux seuls restaient là, à attendre. Un soupir s’échappa des lèvres du cadet. C’était tous les soirs la même chose, ou presque. Il n’y avait pas de maman à la maison pour les récupérer, celle-ci était morte depuis déjà quelques années. Accident de voiture, un jour de pluie... Donc ils devaient attendre leur père. Il serra un peu plus le livre que sa maîtresse lui avait donné pour qu’il puisse travailler les jours où il ne pouvait venir en cours. Santé fragile hein... Il n’aimait pas patienter, il sautillait sur place, mourant d’envie d’aller courir partout. Sauf qu’il n’en avait pas le droit, jouer dans la rue étant dangereux. Il tentant donc, tant bien que mal, de prendre son mal en patience. Il tenait depuis trente bonnes minutes... Un peu de patience... Et finalement il craqua, rangea le livre dans son sac qu’il laissa sur le sol et partit en courant rejoindre son aîné qui jouait au ballon de l’autre côté de la route.

-Ilarion !!! Je veux jouer moi aussi !!! Envoie le ballon !
-Bah quand même ! T’en as mis du temps à venir ! Viens faire des passes !


Ce fut donc sous le regard fatigué et quelque peu désapprobateur de l’institutrice que les deux enfants se mirent à jouer en riant. Le ballon passait de l’un à l’autre avec adresse et rapidité. Le cadet prenait grand soin de s’assurer que leur jouet n’allait pas sur la route, ce qui en soi était curieux pour un enfant si jeune. Ils restèrent donc ainsi une bonne dizaine de minutes jusqu’à s'essouffler, jusqu’à ce qu’ils soupirent à l’unisson. Ilarion finit par récupérer l’objet et retraversa la rue pour farfouiller dans son sac. Son demi-frère récupéra son propre sac qu’il replaça sur ses épaules, un peu de mauvaise humeur. Ce n’était pas juste que leur père soit tout le temps en retard pour venir les chercher à l’école. Et ce soir-là, il était vraiment très en retard. Par contre, ce que faisait l’aîné intriguait les deux autres. Alors Kenya s’avança pour chercher à deviner ce qu’il faisait... Avant d’écarquiller les yeux lorsqu’il le vit se redresser à toute vitesse.

-Madame, je crois que on va rentrer sans attendre papa.
-Il est hors de question que je vous laisse rentrer seuls.
-Ilarion, on n’a pas la...
-Clé ?
le coupa-t-il en lui montrant le trousseau dans sa main, ce qui fit écarquiller les yeux au plus jeune de la fratrie.
-Tu... Tu as encore volé la clé ! Tu vas te faire disputer !
-M’en fiche ! Allez, on rentre. À demain Madame !


Sans laisser le temps à qui que ce soit de protester, l’aîné attrapa l’autre par le poignet et, son ballon sous l’autre bras, se mit à détaler. Les frangins prenaient la fuite au cœur des rues. Ils n’avaient pas peur, ils ne craignaient rien ni personne ensembles. Ils étaient les frères Romanov après tout et personne ne s’en prendrait à eux, c’était impossible ! Alors ils en profitaient pour faire comme les grands : marcher dans les rues de Détroit la tête haute, comme deux petits princes sur leur domaine. Les rues se succédèrent assez rapidement, ils n’avaient qu’un quart d’heure de marche pour regagner leur luxueux appartement après tout. Une fois arrivés, par habitude, le cadet leva les yeux pour essayer de distinguer le sommet de l’immeuble... Avant de laisser tomber d’un soupir. Il était trop petit. Donc il suivit son frère qui était déjà entré et qui attendait l'ascenseur. Hum... Les deux échangèrent un regard... Et ce fut avec un grand sourire provocateur que Kenya détalla pour prendre les escaliers ! Hé oui, une nouvelle fois, ils faisaient la course pour savoir qui serait le premier arrivé. Et comme toujours, ce fut le chemin par les escaliers qui se révéla le plus long. Ce fut donc épuisé que le cadet arriva devant la porte déjà ouvert. Au bruit qu’il y avait à l’intérieur, l’autre était en train de fouiller dans les placards pour se faire son goûter. Lui, pour sa part, posa son sac dans l’entrée, ferma la porte derrière lui, alla s’installer sur la table du salon et s’écroula dessus.

-Kenya... Tu sais où le chocolat est rangé ?
-Placard tout à droite, deuxième étage.
-La brioche ?
-Même placard, premier étage, tout au fond.
-Et le miel ?
-Placard du milieu, troisième étage.
-Merci !!! Même papa sait pas répondre quand je lui demande, t’es trop fort !


Le cadet éclata de rire et entreprit d’aller chercher un couteau. Le petit brun écarta les doigts et, avec adresse, entreprit de faire passer la pointe entre ses doigts sans se blesser. C’était un exercice quotidien qu’il maîtrisait parfaitement bien, du haut de ses huit ans. Il ne leva les yeux de son jeu que lorsqu’il vit son aîné débarquer avec un morceau de brioche dégoulinant de miel, ce qui eut le mérite de faire sourire son cadet. Miam, une tartine au miel ! Rien de mieux pour démarrer la soirée ! Posant son couteau, il laissa son frère faire un tour dans l’appartement pour savourer sa tartine... Non, franchement, c’était juste l’idéal. Ils étaient tranquilles tous les deux, ils s’amusaient... Et pas d’adulte pour leur dire quoi faire. Le repos serait de courte durée, bien sûr, mais il en profitait d’autant plus. Par contre, manger sans en mettre plein partout était un exercice qu’il maîtrisait moins bien. Résultat, il regarda avec déception les tâches sur la table dès qu’il eut fini de manger. Quelle plaie... Bon. Il alla chercher une éponge et nettoya toutes ses cochonneries avant d’essuyer avec un torchon. Voilà, ni vu ni connu. Il retourna s’asseoir mais ne fut pas tranquille pour autant. Non, car son frère débarqua à cet instant pour lui mettre plein de feuilles sous le nez.

