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 Zaphkiel A. Karmaker

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Zaphkiel A. Karmaker
Zaphkiel A. Karmaker
Prisoners

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MessageSujet: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptySam 4 Aoû - 15:48

Zaphkiel Achar Karmaker
C’est dans le silence que se font les meilleures créations.


nomprénomâge
Karmaker Zaphkiel Achar, dit Zak 23 ans
orientation sexuellestatutgroupe
Bonne question... Bi ?Célibataire Prisoners

LISTS
HORS JEU
Je m'appelle Tatsuki et j'ai malheureusement oublié mon âge. Je suis un pedobear en puissance, qui aime les sucettes. *pouet* Je ressemble à ça ~> :a: Qui est en train de s’étouffer ?. Je pense que je me connecterai 5/7 jours, et j’accepte de prendre le risque de voir mon personnage se faire laminer laggle dans le jeu Animals et de le soumettre à toute sorte de torture. J'aime mes admins, qui sont à présent mes nouveaux dieux. (a)
PERSONNALITÉ
Silence radio. Voilà ce que tout le monde dira lorsqu’on vient à parler de Zak. Non pas qu’il soit muet, bien que quasiment toutes ses connaissances le pensent, mais il n’aime pas faire entendre sa voix, pourtant fort agréable à l’oreille quand il prend la peine d’adresser plus de trois mots à quelqu’un. En effet, sa voix a tendance à être toujours rauque au début, à force de ne jamais être utilisée. S’il ne parle pas, comment communique-t-il alors ? Par le langage des signes, entre autres, ou l’écriture. De préférence. Mais si jamais il a réellement besoin de se faire entendre, il le fera. Quand on dit muet, on pense aussi à calme, généralement. Ce n’est pas totalement faux le concernant. Il aime être tranquille, que ce soit pour lire ou pour réfléchir. Il est aussi déconseillé de le déranger lorsqu’il se met à la peinture. Mais comme généralement il s’arrange pour être seul, il y a bien peu de risques. Oui, c’est un solitaire. Il ne refuse pas un peu de compagnie mais, instinctivement, il se trouvera une place dans un coin où il n’y a personne et agira de lui-même. Après tout, on n’est jamais mieux servi que par soi-même.

Les professeurs du jeune homme sont unanimes pour dire qu’il est l’un des pires élèves qu’ils aient pu avoir. Non pas parce qu’il était turbulent ou qu’il ne faisait rien mais parce que rien ne semblait rentrer dans sa tête. Depuis ses six ans, il n’a jamais eu une seule bonne note, étant une véritable catastrophe en classe. Mais il faut savoir différencier la réalité de ce qu’on croit savoir. Quelques personnes, très rares, ont pu remarquer qu’en réalité il était plutôt du genre surdoué. Il comprend généralement vite et aime réfléchir à toutes les solutions qui s’offrent à lui avant de faire quelque chose d’important. De plus, il sait faire preuve d’une bonne imagination, ce qui l’aide beaucoup lorsqu’il s’agit d’imaginer des plans farfelus ou de nouveaux programmes. Ajoutez à cela une patience à toute épreuve et un remarquable sang-froid – à moins qu’il ne s’agisse d’un profond désintéressement – et vous obtenez un curieux jeune homme brillant qui a tout de même réussi à se trouver un bon job sans le moindre diplôme en poche. Sauf qu’il n’aime pas le faire remarquer. Il se tait et observe sans faire de commentaires, agissant quand cela lui chante sans se soucier des préjugés ou autres. C’est un je-m’en-foutiste sur les bords, bien évidemment, ce qui explique une tendance à ne rien en avoir faire des pensées, des codes et autres. Il agit comme il le souhaite, sans jamais accepter les ordres.

Oh, oui, c’est exact, les ordres. Il n’aime pas qu’on dirige sa vie. Il ne le supporte pas même. Pourtant, il baisse la tête et obéit dans une certaine mesure, comme s’il était vide... Alors que c’est un rebelle dans l’âme. Il ne suit que ses propres règles, son propre code qu’il s’est forgé au fil des années et n’en a rien à faire de ce que les autres peuvent en penser. La justice ? Reprendre ses propos serait trop vulgaire mais, pour sa part, elle peut aller voir ailleurs s’il y est. Il a sa propre conception, qui peut ne pas plaire à tout le monde évidemment. Il serait très volontiers du genre anarchiste si, pour lui, ce n’était pas d’ors et déjà le cas. Une anarchie soi-disant maîtrisée... La bonne blague. Il serait peut-être intéressant d’expliquer cette curieuse soumission dont il fait preuve. Ou plutôt... Pas soumission, docilité. Il a beau savoir qu’il est capable de s’attirer les pires ennuis possibles, si on lui demande qu’il s’y jette corps et âme... Il s’y jettera. Docilité n’est peut-être pas le bon mot en fait, même si beaucoup de personnes l’utilisent en parlant de lui. Il s’agirait plus de fatalisme et de résignation. Si un problème l’attend, pourquoi se battre et essayer d’y échapper alors que ça arrivera bien tôt ou tard ? Du moment qu’il a un plan en tête si jamais les choses tournent mal, il acceptera de subir... Jusqu’à un certain point. S’il doit finir par utiliser ses poings, voir des armes pour s’en sortir, certains pourraient être surpris de voir avec quelle facilité il arrive à les utiliser.

Des bons côtés... Y en a-t-il à citer très précisément ? Peut-être... C’est quelqu’un de très fidèle envers ceux qui ont réussi à gagner son estime/amitié. Courageux à ses heures, il n’est pas du genre à lâcher quelqu’un à qui il tient, peu importe le prétexte, peu importe s’il doit y perdre la vie. Pour un prisonnier, n’est-ce pas le comble ? Qui sait... Peut-être est-ce l’une des rares choses qu’il a réussi à imprimer de ce code de l’honneur que son père répétait sans cesse. Aussi, il peut se montrer relativement protecteur lorsque cela lui chante mais c’est, pour ainsi dire, quasiment exceptionnel. Il n’ira pas se mettre en danger pour un inconnu, sauf peut-être s’il s’agit d’un enfant, à ce moment là il y réfléchira à deux fois avant de hausser les épaules en s’en allant. Code de l’honneur... Il a aussi tendance à faire son possible pour tenir ses promesses, mais il n’a jamais garanti être capable de toutes les tenir dans toutes les circonstances.

Une dernière petite précision peut-être ? Si son surnom habituel est Zak, ou Le Muet, Papyrus et le Phénix sont aussi entrés dans la liste au fil des années. Mais ce sont là des surnoms connus que de très rares collègues...
"Zaphkiel A. Karmaker"feat "Ash Stymest"©️ crédits Tumblr

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Dernière édition par Zaphkiel A. Karmaker le Dim 5 Aoû - 19:05, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptySam 4 Aoû - 15:48

HISTOIRE
Chapitre 1 : Tout ça pour toi, mon frère...

Un petit garçon dessinait, confortablement installé à son bureau. Ses traits de crayon étaient rapides réguliers et précis. Et pourtant, contrairement à d’habitude, il marquait bon nombre d’hésitations, comme s’il était inquiet. Que dessinait-il ? Des chiffres, des lettres, le tout entrelacé dans un curieux mélange qui n’avait de signification pour lui. Les chiffres, les lettres, tout cela constituait le monde qu’on désirait apprendre aux petits de son âge. Des choses qui, visiblement, étaient trop compliquées pour lui alors il en faisait un tout autre usage, quelque chose de plus amusant à ses yeux, quelque chose qui pourrait faire sourire sa mère et son frère, quelque chose que sa petite sœur déchirerait quand elle lui prendrait des mains. C’était à cela que les choses sur papier servaient de toute façon : finir déchirées par quelqu’un. Alors où était l’intérêt d’accorder autant d’importance à des connaissances aussi futiles ? Il n’y en avait aucune. Absolument aucune. Ou, en tout cas, il n’en voyait pas.

