Sujet: tout est fatal. (vaughan) Dim 5 Aoû - 20:37
Aloys Vaughan Marlowe
Fous un écrivain à poil, fais le tour de ses cicatrices, et il te racontera en détail l'histoire de la plus petite d'entre elles. Les grandes sont à l'origine de tes romans, pas l'amnésie. C'est tout à fait utile d'avoir un peu de talent pour devenir écrivain, mais la seule chose qui soit absolument indispensable, c'est la capacité de se souvenir de la moindre cicatrice.
nom
prénom
âge
Marlowe
Aloys Vaughan
43 ans
orientation sexuelle
statut
groupe
pansexuel
célibataire
CITIZENS
LISTS
HORS JEU
Je m'appelle votre pseudonyme et j'ai votre âge. Je suis un pedobear en puissance, qui aime les sucettes. *pouet* ici si tu as des choses à ajouter fais-toi plaisir. Je pense que je me connecterai .../7 jours, et j’accepte de prendre le risque de voir mon personnage se faire laminer laggle dans le jeu Animals et de le soumettre à toute sorte de torture. J'aime mes admins, qui sont à présent mes nouveaux dieux. (a)
PERSONNALITÉ
Dis-moi papa, tu te souviens ? Tu te souviens d'avant ? Oui, avant, Quand tu rigolais pour peu, tu croquais la vie à pleine dent. Maintenant, je te vois, tu as ce sourire morne collé au visage, tu n'arrives plus à rire aux blagues idiotes des autres, tu perds goût aux choses. Comme si le plus important, c'était de se laisser mourir seul dans son fauteuil. Avant, tu courais à gauche, à droite, tu ne te lassais pas de parler. Maintenant, tu n'es plus qu'une tombe, tu existes sans vraiment le vouloir, tu existes sans vraiment le faire. Tu as les yeux plantés dans le vide. Un jour, tu veux croire que tout ira bien, alors tu sautes de joie. Puis, le lendemain, tu t'effondres, tu restes dans le noir, tu ne vois plus que la vie et ses sombres côtés. Tu ne sais plus quoi penser des choses, tu fermes les yeux sur un présent qui petit à petit, se transforme en passé. Tu baisses les bras, parfois des objets valdinguent parce que tu craques. Papa, je sais que tu exploses, pas devant moi, mais quand tu es tout seul oui. Tu éclates, tu laisses ta haine prendre le dessus et des miroirs tombent. Tu ne peux plus voir ton propre visage, ton propre reflet dans une flaque. Tu rigoles maintenant, oui, mais nerveusement. Comme si la vie n'était qu'une mauvaise blague, comme si tout ça, ce n'était qu'une mise en scène. Une fois tu as dit : où sont les caméras ? Tu n'as pas eu de réponses. Y'a plus que le temps qui défile sous tes yeux, le temps qui s'effondre. Papa, papa, s'il te plait, souviens-toi, Maintenant, il y a ce monstre qui te dévore les entrailles.
VAUGHAN EST : lunatique depuis qu'il sait pour son cancer, et instable, têtu, souriant la plupart du temps, contradictoire, philosophe, conscient et inconscient à la fois, macabre, désespéré, fatigué, galant, respectueux, jem'enfoutiste selon la personne, mélancolique, méticuleux, réfléchi, improbable.
Dernière édition par A. Vaughan Marlowe le Lun 6 Aoû - 14:01, édité 15 fois
A. Vaughan Marlowe
Date d'inscription : 27/07/2012 Messages : 29
Sujet: Re: tout est fatal. (vaughan) Dim 5 Aoû - 20:37
les possibilités ne manquaient pas, ça non: arrêt du coeur provoqué par l'anesthésie générale, mort au cours d'une opération au cerveau, débilité légère par suite d'hydrocéphalie, arriération mentale catastrophique pour la même cause, épilepsie, cécité, et tutti quanti. Il se souvenait de s'être dit: Pour un relevé complet de toutes les calamités, consultez votre médecin habituel.