-Regarde ! Ce sont les feuilles sur Raylene Reyes !
-Quoi ? Mais... Il a dit qu’il ne voulait pas qu’on fouille dans ses affaires !
-Tu lis ou je range ?


Le petit fit la moue mais regarda les feuilles. En effet, ce nom était marqué... Un nom qu’il avait déjà trouvé dans les papiers de son père, une lettre signée de la main de cette dame... Une lettre qui donnait son prénom... Sa mère... Il essaya dans bien que mal de vite lire tout ce qu’il y avait d’écrit mais il avait encore un peu de mal... Quelques mots lui firent froncer les sourcils. Chasseuse de prime ? Qu’est-ce que cela voulait dire ? Cible ? Mais... Il écarquilla ses yeux noisette. Qu’est-ce que cela voulait dire ? RR. Deux lettres, les initiales... Nom de code ? Il n’y comprenait rien du tout... Et il passa les mains dans ses cheveux, son esprit tournant à plein régime. Il y avait quelque chose à comprendre dedans, non ? Alors pourquoi il n’y arrivait pas ? Il était tellement concentré qu’il n’entendit pas quelqu’un entrer dans l’appartement, arriver derrière lui... Toutefois, il sentit cette présence et leva la tête... Avant de se prendre un coup dessus, son front venant violemment heurter la table. Les larmes aux yeux, le petit se redressa et se retourna quelque peu pour faire face au regard furieux de son père.

-Je t’y prends encore à fouiller dans mes affaires ! Et en plus vous deviez m’attendre devant l’école ! Qu’est-ce que vous faites-là, tous les deux ?
-Je... Je suis désolé Monsieur Romanov...
-Je ne t’entend pas !
-Je suis désolé, j’ai désobéi !
hurla Kenya.
-Bien. Kenya, file dans ta chambre et fait ce que tu as à faire. Ilarion, je veux que tu restes là, je veux te voir faire tes devoirs. Exécution !

Les deux garçons échangèrent un regard... Puis le plus jeune alla récupérer son sac-à-dos et alla disparaître dans sa chambre sans demander son reste. Il avait échappé à une punition... Il avait mal à la tête, aurait sans doute un bleu mais ce n’était pas très grave. Du revers de la main, il essuya les larmes qui lui avaient échappées puis regarda une nouvelle fois son sac... Ses devoirs ? Oh, il aurait tout le temps de les faire après. D’abord, il devait s’entraîner. C’était compliqué... Mais bon. Il récupéra sa sarbacane, retira les minuscules fléchettes qui parsemaient la cible fixée sur l’un des murs de sa chambre et entreprit de recommencer. Ilarion disait que, au collège, les garçons ils jouaient en classe avec leurs sarbacanes. Au moins, il serait très doué quand il y serait ! Il avait encore le temps... Pour le moment, il voulait juste que son père l’oublie... Son frère était le chouchou parce qu’il était l’aîné, lui devait rester à sa place et le surveiller quand il pouvait... À chacun sa place, à chacun son travail... C’était injuste mais c’était ainsi... Il faudrait qu’il sache ce que cela voulait dire, chasseuse de prime.


Chapitre II : Découvrir quelques passions.
Et hop, la sonnerie, la fin des cours. Enfin, une longue journée éprouvante venait de finir. Kenya nota rapidement les devoirs sur son agenda puis rangea ses affaires dans son sac, sans la moindre organisation. Il fut donc le premier à sortir de la classe, avant tous les autres. Il n’avait pas spécialement envie de subir les remarques de ses camarades de classe. Il retrouverait son frère à la maison, lui préférait marcher. Les couloirs commençaient tout juste à se remplir de ce flot de collégiens pressés d’en finir avec cette journée qui était la dernière avant un weekend bien mérité. Lui aussi avait hâte, mais pour l’heure, il avait surtout hâte de s’en aller de là. Il alla chercher son skate dans son casier, traversa le parking pour l’heure encore vide de tout bus, pris une grande inspiration, mit correctement son sac sur ses épaules... Puis entama le chemin du retour, sautant sur son skate.

Glisser sur les trottoirs, rester en équilibre en toute circonstance... Voilà qui l’amusait ! Il devait se tenir en équilibre en toute circonstance, éviter les passants qui grouillaient dans les rues, sauter les obstacles... Le tout sans jamais descendre de sa planche. Lui qui ne tenait pas en place, il avait enfin trouvé quoi faire pour canaliser une partie de son trop-plein d’énergie. Tous les soirs il négligeait le bus pour rentrer par ses propres moyens. Bien évidemment, cela ne plaisait pas à tout le monde mais il avait fini par réussir à convaincre son père qu’il pouvait se débrouiller pour rentrer seul à l’appartement. Il en profitait. Il lui fallut près de trois quart d’heure pour rentrer chez lui, évidemment son frère s’était déjà sauvé on ne sait où dans les rues de Détroit avec sa bande d’amis et Monsieur Romanov était occupé jusque tard le soir. Quartier libre. L’adolescent alla vider son sac dans sa chambre, rangea le tout, ouvrit son cahier de math, griffonna quelques trucs dessus puis laissa ses affaires en l’état. Parfait. Il s’empara de son couteau préféré qu’il glissa à se ceinture puis repartit, récupérant son skate au passage ! Et il redescendit les escaliers en glissant sur la rampe. Trop fun ! Et à présent... Direction le skate parc !