Une porte claqua, ce qui le fit sursauter et lâcher son crayon. Le gamin tendit alors l’oreille, inquiet. Une voix lourde et grave raisonna. Son père était rentré. Cette nouvelle, loin de le rassurer, l’inquiéta encore davantage. Il se mit alors à mordiller son crayon, se demandant bien à quel endroit il pourrait se cacher pour que son père ne puisse le retrouver. L’appartement était relativement grand mais les cachettes n’étaient pas infinies et il avait certainement essayé toutes les possibilités. Surtout que, du haut de ses sept ans, il commençait à être trop grand pour retourner dans la plupart de ses cachettes. L’esprit du brun tourna ainsi une bonne minute avant de prendre une décision. Il posa alors son crayon, mit des chaussettes pour ne pas faire de bruit, quitta silencieusement sa chambre et traversa à toute allure le peu d’espace qui le séparait de la porte, close, de la chambre de son frère. Il eut à peine une micro-seconde d’attention au nom inscrit : Camael. Non, il entra sans frapper avec l’air d’avoir le diable à ses trousses. Ce fut certainement pour cette raison que son aîné le regarda d’un air très étonné, se détournant un instant de ses devoirs. Mais avant même que ce dernier n’ait put dire quoi que ce soit, l’autre vint poser un doigt sur ses lèvres, lui indiquant de se taire. Le message était passé avec une grande facilité. Ils n’avaient jamais besoin de mots pour se comprendre, les choses allaient simplement d’elles-mêmes. Alors je tout jeune adolescent laissa son cadet s’installer sur ses genoux pour regarder ce qu’il faisait. De la géométrie. Symétrie. Beurk. Nul. Telles furent les pensées du petit. Il aurait bien volontiers fait des dessins sur les feuilles d’exercices mais une voix le retint.

-Camael ! Viens ici tout de suite !

Les deux frères eurent exactement le même réflexe : se recroqueviller un peu sur eux-mêmes à l’entente de la forte voix de leur paternel. Mais le plus jeune fut le plus rapide à réagir : il descendit précipitamment des genoux de son frère et lui fit signe de rester dans la chambre. Ce dernier tenta bien de protester mais il n’en eut pas le temps que l’autre avait déjà filé et en avait profité pour fermer la porte à clé. Le temps qu’il arrive à forcer la porte, la colère de leur père serait en partie passée. Mais le tout jeune Zaphkiel savait aussi qu’il ne se calmerait pas tout seul. Alors il prit une grande inspiration et traversa le couloir, silencieux comme une ombre, jusqu’à pénétrer dans le salon. Un petit salon tout ce qu’il y a de plus classique, avec une table sur laquelle de nombreux papiers étaient posés de manière à ce qu’on puisse affirmer qu’ils n’étaient absolument pas ordonnés, la télévision positionnée dans un coin, pour le moment éteinte, un canapé juste en face et un homme adulte, ses yeux parcourant deux feuilles installé dedans. L’homme se nommait Millard Karmaker, policier de son état depuis déjà bien des années. Père des trois enfants Karmaker, évidemment. Le second fils s’avança donc jusqu’au canapé et se positionna bien en vue. Puis il patienta. Il serait bientôt remarqué... Et en effet, lorsque l’homme leva les yeux des feuilles, sans doute agacé de ne pas voir ni entendre arriver l’aîné, il remarqua que son second fils était là, à le regarder. Il fronça les sourcils et se redressa.

-Tiens, Zaphkiel. Je voulais te voir aussi. Viens un peu par ici.

Le petit déglutit imperceptiblement devant ce ton froid, ferme et sans appel. Ennuis en perspective. Et il savait très bien ce qui pouvait mettre son père de mauvaise humeur... Mais il obéit tout de même, se déplaçant à nouveau, venant s’installer sur le canapé à son tour avant de se retrouver avec une feuille sous le nez. Une feuille qui avait été adressée à ses parents par sa maîtresse. Une feuille expliquant, il le savait, il avait lu le mot bien que tout le monde pense qu’il ne savait absolument pas lire, qu’il était incapable de suivre un cours normal et qu’elle leur conseillait de l’envoyer en classe spécialisée, où il aurait un suivi spécialisé. Il était évident que de tels mots ne plairaient pas à Monsieur Karmaker, fervent adepte de la réussite scolaire qui exigeait des résultats parfaits en tout point. Ce qui était très loin d’être le cas pour le surnommé Zak, il fallait s’en douter. Il se laissa faire quand l’adulte lui tira une oreille, le rapprochant un peu plus de lui.

-Ça t’amuse de ne rien faire en cours ? Ça t’amuse ? Moi non. Je te le redis pour la dernière fois mon garçon, si tu n’améliores pas tout de suite tes notes en classe, je te jure que je te flanquerai une punition dont tu te souviendras durant toute ton existence ! Mon fils passe pour un attardé mental !

Une gifle. Le petit tourna la tête sous le coup et cessa de bouger. Et d’une. Il attendit la seconde qui vint très rapidement, sur l’autre joue. Les larmes remontèrent mais il ne pleura pas. Il regardait le sol, sans bouger, sans protester. S’il commençait à se rebeller, ce serait bien pire. Alors il attendit juste que l’orage se termine, il attendit juste de savoir jusqu’où irait sa punition. Il n’aurait pas de bleu, il le savait, son père n’allait jamais jusque là. Ou, en tout cas, ce n’était pas visible sous les vêtements. Une troisième gifle vint meurtrir la joue du gosse. Il avait mal... Il voulait s’en aller, retourner dans sa chambre... Il ne pouvait pas. Parce que s’il échappait à la punition, ce serait son frère qui serait frappé et cela, il ne le voulait pas. Il en avait marre de voir son aîné subir la colère de leur paternel parce qu’il n’avait pas que des résultats parfaits. Fort heureusement pour le petit, quelqu’un lui vint en aide. Sa mère débarqua rapidement, mettant déjà fin à la punition.

-Millard ! Lâche-le, tu n’as pas à le punir pour ça !
-Pourquoi alors ?
-Il n’y est pour rien s’il a des problèmes pour comprendre ce qu’on tente de lui apprendre !
-Cesse donc un peu de le surprotéger ce gosse, Sheena. Il n’est même pas fichu de comprendre un traitre mot de ce qu’on raconte devant lui. N’est-ce pas, Zak ?


Silence total. L’interpellait fixait obstinément ses pieds, sans chercher à relever la tête, sans chercher à confirmer ou infirmer les propos de son père. Pourtant, quelque part, il n’était pas d’accord. Non, il n’était pas incapable de comprendre ce que les adultes racontaient devant lui. Non, il n’était pas idiot. Il avait de mauvaises notes, d’accord, mais jusqu’à ce fameux été, il avait toujours été meilleur que son frère. Il ne supportait plus d’entendre son père faire son éloge à lui et dénigrer son grand frère. C’était à Camael de montrer l’exemple, d’être le plus fort, pas à lui. Alors il avait changé. Et, de toute façon, il n’aimait pas l’école. Il n’y comprenait rien quand on voulait lui expliquer quelque chose. Il travaillait mieux quand il était tout seul. Il comprenait mieux quand il était tout seul. Blocage lié à l’école ? Sans doute. Il y avait un peu de mauvaise volonté aussi, très certainement. Il écarquilla les yeux quand une main lui prit le menton pour lui faire relever la tête. Il fut bien obligé de regarder son père.

