Je m'appelle Kiki de Merville et j'ai 20 ans dans quelques jours. Je suis un pedobear en puissance, qui aime les sucettes. *pouet* Parfois je suis un husky, mais seulement en février. Je pense que je me connecterai 7/7 jours en période de vacance. Le reste du temps, je ne peux pas prévoir, et j’accepte de prendre le risque de voir mon personnage se faire laminer laggle dans le jeu Animals et de le soumettre à toute sorte de torture. J'aime mes admins, qui sont à présent mes nouveaux dieux. (a)
PERSONNALITÉ
Quel homme ! Quelle dévotion ! Le lieutenant Stevenson est sans nul doute promis à un avenir radieux dans les forces de l'ordre. Si vous n'avez rien à vous reprocher, vous ne pourrez qu'admirer cet homme qui a dédié sa vie à protéger la votre. A l'inverse, si vous êtes l'auteur de quelques méfaits que ce soit, gare à vous ! Harold vous traquera sans relâche jusqu'à ce que justice soit faite. Il est vrai que ses méthodes sont parfois discutées. On dit qu'il est capable tout pour parvenir à ses fins. Dans le passé, il a pu arracher de dérangeantes vérités de la bouches de criminels en tous genres. Comment ? Personne n'en est vraiment sûr.
Certaines rumeurs courent. De mauvaises langues racontent parfois à qui veut l'entendre que depuis qu'il a hérité, Harold ne serait plus le même. Ces personnes, certainement jalouses de sa réussite, affirment que l'argent a corrompu l'officier et que s'il était effectivement un bon flic au début de sa carrière, il n'en est plus rien aujourd'hui. Pourtant, ces cinq dernières années, il est omniprésent. Que ce soit sur le terrain ou au commissariat pour les interrogatoires, Harold est partout. Il répète souvent que si le crime le dort jamais, alors lui non plus. Il se définie lui même comme étant le défenseur des faibles de cette ville, de ceux qui ont choisi la voie de l’honnêteté, qui s'épuisent au travail pour finalement voir leur vie ravagée par le crime qui hante Détroit.
Quand on se consacre ainsi à son travail, cela laisse peu de place à la vie privée. On ne lui connait à ce jour aucun parent vivant, pas de femme, pas d'amis. Des connaissances, avec lesquelles il traine parfois au club, rien de plus. Il faut pourtant bien qu'il soit quelque part en dehors des heures de travail ! Alors... Comment occupe-il ses journées ?
HISTOIRE
La loi c'est la loi. On peut la trouver stupide, injuste même, mais cela n'y change rien. Il faut la respecter. La loi, c'est la loi.
Voilà quelle était la façon de penser de la famille Stevenson. Les parents de Harold étaient on ne peut plus droits et respectueux des mesures de restriction imposées par l'Etat. Ils étaient confiants, persuadés que la crise n'était que passagère et que bientôt, ils retrouveraient la vie qu'ils avaient connu étant enfants. Ils élevèrent donc leur fils comme si rien n'avait changé, le protégeant de l'horrible réalité. Ils se rendaient au temple tous les dimanches, une fois par an, ils utilisaient le peu d'argent qu'ils avaient mis de côté pour passer un week end prolongé à la campagne, en famille.
Harold avait de bons résultats scolaires, il faisait du sport après l'école, il avait des amis. Ensembles, ils organisaient des gouters d'anniversaire, ils jouaient aux aventuriers, aux jeux vidéos... Tout ce que les gosses font en temps normal. Les enfants du quartier ignoraient tout de la décadence du pays. Harold aurait donc du grandir normalement, si sa mère, alors qu'il n'avait que dix ans, n'avait pas perdu son emploi. La vie de la famille en fut à jamais changée. Désormais, les factures s'accumulaient, un seul salaire ne leur suffisait plus pour subsister. L'état empochait ce dont ils avaient besoin pour vivre. Leur loyer était maintenant trop élevé, ils durent très rapidement se résoudre à déménager, quitter leur quartier calme et protégé.