Plus rapide à atteindre que la maison. Beaucoup des jeunes et de moins jeunes de Détroit se rendaient là après les cours. Et certains s’y rendaient même avant. Le cadet des Romanov déglutit un coup... Il y avait des gens de sa classe et d’autres qui le connaissaient... Quelques regards se tournèrent vers lui et il marqua une hésitation. Il n’avait pas peur des autres mais... Il avait fui les remarques habituelles et était venu là. Idée stupide, parce qu’il n’y aurait personne pour le soutenir. Enfin, pas grave. Il était là pour s’amuser alors il comptait bien le faire ! Il secoua un peu la tête et s’avança jusqu’au half-pipe, sous le regard de quelques jeunes... Jusqu’à ce que l’un de décide de prendre la parole.

-Tiens, le gosse est venu pour se rétamer.
-Même pas vrai !
-Oh que si. Romanov, on t’a déjà explique que le skate-parc n’était pas pour les petiots.
-J’suis pas un gosse... J’ai treize ans !
-Dit le mioche qui reste dans les jupes de sa mère.


Ledit mioche pâlit d’un coup. Lui, dans les jupes de sa mère ? Mais... Il n’en avait pas, de maman... Alors il baissa les yeux, fixant le sol, sentant les larmes remonter... Les autres étaient méchants avec lui... Enfin... Peut-être... Mais en tout cas, ce qu’ils disaient, c’était injuste... Les autres passaient leur temps à le traiter de gosse. Il était grand ! Mais pourquoi les autres ne semblaient pas s’en rendre compte ? Il entendit une remarque sur le fait qu’il se remettait à pleurnicher... Oh, heu... Le petit brun secoua la tête, essuya ses joues et ses yeux du dos de la main puis affronta le regard de l’autre adolescent. Il allait lui prouver qu’il était un grand, lui aussi. Alors au final il haussa les épaules et grimpa sur le half-pipe et posa son skate. Bon, il allait leur prouver à tous qu’il savait faire comme eux. D’accord, cela faisait seulement deux mois qu’il faisait du skate alors que la plupart avaient déjà bien plus d’entraînement. Mais il s’était entraîné, il avait travaillé son équilibre. Normalement, il devrait pouvoir s’en sortir pour des figures simples... Alors il était temps pour lui d’essayer. Une grande inspiration... Et il se lança. Atteindre l’autre côté fut un jeu d’enfant, sauter tout en gardant le skate en main et ré-atterrir dessus fut plus compliqué... Mais il y parvint ! De même pour son second et troisième saut ! Il y arrivait ! Un grand sourire accroché aux lèvres, il tenta quelque chose de plus compliqué avec son skate pour son quatrième saut... Mais se rata et retomba lourdement sur les genoux. Ouille... Voilà qui ne faisait pas du bien. Le skate passa une fois à ses côtés, il l’arrêta d’une main lorsqu’il revint... Et soupira. Finalement, il avait encore beaucoup de travail à faire pour être à la hauteur... Jusqu’à ce qu’une voix lui fasse relever la tête.

-T’as bien progressé Kenya.
-Tiara ? Qu’est-ce que tu fiches ?
-Je répare tes bêtises, Derek. Lâche-le un peu.


L’adolescent fixa avec surprise cette main que la demoiselle lui tendait. Elle... L’acceptait ? Malgré l’erreur qu’il avait fait ? Il ne comprenait pas... S’il faisait la moindre erreur, il devait recommencer, encore et encore, jusqu’à atteindre la perfection, et ce ne serait qu’à ce moment là que les autres l’accepteraient, non ? Mais pourtant, cette main qu’elle lui proposait... Il la saisit timidement... Et elle l’aida à se relever. La surprise était totale pour le petit brun qui perdait tous ses repères face à une telle réaction. Elle lui sourit gentiment... Et il sentit le feu lui monter aux joues. Que... Alors oui, elle l’acceptait ? Malgré sa chute ? Malgré ses défauts ? Il secoua la tête, tout le monde disait qu’il était encore trop gamin... Mais... Peut-être que... Pouvait-il espérer qu’elle pouvait l’apprécier ?

-... Pourquoi ?
-Pourquoi quoi ?
-Pourquoi tu fais ça ?
-Pourquoi je... Kenya... Parce que t’es sympa, que tu te débrouilles bien pour quelqu’un qui n’a que deux mois d’expérience. Tu ne veux pas t’entraîner avec nous ? T’apprends très vite, je suis sûre que tu es capable de faire plein de choses ! Voilà pourquoi je fais ça.


Comment avoir les mots pour convaincre Kenya. Celui-ci rougit aux compliments et baissa rapidement les yeux... Avant de finalement redresser la tête, heureux. On l’acceptait... Malgré sa différence, des gens voulaient bien l’accepter tel qu’il était... Il ne pouvait pas rêver mieux ! Ce fut donc ainsi que le jeune Romanov rejoignit la bande de jeunes, et ce malgré le profond désaccord du père du collégien. Ce soir-là, et ceux suivants, il n’y eut que son frère pour réussir à l’arracher de ses soirées sportives, voir de danse de rue. Il s’était fait accepté et il découvrait de plus en plus de passions, s’y entraînant régulièrement... Que rêver de mieux ?