-Tu pourrais répondre quand je te parle !
-Millard, fiche-lui la paix ! Tout de suite !
-Très bien, très bien... Zak, dégage. Hors de ma vue. Tu es privé de repas pour ce soir.


Le petit ne se fit pas prier et détala à toute vitesse, mettant le plus d’écart possible entre lui et son père. Il fila se réfugier dans la salle de bain et se recroquevilla dans un coin. Les larmes coulèrent le long de ses joues... Il n’arrivait pas à parler, il faisait un blocage... Pourtant, de temps en temps, il parvenait à dire deux ou trois mots mais jamais devant son père... Et ce dernier ne l’avait jamais accepté. Il n’acceptait pas cette différence et cela lui faisait bien plus mal que tout ce qu’il pouvait lui dire d’autre, tous les reproches qu’il lui adressait. Combien de temps resta-t-il là, sans bouger, à ravaler ses larmes, à étouffer ses sanglots ? Quelques longues minutes... Mais il finit par faire un effort et se lever. Tirant un petit tabouret, il monta dessus et fit face au miroir. Il avait les joues bien rouges, et la gauche était un peu bleue. Sa mère lui mettrait de la pommade avant de se coucher, il aurait droit à une séance maquillage le matin et personne ne verrait rien. Comme tout le temps. Un soupir et il essuya ses larmes avant de quitter la salle de bain, se faisant aussi silencieux que possible. Passant à proximité du salon, il prit la peine de tendre l’oreille quelques secondes, histoire de savoir que ce les adultes racontaient.

-Tu es trop dur avec les enfants...
-Ils sont désespérants, Sheena ! Camael est incapable d’avoir des résultats corrects...
-Il fait de son mieux et tu le sais. Cesse donc d’exiger la perfection, tu sais très bien que c’est beaucoup trop demander pour lui.
-Mes enfants doivent être forts ! L’échec n’est pas acceptable ! Et je ne supporte pas de voir ce que devient Zaphkiel. Depuis qu’il a failli se noyer, il n’arrive à rien ! C’est un vrai incapable ! Et il n’est toujours pas fichu de parler ce gosse ! C’est infernal !


Il n’attendit pas d’en entendre plus et il fila à nouveau dans les couloirs, passant devant la chambre de sa petite sœur qui devait encore dormir. Il resta quelques instants à regarder les lettres former son prénom : Evangeline. Sa blondinette de petite sœur... Un éclat de tristesse traversa le regard noisette du petit garçon qui se prit à espérer que sa cadette n’ai jamais à subir les accès de colère de leur père. Il secoua un peu la tête. Elle n’avait que deux ans, pour le moment, elle était tranquille. Il retourna donc devant la chambre de son frère... Et nota, amusé, que la porte était toujours fermée à clé. Il rouvrit donc en douceur, en rentra à nouveau dans la pièce... Avant de se rendre compte que celle-ci était vide. Bah ? Où est-ce que son frangin avait bien pu passer ? Il tourna la tête, le cherchant du regard... Avant de repérer celui-ci au moment même où il lui sautait dessus ! Retenant un petit cri de surprise, tous les deux s’effondrèrent au sol. Oups, Camael semblait en colère.

-Zak, ! Je te déteste ! Pourquoi est-ce que tu m’as encore enfermé ? Non, je sais. Mais tu as encore un bleu ! Arrête s’il te plait, arrête de tout prendre à ma place ! C’est pas ton rôle, je ne veux pas que...
-’Veux plus qu’il te fasse mal...
murmura le plus jeune.

Le tout jeune adolescent se figea instantanément en entendant la voix de son cadet. Sa petite voix rauque qu’il n’utilisait quasiment jamais... Durant quelques secondes, les deux frères se regardèrent droit dans les yeux... Puis finalement, Camael se retira et alla s’installer sur son lit, faisant signe au plus jeune de le rejoindre. Ce dernier ne se fit pas prier et vint se réfugier dans ses bras, se sentant en sécurité dans cette position. Cela ne durerait pas, l’heure du repas approchait à grands pas et il devrait rejoindre sa propre chambre mais il profitait de ces instants de tranquillité, de calme... Il se sentait bien et il voulait rester ainsi. Un main dans son dos, l’autre dans ses cheveux dans un geste rassurant, le plus grand soufflant quelques mots rassurants...

-Ne t’inquiète pas, Zak... Je vais m’améliorer, être le meilleur... Et là, ce sera à moi te de protéger. Mais s’il te plait, arrête de trop me protéger, j’ai peur qu’il finisse par vraiment te faire mal...

Le petit hocha la tête et, à l’aide du langage des signes lui fit comprendre ’’Promis...’’ bien qu’il n’en pensait pas moins. Son frère, il y tenait, bien plus que n’importe qui d’autre, et jamais, jamais il ne laisserait quelqu’un lui faire du mal, même pas leur propre père. Mais pas question de le lui dire, sinon il y aurait encore quelques problèmes... Et il ne voulait pas que son aîné s’inquiète. Alors il cessa de communiquer, restant juste dans les bras de son frangin, profitant des derniers instants de silence avant que les cris ne raisonnent à nouveau à l’heure du dîner... Quelle joie de vivre dans cet appartement...


Chapitre 2 : Toute patience a ses limites, toute colère devrait en avoir aussi...

Et cela criait. Encore et toujours. Depuis sa chambre, le jeune adolescent tentait de faire abstraction de tout cela. Il savait qu’il ne devait pas intervenir, il savait que son frère tentait de calmer le jeu entre ses parents. Lui devait se tenir à l’écart des disputes parentales... Il avait déjà eu droit à son engueulade quotidienne, il n’était pas suicidaire au point de chercher à y avoir droit une seconde fois. Il avait un magnifique œil au beurre noir et certainement deux ou trois autres ecchymoses. Alors il se tenait à l’écart et espérait que les choses ne dégénèrent pas... Et même s’il avait voulu aller intervenir, les rôles s’étaient inversés depuis le temps. Cette fois, c’était lui qui était enfermé à clé dans sa propre chambre. Son frère lui avait interdit toute possibilité de se mêler de cette affaire. Il ne se faisait plus de soucis pour son aîné, il était brillant, il finirait par suivre les traces de leur père au sein de la police. Il avait réussi à gagner le respect de leur paternel. Mais... Il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour sa mère, pour sa sœur. Non, il n’avait pas le droit d’intervenir. Mais rester enfermé n’était pas ce qu’il appréciait le plus.

Le brun finit par sortir ses outils pour forcer les serrures, ce à quoi il s’entraînait depuis déjà deux longues années, depuis qu’il s’était fait enfermer dans une remise par des élèves plus vieux que lui. Il n’aimait pas l’enfermement et il était rapidement devenu un expert pour ce qui était de forcer les serrures. Puis, à pas de loup, il se glissa silencieusement jusqu’au bureau de son père. La porte n’était pas fermée, il en profita pour entrer et refermer derrière lui. Il tourna le regard vers l’ordinateur qui trônait sur le bureau, brûlant d’envie d’y toucher, de jouer avec... Un ordinateur portable dans lequel son père entassait quasiment tous ses dossiers, ses affaires, l’avancée de ses enquêtes, ses arrestations... Il était venu là pour récupérer son propre ordinateur portable mais... Il secoua la tête, préférant rester sage, et alla chercher ce pourquoi il s’était déplacé. L’objet sous le bras, il repartit tout aussi silencieusement dans sa chambre et installa son outil de travail sur sa table. Il brancha le tout puis l’alluma. Il tendit l’oreille à nouveau... La dispute continuait toujours... Il pouvait donc y aller.