HISTOIRE
Il pleut. Il pleut sur cette fenêtre, il pleut sur ma vie. Ma main se glisse sur un passé qui n'existe plus, s'amuse à vouloir toucher les gouttes d'eau à travers le verre. Mais, c'est impossible. Comme un arrière goût amère dans la bouche, comme une impression de déjà vu. Mais, c'est un quotidien. Un vieux disque qui tourne toujours, sur le même rythme, et sans s'arrêter. Un disque rayé qui commence à se briser, mais continue de tenir bon. La vie s'amuse des larmes des autres, la vie rigole de mes états d'âme. Le temps passe, le temps s'écoule derrière cette fenêtre. Rester là et regarder les choses passer, sans vraiment bouger. Parce que si ça se trouve demain mon vieux, tu vas claquer. Je fronce mes sourcils, j'ai mal au coeur, mal au ventre, mal partout. Les injections, les piqûres, mon corps n'arrive plus à suivre la cadence. Seigneur j'ai mal. Avant, je pouvais me vanter de faire régner la loi, je pouvais sourire bêtement sans me soucier de qui, quoi, quand et comment. Je vivais, tout simplement. Puis, il y a eu ce jour-là, devant ce type vêtu de blanc. Un médecin, spécialisé en je ne sais trop quoi. Il a les yeux plantés sur sa feuille. Mais moi, j'y crois. Comme un enfant, la suite, les malheurs, c'est pour les autres. « (...) vous avez une leucémie, je suis désolé. (...) » Ma tête qui bloque sur ses mots, mes sourcils qui se froncent. Incompréhension. Mon coeur qui s'emballe, une euphorie qui grimpe dans mon corps. Une blague, juste une blague. Mais, les blagues, c'est pour faire rire. Et là, je n'arrive plus à écouter la suite, à comprendre, ni rien. Mon corps ne veut plus de mon âme, il rejette mes idées, ne veut plus de moi. Ou alors, c'est la vie qui décide de me punir. Une punition. C'est ton coeur qui commence à pourrir, Ton coeur qui commence à défaillir, mon vieux, tu vas mourir. Je passe ma main sur mon bras droit. J'ai cette sensation, comme si cette aiguille était encore sous ma peau. Depuis tellement longtemps. Des injections, toujours des injections, des produits, des infirmières avec ce sourire hypocrite collé aux lèvres. De toute façon, un jour il claquera celui-là, c'est pas un gamin, il a fini sa vie. Des piqûres pour finir par vomir tout ce que j'ai pu avaler dans la journées. J'ai plus cette force dans le corps, j'ai maigris, j'ai perdu des couleurs. Je ne suis plus qu'un cadavre qui déambule dans les rues de Détroit sans réellement savoir où il va. Avant, j'étais COPS, je pouvais sourire, être heureux d'avoir un boulot, quelque chose dans les mains, un peu d'espoir. Mais, maintenant, l'espoir c'est pour ceux qui y croient. Je n'y crois plus, je ne veux pas, je ne sais plus. J'ai le coeur au bord des lèvres, ma vision qui commence à se brouiller. Abrège tes souffrances mon pauvre vieux, une corde et le tour est joué ! Je fronce les sourcils, une main se pose sur mon épaule. Elle est chaude, petite, fine, agréable. « Papa, tu vas bien ? » Une voix fluette qui brise le silence, qui tue le bruit de la pluie qui éclate contre le verre. Ma main passe sur la sienne et je la serre, avec douceur. Au fond, si je continue à exister, si je continue à me dire que la vie en vaut la peine, c'est pour elle. Avoir un but, se battre, essayer de positiver sur la situation plus que catastrophique, sourire pour voir ses yeux briller, même juste un peu. Elle est l'essence même de mes rires, de mes sourires les plus sincères. Andréa, ma chère Andréa. Petite fille qui devient grande. Dans ses yeux, je vois tout ce que j'ai perdu, dans ses yeux je vois tout ce je n'aurais jamais. Elle est cette raison qui me pousse à croire en un destin plus prometteur. Qui me pousse à dire, cette phrase. « Oui, t'en fais pas. » Et tant que tu seras là, tout ira pour le mieux.
Mais, un jour tu partiras Vaughan, et ce jour-là, il ne te restera plus rien. Même pas tes yeux pour pleurer.