Chapitre III : Apprendre à rester à sa place.
Quelle plaie... Pourquoi avait-il écouté son frère ? Pourquoi avait-il encore désobéi ? Pourquoi est-ce que, au final, il ne s’était pas tenu tranquille, comme il savait si bien le faire ? Quoique... Non, en fait il avait toujours été une pile électrique. Se tenir tranquille ne faisait donc pas parti de son caractère. Mais il avait toujours été obéissant, les bêtises il évitait dans la mesure du possible et les ordres étaient respectés. Ce qui, soit dit en passant, ne l’empêchait pas de les contourner lorsqu’il y voyait une faille. Sauf que là, il savait très bien qu’il avait clairement enfreint les règles familiales. Résultat, il tournait en rond dans sa cellule, incapable de tenir en place... Il avait peur de la punition qui suivrait immanquablement... Il ne s’en sortirait pas aussi facilement... Un frisson le parcourut... Il avait froid. Les policiers ne pouvaient pas mettre un peu de chauffage, non ? Oui, il était en prison. Ou plutôt, en garde-à-vue, le temps que son père vienne le chercher. Il avait fait des bêtises... Les autres personnes le regardaient tourner en rond, pestant régulièrement, mais il ne leur prêtait guère attention, se contentant de rester loin d’eux.

Qu’avait-il donc fait pour se retrouver là ? Une fugue. Il avait voulu prouver à son frère qu’il n’était pas qu’un petit garçon obéissant. Résultat, il avait séché les cours toute une semaine et passé cette même semaine loin de chez lui, avec quelques autres jeunes à faire toutes les bêtises possibles et inimaginables. Ceux-ci faisaient bien évidemment parti de la bande de jeunes avec qui il passait du temps pour faire du skate, roller, trial et autres. Ils avaient accepté de l’héberger le temps nécessaire, sans eux il aurait été obligé de rentrer à la fin de la première journée. Mais il avait réussi à s’arranger. Avec eux, il s’était tout particulièrement amusé à incendier quelques voitures d’hommes politiques, puisqu’avec son père il connaissait un certain nombre de personnes du gouvernement. Les tags étaient aussi très intéressants à faire, surtout sur les murs du commissariat. Et le reste du temps c’était sport, sport, repas, sport et finalement dodo. Que du bonheur, une semaine loin des cours, une semaine sans contrôle parental, une semaine à faire uniquement ce que lui voulait, sans responsabilités, sans obligations... Bien évidemment, il avait embarqué ses serpents puisqu’il étai hors de question de les laisser chez lui. D’ailleurs, une fois libre, il devrait aller les récupérer. Mais il s’était tellement amusé !

Une voix le tira de ses pensées. Une voix qui le fit s’arrêter net. Une voix qu’il saurait reconnaître entre mille... Celle de son père. Aussitôt il déglutit et alla se trouver une place assise, de préférence loin des grilles. Finalement, il était bien en cellule, il n’avait pas besoin de se faire ramener chez lui. Il ne voulait pas qu’il le retrouve, il ne voulait pas se faire punir... Alors il essaya tant bien que mal de disparaître entre deux personnes qui le regardaient comme un machin étrange qu’ils hésitaient à virer de sa place. Il avait bien essayé d’apprendre à devenir invisible mais il n’y était pas parvenu. Peut-être que là, il arriverait à faire comme les fantômes : passer à travers les murs. Les yeux fermés, il espérait y arriver... Mais on l’appela et il ouvrit ses yeux... Avant de se lever et de sortir, penaud... Raté. Il n’échangea pas un seul mot avec son père tandis que celui-ci terminait de faire ce qu’il fallait pour que le cadet des Romanov puisse retrouver sa liberté. Enfin, liberté... Ou sa prison habituelle. Il ne voulait pas rentrer, il voulait continuer à s’amuser... Il était si bien loin de son père... Pourquoi avait-il fallu qu’on le rattrape ? Lorsque tout fut fini, il se retrouva poussé dans la voiture et n’eut pas d’autre choix que de s’y installer, le temps qu’ils rentrent à l’appartement. Au début, ce fut le silence complet et l’adolescent fixait ses pieds, n’osant pas se faire remarquer... Comment pouvait-il apprendre à être invisible ? Ou un sortilège pour faire oublier à son paternel qu’il existait ? Raté, finalement, ce fut l’adulte qui prit la parole.

-Kenya.
-Oui Monsieur ?
-Fais-moi un résumé. Qu’est-ce que la police te reproche ? Et je veux ce résumé tout de suite, avant qu’on soit rentrés. Exécution.
-Oui Monsieur... Ils me reprochent d’avoir tagué de nombreux murs, dont ceux du commissariat... Ils me reprochent aussi d’avoir brûlé la voiture d’un juge. C’est pas juste, ils n’ont pas de preuves ! Quoi d’autre ? Tentative de fuite ? Je voulais pas qu’ils m’attrapent... Et j’ai blessé un policier mais c’était pas ma faute, il m’a fait peur, j’avais mon couteau à la main, j’ai réagi tout de suite... Je l’ai pas tué hein ? J’en ai pas fait exprès...
-Je vois... On réglera ça à l’appartement.
-Ilarion est là ?
-Non.