Zaphkiel glissa doucement dans le réseau de la maison et entreprit de s’infiltrer dans l’ordinateur de son père. Les mots de passe ? Trop faciles à deviner. Et auquel cas où ils devenaient plus complexes, il avait mis au point un programme de décryptage qu’il améliorait d’essai en essai. Il aimait l’informatique. Il trouvait que c’était amusant d’inventer des programmes, de s’infiltrer où il voulait sans prendre trop de risques. Évidemment, il savait qu’on pouvait retrouver la trace de son ordinateur mais tant que son père ne se doutait de rien, il n’y aurait pas de problèmes. Face à son écran, son regard parcourant à toute vitesse les données plus ou moins codées, il apprenait ce qu’il voulait savoir. Qui avait été arrêté, pourquoi, dans quelles circonstances. Les affaires dans lesquelles était son père, tout ce qui pourrait un jour se révéler intéressant à savoir passionnait le collégien. Il lui semblait nécessaire de se renseigner, surtout en cette période agitée. Du haut de ses treize ans, il savait que son père le qualifierait de délinquant en devenir si jamais il comprenait ce qu’il se passait. Mais lui n’en avait rien à faire. Déjà, encore faudrait-il comprendre qu’il était capable de chercher les failles dans les systèmes informatiques pour s’incruster à l’intérieur. Non, il faudrait déjà qu’ils comprennent qu’il savait se servir d’un ordinateur sans avoir besoin de demander de l’aide toutes les trente secondes. Peut-être qu’il faudrait qu’il leur explique ce léger détail, un jour. Non ? Oui, sans doute. Mais pour le moment, il était trop occupé à fouiller les dossiers qui lui étaient encore inconnus.

Des pleurs, un bruit de verre brisé, de quelque chose qui tombe le mit en alerte. C’était la voix de sa petite sœur ! Il se figea une seconde, puis éteignit tous les fichiers, sorti de l’ordinateur de son paternel, effaça toutes les traces de son passage, éteignit son ordinateur puis se précipita hors de sa chambre en quatrième vitesse, se précipitant dans le salon. Et là, pour la seconde fois, il se figea. Son frère avait le nez en sang, sa petite sœur avait sans nul doute été poussée contre la table puisque celle-ci était tombée, les verres posés dessus se trouvaient alors au sol, réduits en des milliers de morceaux au milieux desquels se trouvait la fillette de sept ans. Les yeux écarquillés de terreur devant ce spectacle, le petit brun ne savait pas quoi faire. La situation dégénérait, il devait absolument faire cesser cela ! Et ou était sa mère ? Elle empêchait l’aîné des enfants Karmaker de sauter sur son père. Celui-ci continuait de fulminer dans son coin, se rapprochant de la cadette. Non... Non, hors de question qu’il s’en prenne à elle ! Alors il fit la seule chose qui lui vint en tête : s’interposer. L’adulte se figea quelques instants, comme surpris, regardant le garçon qui lui faisait face d’un air déterminé.

-Dégage de ma vue, Zak.

Le fils fit simplement non de la tête, fixant son géniteur d’un air de défi. Il ne voulait pas qu’il s’approche de sa sœur. Les deux se jaugèrent quelques secondes avant que le plus jeune ne se détourne pour aider la blondinette à se relever sans trop se couper. Elle lui adressa un timide sourire auquel il ne répondit pas. Elle était coupée de partout, c’était effrayant ! Il la poussa vers la porte, lui indiquant de sortir, puis fit face à l’adulte, faisant des efforts pour garder son calme. Il aurait volontiers balancé tout ce qu’il avait à l’esprit mais les mots restaient bloqués au fond de sa gorge. Il n’arrivait pas à parler. Pas devant lui. Alors il le défiait juste du regard, d’une manière totalement inédite. Malgré le regard furieux de l’adulte, il ne bougeait pas. Courber l’échine ? Non, pas cette fois. Pour la protection de sa sœur, de son frère, de sa mère, il ne baisserait pas le regard. Et visiblement, cet inédit n’était absolument pas au goût du policier.

-Ne me regarde pas comme ça. Cesse tout de suite cette attitude insolente.

Une fois de plus, le brun secoua négativement la tête. Il allait payer son intervention, il était prêt, il attendait que cela arrive. La provocation était le meilleur moyen de le faire craquer, il le savait. Et il n’eut pas à attendre longtemps. Les coups vinrent, en effet. Il ne chercha pas à compter, si à se protéger. Il subissait simplement, tombant au sol, au milieu des débris de verre qui s’enfoncèrent dans sa chaire, à travers ses vêtements, sentant les os se briser petit à petit... Il ne hurlait pas, non. Il serrait les dents, les larmes coulant le long de ses joues sous la douleur. Celle-ci l’élançait partout, pendant les coups, après... Il ne savait pas comment il faisait pour ne pas perdre conscience... Il n’y avait plus que deux choses qu’il savait : il avait mal et il ne devait pas craquer. Ne jamais craquer, ne pas faire preuve de faiblesse, même dans cette position. C’était interdit. Jamais il ne s’abaisserait à cela. Encore moins devant son actuel bourreau ! Alors il attendit juste que la pluie cesse, que l’orage cesse de gronder...

Il ne se rendit pas tout de suite compte que c’était fini. Lorsque cette information remonta à son cerveau il ouvrit douloureusement un œil, puis le second, regardant sa mère et son frère maîtriser son père, l’éloignant de lui. Il se redressa alors, grimaçant sous la douleur. Il regarda sa famille. Sa mère avait peur pour lui, son frère aussi. Son père était tout juste un peu calmé. Ouh là... Il ignorait ce qui avait bien pu être dit pour que les choses tournent ainsi mais il n’aimait pas la tournure des événements. L’homme le pointa du doigt, ayant visiblement des difficultés pour s’exprimer tellement il était en colère. Hum, prudent, il se releva. Ou tout du moins essaya, ses jambes refusant au début de le porter et il retomba, une nouvelle fois, dans les morceaux de verre. Ouille... Il se sentait mal... Très mal... Mais il se força, s’appuyant sur la table renversée. Il finit par se remettre debout, bien qu’essentiellement appuyé sur sa jambe gauche, la droite semblant être aux abonnés absents. Il haletait, il avait du mal à respirer à cause des coups à répétition... Mais il observait le policier qui, au final parvint à articuler quelques mots.

-Hors de a vue. Dégage. Dégage, je refuse de garder chez moi quelqu’un de complètement inutile qui ne sera qu’un poids pour ma famille.

Il haussa les épaules. Un poids ? S’il savait... Qui consommait l’agent familial pour se payer à boire ? Il n’aurait pas dû y avoir de dépenses inutile, sa mère lui avait fait entrer ce principe dans le crâne. Alors dépenser le peu qu’ils parvenaient à gagner dans ce genre de choses, le fils Karmaker n’était pas d’accord. Et c’était lui l’inutile de service... D’accord, il n’était qu’un collégien. D’accord, il avait déjà redoublé. D’accord, tout le monde le prenait pour un pur idiot. Mais comment pouvait-il oser avoir de tels propos ? Comment pouvait-il oser ne serais-ce que penser à le virer de sa propre maison ? Ce n’étaient là que des paroles en l’air. Rien de plus que des paroles en l’air. Il s’en fichait. Il tourna les talons et entreprit d’aller gagner la salle de bain en boitant. Et là, il se laissa tomber sur le carrelage. Il n’en pouvait plus... Ses yeux le brûlaient, tout son corps était douloureux... Il se regarda dans le miroir... Bon sang, là il pouvait vraiment se dire qu’il avait très mauvaise mine. Les ecchymoses fleurissaient sur sa peau parsemée de coupures. Il se transformait en schtroumpf... Ahah. Manquait plus que le bonnet blanc et le pantalon de la même couleur et ce serait bon. Triste tentative d’humour complètement inutile. Ce n’était pas drôle.