Cacher la vérité à Harold était maintenant impossible. Le garçon était confronté à l’existence des gangs, des rues délabrées et des logements minables. Mais à cet âge là, ce n'est pas ce genre de changement qui bouleverse le plus. Le véritable problème pour lui, c'était sa nouvelle école, ses nouveaux camarades. Avant, personne ne remarquait sa tenue impeccable, sa coiffure en brosse et ses grosses lunettes rondes. Mais au milieu de gamins habitués aux règles de la rue, on ne voyait plus que lui. Le calvaire commençait. Les rackets, les coups, les insultes... Tout cela devint très vite monnaie courante. Pourtant, il restait fidèle à lui même, respectant les valeurs que ses parents lui avaient transmis. Il supporta cette vie sans broncher jusqu'à une attaque plus grave, à ses 16 ans. Il s'était fait menacé à l'arme à feu par deux garçons plus jeunes que lui de trois ou quatre ans, tout cela pour un portable. Heureusement, un policier qui n'était pas loin avait vu la scène et était vite intervenu. Harold bouillonnait. Il avait honte. Il était faible, incapable de se débrouiller seul. Fallait être con pour crever pour un téléphone.
Plus tard, au poste, l'officier qui l'avait aidé prit le garçon à part et lui dit ce qui changea sa vie à jamais : « Faut pas avoir honte, on a tous besoin d'aide. Avant, j'étais comme toi. J'ai jamais cédé, j'suis jamais devenu comme eux. Et toi, crois moi, tu vas t'en sortir. » Avant, il était comme moi...
Monsieur et Madame Stevenson étaient au premier rang. Les applaudissements grondaient. Les familles entières étaient présentes pour féliciter les nouveaux officiers de l'école de police. Celui qui avait cette année obtenu les meilleurs résultats et qui regardait fièrement l'assemblé après son discours n'était autre que Harold. L'homme plongea son regard dans celui de sa mère, et il ne pu qu'y lire une profonde fierté. Réussir ainsi après ce qu'ils avaient vécu était inattendu. S'il en était là aujourd'hui, c'était pour eux. Ils voulait leur offrir ce monde de sécurité dont ils rêvaient tant. Il ferma les yeux un instant, et se visualisa adolescent. L'homme qui l'avait aidé dans cette ruelle avait fait bien plus pour lui qu'il ne l'imaginait. Il lui avait redonné de l'espoir. C'était pour devenir comme lui qu'il était entré dans cette école. Et enfin, il avait réussi. Il n'était plus faible, et il n'avait plus besoin d'aide. L'aide, c'est lui qui la donnait maintenant.
Quelques années plus tard, la cérémonie était toute autre. Personne n'applaudissait, personne ne souriait. Harold se tenait cette fois devant une assemblée grave et triste. Malgré sa voix chevrotante, il chantait le cantique préféré de ses parents, pour leur faire un dernier adieu. Ils s'étaient trouvés au mauvais moment, au mauvais endroit. Les fusillades étaient fréquentes dans la ville. Celle là avait fait onze victimes, dont Monsieur et Madame Stevenson. Harold était désormais le seul membre de la famille encore en vie. Il sorti du temple à la suite des cercueils, les regarda se faire charger dans le corbillard, mais il ne pu assister à l'incinération. Il avait trop mal. Ses supérieurs étaient prévenus, Harold avait déposé un congé à durée indéterminée. Il monta dans sa voiture et prit la route. On ne le revit pas avant un mois.
Apparemment, la famille avait plus de ressources qu'elle ne le soupçonnait. Quand il revint travailler, Harold n'avait plus de lunettes, il s'était fait opéré au laser. Il n'habitait plus dans le petit studio minable où lui et ses collègues allaient de temps en temps boire une bière. Un notaire avait trouvé un compte en banque depuis longtemps oublié qui avait été ouvert pour Harold à sa naissance. De la part de toute la famille encore vivante à l'époque très certainement. Une famille qui était à ce moment là très aisée. Avec les années qui avaient passé et le taux d’intérêt élevé, pour Harold, c'était le pactole. Pas assez pour arrêter de travailler, mais de quoi changer radicalement sa façon de vivre. De toutes façons, hors de question pour lui de quitter les forces de l'ordre. C'était dangereux, certes, mais il en connaissait les avantages. Entre autre, celui de savoir que l'on veille sur ses concitoyens...