Gloups... Pas d’aîné pour lui venir en aide si les choses dégénéraient... Le petit brun déglutit et décida de regarder par la fenêtre... Son cœur battait à tout rompre... Il avait peur. Peur de son père. La dernière fois, il avait eu la dose de bleus et interdiction de sortir de sa chambre durant deux jours. Pas même pour manger. Il n’avait que de l’eau et du pain comme repas. Cette fois c’était pire... Une chance que ses serpents ne soient pas dans sa chambre, parce que sinon... Il n’aurait pas été certain de les retrouver en vie. Il avait peur... Étrange pour un jeune homme de quinze ans, non ? Mais Kenya n’était pas n’importe quel adolescent. Il était le plus jeune fils Romanov. Il était... Le jouet de son père. Il en était parfaitement conscient, celui-ci avait l’entière emprise sur lui... Mais il n’arrivait pas à lui tenir tête, c’était impossible, il s’écrasait à chaque fois devant lui... Devant d’autres personnes non, il était un grand, pas un bébé qui faisait ce qu’on lui ordonnait ! Mais devant cette homme, il ne pouvait rien faire d’autre que de courber l’échine et de lui obéir au doigt et à l'œil. Il détestait cela mais rien n’y faisait, cela n’avait jamais changé et ne changerait très certainement jamais...

Rentrer la voiture, remonter à l’appartement... Une fois de plus, ce fut fait dans le silence le plus complet. La pile électrique semblait soudain complètement vidée. Il bougeait au ralenti, traînait des pieds, rechignait à rentrer. Il ne voulait pas rentrer. Dès que la porte de l’appartement serait refermée derrière lui, il savait qu’il serait puni. Il ne savait et en tremblait d’avance. S’il prenait la fuite, est-ce que cela arrangerait les choses ? Il fut bien tenté de le faire... Seulement... Il n’était pas idiot. Il s’était fait rattraper une fois, il le serait une seconde fois et ce serait encore pire. Alors il se devait de rester... Il avait encore une réserve de pommades, bandages et autres sous son lit, normalement. Alors il ne se faisait pas tellement de soucis. Mais cette punition, il s’en souvint longtemps, très longtemps. Il devait rester à sa place, et sa place était sous l’autorité de son père. Il l’apprit par une nouvelle collection de bleus, il l’apprit par de nombreux reproches. Il l’apprit par une cicatrice qui zèbre encore son flanc gauche... Une dernière dispute, un dernier reproche, l’adulte rendant son couteau à l’adolescent en le lui lançant. Incapable de réagir suffisamment vite, il ne put rattraper l’arme qui se ficha dans son flanc. À soigner seul. Punition... Plus jamais rien de tel... Il resterait à sa place... Même si... Dans le fond, il n’en pensait pas moins.


Chapitre IV : Ne pas se laisser enfermer.
Plus jamais. Plus jamais ça. Plus jamais l’enfermement ! Kenya avançait dans les rues, inquiet, pressé de rentrer chez lui. Même si, d’un côté, il ne voulait pas non plus rentrer... Si jamais son père l’y renvoyait ? On n’en pouvait plus... Trois longues semaines en centre, trois longues semaines enfermé dans sa chambre à ne voir que quelques membres du personnels et un psy. Beurk... Il n’était pas fou ! Il n’était pas un ce ces cinglés de l’hôpital psychiatrique lui ! Non, il était juste... Un peu différent des autres personnes, des autres gens de son âge. Il était différent... Et cette différence avait conduit son médecin à l’envoyer à l’asile pour tenter une thérapie pour le faire « grandir ». Non. Non, il ne voulait pas grandir, il était grand, il était presque adulte ! Alors pourquoi les gens s’acharnaient-ils à vouloir qu’il se comporte différemment ? Il n’en voyait pas l’intérêt... Ou il ne voulait pas, la limite était quasi inexistante entre ces deux pensées. Il ne voulait pas mûrir tout comme il n’y arrivait pas... Il voulait rester lui-même, envers et contre tout. Enfin... Non, en réalité, il aurait adoré pouvoir être lui-même. Sauf que, sous l’autorité de son père, il en était incapable... Il devait faire quelque chose...

Mais surtout il devait trouver un moyen pour ne pas retourner à l’hôpital. Il avait réussi à en sortir, avec énormément de grabuge bien évidemment, mais il avait réussi à en sortir. Il avait fini par regagner Détroit par ses propres moyens puis son quartier. Mais à présent qu’il y était, il hésitait... Quelle serait la réaction de son père en le voyant débarquer à l’improviste ? Il avait peur qu’il se mette une nouvelle fois en colère... Voilà la raison pour laquelle il s’était installé dans le skate parc, en haut du half-pipe. Que faire ? Il devait prendre une décision... Il pourrait bien demander à des amis de l’héberger mais... En fait, son père devait déjà savoir qu’il s’était enfui... Alors il irait le chercher chez ses amis. Est-ce qu’il allait commencer une grande partie de cache-cache ? Non, il n’avait pas envie de jouer de cette manière... Un soupir lui échappa et il se recroquevilla sur lui-même... Le soleil se couchait, il commençait à faire sombre mais il ne voulait pas bouger. Oui mais... Allait-il passer la nuit dehors ? Non, il ne pouvait pas... Trois semaines à dormir sans ses peluches... Encore une raison qui l’avait poussé à s’enfuir. Ses peluches le protégeaient des montres de la nuit, elles le rassuraient, il en avait besoin... Alors l’en priver cela était revenu à le priver de sommeil. Il était donc, évidemment, épuisé. Complètement. Limite à s’endormir sur place.