L’adolescent fronça les sourcils et fouilla dans les boites de médicament. Des anti-douleurs... Ils étaient rangés non loin, il le savait... Ah, voilà la boîte. Il laissa tomber quatre cachets dans sa main qu’il avala aussitôt, faisant passer avec trois longues gorgées d’eau. Ouf... Il n’avait plus qu’à attendre que cela fasse effet. Il mit quand même la boîte dans une de ses poches, y ajoutant des pommades, puis passa un coton imbibé d’alcool sur ses blessures. Ouille... Bon, cela empirait la douleur mais, au moins, il se soignait. Il en profita aussi pour retirer les bouts de verre implantés dans sa peau à l’aide d’une pince. Il pleurait de douleur mais se forçait, il ne devait pas réapparaître avant que son paternel ne soit calmé... Cela lui laissait largement le temps de se soigner. Oh, il allait devoir aller s’occuper d’Evangeline aussi. S’en souvenant, il remit l’alcool et tout le reste dans ses poches puis sortit de la salle de bain, dans l’espoir de retrouver rapidement sa cadette pour prendre soin d’elle. Pas de chance, ce fut sur son père qu’il tomba. Et celui-ci fit l’une des pires choses à faire : il le prit par les épaules et le secoua.

-J’en peux plus Zak ! Parle ! Parle, bord*l ! Je veux t’entendre ! Parle ! PARLE !

Non... Non, non et non ! Zaphkiel se dégagea brutalement, sentant sa tête tourner, son corps protestant violemment contre ce mauvais traitement ! Il recula en boitant, tourna un peu la tête, cherchant un moyen de se sortir de là. Son regard croisa celui de sa petite sœur qui les regardait tous les deux, visiblement effrayée. Il sentit son cœur se serrer. Sa jolie petite sœur... Non... Il n’en pouvait plus, il ne tenait plus ! Il regarda son père, son regard luisant de défi, de colère, de haine aussi. Puis tourna les talons, embarqua son manteau dans lequel il rangeait ses économies et 2-3 autres objets qu’il estimait indispensable, ses outils pour forcer les portes et sa carte d’identité entre autres, puis sortit de l’appartement, claquant violemment la porte au point que les murs vibrèrent et qu’il vit quelques personnes sortir, intrigués. Il sentit bien les regards curieux se poser sur lui mais, la capuche sur la tête, ils ne pouvaient pas voir son visage et encore moins les multiples bleus qui parsemaient son corps. Il se sauvait. On lui avait dit de partir, il partait. Le lendemain, il n’y avait, effectivement, plus aucune trace de lui dans tout Détroit.


Chapitre 3 : Le Phénix quitte la scène principale.

La flamme dansait doucement entre les doigts de l’adolescent. Il l’observait onduler sous la légère brise, luttant pour ne pas disparaître. Petite flamme sortie du briquet depuis trois petites secondes. Cigarette à la main, il réfléchissait en fixant cette minuscule source de lumière. Il était bien à l’abri là où il était, confortablement installé devant son ordinateur, le regard rivé sur les secondes qui défilaient. Les autres ne devraient pas tarder à être de retour... Enfin, pas tarder... Il pouvait encore patienter un bon quart d’heure. Pff. Voilà des heures qu’il était devant son écran, dans un petit appartement minable qu’il partageait avec quelques « collègues » de boulot. Tant qu’ils avaient de l’électricité, il ne se plaignait pas. Sauf qu’il n’avait guère envie de rester un peu plus longtemps sur place. D’un autre côté, la bande devait le rejoindre là... Quel dilemme... Il regardait donc la petite flamme osciller, cherchant sa réponse dans les douces couleurs orangées. Pouvait-il se permettre de s’en aller ? Hum... Finalement, il plongea le bout de sa cigarette dans la flamme et la porta à ses lèvres pour en tirer un peu de nicotine. Hum... Il avait fait son choix. Il éteignit l’ordinateur et se leva de son siège. Juste le temps d’enfiler son manteau et ses mitaines, de fermer la porte à clé et il descendit les marches quatre à quatre. Direction : la rue.

Les quartiers mal famés de Detroit lui étaient à présent familiers. Emmitouflé dans un vieux manteau dont la capuche lui masquait le visage, le jeune homme avançait, observant la neige à présent gelée et les traces de pas dedans. De petits volutes de fumée blanche s’échappaient de ses lèvres à chaque expiration sans qu’il n’y fasse attention. Il avançait d’un pas rapide et assuré, prenant comme toujours bien soin de ne pas se faire remarquer des passants et encore moins des questions policiers en vadrouille. Il se fondait dans la masse. Il jouait dans l’ombre, la lumière n’était pas un élément qu’il appréciait. Il tourna à un embranchement, quittant les rues principales pour gagner des ruelles plus sombres, plus agitées aussi. Il savait ce qu’il cherchait, il savait aussi comment s’y rendre, de toutes les manières possibles. Un coup d'œil derrière lui, il nota que quelqu’un avait tourné au même endroit que lui. Il fronça les sourcils et tourna à un nouvel embranchement, s’éloignant de son objectif. L’autre derrière lui ne tourna pas. Très bien... Il souffla un coup et reprit son chemin. Il n’était guère paranoïaque mais la prudence n’avait jamais tué personne. Il aurait été dommage que ses « amis » aient à subir un quelconque manque de vigilance de sa part.

Quelques rues plus loin, l’adolescent repéra enfin la vieille enseigne. Dans le temps, ce fut très certainement un bar très fréquenté. Depuis le temps, il avait été abandonné et quelques groupes de personnes peu recommandées s’y retrouvaient fréquemment. Un coup d'œil à droite, à gauche, en arrière... Non, personne n’était dans le coin. Alors il entra. Quelques regards se tournèrent vers lui mais il n’en avait pas grand chose à faire. Retirant son manteau, découvrant alors ses bras nus et tatoués malgré la température trop fraiche pour être agréable, il rejoignit un groupe de jeunes gens qui disputaient une partie de poker. Les concernés se retournèrent à l’approche du brun qui, pour l’heure, glissait une main dans ses cheveux pour les replacer en arrière. Sa clope était entièrement consommée donc il la lança avec précision dans un cendrier puis, sans un mot, piqua une chaise et s’installa avec le groupe. Les bavardages reprirent tranquillement, mais la tablée restait silencieuse, fixant le nouveau venu qui les dévisageait d’un air calme et posé. Finalement, un grand rouquin posa ses cartes et prit la parole.

-Le Phénix daigne descendre de son perchoir pour se mêler au peuple à ce que je vois.
-Moque-toi, Rixe...
-De sa présence et de sa voix, que d’honneurs ! Non, franchement mon garçon, tu devrais descendre plus souvent, c’est inquiétant de te voir disparaître plusieurs jours. Heureusement que les autres nous donnent de tes nouvelles, sinon on se ferait bien du soucis !