Mais il avait au moins un minimum conscience de ce qu’il faisait... Et dormir dehors, même en plein été, n’était pas génial. Alors, avec un soupir, le jeune homme quitta son perchoir pour reprendre le chemin de l’appartement familial. Du haut de ses dix-sept ans, il n’avait plus grand chose à craindre, même en se baladant en pleine nuit dans les rues. En effet, il était un grand jeune homme qui dépassait un certain nombre de personnes d’une bonne demi-tête. Par contre, lui ne se sentait pas des plus rassurés... Pour quelle raison ? Parce qu’il était incapable de se défendre si jamais des personnes décidaient de lui tomber dessus. Il pourrait bien utiliser ses poings mais sans ses armes, il se sentait vulnérable. Alors il pressa simplement le pas, faisant ce chemin qu’il connaissait par-cœur à force de l’emprunter plusieurs soirs par semaine durant plus de quatre ans. Les rues se succédèrent tandis qu’il retrouvait avec une joie retenue ces lieux qu’il connaissait. Il se sentait plus en sécurité dans ce genre d’environnement... Mais il ne ralentit pas l’allure pour autant, préférant regagner rapidement son propre immeuble.

Enfin, il y était... Il déglutit et frotta nerveusement ses mains sur son pantalon avant d’entrer en silence... La gardienne le repéra, il lui adressa donc un petit sourire timide accompagné d’un hochement de tête mais ne s’éternisa pas, préférant entamer l'ascension des escaliers, comme toujours. Hum... Un regard à la rampe de l’escalier... Oui, non ? Allez, oui. Il était incorrigible, il le savait, mais il avait besoin de s’amuser ! Alors il grimpa sur la rampe et entreprit de grimper les étages en équilibre dessus, avec ses quelques loupés habituels. Hé oui, il se faisait lui-même quelques bleus... Mais il devait bien jouer. Ce fut ainsi qu’il gagna enfin son étage, mort de fatigue. Il resta figé devant sa porte durant cinq bonnes minutes, hésitant... Mais finalement toqua tout doucement, se rendant compte par la même occasion qu’il avait les mains moites. Oups... Finalement, ce serait mieux si son père n’était pas présent ce soir... Il dormirait dans le couloir.

-Entre Kenya.

Bon... Hé bien c’était raté pour cette nuit. En plus, il l’avait reconnu du premier coup. Injuste. Mais le jeune homme entra tout de même, avec toute la discrétion dont il savait faire preuve avant de gagner le salon. Bingo, son père était installé sur la table, la dose de papiers sous son nez. Les mains dans le dos, le fils se mit à se tordre un peu les doigts, mal à l’aise. Ce n’était pas à lui d’entamer la conversation, il ne devait que répondre aux questions ou exprimer son propre point de vue lorsque cela lui était demandé. Rien d’autre. Alors il patienta, faisant des efforts pour rester en place et non pas se mettre à sautiller sur place ou filer dans sa chambre pour s’écrouler dans son lit et dormir toute une journée. Une discussion était obligatoire, il le savait bien. Il dut tout de même patienter un bon quart d’heure pour que Monsieur Romanov daigne enfin lever le nez de ses feuilles pour le regarder.

-Tu t’es enfuis.
-Oui Monsieur... Mais c’était trop dur...
-Tu vas me faire le plaisir d’y retourner
-NON ! Pitié, non, je veux pas ! Je veux pas y retourner !
-Tu n’es pas capable de te débrouiller seul, tu es trop...
-Gamin ? Tout le monde dit ça. Je suis plus un bébé ! Je sais me débrouiller tout seul ! Mais vous voulez même pas me croire, même pas me faire confiance...
-Comment veux-tu que je te fasse confiance ? Tu ne saurais pas te débrouiller seul une journée ! Soit réaliste un peu, pour une fois dans ta vie !
-Mettez-moi au défi. Je peux vous prouver que je sais me débrouiller !


Pour une fois, le fils regardait son père d’une manière assurée. Il ne baissait pas le regard, ne courbait pas l’échine devant le regard sévère de son paternel. Il était sûr de lui. Il ne retournerait à aucun prix à l’hôpital ! Jamais ! Et si, pour cela, il devait tenir tête à son géniteur, il le ferait sans la moindre hésitation. Il était têtu et ne plierait sous aucun prétexte. Pas cette fois. Les deux se jaugèrent ainsi quelques longues minutes... Et pour la toute première fois, ce fut l’aîné qui détourna le regard. Ce simple fait fit écarquiller les yeux au petit brun. Qui se reprit bien vite, voulant paraître le plus assuré que possible.

-Je veux bien t’accorder une période d’essai. Tu vas avoir ton propre appartement pour tes études. Je paierai le loyer, tout comme je le fais pour Ilarion. Mais je passerai à l’improviste et si je considère que ton appartement n’est pas assez bien tenu, tu retourneras à l’hôpital.
-Je... Je... Je me montrerai à la hauteur. Merci...


L’adulte qui se levait se stoppa sur place en entendant le remerciement de son fils. Ce dernier recommençait à sautiller sur place... Et au final il se fraya un chemin jusque dans les bras de son père, lui accordant ainsi un câlin. Étreinte que, curieusement, l’homme lui rendit quelques instants... Le père et le fils cadet dans une telle position... C’était extrêmement rare mais Kenya était trop heureux pour se souvenir qu’il était censé avoir peur de son père, qu’il était étrange d’avoir une telle réaction et encore plus que son père réponde à un câlin. Il avait une occasion de prouver qu’il était réellement un grand, une occasion de montrer à tout le monde qu’il n’avait pas sa place à l’asile. Alors une chose était sûre et certaine : il ferait tout ce qu’il pourrait pour agir comme un grand. Au final, il rougit en se rendant compte de ce qu’il faisait et s’échappa sans demander son reste, regagnant sa chambre avec une plaisir immense ! Un coup d'œil à ses serpents qui sifflèrent à son entrée puis il se laissa tomber entre ses peluches, sur son lit. Et s’endormit aussitôt. Enfin, un peu de repos...


Chapitre V : Rester à disposition de son père.
Pfiouf. Plus qu’une dizaine de livres à ranger ! Le jeune homme jeta un rapide coup d'œil à sa montre... Ouh là, déjà 7h15... Il avait fini son travail depuis déjà un quart d’heure... Bon, des heures supplémentaires ne feraient pas de mal, et puis de toute façon il avait quasiment fini. Alors, ses livres... Il connaissait la bibliothèque comme sa poche, ce ne fut donc pas bien compliquer de ranger ses derniers ouvrages. Cela fait, il fit un rapide tour des tables pour s’assurer que plus aucun livre ne trainait puis alla chercher son manteau qu’il enfila rapidement, son sac à dos, sa planche de skate puis alla fermer la porte d’entrée. Et voilà, une journée de plus de terminée. Il avait son weekend de libre ! Trop génial ! Ouais, mais avant, il fit le tour du bâtiment, vérifiant que tout était bien fermé. Il travaillait là depuis le début de l’année scolaire, en tant qu’assistant bibliothécaire et cela lui plaisait réellement ! D’accord, c’était moins drôle que passer son temps à faire du sport mais lorsqu’il s’ennuyait, il avait toujours un livre à lire pour s’occuper donc c’était là l’idéal pour lui. Et il était loin de son père... Bien, tout était ok, il pouvait partir !

Alors le jeune homme, du haut de ses vingt ans, jaugea l’état des trottoirs. Hum... Trop de neige pour faire du skate. Donc il sortit de son sac des sortes de skis qui se fixaient sur les roues de sa planche. Alors, deux ou trois réglages... Et voilà, il avait fini ! Génial, non ? Oui, bien sûr ! Alors il lança sa planche, sauta dessus... Et direction son propre appartement ! Même sur cet étrange bricolage de sa propre invention, il avait le sens de l’équilibre et filait sur la neige à toute vitesse, sans le moindre problème. Il faut avouer qu’il avait la classe tout de même. Et puis, il en profitait pour dévaler les escaliers sur les rampes, faire quelques figures pour s’entraîner et autres jeux dans ce genre. Si cela continuait, le lendemain, il viendrait avec son vélo de trial, ce serait plus facile de jouer ! Mais pour l’heure il n’avait que sa planche et s’y faisait merveilleusement bien. Et il dévalait les rues ainsi. Il n’avait pas de voiture ? Non. Pas envie. Il avait son permis mais pour les longs trajets, qui étaient rares, il préférait utiliser sa bécane plutôt qu’un autre machin bien plus encombrant. Bien évidemment, un tel engin ne plaisait pas à son père parce qu’il s’était pris un certain nombre de contraventions pour excès de vitesse. Encore heureux qu’il ne la sorte que rarement. Toujours est-il que, pour le moment, il évitait les passants avec agilité, s’attirant quelques protestations et cris de frayeur lorsqu’il passait trop près mais cela le faisait rire. Oui, il riait de la peur des gens. S’ils savaient combien il était à l’aise ainsi...

Au bout d’une demi-heure à parcourir les rues sur sa planche, il débarqua finalement devant son immeuble et leva la tête. Non, rien à faire, il n’arrivait pas à en voir le sommet. Tant pis... Alors il entra, lança un « C’est moi ! » bien sonore à la gardienne qui sursauta et s’attaqua à l’ascension des escaliers. Définitivement, il n’aimait pas prendre les ascenseurs, même s’il était au dernier étage de l’immeuble. Mais il avait besoin de se dépenser et c’était là ce qu’il faisait avec plaisir, grimpant les marches deux à deux en sifflotant un petit air. Il économisait ses forces, ce n’était pas le moment d’escalader tous les étages sur la rampe de l'escalier, comme il le faisait lorsqu’il vivait encore chez son père. Mais, bien évidemment, ce fut mort de fatigue qu’il arriva devant sa porte. Ouf... Dodo. Mais d’abord, trouver les clés. Alors heu... Pas dans les poches du pantalon... Le sac à dos ? Non, pas la grande poche... Ni l’autre... Ah, trouvée ! Récupérant la bonne clé du premier coup, il ouvrit enfin la porte de son appartement et referma derrière lui. Et voilà, chez lui !!!