Quelques rires éclatèrent au sein des jeunes gens mais l’ambiance se détendit. Un sourire étira doucement les lèvres du surnommé Phénix tandis qu’il s’installa confortablement, regardant comment avance la partie. Les autres reprirent leur jeu là où ils l’avaient laissé et lui entreprit de chercher à deviner qui avait le plus de chances de gagner. Quoique, chercher qui bluffait était une épreuve difficile et il n’était guère doué dans ce domaine. Alors il regarda juste les autres s’amuser, gardant le silence, s’autorisant une nouvelle cigarette en attendant d’avoir droit à un dernier entraînement. Beaucoup de personnes ici savaient que c’était sa dernière soirée au bar. Il avait clairement énoncé les règles dès le début. Il comptait se retirer. Le mois prochain, il fêterait ses dix-huit ans. Il serait majeur. Et cela faisait quatre ans et demi que sa famille n’avait plus de nouvelles de lui. Il était temps pour lui de rentrer, bien que, de son point de vue, il ne serait pas accueilli à bras ouverts. Mais cela, il le réglerait en temps voulu. Son casier judiciaire était vierge, depuis le temps qu’il trainait dans ces rues. En deux années de coups avec sa bande, il ne s’était jamais fait prendre ni voir. La police ne le connaissait pas, seules quelques personnes connaissaient son visage mais n’y avaient associé que son surnom : le Phénix. Pourquoi un tel surnom ? Il comptait bien le révéler une nouvelle fois. Jouant avec son briquet, il entreprit de le faire tourner entre ses doigts, la flamme à nouveau ouverte. Jusqu’à le lâcher, laissant l’objet partir droit sur le surnommé Rixe. Celui-ci l’attrapa en plein vol, manquant de justesse de se brûler les doigts. Il posa immédiatement ses cartes et se leva, venant se planter devant le plus jeune.

-Tiens, j’aurais dû m’en douter. Tu viens encore chercher les embrouilles... T’en as pas marre, les leçons n’ont donc aucun effet sur toi ?

Un simple sourire de la part du cadet qui se releva tout en secouant la tête, indiquant que non, en effet, les leçons n’avaient pas d’effet sur lui. Juste le temps pour les deux te retirer leur haut puis l’aîné lui sauta dessus et ils roulèrent au sol, esquivant certains coups, en prenant d’autres. Un cercle de curieux se forma autour d’eux et les paris se mirent à pleuvoir, ce qui fit rire les deux adversaires du moment. Il s’agissait de duels amicaux, rien de plus. Le Phénix... Pour sa passion pour le feu, évidemment, mais aussi cette satanée manie de venir se brûler auprès des plus vieux, les provoquant, les poussant à se batte, et toujours revenir malgré les coups, comme le phénix renaissant à chaque fois de ses cendres. Il avait pris de l’assurance depuis toutes ces années. Il avait très vite appris à se servir de ses poings et à manier quelques armes, pour sa propre survie. Ces soit-disant provocations n’étaient à présent qu’un test pour déterminer à quel point il savait se débrouiller. Personne ne retenait ses coups et s’était mieux ainsi. S’il fallait qu’ils se démolissent mutuellement, ils pouvaient le faire, cela n’aurait gêné personne du moment qu’ils ne s’entre-tuaient pas.

Au bout de quelques minutes, ce fut le brun qui se retrouva au-dessus du rouquin, un sourire quelque peu victorieux accroché aux lèvres. Il avait un bel œil au beurre noir, la lèvre en sang, mal au torse et quelques phalanges virant doucement au bleu sous ses mitaines, mais ce n’était pas bien grave. Il avait vaincu, quoi de mieux pour finir sa vie dans les rues ? Il fixa son aîné qui riait, maintenu en dessous de lui. Cela lui arracha un dernier sourire puis il se retira, lui tendant la main pour l’aider à se relever. Main que l’autre attrapa. Les deux se jaugèrent quelques secondes du regard... Et finalement retournèrent s’asseoir tandis que l’aîné riait toujours. L’autre, pour sa part, regarda l’agent changer de main tout en renfilant son haut, soucieux de masquer quelques ecchymoses qui faisaient leur apparition. Puis il s’installa sur sa chaise, les pieds sur la table, complètement décontracté. Un courant d’air glacial le fit frissonner et, comme tout le monde, il tourna la tête vers l’entrée, curieux de savoir qui venait d’entrer. Un trio fit son apparition, cherchant visiblement quelqu’un dans la foule. Le brun fronça un peu les sourcils... Avant d’agiter la main pour attirer leur attention. Ils le repérèrent très rapidement et rejoignirent le petit groupe à toute vitesse.

-Hé, le Phénix ! Tu devais pas nous attendre à l’appart’ ?

L’interpellé haussa les épaules et fit juste signe à la bande de le rejoindre. Ils l’avaient sans doute cherché un bon moment avant que quelqu’un ait la merveilleuse idée de proposer ce fameux bar où l’adolescent aimait se rendre. Bien. Vu qu’ils ne semblaient pas décidé à dire quoique ce soit, il se leva et alla chercher trois bouteilles de rhum. Miam. Puis il regagna la bande. Il eut à peine le temps de donner l’une des bouteilles aux joueurs de poker qu’il se fit entraîner dehors sans ménagement. Par chance, l’un d’eux eut la bonne idée de lui embarquer son manteau. Un dernier signe de la main aux autres et il se fit sortir du vieux bar. Il frissonna en se retrouvant dehors, le vent glacial de décembre venant mordre sa peau laissée à l’air libre. Il se dégagea brusquement, récupéra son manteau qu’il enfila bien vite avant de se transformer en esquimau. Il leur emboîta le pas en silence, comme à son habitude, vidant tranquillement un de ses bouteilles avec un de ses camarades. Vite rejoint par les deux autres, évidemment. Bon, au moins, c’était une bonne nouvelle. S’ils acceptaient le rhum, cela voulait dire que le dernier coup était un succès. Excellente nouvelle même. Le trajet jusqu’à l’appartement se fit moins discret qu’à l’aller, principalement parce que les aînés s’étaient mis à chanter à tue-tête. Heureusement, il n’y eut aucun ennui à signaler et ils rentrèrent sans encombres. Ils s’installèrent donc tranquillement dans le salon encombré d’une multitude de bouteilles d’alcool, de vêtements entassés, de feuilles gribouillées dans tous les sens, quelques dessins... En bref, un vrai bazar. Et les nouveaux sacs. Il se tourna vers la bande, attendant qu’ils prennent la parole.

-Tout s’est déroulé à la perfection. Tous les systèmes de sécurité étaient coupés, il n’y a pas eu la moindre alerte, rien. On a amassé un sacré butin cette fois.
-J’ai presque trouvé ça trop facile. T’es sûr de vouloir partir maintenant, Phénix ?


L’interpellé sourit à l’autre et alla tranquillement ramasser ses affaires, sans répondre. Il s’était amusé à jouer les organisateurs, il s’était considérablement amélioré au cours de ces deux dernières années, autant du point de vue humain qu’informatique. Il savait aussi mettre des plans au point en y ajoutant les possibles difficultés techniques. À présent, il était grand temps pour lui de se retirer avant de risquer une erreur qui aurait bien trop de conséquences à son goût. Il avait fini sa phase d’expériences, il était grand temps de retrouver la demeure familiale. S’ils ne l’avaient pas oublié entre-temps. L’adolescent était devenu un jeune homme, il avait changé. Même s’il savait qu’il devrait à nouveau faire profil bas. Quelle plaie... Mais il avait choisi cette fameuse date, alors il s’y tiendrait. Son ordinateur resterait sur place, il n’y avait aucune information importante sur lui et il serait utile aux autres. Dommage, il aimait bien cette machine. Loin de tout ce qui était dernier cris mais fidèle et efficace. Enfin, il s’arrangerait plus tard. Il ne s’était même pas rendu compte que les autres se partageaient le butin tandis qu’il rassemblait ses feuilles, ses affaires et ses quelques possessions. Lorsqu’il fit de nouveau attention à eux, le plus jeune lui tendit un sac qu’il ouvrit, observant un peu le contenu. Bijoux, pierres précieuses et semi-précieuses... Hum... La revente serait intéressante. Mais pas pour le moment, il attendrait un peu que le fameux braquage, réalisé par la bande sous ses conseils et avec sa participation à distance, soit oublié. Il sourit et plaça le sac dans ses affaires, bien caché.