Mort de fatigue, il alla se laisser tomber sur son canapé, écoutant avec un sourire aux lèvres ses serpents siffler. Oui, oui, il était de retour. Mais non, ils n’auraient pas à manger ce soir, ils avaient tous le ventre plein. Cinq minutes plus tard, il jeta un coup d'œil à son portable qui clignotait sur la table basse. Alors, on pari combien de messages du paternel ? Trois ? Allez, quatre. Avec un soupir il se redressa et ouvrit son téléphone. Alors... Et ouais, bingo, quatre appels en une journée. Et tout autant de messages. Il savait très bien que celui-ci allait lui râler dessus parce qu’il n’avait jamais son portable sur lui, mais c’était interdit de laisser ce genre d’objet allumé à la bibliothèque... Et puis en plus il y avait un localisateur dans son portable et lui, il n’avait pas envie de se faire surveiller tout le temps quoi. Alors... Que faire... Rappeler ? Il fixa l’objet, imaginant bien son père le surveiller... Et lança l’objet à l’autre bout de la pièce, où il s’écrasa contre le mur, éclatant en mille morceaux.

-Tu sais quoi ? Je t’em*****. Na. Si tu veux m’parler, t’as qu’à v’nir. Et toc.

Jamais il n’oserait avoir de telles paroles en présence de son paternel, mais en son absence il pouvait bien se lâcher. Après tout, il n’y avait absolument personne pour lui reprocher quoi que ce soit. Bon, le téléphone portable était cassé. Tant pis, son père lui en rachèterait un autre. Il lui en rachetait toujours un autre. C’était drôle. Bref. Il préféra allumer la télévision et partit se préparer à manger. Ce soir : salade de chamallows grillés avec une sauce de caramel. Complété par de la salade et ce qu’il trouverait dans son frigo. Miam.



Dernière édition par Kenya S.A. Romanov le Mer 22 Aoû - 21:50, édité 13 fois
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MessageSujet: Re: Kenya ۝ Adult or child ?   Kenya ۝ Adult or child ? EmptyDim 19 Aoû - 15:47

Rebienvenuuuuue !! :heart: :love:
Fransisco :bave:

Tu connais le speach ! OwO je suis dispo par mp !!! :neo:

Bon courage pour ta fiche !!! :yeah:
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MessageSujet: Re: Kenya ۝ Adult or child ?   Kenya ۝ Adult or child ? EmptyDim 19 Aoû - 15:48

faible toi-même. :no:

REBIENVENUE ! :brosign:
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MessageSujet: Re: Kenya ۝ Adult or child ?   Kenya ۝ Adult or child ? EmptyDim 19 Aoû - 15:48

WHO R U BIATCH ? èé
Sinon... Rebienvenue :hin:
EDIT : Anh Zaaaak, je m'en doutais :hin:
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MessageSujet: Re: Kenya ۝ Adult or child ?   Kenya ۝ Adult or child ? EmptyDim 19 Aoû - 15:53

^^ Oui, Francisco... :bave: Merchi !!! Oui, je connais la chanson ! Un mp devrait arriver sous peu. What a Face

Sam, c'est toi qui a craqué en première ! :no: D'abord ! :langue:

Tess ~> What a Face Ah, tu as déjà deviné ? :gny:

En tout cas, merci tout le monde ! :bisou:
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MessageSujet: Re: Kenya ۝ Adult or child ?   Kenya ۝ Adult or child ? EmptyDim 19 Aoû - 18:30

Chicooooooo :lapin: ce mec est trop chou !
Re-bienvenue à ce qu'il semblerait What a Face je suis en amour avec tous tes prénoms !
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MessageSujet: Re: Kenya ۝ Adult or child ?   Kenya ۝ Adult or child ? EmptyDim 19 Aoû - 20:45

:brille2:
Merciiii !!! :bisou:
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Leah M. Howe
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MessageSujet: Re: Kenya ۝ Adult or child ?   Kenya ۝ Adult or child ? EmptyLun 20 Aoû - 1:24

Rebienvenue bonhomme ! :hello:
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MessageSujet: Re: Kenya ۝ Adult or child ?   Kenya ۝ Adult or child ? EmptyLun 20 Aoû - 4:49

BIENVENUUUE :yeah: quand j'ai vu ton pseudo, j'ai tout de suite su qui t'étais :hin:
Bon courage pour ta fiche :love:
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MessageSujet: Re: Kenya ۝ Adult or child ?   Kenya ۝ Adult or child ? EmptyLun 20 Aoû - 9:41

Merciii !!! :brille2: :bisou:

Neo, t'avais pas de mal, tu connaissais le prénom de ce perso. :huhu: Et pardon d'avance, mais je sens que ça va encore être une longue fiche... T-T
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MessageSujet: Re: Kenya ۝ Adult or child ?   Kenya ۝ Adult or child ? EmptyLun 20 Aoû - 13:52

NOOOOOOOOOOOON PITIEEEE PAS CAAAA :yeah:

Non je déconne, éclate toi :hin: j'aime comment t'écris, donc ça passe mieux :huhu:
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Kenya S.A. Romanov
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MessageSujet: Re: Kenya ۝ Adult or child ?   Kenya ۝ Adult or child ? EmptyMer 22 Aoû - 21:42

What a Face
Pour votre information, ma fiche est officiellement TERMINÉE !!! :brosign:
Bon courage d'avance à la personne qui s'attellera à la lecture de tout ça. What a Face
En espérant que ça vous plaise... :brille:
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Scarlett B. Caroll
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MessageSujet: Re: Kenya ۝ Adult or child ?   Kenya ۝ Adult or child ? EmptyJeu 23 Aoû - 10:37

PITAIN C'ÉTAIT LONG ! mais bien ! mais long !!! OwO

Je te valide vilaine ! :no: :love: :heart:
Et je te mets ta couleur ! oublie pas de recenser ton avatar ! :neo:
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MessageSujet: Re: Kenya ۝ Adult or child ?   Kenya ۝ Adult or child ? Empty

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