-Avec les intérêts, mon vieux. Ça va être moins drôle sans toi.
-Le petit a raison. Si tu veux revenir, le Phénix, tu seras le bienvenu.
-Je soutiens les autres. Mais n’oublie pas, tu nous trahis...


Pas le temps de finir sa phrase qu’un couteau vola dans les airs, allant se ficher à quelques centimètres de la tête de la dernière personne à avoir parlé. Les regards se tournèrent vers le brun qui était tout à coup très sérieux. Trahir ? Il osait évoquer la possibilité de les trahir ? Il avait fait entendre sa voix pour jurer qu’il resterai fidèle à la bande et que jamais personne ne serait au courant de qui composait leur quatuor, même sous la torture, alors le remettre en question était inadmissible. Il s’approcha de l’autre, menaçant, et se planta devant lui, le regardant droit dans les yeux. Les deux autres semblèrent retenir leur souffle car il n’y eut plus le moindre bruit. Tout du moins, pas avant que l’autre finisse par baisser le regard. Le brun eut un sourire moqueur puis le dépassa et alla récupérer sa dague. Et voilà le travail. Il fouilla un peu dans ses poches et en ressortit une feuille et un stylo. Griffonnant rapidement un message à l’intention des autres, il les entendit chuchoter dans son dos... Lorsque son message fut inscrit, il alla récupérer un morceau de scotch et accrocha sa feuille à la porte avant de partir, leur adressant un dernier signe de la main. La feuille voltigea sous le courant d’air avant de finalement s’immobiliser, dévoilant les derniers mots du Phénix : Peut-être à un de ces jours, les garçons. Vous faites pas prendre en mon absence, ce serait un peu trop idiot à mon goût. Et pour l’information, non, je ne compte pas vous trahir. Je vous retrouverai peut-être un jour, mais ne me mêlez plus à vos histoires. Sur ce, adieu. Au fait, le premier à utiliser l’ordinateur aura le privilège d’y mettre un nouveau mot de passe, j’ai retiré le mien.

Le phénix quittait la scène principale pour regagner sa place d’ombre habituelle. Il retournait dans le monde des citoyens afin de ne pas être déclaré inapte lorsqu’arriverait son dix-huitième anniversaire. Fidélité envers sa famille ? Amour des siens ? Il ne saurait dire ce qui le poussait à retrouver sa famille mais il y retournait. Cette fois, il disait au-revoir au phénix, et devait retrouver Zak. Difficile... Instinctivement, il passa une main sur le haut de son bras droit, là où se trouvait son tout premier tatouage. Légère manie qu’il avait très vite attrapée... Un tic qui revenait lorsqu’il était stressé. Il rentrait chez-lui... Un peu à reculons, inquiet d’apprendre ce qu’il s’était passé en son absence... Mais impatient de découvrir qui étaient devenus son frère et sa sœur. Il était effectivement temps pour lui d’oublier le Phénix et de redevenir Zaphkiel, ce curieux prénom qu’il n’avait absolument jamais donné. Zaphkiel, le fils de flic. Amusant, sachant que lui-même s’était plutôt tourné du côté des hors-la-loi. Mais comme cela, seuls quelques privilégiés le savaient, il n’aurait pas de problèmes face à son passé. Pas avec la justice. Jamais avec la justice. Une grande inspiration de sa part vite suivie d’une longue inspiration, lâchant un petit nuage blanc, et il reprit sa marche dans la neige, devant regagner son ancien appartement. Que les Karmaker se préparent, le jeune Zak rentrait.


Chapitre 4 : Une erreur se paye cher. Minute... Erreur ?

Qu’est-ce qu’il fichait là, lui ? Il se le demandait bien. Zak retint un soupir lassé. Il avait bien essayé de se ranger, de se tenir tranquille. Il avait réussi à trouver du boulot en tant que chercheur en informatique, il s’y sentait à l’aise même s’il bridait considérablement ses capacités. Un boulot où il s’amusait sans qu’on fasse trop attention à lui, malgré son absence totale de diplômes. Le rêve ! Il prenait soin de sa famille, plus particulièrement de sa mère et de sa petite sœur. Surtout depuis la mort de son père, un an plus tôt. Accident au cours du service. Pff. Il n’avait plus rien à craindre à ce niveau. Son frère avait son boulot, tout était parfait. Du haut de ses vingt-deux ans, il était un jeune homme apparemment sans histoire. Apparemment... Le rangement n’était, au bout du compte, pas dans ses possibilités. Il avait, à plusieurs reprises, refait un tour dans les quartiers agités de Détroit une fois son quotta de travail hebdomadaire effectué. Il n’était pas retourné à son bar préféré mais il avait eu du mal à résister à son appel. Ils s’était juste fait discret, comme il savait si bien le faire. Il n’aimait pas le gouvernement, il préférait largement s’amuser à ses dépends. Alors il avait usé de son imagination pour se retrouver un rôle, quoique plus calme que celui qu’il avait joué.

Trafic de drogue. Il s’était plongé avec une étrange curiosité, bien que lui-même n’était pas consommateur. Fort heureusement, voilà qui aurait été un problème. Mais ce n’était pas le cas. Nouveau terrain de jeu, nouveaux jouets donc nouvelle bande bien que, une nouvelle fois, il s’était très discret quant à son identité. Nouveau surnom aussi. Papyrus. Cela l’avait bien fait rire, puisque c’était à la fois en rapport avec le trafic et cette manie de passer son temps le nez dans un livre. Papyrus... D’oiseau il était devenu plante. Amusant. Enfin, là n’était pas la question. Il secoua un peu la tête et se concentra sur ce que les autres racontaient. Ils devaient récupérer la marchandise d’ici trois jours et ils devaient revoir tous leurs plans car une autre bande s’était mis en tête de leur mettre des bâtons dans les roues. Le jeune Karmaker réfléchissait à toute vitesse. Un trajet sécurisé hein... De nuit, les bandes rôdaient, toute tentative serait risquée, il le savait. Et la police était sur le qui-vive... Il passa une main sur le tatouage en haut de son bras droit. Son esprit tournait encore et encore... Faire un transfert de jour ? Au moins, un certain nombre de ces problèmes seraient résolus. Sauf que... Ce serait tout sauf discret.

Instinctivement, il griffonna sur un plan. Il connaissait la ville et les systèmes de sécurité. Seulement, sachant sur quel territoire ils devraient passé, il n’était pas très chaud. Il s’était fait remarquer de la bande et il savait bien que le chef des autres l’avait pris en grippe. Encore heureux qu’il ne montre que rarement son visage, Papyrus était toujours resté un nom noyé dans des centaines d’autres. Mais un nom tout de même et il n’était guère d’humeur à se faire tirer dessus, comme c’était tout à fait possible. Alors ce soir, il savait que tout allait changer. Il avait renvoyé les plus jeunes de la bande patrouiller ou faire autre chose. Ils réfléchissaient en effectif réduit pour ce soir. C’était préférable. Il termina son chemin, qui faisait énormément de détours pour rien. Pff. Il ne voulait pas y réfléchir de toute façon. Il déposa sa feuille, sous le regard surpris des autres. Ils attendaient peut-être qu’il ponde un plan infaillible dans la minute. Raté, ce ne serait pas pour ce soir.

Soudain, la porte de l’appartement céda sous les coups de quelques hommes qui débarquèrent, arme au poing, les menaçant. Un coup d'œil rapide de la part du brun lui apprit qu’il s’agissait de la police. Ne plus bouger, les mains en l’air et tout ce qui allait avec... La bonne blague. Il ne bougea pas. On le menaçait, il regarda l’arme, évalua la distance... Le flic était à moins d’un mètre, ses camarades essayaient d’échapper aux forces de l’ordre. En vain, il le savait bien. Ils étaient trop nombreux. Le flic se rapprocha encore de lui, sans doute rassuré par le manque de résistance du surnommé Papyrus. Mauvaise idée. Dès qu’il fut à portée, Zak s’empara de l’arme de l’homme, lui faucha les jambes et le maintint au sol, bien loin d’être impressionné par tout ce bazar. Oui, il se doutait bien que la police débarquerait à une de leurs réunions. Pourquoi ne pas avoir prit la fuite ? Parce que affronter un chef de gang sans préparation était de la pure folie. Raison purement idiote mais il avait sa propre logique. Le pistolet sur la tempe de l’agent de police maintenu au sol, il leva les yeux, cherchant à déterminer quelle était la réelle menace pour lui, sur le moment. Un autre canon pointé sur lui... Ah, tiens, une tête qu’il connaissait. Et là, c’était une véritable surprise. Une telle surprise qu’il écarquilla les yeux, sentant sa mâchoire sur le point de se décrocher. Un peu de retenue tout de même... N’empêche... C’était...

-Zak ! Qu’est-ce que tu fous ici ? Non, je veux dire... Lâche ce flingue et rends-toi sans résister ! Tu es en état d’arrestation pour trafic de drogue, et potentiellement pour violence sur un agent de police !

Il y eut un blanc. Camael. Il avait loupé un événement, il ne s’attendait pas à ce que ce soit justement son propre frère qui participe à l’arrestation de leur petit groupe ! Saleté... Il ne pouvait pas lui résister, sinon il risquerait de le blesser et c’était là hors de question. Son frère avait remplacé son père... Il faisait parti de la police... Mais, surtout, il était désormais le seul à être en mesure de le maîtriser, de le diriger. Avec sa mère et sa sœur. Ne jamais courber l’échine devant qui que ce soit... Mais pas au risque de perdre l’une des personnes auxquelles il tenait le plus au monde. Alors il se laissa faire quand sa « victime » le fit tomber au sol. Il se laissa faire quand on lui passa les menottes, mains maintenues dans le dos. Il se laissa complètement faire. De toute façon, il savait ce qui l’attendait. Quelle plaie... Et on le laissa au sol, tandis que les flics s’occupaient des autres pour certains, de fouiller l’appartement pour les autres. Il regarda juste son frère s’avancer jusqu’à lui, s’asseoir sur le sol, à ses côtés, le fixant droit dans les yeux. Il le fixa aussi. Le brun dévisageait son frère de ses yeux bleus. Il ne chercherait pas à s’échapper, il avait perdu cette manche. Alors pourquoi continuer à se fixer en silence ? Quoique, pas dans un silence total non plus car l’aîné finit par prendre la parole.

-Zak... Je ne m’attendais pas à ça de ta part... Qu’est-ce que tu crois que maman et Eva vont penser de tout ça ? Elles ont besoin de nous deux... Et toi tu fous tout en l’air ? Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il y a de si important pour que tu envoies en l’air nos principes ?
-Tes principes.
-Mes principes ? Qu’est-ce que tu veux dire par-là ?
-Je suis libre de faire ce que je veux.


Silence chez les deux frères... Zaphkiel parlait rarement autant, pourtant il n’avait prononcé qu’une dizaine de mots. Visiblement, c’était trop en quelques minutes. Il n’en dirait pas plus, il ne comptait pas en dire plus. Un type revint avec quelques sachets de drogue, le brun soupira. Une preuve contre tous. Ils s’étaient fait choper... Hé bien tant pis. Avec un peu de chance, il y aurait une remise de peine pour bonne conduite, ou un simple avertissement. Mais il n’avait guère d’espoir tandis qu’il se faisait relever et embarquer. Il savait ce qui l’attendait : la prison ferme pour quelques années. Hé bien soit. Il allait finir en taule, ce qui ne l’étonnait guère. Il savait qu’il ferait au moins un peu de prison. Mais, fort heureusement, le trafic de drogue n’était guère quelque chose de trop grave. Au pire, il échopperait de cinq années. Cinq de trop... Il se prit à prier pour ne pas devenir fou en se retrouvant enfermé, car c’était bien là ce qu’il redoutait le plus...

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Dernière édition par Zaphkiel A. Karmaker le Dim 5 Aoû - 23:46, édité 11 fois
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptySam 4 Aoû - 15:53

Zak.
ZAK. :yeah: tu es là. :yeah:

Bienvenue, et hâte de voir ce que ce perso va donner. :brosign:
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptySam 4 Aoû - 15:58

xD
Domino !!! :calin:
Je vais essayer de ne pas te décevoir. Que de pression... :aaah:

Héhé... Merchiiii !!! :bisou:
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptySam 4 Aoû - 16:01

Moh non voyons. :brille:
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptySam 4 Aoû - 16:03

:calin:
Si tu le dis...
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptySam 4 Aoû - 16:09

BIENVENUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUE !!!!! :love: :heart:

J'ai hâte de lire cette fiche et de la valider !! :huhu:
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptySam 4 Aoû - 16:15

Merchi beaucoup Scarlett !!! :bisou:
J'y travaille, j'y travaille.
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptySam 4 Aoû - 16:51

Bienvenue bonhomme !!!! :hotdog:
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptySam 4 Aoû - 17:34

xD Hot dog qui danse !!!
Merci beaucoup Leah ! :bisou:
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptyDim 5 Aoû - 8:01

WELCOUUUUUUME :love:
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Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Neo !!! :bisou:
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptyDim 5 Aoû - 14:39

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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptyDim 5 Aoû - 15:02

Travis va te manger What a Face
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptyDim 5 Aoû - 15:08

Héhé, merci Travis ! :bisou:

Neo ~> Me manger ? Comment ça ? O.O
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptyDim 5 Aoû - 15:12

Héhé, tu vois pas, avec sa tête de seksy fourbe :hin: ?
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptyDim 5 Aoû - 15:13

xD
Je suis pas comestible de toute façon. :no:
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptyDim 5 Aoû - 15:28

Genre :huhu:

Bon j'arrête de flooder avant qu'on me tape What a Face
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptyDim 5 Aoû - 19:11

Non, je ne suis pas comestible. :no:
Oh oui, stop au flood sur ma fiche ou sinon, c'est moi qui te mange. What a Face *SBAFF*

EDIT : Fiche officiellement TERMINÉE !!! :brosign: :hotdog:
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptyDim 5 Aoû - 19:19

Je lis ça tout d'suite **
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptyDim 5 Aoû - 19:20

Bonne lecture ! :brille2:
Et bon courage, parce que c'est long.

Edit : zut, rectification à faire dans ma chronologie.
Edit 2 : corrigé.
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptyDim 5 Aoû - 19:51

Oui c'est très long What a Face Je viens de finir le caractère, je lirais l'histoire demain :huhu:
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptyDim 5 Aoû - 19:55

Mais heu ! xD
Oki, je comprends. ^^
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptyDim 5 Aoû - 20:00

J'ai pas la force de lire quoi que ce soit ce soir, mes yeux sont trop morts x) navrée What a Face Arrow
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MessageSujet: Re: Zaphkiel A. Karmaker    Zaphkiel A. Karmaker  EmptyDim 5 Aoû - 20:01

T'inquiète, par le passé j'ai réussi à décourager certaines personnes parce que mes fiches étaient trop longues... :cry: Ahem. Bref. Je patienterai. ^^
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